• 2 poids , 2 Mesures...Marialis

     

    Retraite chômage pour les Algériens en France :

    Comment toucher près de 1000 euros par mois ?

    Les ressortissants étrangers dont les Algériens établis en France mais qui n’ont jamais cotisé à l’assurance ne touchent pas de pension de retraite. En revanche, ils peuvent bénéficier de l’allocation de solidarité aux personnes âgées qui peut atteindre au maximum 903,20 euros par mois. Pour les Algériens, un certificat de résidence pourrait suffire pour postuler à cette pension mensuelle.

    Il faut savoir que les étrangers dont les Algériens « n’ayant jamais travaillé » ne peuvent pas toucher de retraite en France, car ils n’ont jamais cotisé. Seules les personnes qui ont exercé une activité salariée dans les entreprises privées et publiques obtiennent des droits à une retraite complémentaire en contrepartie des cotisations versées.

     

    En revanche, une allocation mensuelle existe pour cette catégorie de personnes n’ayant jamais cotisé.  Il s’agit de l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa). Elle est destinée aux personnes âgées à faibles ressources. Celle-ci n’est pas une retraite et n’est pas réservée aux personnes étrangères.

    Qui peut toucher l’Aspa ?

    Elle est destinée aux personnes âgées de 65 ans et plus, ou 62 ans en cas d’inaptitude au travail ou d’incapacité permanente d’au moins 50%, selon le site de l’Assurance retraite. Il s’agit d’une prestation non contributive de la Sécurité sociale, c’est-à-dire que l’Aspa n’est pas financée par des cotisations, mais par l’impôt.

    Son montant dépend des “ressources” et de la “situation familiale” des personnes concernées, selon le site de l’administration française. L’Aspa est cumulable avec d’autres ressources tant que le montant total ne dépasse pas le plafond établi pour percevoir l’allocation.

    Pour une personne seule et sans aucune autre ressource, française ou étrangère, le montant maximum mensuel de l’Aspa en 2020 est de 903,20 euros. Aujourd’hui, un couple peut recevoir jusqu’à 1.402,22 euros par mois, toujours selon ses ressources.

    A noter que l’Aspa est une allocation différentielle ; les montants précités sont bien des montants maximum, qui ne sont touchés que si les allocataires ne disposent d’aucune autre ressource.

    Les conditions pour toucher l’Aspa en étant Algérien ou étranger

    Antoine Math, chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales,  indique qu’il « est très difficile de toucher l’Aspa quand on est étranger », car selon lui, « il ne suffit pas d’être en situation régulière, il faut en plus pouvoir justifier qu’on réside en France depuis plus de 10 ans de façon continue [au moins 6 mois par an], avec titre de séjour ouvrant droit au travail“, détaille-t-il.

    Pour les ressortissants algériens, une certificat de résidence peut justifier une demande Aspa.

    Si la personne étrangère ne remplit pas ces deux conditions, quelques autres situations peuvent justifier d’une demande d’Aspa, comme le précise le site service-public.fr :

    1. être réfugié, apatride, ou bénéficier de la protection subsidiaire (pour les personnes en danger dans leurs pays d’origine mais ne remplissant pas les conditions pour obtenir le statut de réfugié).
    2. avoir combattu pour la France et détenir un certificat de résidence.
    3. être ressortissant d’un Etat membre de l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse.
    4. être Algérien et avoir un certificat de résidence, (ou) avoir un passeport monégasque mentionnant une autorisation de séjour ou un titre d’identité andorran.

     

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  •  franceinfos:

    Direct - Remaniement : Roselyne Bachelot annonce

    qu'"1,6 milliard d'euros supplémentaire vont

    être alloués à la Culture"

    Alors que plusieurs représentants des syndicats et du patronat ont salué un premier contact "très direct et très franc" avec le nouveau Premier ministre, la nouvelle ministre de la Culture, Roselyne Bachelot s'est rendu à Strasbourg pour le lancement d'un programme intitulé "La traversée de l'été". 

    Le Premier ministre Jean Castex, la ministre du Travail Elisabeth Borne et le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, lors d\'un entretien à Matignon, le 9 juillet 2020. Le Premier ministre Jean Castex, la ministre du Travail Elisabeth Borne et le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, lors d'un entretien à Matignon, le 9 juillet 2020.  (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)
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    Alice GalopinLouis SanRobin PrudentFrance Télévisions

    Mis à jour le 10/07/2020 | 16:31
    publié le 10/07/2020 | 08:41

    Ce qu'il faut savoir

    Le nouveau Premier ministre et son gouvernement prend ses marques. Après une première journée d'échanges, jeudi, Jean Castex continue, vendredi 10 juillet, de recevoir les partenaires sociaux, venus prendre le pouls des intentions du Premier ministre. 

