• Un nouveau médecin meurt du Covid-19

    dans le Haut-Rhin, le septième en France

    ILLUSTRATIONILLUSTRATION − GEORGES GOBET / AFP

    DISPARITION - Le Dr André Charon, 73 ans, est le troisième médecin de la région du Haut-Rhin à avoir succombé au coronavirus. Il s'agit du septième médecin en France, depuis le début de l'épidémie.

    Le Haut-Rhin paye un très lourd tribut depuis le début de l'épidémie. Cette semaine, un troisième médecin, le Dr André Charon, praticien de 73 ans, est décédé dans ce département particulièrement touché par le covid-19. Ce généraliste exerçant sa profession dans la maison de santé de l'agglomération de Saint-Louis à Folgensbourg, est mort vendredi 3 avril, a indiqué sa famille, dans un faire-part de décès publié dans le quotidien l'Alsace. Le maire de la commune, Max Delmond évoque "un homme très à l’écoute, très apprécié, très demandé aussi", dans les colonnes du quotidien alsacien

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    Avant lui, un généraliste de Fessenheim et un gynécologue qui exerçait dans une clinique de Mulhouse, avaient succombé au covid-19. Ce département du Haut-Rhin, et notamment Mulhouse, ont été l'un des foyers les plus actifs de l'épidémie en France depuis un vaste rassemblement évangélique fin février auquel ont participé environ 2.000 personnes. Plusieurs d'entre elles étaient porteuses sans le savoir du coronavirus qu'elles ont ensuite involontairement disséminé aux alentours et dans toute la France lorsqu'elles sont rentrées chez elles.

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  • Pyrénées-Orientales : Parti à pied en Espagne, il est secouru par les gendarmes « grelottant de froid »

    INCONSCIENCE: L'homme avait été refoulé à la frontière en voiture, en raison des mesures de confinement

    N.B.

    Publié le 05/04/20 à 11h31 — Mis à jour le 05/04/20 à 13h26

     
    Lors de l'opération de secours de l'homme parti à pied en Espagne, samedi

    Lors de l'opération de secours de l'homme parti à pied en Espagne, samedi — PGHM des Pyrénées-Orientales

    D’importants moyens de secours ont été mobilisés samedi, dans les Pyrénées-Orientales, pour tirer d’affaire un homme, « épuisé, grelottant de froid et perdu sur les hauteurs du Perthus », tout près de la frontière avec l'Espagne, indique le Peloton de gendarmerie de haute-montagne du département.

    « Ce jeune homme, parti de Perpignan en voiture, a été refoulé aux postes de contrôle entre la France et l’Espagne alors qu’il souhaitait se rendre à la Jonquera, indiquent les gendarmes. Il décide alors de partir par un chemin de randonnée, espérant franchir la frontière par la montagne. » Selon l'AFP, l'homme serait parti acheter des cigarettes de l'autre côté de la frontière. Sollicités ce dimanche matin par 20 Minutes, les services du peloton de gendarmerie de haute-montagne indiquent seulement qu'il n'était pas parti pour faire des courses alimentaires, et que les raisons restent floues.

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    PGHM des Pyrénées-Orientales
    samedi

    [ ⚠️ SECOURS EN MONTAGNE - COVID 19 ⚠️ ]

    Il semblerait que le message ne soit pas passé correctement.

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  • Le trumpisme ne connaît pas la crise...

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    Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche à Washington, le 3 avril.Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche à Washington, le 3 avril. JIM WATSON / AFP

     

    Une heure minimum, tous les jours. Le coronavirus ayant privé Donald Trump des meetings de campagne dans lesquels il se régénère, le président les a transportés à la Maison Blanche. Il y fonctionne en mode alternatif : le chef de guerre contre la pandémie côtoie le diviseur en chef, toujours prompt à houspiller la presse, cette cible de choix pour ses partisans, lorsqu’elle lui pose les questions qui déplaisent ou qu’elle rappelle ses propos lénifiants d’hier, lorsqu’il niait ou relativisait la dangerosité de l’épidémie.

