• Coronavirus : feu vert à un essai clinique avec du sang de ver marin pour les malades du Covid-19

    Coronavirus : feu vert à un essai clinique avec du sang de ver marin pour les malades du Covid-19

    Ce "respirateur moléculaire" est une "perspective d'espoir pour soulager les réanimations", a commenté Franck Zal, à la tête de la société Hemarina, qui fournit des doses issues du sang de ver marin à deux hôpitaux parisiens. 

    Un ver marin sur la plage de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), le 26 juillet 2018. Un ver marin sur la plage de Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), le 26 juillet 2018.  (THIERRY CREUX / MAXPPP)

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    franceinfo avec AFPFrance Télévisions

    Mis à jour le 04/04/2020 | 17:40
    publié le 04/04/2020 | 16:02

     

    Un essai clinique, consistant à administrer à dix malades du Covid-19 une solution issue du sang d'un ver marin aux propriétés oxygénantes, va pouvoir démarrer après l'accord obtenu du Comité de protection des personnes (CPP), ont annoncé samedi 4 avril les porteurs du projet.

    Après l'accord de l'ANSM (Agence nationale du médicament et des produits de santé) il y a une semaine, la société bretonne Hemarina, à l'origine du produit, a annoncé avoir obtenu l'indispensable feu vert du CPP pour démarrer ses recherches.

    Basée à Morlaix, Hemarina possède sa propre ferme d'élevage de vers marins en Vendée et disposait, fin mars, de 5 000 doses immédiatement disponibles avec une capacité d'en produire "assez rapidement" 15 000 autres.

    Une "perspective d'espoir pour soulager les réanimations"

    La solution, destinée à des patients affectés par le Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), est produite à partir de l'hémoglobine de l'arénicole. Mesurant entre 10 et 15 cm, ce ver est surtout connu pour ses petits tortillons visibles sur les plages.

    Son hémoglobine, molécule présente dans les globules rouges et qui a pour rôle de transporter l'oxygène dans le corps, est capable d'acheminer 40 fois plus d'oxygène que l'hémoglobine humaine. Ce "respirateur moléculaire", dont le projet répond au nom de code de Monaco, acronyme de "Nation oxygen covid", est une "perspective d'espoir pour soulager les réanimations", a commenté Franck Zal.

    L'essai concernera dix patients et doit avoir lieu dans l'un des deux hôpitaux de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), la Pitié-Salpêtrière ou Georges-Pompidou, qui disposera de ces produits.

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