    Pour sa part, Roselyne Bachelot, nouvelle ministre de la Culture, s'est rendu à Strasbourg pour le lancement d'un programme intitulé "La traversée de l'été". "Il faut desserrer les contraintes sanitaires", a-t-elle plaidé, avant d'annoncer "1,6 milliard d'euros supplémentaire" pour le secteur de la Culture, considérablement éprouvé par la crise du coronavirus. 

      Un contact "très direct et très franc" avec les syndicats. Des premières heures de la matinée jusqu'au soir jeudi, ce fut le grand défilé des syndicats et du patronat à Matignon, en présence de la ministre du Travail, Elisabeth Borne. Ouvrant le bal, Laurent Berger (CFDT) s'est félicité d'une prise de contact "très franche, très ouverte sur la méthode""Très direct et très franc", a confirmé Geoffroy Roux de Bézieux (Medef). "Il était attentif à nos propos mais la confiance ça se gagne, on jugera aux actes", a tempéré Philippe Martinez (CGT).

      Parler d'emplois et non de retraites. Jeudi, Laurent Berger a répété que la réforme des retraites n'était "pas le sujet de l'été et de l'automne", soulignant que "la priorité aujourd'hui, c'est l'emploi". "Pas avant 2021", a renchéri Cyril Chabanier (CFTC), pour qui "on ne peut pas tout traiter en même temps".

      Une "conférence sociale" le 17 juillet. Après sa déclaration de politique générale le 15 juillet, Jean Castex recevra à nouveau les partenaires sociaux le 17 juillet "pour une conférence sociale", selon Cyril Chabanier (CFTC). Elle définira les priorités, la méthode et le calendrier des prochains mois. 

      Des manifestations féministes prévues vendredi. Quelques jours après le remaniement, des rassemblements féministes sont également annoncés dans plusieurs villes de France vendredi, afin de protester contre les nominations au ministère de l'Intérieur de Gérald Darmanin, accusé de viol, et au ministère de la Justice d'Eric Dupond-Moretti, très critique envers le mouvement #MeToo. A Paris, la manifestation doit avoir lieu devant l'Hôtel de Ville à partir de 18 heures. D'autres rassemblements sont prévus à Lille, Marseille, Grenoble, Rennes, Angers, Nantes et Caen.

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    Retraites : Laurent Berger et la CFDT ne veulent pas reprendre les discussions car la priorité, « c’est l’emploi »

    SOCIAL Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT a réagi après sa première rencontre avec le nouveau Premier ministre Jean Castex, ce jeudi

    N.S. avec AFP

    Publié le 09/07/20 à 12h36 — Mis à jour le 09/07/20 à 12h41

     
    Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, rencontre le Premier ministre Jean Castex lors d'une réunion avec les partenaires sociaux, le 9 juillet 2020.

    Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, rencontre le Premier ministre Jean Castex lors d'une réunion avec les partenaires sociaux, le 9 juillet 2020. — Eric Tschaen-Pool / Sipa

    A peine nommé, le Premier ministre Jean Castex avait déclaré vouloir « régler à court terme » le dossier des retraites. A priori, cela se fera sans la CFDT. Son secrétaire général Laurent Berger a repoussé ce jeudi toute reprise immédiate des discussions sur cette réforme explosive, après une heure et quart d’entretien avec le nouveau chef du gouvernement.

    Pour le patron du syndicat réformiste, « clairement, la priorité aujourd’hui, c’est l’emploi ». « On a clairement dit au Premier ministre que la question des retraites ne devait pas venir polluer la question de la relance », a rapporté Laurent Berger à la presse. « Ce n’est pas le sujet de l’été et de l’automne, a-t-il asséné. La CFDT ne pratique pas la chaise vide, mais si le gouvernement ouvre des concertations sur les retraites cet été ou à l’automne, la CFDT ne s’y investira pas vraiment. »

    Jean Castex, Premier ministre « interactif » pour Laurent Berger

    Après avoir nourri des relations parfois houleuses avec Edouard Philippe, Laurent Berger s’est félicité de cette prise de contacts avec son successeur « très franche, très ouverte sur la question de la méthode ». « Sur la façon de dialoguer, c’est extrêmement direct, c’est interactif », a poursuivi le secrétaire général de la CFDT, qui attend toutefois des « actes ».