     

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    Dans ces happenings souvent déroutants au cours desquels il s’échine à réécrire l’histoire de la contagion, la gravité des courbes des décès coexiste celles des audiences dont se rengorge le président des Etats-Unis. Il a noté avec ravissement qu’il est « premier sur Facebook », voire plus suivi que les plus populaires émissions de téléréalité.

     

    Parallèlement à cette omniprésence, le trumpisme continue d’avancer à découvert. Vendredi soir 3 avril, le président a annoncé le limogeage de l’inspecteur général chargé de superviser le renseignement national, Michael Atkinson. Nommé par le milliardaire, ce dernier avait fait son travail en août 2019 en transmettant au Congrès le signalement d’un lanceur d’alerte alarmé par la teneur d’une conversation téléphonique entre le président des Etats-Unis et son homologue ukrainien. Ce signalement avait été à l’origine de la mise en accusation de Donald Trump pour avoir subordonné une aide militaire et une invitation à Washington à l’ouverture d’enquêtes par Kiev contre ses adversaires politiques.

     

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Président Trump, an IV : la Maison Blanche à responsabilité limitée

     

    Pas de couverture-santé par temps de pandémie

     

    « Il est essentiel que j’aie une confiance totale dans les fonctionnaires qui servent comme inspecteurs généraux », a assuré le président dans une lettre adressée aux responsables de la commission du renseignement au Sénat. Un tel limogeage constitue la négation du principe de contrôle du pouvoir exécutif sur lequel repose en partie l’équilibre institutionnel américain, mais Donald Trump, qui classe les hommes en deux catégories, les loyaux dont il attend une obéissance aveugle, et les ennemis, n’en a cure. Certains sénateurs républicains avaient voté en février contre sa destitution en assurant qu’il retiendrait la leçon de sa mise en accusation. Les voilà un peu plus humiliés.

     

    Lire aussi Coronavirus : aux Etats-Unis, « Donald Trump bénéficie d’un réflexe de rassemblement autour du drapeau »

     

    L’avant-veille, Donald Trump s’était également opposé à ce que des non-assurés puissent bénéficier du programme Obamacare pour disposer d’une couverture santé par temps de pandémie. Plutôt que de se dédire et de rouvrir une période exceptionnelle d’inscription, le président des Etats-Unis qui voue aux gémonies ce legs de son prédécesseur, a jugé plus judicieux de garantir que les frais de santé liés au virus seront couverts par l’Etat fédéral, mais ces frais seulement. Ces Américains particulièrement exposés resteront donc vulnérables pour tous les autres accidents de santé.

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  • Gouvernement français

    Coronavirus : les États-Unis se préparent à vivre "une période horrible"

    44 151 vues
    5 avr. 2020

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    Le président américain Donald Trump a affirmé samedi soir que les États-Unis allaient entrer dans "une période horrible" avec "beaucoup de morts", tout en montrant des signes d'impatience vis-à-vis des mesures de distanciation sociale.
     
     
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    Le président américain Donald Trump a affirmé samedi soir que les États-Unis allaient entrer dans "une période horrible" avec "beaucoup de morts", tout en montrant des signes d'impatience vis-à-vis des mesures de distanciation sociale. Abonnez-vous à notre chaîne sur YouTube : http://f24.my/youtube En DIRECT - Suivez FRANCE 24 ici : http://f24.my/YTliveFR
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  • Coronavirus : feu vert à un essai clinique avec du sang de ver marin pour les malades du Covid-19

    Ce "respirateur moléculaire" est une "perspective d'espoir pour soulager les réanimations", a commenté Franck Zal, à la tête de la société Hemarina, qui fournit des doses issues du sang de ver marin à deux hôpitaux parisiens. 

    Un ver marin sur la plage de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), le 26 juillet 2018. Un ver marin sur la plage de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), le 26 juillet 2018.  (THIERRY CREUX / MAXPPP)

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    franceinfo avec AFPFrance Télévisions

    Mis à jour le 04/04/2020 | 17:40
    publié le 04/04/2020 | 16:02

     

    Un essai clinique, consistant à administrer à dix malades du Covid-19 une solution issue du sang d'un ver marin aux propriétés oxygénantes, va pouvoir démarrer après l'accord obtenu du Comité de protection des personnes (CPP), ont annoncé samedi 4 avril les porteurs du projet.

