• le trumpisme ne connaît pas la crise...

    Le trumpisme ne connaît pas la crise...

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    Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche à Washington, le 3 avril.Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche à Washington, le 3 avril. JIM WATSON / AFP

     

    Une heure minimum, tous les jours. Le coronavirus ayant privé Donald Trump des meetings de campagne dans lesquels il se régénère, le président les a transportés à la Maison Blanche. Il y fonctionne en mode alternatif : le chef de guerre contre la pandémie côtoie le diviseur en chef, toujours prompt à houspiller la presse, cette cible de choix pour ses partisans, lorsqu’elle lui pose les questions qui déplaisent ou qu’elle rappelle ses propos lénifiants d’hier, lorsqu’il niait ou relativisait la dangerosité de l’épidémie.

     

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    Dans ces happenings souvent déroutants au cours desquels il s’échine à réécrire l’histoire de la contagion, la gravité des courbes des décès coexiste celles des audiences dont se rengorge le président des Etats-Unis. Il a noté avec ravissement qu’il est « premier sur Facebook », voire plus suivi que les plus populaires émissions de téléréalité.

     

    Parallèlement à cette omniprésence, le trumpisme continue d’avancer à découvert. Vendredi soir 3 avril, le président a annoncé le limogeage de l’inspecteur général chargé de superviser le renseignement national, Michael Atkinson. Nommé par le milliardaire, ce dernier avait fait son travail en août 2019 en transmettant au Congrès le signalement d’un lanceur d’alerte alarmé par la teneur d’une conversation téléphonique entre le président des Etats-Unis et son homologue ukrainien. Ce signalement avait été à l’origine de la mise en accusation de Donald Trump pour avoir subordonné une aide militaire et une invitation à Washington à l’ouverture d’enquêtes par Kiev contre ses adversaires politiques.

     

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    Pas de couverture-santé par temps de pandémie

     

    « Il est essentiel que j’aie une confiance totale dans les fonctionnaires qui servent comme inspecteurs généraux », a assuré le président dans une lettre adressée aux responsables de la commission du renseignement au Sénat. Un tel limogeage constitue la négation du principe de contrôle du pouvoir exécutif sur lequel repose en partie l’équilibre institutionnel américain, mais Donald Trump, qui classe les hommes en deux catégories, les loyaux dont il attend une obéissance aveugle, et les ennemis, n’en a cure. Certains sénateurs républicains avaient voté en février contre sa destitution en assurant qu’il retiendrait la leçon de sa mise en accusation. Les voilà un peu plus humiliés.

     

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    L’avant-veille, Donald Trump s’était également opposé à ce que des non-assurés puissent bénéficier du programme Obamacare pour disposer d’une couverture santé par temps de pandémie. Plutôt que de se dédire et de rouvrir une période exceptionnelle d’inscription, le président des Etats-Unis qui voue aux gémonies ce legs de son prédécesseur, a jugé plus judicieux de garantir que les frais de santé liés au virus seront couverts par l’Etat fédéral, mais ces frais seulement. Ces Américains particulièrement exposés resteront donc vulnérables pour tous les autres accidents de santé.

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