    Jean Castex « a très clairement déclaré qu’il voulait faire du dialogue social avec les organisations syndicales et patronales, qu’il ne voulait pas nous mettre de côté », a-t-il ajouté. « Sur la méthode, on est plutôt partant pour avoir ces échanges-là ». Une possible réunion multilatérale doit avoir lieu dans le courant de la semaine prochaine, peut-être le 17 juillet.

    Si le fond des dossiers n’a pas été vraiment abordé, « on a senti le Premier ministre prêt à décaler largement » la mise en œuvre du deuxième volet de la réforme de l’assurance chômage, prévue initialement le 1er septembre et dont les syndicats demandent l’abandon.

    FO salue « un signal positif »

    Yves Veyrier, secrétaire général de FO, a jugé quant à lui que cette volonté de dialogue était « un signal positif » mais, a-t-il ajouté, « on jugera ce que seront au final les décisions ».

    Sur la question des retraites, il a redit qu’il n’était « pas question » d’avoir des mesures d’âge (allongement de la durée de cotisation par exemple), soulignant que les « huit » organisations représentatives syndicales et patronales ont dit : « ce n’est vraiment pas le moment ». Il faut se focaliser « sur les mesures de soutien » à l’emploi et aux salaires compte tenu de la crise sociale, et d’une crise sanitaire qui n’est pas terminée.

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  • Le discours d'Eric Dupond-Moretti

    devant la précédente garde des Sceaux

    Nicole Belloubet

     

     

     

     
    7 juil. 2020

     

     

     

     

    156 k abonnés 
     
     

     

    « Je veux garder le meilleur et changer le pire », a déclaré Eric Dupont-Moretti, ce mardi, lors de la passation de pouvoirs au ministère de la Justice où il succède à Nicole Belloubet. En un quart d’heure d’un discours non dénué d’émotion, le ténor du barreau a notamment rassuré les magistrats, avec qui il a entretenu des rapports tendus au cours de sa carrière : « Je ne fais la guerre à personne », a-t-il martelé. Lire son portrait sur le site de l'Obs : https://bit.ly/portrait-dupond-moretti Retrouver toute l’actualité, les reportages, les enquêtes, les opinions et les débats de "L’Obs" sur notre site : https://www.nouvelobs.com/

     

     

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  • Covid-19: une information judiciaire va être ouverte

    contre Philippe, Véran et Buzyn

    Salomé Vincendon avec AFP
     
    Sur les 90 plaintes déposées contre des membres du gouvernement, 9 ont été transmises au procureur général dans l'optique de l'ouverture d'une information judiciaire.

    Une information judiciaire sur la gestion de la crise du Covid-19 va être ouverte à la Cour de justice de la République (CJR) contre les ex-ministres Edouard Philippe, Olivier Véran et Agnès Buzyn, a annoncé vendredi le procureur général près la Cour de cassation François Molins.

    90 plaintes ont été déposées contre le Premier ministre et plusieurs autres ministres du précédent gouvernement, après la pandémie de Covid-19 en France. Parmi elles, 34 ont été jugées irrecevables, 10 ont été classées, mais neuf ont été jugées recevables.

    "Abstention de combattre un sinistre"

    La CJR, "juge les membres du gouvernement pour les actes délictueux ou criminels commis dans l’exercice de leur fonction", explique le site officiel Vie Publique. Cette Cour agira comme un juge d'instruction et mènera les investigations.

    Les plaintes ont été transmises sur le "seul chef d'abstention de combattre un sinistre, délit prévu et réprimé par l'article 223-7 du code pénal", explique le communiqué. Ce à l'encontre d'Edouard Philippe, en sa qualité de Premier ministre au moment des faits, d'Agnès Buzyn et d'Olivier Véran, en leur qualité respective et successive de ministre de la Santé au moment des faits.

    Selon cet article, "quiconque s'abstient volontairement de prendre ou de provoquer les mesures permettant, sans risque pour lui ou pour les tiers, de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende".

    Emmanuel Macron irresponsable pénalement

    37 plaintes sont encore en cours d'examen, selon le ministère public.

    Les plaintes à la CJR avaient commencé à être déposées quelques jours après le début du confinement mi-mars. Elles émanent de particuliers, de médecins, d'associations, ou encore de détenus. Les plaignants dénonçaient, selon les cas, des faits de "mise en danger de la vie d'autrui", "homicide involontaire", "non-assistance à personne en danger" ou abstention de prendre à temps des mesures pour endiguer la pandémie.