    Après l'accord de l'ANSM (Agence nationale du médicament et des produits de santé) il y a une semaine, la société bretonne Hemarina, à l'origine du produit, a annoncé avoir obtenu l'indispensable feu vert du CPP pour démarrer ses recherches.

    Basée à Morlaix, Hemarina possède sa propre ferme d'élevage de vers marins en Vendée et disposait, fin mars, de 5 000 doses immédiatement disponibles avec une capacité d'en produire "assez rapidement" 15 000 autres.

    Une "perspective d'espoir pour soulager les réanimations"

    La solution, destinée à des patients affectés par le Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), est produite à partir de l'hémoglobine de l'arénicole. Mesurant entre 10 et 15 cm, ce ver est surtout connu pour ses petits tortillons visibles sur les plages.

    Son hémoglobine, molécule présente dans les globules rouges et qui a pour rôle de transporter l'oxygène dans le corps, est capable d'acheminer 40 fois plus d'oxygène que l'hémoglobine humaine. Ce "respirateur moléculaire", dont le projet répond au nom de code de Monaco, acronyme de "Nation oxygen covid", est une "perspective d'espoir pour soulager les réanimations", a commenté Franck Zal.

    L'essai concernera dix patients et doit avoir lieu dans l'un des deux hôpitaux de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), la Pitié-Salpêtrière ou Georges-Pompidou, qui disposera de ces produits.

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  • Coronavirus : nouveaux malades évacués, crainte d'un relâchement du confinement

    La police contrôle les automobilistes sur le périphérique parisien, le 4 avril 2020 [BERTRAND GUAY / AFP]
    La police contrôle les automobilistes sur le périphérique parisien, le 4 avril 2020 [BERTRAND GUAY / AFP]

    Avec le début des vacances en France et un soleil radieux sur tout le pays les autorités craignent un relâchement du confinement, alors que le bilan des morts du coronavirus a bondi à plus de 7.500 et que les transferts de malades se poursuivent.

    De nouveaux patients franciliens atteints du Covid-19 vont être transférés dimanche à la mi-journée à bord de deux trains médicalisés vers la Bretagne. La région a déjà accueilli six patients du Haut-Rhin et 36 d’Ile-de-France.

    Au total, selon la DGS, plus de 550 patients dans un état critique ont été évacués depuis le 18 mars, du Grande Est et d'IDF vers des régions moins saturées.

    Confinée depuis le 17 mars pour lutter contre l'expansion de l'épidémie, la France a enregistré 441 décès supplémentaires dans les dernières 24 heures à l'hôpital. En prenant en compte les 2.028 décès dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux, cela porte à 7.560 le total des morts. Samedi, plus de 6.800 personnes se trouvaient en réanimation.

    Le virus a atteint l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon. Wallis-et-Futuna reste le seul endroit du territoire français épargné.

    Alors que le pic de l'épidémie «se rapproche», selon le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, les Français sont invités à ne pas relâcher l'effort de confinement et à passer à la maison les congés de Pâques, qui ont débuté ce weekend.

    «Trop de promeneurs»

    «Pas de relâchement, restez chez vous», a aussi exhorté le directeur général de l'AP-HP Martin Hirsch en déplorant la présence de «trop de monde dans les rues, trop de flâneurs, trop de promeneurs» à Paris, croisés par les soignants se rendant à leur travail.

    Dans le capitale depuis quelques jours le relâchement est par endroits perceptible.

    Des passants dans la banlieue de Paris à Saint-Denis le 2 avril 2020 [Ludovic MARIN / AFP/Archives]
    Des passants dans la banlieue de Paris à Saint-Denis le 2 avril 2020
     

    Dans des cours d'immeubles fermées, là où les familles faisaient jusqu'à présent attention à ne pas trop se mélanger, les enfants jouent désormais par groupes, a constaté un journaliste de l'AFP dans le 19e arrondissement. Avec le beau temps, un père de famille a installé samedi un filet de badminton dans une rue piétonne. Vertement rabroué par des passants, il a fini par rentrer chez lui.