    Le chef de l'État, Emmanuel Macron, est lui irresponsable pénalement des actes réalisés dans l'exercice de ses fonctions.

    Salomé Vincendon avec AFP
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    Marianne
     
     
    Lundi 29 juin, Emmanuel Macron a promis aux membres de la Convention climat de transmettre "au Gouvernement, (...) au Parlement, ou directement au peuple français" "la totalité de [leurs] propositions à l’exception de trois d’entre elles".
    Lundi 29 juin, Emmanuel Macron a promis aux membres de la Convention climat de transmettre "au Gouvernement, (...) au Parlement, ou directement au peuple français" "la totalité de [leurs] propositions à l’exception de trois d’entre elles". - CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP
    Mirage

    TVA sur les trains, lancement de la 5G… Macron

    et ses ministres multiplient les "jokers" face à

    la Convention climat

    Emmanuel a annoncé vouloir reprendre la quasi-totalité des propositions de la convention climat, lundi 29 juin. Mais derrière cet enthousiasme affiché, le président et ses ministres ont multiplié les exceptions, écartant plusieurs mesures en plus des "jokers" officiels.

    Un enfumage garanti sans émissions de CO2. Emmanuel Macron s'est exprimé lundi 29 juin devant les membres de la Convention pour le climat, convoqués dans le jardin de l'Elysée, afin de réagir à leurs propositions visant à limiter le réchauffement climatique. Le président s'est voulu magnanime, affirmant vouloir donner suite à la quasi-totalité des mesures défendues par ces 150 citoyens tirés au sort, fruit de leurs travaux entamés en octobre 2019. Mais derrière cet enthousiasme affiché, le chef de l'Etat a discrètement mis de côté plusieurs réformes réclamées par la convention, en plus des trois "jokers" clairement cités dans son discours. Pire : plusieurs ministres ont depuis écarté d'autres mesures proposées, telles que la baisse de la TVA sur les billets de train et un moratoire sur le lancement de la 5G.

    Emmanuel Macron a esquissé le devenir des travaux de la commission lundi, promettant à ses membres de transmettre "au Gouvernement, (...) au Parlement, ou directement au peuple français" "la totalité de [leurs] propositions à l’exception de trois d’entre elles" (qu'il a nommées "jokers"). C'est-à-dire la taxe de 4% sur les dividendes des grandes entreprises, la modification du préambule de la Constitution pour y intégrer l'exigence de préservation de l'environnement, et la réduction à 110 km/h de la vitesse maximale sur autoroutes. Cela signifie-t-il que les autres mesures réclamées seront appliquées ? C'est en tout cas ce que suggère la communication du chef de l'Etat : "Je dis oui à 146 propositions [sur 149] de la Convention citoyenne sur le climat !", clame par exemple un message sur son compte Twitter.

    "Il faut savoir raison garder"

    Mais à côté de ses trois "jokers" officiels, Emmanuel Macron a en réalité écarté d'autres propositions au fil de son discours. Par exemple sur la suppression de certains vols intérieurs : alors que les membres de la convention voulaient interdire l'avion lorsque le train assure le même déplacement en "moins de 4 heures", le président a rejeté ce curseur pour privilégier le seuil de "deux heures et demie" déjà annoncé par le gouvernement. "Il faut savoir raison garder", a fait valoir le chef de l'Etat, pour qui il faut éviter de "réenclaver des territoires". Emmanuel Macron a également mis de côté la renégociation du CETA réclamée par la convention, se contentant d'assurer qu'il "ser[a] le premier à proposer qu’on l’abandonne" "si l’évaluation montre qu’il n’est pas conforme avec la trajectoire de l’Accord de Paris" sur le climat.

    Le devenir exact des autres mesures reste d'ailleurs flou, Emmanuel Macron ayant indiqué que certaines "méritent encore d’être affinées", sans plus de précisions. La création d'un crime d'écocide, sanctionnant "un dommage écologique grave", doit notamment revenir sous une autre forme que celle proposée par la convention.

    Dans le sillage du chef de l'Etat, plusieurs ministres sont depuis venus allonger la liste des propositions retoquées. Devant l'Assemblée nationale mardi 30 juin, Agnès Pannier-Runacher a par exemple confirmé le lancement des enchères d'attribution des premières fréquences 5G, prévues pour septembre 2020. La convention avait pourtant demandé un moratoire "en attendant les résultats de l'évaluation de la 5G sur la santé et le climat", alors qu'une expertise de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sur cette technologie est attendue d'ici fin 2021, après que l'autorité a souligné un "manque important, voire une absence de données relatives [à ses] effets biologiques".

    Niet de Le Maire sur la TVA

    Autre proposition de la convention remise en cause : la baisse de la TVA sur les billets de train, de 10% aujourd'hui à un taux réduit de 5,5%. "Je ne suis pas favorable à ce qu'on touche les taux de TVA", a asséné le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ce mardi sur BFMTV, mettant en garde contre "des dépenses fiscales qui [seraient] très lourdes pour l'Etat". Le secrétaire d'Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, y est lui aussi allé de son bémol : "L'histoire nous enseigne que les baisses de TVA, qui coûtent cher à l'Etat, ne sont pas répercutées dans la poche des consommateurs", a-t-il pointé sur BFMTV ce mercredi, après s'être dit "favorable sur le principe" à la mesure. Autrement dit, une diminution de la taxe n'entraînerait pas forcément celle des billets de train. Un argument qui laisse au passage songeur, alors que la SNCF est détenue à 100% par l'Etat et doit soumettre ses tarifs chaque année au ministère des Transports.

    Jean-Baptiste Djebarri a également écarté l'interdiction des extensions d'aéroports, autre mesure adoptée par la Convention. "Je pense que c'est un peu excessif", a estimé le secrétaire d'Etat, selon qui "il y aura des extensions sobres quand c'est nécessaire". Et notamment à Nantes, où un "projet d'aménagement est prévu" pour remédier à "la saturation de l'aéroport" de la ville, après l'abandon d'une nouvelle infrastructure à Notre-Dame-des-Landes. Mais à entendre le secrétaire d'Etat, ce "très bon projet" n'irait pas à l'encontre de la position de la convention, qui "vise essentiellement le terminal 4 de Roissy". Le rapport des 150 citoyens ne cite pourtant pas l'aéroport parisien, et propose d'inscrire dans la loi l'interdiction de "la création d’un nouvel aérodrome ou l’extension d’un aérodrome existant". Le secrétaire d'Etat se contente d'ailleurs d'indiquer que l'extension de Roissy-Charles-de-Gaulle sera "probablement revue", sans acter son abandon.

    Dernière proposition fraîchement accueillie du côté de l'exécutif : l'interdiction de la publicité sur les voitures SUV, au titre de la suppression de la promotion de produits très polluants. "On a déjà proposé que lorsqu'il y a une pub pour un SUV, on indique très clairement le émissions de CO2", a expliqué Bruno Le Maire mardi, qui s'est dit "favorable à une transparence totale" mais "plus réservé" sur l'arrêt de la publicité. En gage de sa bonne foi, le ministre de l'Economie s'est toutefois dit "ouvert au débat". Même absence d'enthousiasme du côté de Jean-Baptiste Djebbari, qui a souligné le "malus extrêmement important" déjà existant sur ces véhicules, tout en appelant à garder "l'esprit ouvert" sur un éventuel bannissement des réclames pro-SUV. Au moins, on ne pourra pas reprocher à l'exécutif de manquer de tolérance.

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  • Quand Edouard Philippe parlait de Jean Castex:

    "Il est redoutablement efficace"

    • Jean Castex, ici avec "(s)on ami Tony Estanguet" suspend sa mission "JO Paris 2024" pour déconfiner la France. Jean Castex, ici avec "(s)on ami Tony Estanguet" suspend sa mission "JO Paris 2024" pour déconfiner la France.   L'Indépendant / F. M.
      Publié le 03/04/2020 à 16:52 / Mis à jour le 03/07/2020 à 14:50 S'abonner

    Lorsqu'il lui a confié la tâche de coordonateur du déconfinement, Edouard Philippe qualifiait Jean Castex de "redoutablement efficace".

    MISE A JOUR. "Je suis au service de mon pays, donc j’accepte". À chacune de ses nominations auprès de la République, Jean Castex replace ce leitmotiv des « grands serviteurs de l’État ». Il en est. Directeur de cabinet de Xavier Bertrand aux ministères de la Santé puis du Travail, conseiller aux affaires sociales au cabinet du Président Sarkozy, secrétaire général adjoint de L’Élysée de 2011 à 2012 (au grand soulagement de l’UMP 66 dont il convoitait la présidence et qui préfère savoir à Paris celui qui « met 5 minutes à faire ce que la majorité d’entre nous fait en une demi-journée »), conseiller interministériel aux JO Paris 2024 puis aux grands événements sportifs… Candidat à rien (si ce n’est "sa" mairie de Prades reconquise le 15 mars avec 75 % de voix, et aux mandats manqués à la députation puis à la tête du Département), le nom de Jean Castex court pourtant régulièrement les couloirs du pouvoir.