    A Marseille aussi, de nombreux passants sont réapparus dans les rues.

    Le coronavirus en France [Simon MALFATTO / AFP]
    Le coronavirus en France

    Depuis vendredi, début des congés scolaires dans la zone C qui regroupe les académies d'Ile-de-France et d'Occitanie, plus de 160.000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour tuer dans l'oeuf toute velléité de départ en vacances.

    Mais sur ce point les Français semblent avoir compris le message. «Les départs en vacances, qui étaient un peu redoutés, sont globalement reportés à une date ultérieure», a constaté le capitaine Sylvain Guilhon, qui participait samedi à un dispositif de surveillance de la gendarmerie autour de Bordeaux, en hélicoptère.

    Des ambulances arrivent à la gare d'Austerlitz pour évacuer des malades d'hôpitaux parisens vers d'autres régions, le 5 avril 2020 [Philippe LOPEZ / AFP]
     
    Des ambulances arrivent à la gare d'Austerlitz pour évacuer des malades d'hôpitaux parisens vers d'autres régions, le 5 avril 2020

    Mesure supplémentaire des autorités: les hébergements de tourisme n'ont pas le droit d'accueillir du public dans toutes les communes du littoral de Nouvelle-Aquitaine, de la Charente-Martime aux Pyrénées-Atlantiques.

    La perspective d'une poursuite du confinement au-delà du 15 avril semble probable mais le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, a indiqué samedi qu'il était «impossible» de savoir quand les élèves pourraient retourner en classe. Une fois le confinement levé, il faudra «plusieurs jours» pour organiser un retour progressif à l'école, après un nettoyage complet des établissements, et «peut-être pas partout en même temps», a-t-il dit.

    Essai clinique

    Et tandis que le débat sur les masques continue de faire rage, l'Académie de médecine a estimé que porter un masque «grand public» ou «alternatif» aux masques médicaux devrait être rendu obligatoire pour les sorties pendant la période de confinement et lors de sa levée.

    Des personnels soignants transfèrent un patient atteint du Covid-19 dans un avion militaire pour l'acheminer au sud de Paris, le 4 avril 2020 à Orly   [BERTRAND GUAY / AFP]
    Des personnels soignants transfèrent un patient atteint du Covid-19 dans un avion militaire pour l'acheminer au sud de Paris, le 4 avril 2020 à Orly

    La France a commandé près de deux milliards de masques en Chine, a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran. 500.000 masques seront livrés par jour au secteur médico-social, a-t-il précisé, reconnaissant qu'il restait des «problèmes de logistique».

    La course contre la montre engagée pour trouver un remède contre la maladie se poursuit, et mardi débutera en France un essai clinique consistant à transfuser du plasma sanguin de personnes guéries du Covid-19 - contenant des anticorps dirigés contre le virus - vers des malades en phase aiguë.

    L'épidémie de Covid-19, vraisemblablement issu de la faune sauvage, est une alerte «sans précédent, sur le lien entre crise de la biodiversité et crise sanitaire», alerte Sébastien Moncorps, de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui appelle à mieux protéger les écosystèmes.

    Au plan économique, le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a assuré au Journal du Dimanche que L'Etat apporterait «les moyens financiers nécessaires aussi longtemps que la crise durera», afin d'éviter «un naufrage» de l'économie lié à la pandémie.

    Pour aider les entreprises à passer le choc du confinement, l'Etat a annoncé qu'il garantirait jusqu'à 300 milliards d'euros de prêts bancaires, soit l'équivalent de 15% du Produit intérieur brut (PIB) français.

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  • Coronavirus : comment l’Italie compte sortir « graduellement » de la pandémie

    Le gouvernement prévient que le retour à la normale n’est pas pour demain, mais a exposé un plan stratégique « pour sortir graduellement » de la pandémie.