    Pour Edouard Philippe, Jean Castex est "redoutable d'efficacité"

    Longtemps pressenti pour succéder à Gérard Collomb au ministère de l’Intérieur puis pour prendre la tête de la SNCF (sûrement un regret pour cet amoureux du Train jaune dont une maquette trône dans son bureau parisien), Jean Castex restait alors aux JO avec son « ami Tony Estanguet ».
    Mais voilà, celui qu’Édouard Philippe qualifie de « redoutablement efficace », suspend sa mission olympique pour déconfiner la France. Rien que ça. Dire que sa tâche contenait l’espoir de tout le Pays d’en finir avec ces barreaux sanitaires relevait alors de l’euphémisme. Castex est celui qui a coordonné le retour des Français dans la rue, leur retour « à la vie ». 

    Ce vendredi 3 juillet, alors qu'Emmanuel Macron avait accepté, dans la matinée, la démission du gouvernement d'Edouard Philippe, l'Elysée annonçait, vers midi, la nomination de Jean Castex à Matignon.

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  • Hidalgo, Arosteguy, Rolland... Les femmes,

    autres gagnantes des municipales

    Hidalgo, Arosteguy, Rolland... Les femmes, autres gagnantes des municipalesAFPÉlections Municipales 2020

    VISIBILITÉ - Une première à Biarritz pour Maider Arosteguy, Anne Hidalgo reconduite à Paris, Johanna Rolland toujours à Nantes... L'arrivée des femmes à la tête de plusieurs villes marque un tournant historique.

    C'est peut être la fin d'un plafond de verre. Ou en tout cas le début d'une plus large visibilité. Si plusieurs grandes villes sont passées aux mains des Verts ce dimanche 28 juin, la moitié d'entre elles ont aussi été gagnées par des femmes, tandis que de nouvelles têtes féminines s'imposaient dans de nombreuses communes. Une belle progression qui reste cependant loin de la parité.

    Des femmes à la tête de Paris, Marseille, Nantes, Strasbourg et Lille

    Sur les dix plus grandes villes de France, la moitié ont vu des femmes l'emporter lors du second tour. C'est une première inédite dans l'histoire de la Ve République. Rien de surprenant dans la capitale - où Anne Hidalgo est sortie triomphante - puisque ce sont trois femmes qui s'affrontaient. Même constat dans les Pays de la Loire, à Nantes, où les électeurs ont confié un deuxième mandat à Johanna Rolland. Là aussi, le premier tour ne mettait en concurrence que des femmes, toutes âgées de moins de 50 ans. Enfin, toujours pour le Parti socialiste, c'est à Lille que Martine Aubry l'a emporté d'une courte tête face au candidat écologiste Stéphane Baly. 

    Des femmes qui reconduisent leur mandat... Ou qui font leur grande première. C'est le cas à Strasbourg où la candidate EELV Jeanne Barseghia, une spécialiste du droit de l'environnement, a brisé l'alliance forgée par la droite et LaREM, devenant la première représentante écologiste de la capitale du Grand est. Enfin, à Marseille, c'est une femme qui prendra la succession de Jean-Claude Gaudin. Soit l'écologiste Michèle Rubirola, quasi-novice en politique, soit la LR Martine Vassal, qui ne s'avoue pas vaincue. Si le scrutin se jouera lors d'un troisième tour hautement incertain, la cité phocéenne aura, quoi qu'il arrive, une maire à sa tête pour la première fois. 

    Il n'y a pas que dans la cité phocéenne que l'élection d'une femme est une première. Ainsi, à Poitiers, la trentenaire Léonore Moncond'huy (EELV), a détrôné le socialiste Alain Claeys, qui tentait à 71 ans de décrocher un troisième mandat. C'est d'ailleurs dans cette région qu'Eveline Lavaure-Cardona a battu le plus vieux maire de France. Il s'agissait de Marcel Berthomé, candidat à Saint-Seurin-sur-l'Isle pour la dixième fois. Toujours en Gironde, Maider Arosteguy (LR) va diriger Biarritz. Héritière d'une célèbre famille de la cité balnéaire basque, elle a confié à France 3 que c'était "une immense émotion que d'être la première maire de Biarritz".

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