     

    Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 15h09, mis à jour à 17h28

     

     

    Un rameau accroché au drapeau italien, accompagné du message « Tout ira bien », à Naples, le 5 avril 2020, jour du dimanche des rameaux dans la liturgie catholique.Un rameau accroché au drapeau italien, accompagné du message « Tout ira bien », à Naples, le 5 avril 2020, jour du dimanche des rameaux dans la liturgie catholique. CIRO DE LUCA / REUTERS

    Apparemment arrivée sur « le plateau » de la pandémie, l’Italie n’a pas encore entamé la descente mais le pays pense à son redémarrage, mais le gouvernement prévient toutefois qu’il n’est pas question d’alléger les mesures de confinement dans l’immédiat.

    Le pays, jusqu’ici le plus endeuillé du monde par le fléau, a vu samedi le nombre des hospitalisations en soins intensifs diminuer pour la première fois depuis que la pandémie y a explosé il y a plus d’un mois.

    Le coronavirus en France en direct : le confinement dure depuis 20 jours et les appels à « faire preuve d’autodiscipline » se multiplient

    Les autorités n’ont cessé de le répéter ces derniers jours, craignant un relâchement des comportements avec les beaux jours et les vacances de Pâques : « Il ne faut pas baisser la garde » contre le virus. « Nous ne sommes pas en condition d’alléger les mesures » de confinement, a averti cette semaine le premier ministre, Giuseppe Conte, annonçant que l’Italie resterait à l’arrêt au moins jusqu’au 13 avril.

    Une « phase 2 » de « coexistence avec le virus »

    « L’urgence n’est pas finie. Le danger n’a pas disparu. Nous avons encore quelques mois difficiles devant nous, ne gâchons pas les sacrifices consentis », a renchéri dimanche le ministre de la santé, Roberto Speranza, dans un entretien avec les quotidiens Il Corriere della Sera et La Repubblica. L’objectif est un retour à la normale « dès que possible », a ajouté le ministre, sans « donner de date ».

    Plus précis, le chef de la protection civile, Angelo Borrelli, qui égrène chaque soir la litanie des victimes, a annoncé vendredi que la Péninsule serait toujours confinée pour le pont du 1er mai, avant de préciser que la décision relevait exclusivement du gouvernement. Avec prudence, M. Borrelli a aussi évoqué le 16 mai comme date possible d’entrée dans une « phase 2 », synonyme de « coexistence avec le virus », mais seulement « si l’évolution [de la pandémie] ne change pas ».

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    Le ministre de la santé a exposé dimanche un plan sanitaire stratégique en cinq points « pour sortir graduellement » de la pandémie préconisant :

    • le port du masque généralisé ;
    • la « distanciation sociale scrupuleuse dans les lieux de vie et de travail » ;
    • un dispositif d’hôpitaux se consacrant au Covid-19 qui resteront ouverts après la crise pour empêcher un éventuel retour du virus ;
    • le renforcement des « réseaux sanitaires locaux » afin que chaque malade identifié puisse être pris en charge, du dépistage à la mise en place du traitement, et de tester des échantillons de la population pour déterminer le nombre des contaminés ;
    • la mise en place d’une application sur smartphone, sur le modèle sud-coréen, pour cartographier les mouvements des malades diagnostiqués pendant les quarante-huit heures ayant précédé l’infection et pour favoriser la télémédecine afin, par exemple, de surveiller à domicile leur fréquence cardiaque et leur taux d’oxygène dans le sang.

    « La vie ne sera plus la même pendant longtemps »

    « Même lorsque les cas de coronavirus seront tombés à zéro, la vie ne sera plus la même pendant longtemps », a prévenu cette semaine le président de l’Institut supérieur de la santé, Silvio Brusaferro.

    Avec l’assouplissement des mesures de confinement, les premières activités qui devraient reprendre sont celles liées à la chaîne d’approvisionnement alimentaire et pharmaceutique. Cela devrait aussi être le cas des artisans dont les boutiques comptent un nombre limité de clients. Les bars, restaurants, discothèques ou salles de sport seront les derniers à rouvrir et, le moment venu, il est probable que leurs propriétaires devront prévoir une distance de sécurité d’au mois un mètre entre leurs clients de même qu’avec leur personnel.

    Les quelque 200 000 Italiens qui souhaitent rentrer en Italie devront se mettre à l’isolement et présenter en montant à bord de leur avion ou train une déclaration sur l’honneur, précisant l’adresse où ils passeront une période de quarantaine. Les transports publics devront maintenir une fréquentation basse, grâce à des contrôleurs chargés de faire respecter une distance entre les passagers en n’utilisant qu’un siège sur deux ou en ne laissant monter qu’un nombre limité de personnes à bord des bus, des rames de métro ou des trains.

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  • Attaque de Romans-sur-Isère : l'assaillant se

    sentait "aigri" à cause du confinement

    • Le bureau de tabac est le premier commerce dans lequel l'assaillant est entré. Le bureau de tabac est le premier commerce dans lequel l'assaillant est entré. Photo AFP
    Publié le 05/04/2020 à 15:51, mis à jour à 16:13

    l'essentiel Le Soudanais de 33 ans qui a tué deux personnes et en a blessé cinq autres, ce samedi à Romans-sur-Isère, est toujours en garde à vue. Un troisième Soudanais a été interpellé. Ce qu'il faut savoir ce dimanche.

     

    Au lendemain de la saisine du parquet national antiterroriste dans l'attaque au couteau de Romans-sur-Isère, dans laquelle un Soudanais de 33 ans a tué deux personnes au couteau, et en a blessé cinq autres, l'enquête se poursuit ce dimanche.

    • "Aigri" à cause du confinement

    Abdallah Ahmed-Osman, cet homme né au Soudan en 1987 et arrivé en France avec le statut de réfugié en juillet 2017, a commencé à s'expliquer au cours de sa garde à vue. « Depuis quelques jours, il ne se sentait pas bien à cause du confinement » lié à l'épidémie de coronavirus. « Il était assez aigri de la situation », raconte une source proche de l'enquête à l'Agence France Presse. L'assaillant a dit « ne pas se souvenir de ce qui s'est passé ». Il devait subit une expertise psychiatrique ce dimanche.

    • Comment vont les blessés ?

    Deux victimes, blessées, sont en soins intensifs mais dans un état stable. Une troisième personne est en salle de réveil et deux ont pu quitter l'hôpital.

    • Qui étaient les victimes ?

    Les victimes sont un homme de 55 ans qui était un client de la boucherie et un homme de 44 ans qui ouvrait ses volets depuis la rue. Il a été poignardé sous les yeux de son fils de 12 ans en voulant le protéger.

    • Que sait-on du meurtrier présumé ?

    Abdallah Ahmed-Osman travaillait depuis six mois dans une usine de fabrication d'outillage et de découpe, Veyret techniques découpe, à Romans-sur-Isère, selon le Dauphiné Libéré. Il avait intégré cette entreprise à l'issue d'une formation à l'AFPA (association de formation professionnelle des adultes). Au sein de l'usine VTD, il avait fait de l'intérim, obtenu un CDD et devait passer en CDI dans la section maroquinerie dans quelques semaines. « Il n’a jamais présenté un signe de radicalisation. On ne l’a jamais vu faire la prière. Son comportement était tout à fait normal. C’était un jeune homme très discret, apprécié de tous, travailleur. On a rien vu venir, c’est terrible ! », indique la direction de l'entreprise au Dauphiné Libéré.

    Entre septembre 2018 et janvier 2020, Abdallah Ahmed-Osman avait vécu en colocation dans un logement communal de Moras-en-Valloire dans le nord de la Drôme. « Rien, absolument rien ne laissait présager l’acte immonde dont il serait l’auteur. Il partait travailler en vélo, était poli avec mes services et moi-même, n’a posé aucune difficulté sur notre commune », explique le maire Aurélien Ferlay à nos confrères.

    • Où en est l'enquête ce dimanche ?

    Trois personnes sont en garde à vue : l'assaillant Abdallah Ahmed-Osman, un colocataire, un Soudanais de 28 ans, et un troisième Soudanais qui habitait dans le même immeuble. Le parquet national antiterroriste dirige l’enquête ouverte pour assassinats et tentatives d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteur terroriste criminelle. En matière de terrorisme, une garde à vue peut durer jusqu'à 144 heures soit 6 jours. 

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