• Inde: au moins 26 morts et 170 disparus après la rupture d'un glacier dans l'Himalaya

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    Des secouristes transportent le corps d'une victime, le 8 février 2021 à Chamoli, en Inde
     
    Des secouristes transportent le corps d'une victime, le 8 février 2021 à Chamoli, en Inde
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    © AFP, Sajjad HUSSAIN
     

    AFP, publié le lundi 08 février 2021 à 16h58

    Au moins 26 personnes sont mortes et plus de 170 restent portées disparues lundi dans le Nord de l'Inde selon un nouveau bilan au lendemain d'une crue subite attribuée à  la rupture d'un glacier de l'Himalaya.

    Les recherches ont repris dès le lever du jour lundi, avec un millier de sauveteurs mobilisés, dont des membres de l'armée et de la police.

    Selon le directeur général de la police de l'Etat de l'Uttarakhand, Ashok Kumar, 26 corps ont été retrouvés et 171 personnes sont toujours portées disparues. Un précédent bilan fourni lundi matin faisait état d'au moins 200 disparus et 18 corps retrouvés. 

    La plupart des disparus travaillaient dans deux centrales électriques sur le barrage de Richiganga. Certains sont restés coincés dans deux tunnels obstrués par les flots, la boue et des rochers.

    Douze personnes ont été secourues dimanche dans l'un d'eux, mais il en reste 34 coincées dans le deuxième, a précisé à l'AFP le chef de la police de la frontière indo-tibétaine (ITBP), Banudutt Nair, en charge des opérations de secours.

    Des difficultés techniques entravaient les opérations de sauvetage dans le tunnel mais 80 m environ à l'intérieur ont déjà été déblayés et sont accessibles, selon Vivek Kumar Pandey, un autre responsable local.

    "Il semble qu'environ 100 mètres de débris à l'intérieur du tunnel doivent encore être dégagés", a-t-il ajouté. Des chiens renifleurs ont été déployés.

    Les sauveteurs pensent qu'il y des poches d'air dans le tunnel, a indiqué M. Nair.

    "Nous étions à 300 mètres à l'intérieur du tunnel en train de travailler. Soudain, on a entendu des sifflements et des cris nous demandant de sortir," a raconté à l'AFP Rajesh Kumar, un rescapé âgé de 28 ans. "Nous pouvions voir la sortie, quand l'eau a fait irruption. C'était comme dans un film hollywoodien. Nous avons bien cru que nous ne nous en sortirions pas", a-t-il dit.

    L'énorme masse d'eau a dévasté la vallée de la rivière Dhauliganga, détruisant tout sur son passage, submergeant un complexe hydroélectrique et emportant des routes et des ponts, selon les images prises par des habitants terrifiés.

    - "La terre tremblait" -

    "Il y avait un nuage de poussière quand l'eau est passée. La terre tremblait comme lors d'un séisme", a déclaré un habitant, Om Agarwal, à la télévision indienne.

    Des habitants de la région ont aussi été emportés par les eaux alors qu'ils s'occupaient de leur bétail, d'après les autorités.

    Situé dans le massif de l'Himalaya, l'Uttarakhand est un Etat indien où débute le cours du Gange dont la rivière Dhauliganga est un afluent.

    Les autorités, qui ont d'abord déclaré que la rupture d'une partie d'un glacier avait causé la catastrophe, évoquent à présent un éventuel phénomène de vidange brutale d'un lac glaciaire (GLOF selon l'acronyme anglais).

    "Cette tragédie était imprévisible", a déclaré Trivendra Singh Rawat. "Si l'incident s'était produit le soir, après les heures de travail, la situation n'aurait pas été aussi grave, car les ouvriers et les travailleurs des chantiers et des environs auraient été chez eux".

     
    Les autorités ont vidé deux barrages pour empêcher les eaux en furie de gonfler le Gange dans les villes de Rishikesh et Haridwar. Elles ont interdit aux habitants des deux villes de s'approcher des rives du fleuve sacré.

    Les villages dans les montagnes surplombant la rivière ont été évacués et les autorités ont assuré dimanche soir que le plus gros du danger d'inondation était passé.

    De nombreux utilisateurs des réseaux sociaux ont filmé ou photographié le désastre. Des vidéos montrent la masse d'eau ravageant une étroite vallée sous une centrale électrique, détruisant routes et ponts au passage.

    - Changement climatique et développements -

    Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a présenté dimanche ses condoléances aux familles des victimes et à l'Inde toute entière, se disant "profondément attristé", selon son porte-parole. "Les Nations Unies sont prêtes à contribuer aux efforts de sauvetage et d'assistance en cours si nécessaire", a-t-il ajouté.

    Le Premier ministre indien Narendra Modi a dit suivre les opérations de secours. "L'Inde se tient aux côtés des habitants de l'Uttarakhand et la nation prie pour la sécurité de tous dans cette région", a-t-il tweeté.

    Quatorze glaciers surplombent la rivière dans le parc national entourant la montagne Nanda Devi. Ils font l'objet d'études scientifiques, en raison du changement climatique et de la déforestation qui accroît les risques de rupture. La fonte d'un quart de la glace de l'Himalaya observée ces quatre dernières décennies est imputée à la hausse des températures.

    En 2013, des inondations dévastatrices dues à la mousson avaient tué 6.000 personnes dans l'Uttarakhand, suscitant des appels à y revoir les projets de développement surtout dans les zones isolées comme celle du barrage de Rishi Ganga.

     
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  • Je vous ai lâchement abandonnés,sans explications... J'étais juste très fatiguée par un changement de traitement (dormir toute la journée) et la période était tellement noire...Le Covid,les morts,le gouvernement qui piétine sans savoir quoi faire,la violence extérieure,rien pour donner envie.... Mais vous manquez trop : alors Pardon et me revoilà!

    Il avait 2ans et maintenant 15....Mais il est toujours un joyeux compagnon!

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  • EN IMAGES. Le coup d'envoi des festivités de Noël a été lancé, mardi, à Toulouse

    Les animations de Noël ont officiellement été lancées, mardi 1er décembre 2020, à Toulouse. Un décor en libre déambulation a notamment été installé place du Capitole.

    Le coup d’envoi des festivités de Noël a été donné mardi 1er décembre 2020. Le coup d’envoi des festivités de Noël a été donné mardi 1er décembre 2020. (©Actu Toulouse / Maxime Noix)

    Si le traditionnel marché de Noël – qui se déroule tous les ans sur la place du Capitole – a été annulé, les illuminations et plusieurs festivités sont maintenues à Toulouse

    Le village de Noël est ouvert

    Plusieurs animations sont en effet proposées, du 1er au 31 décembre 2020.

    Un décor en libre déambulation a été installé sur la place du Capitole. Sur 2500 m², lutins et rennes évoluent dans un décor de Noël lumineux, mis en place dans des roulottes et des bulles géantes.

    Le petit train du Père Noël.

    Le petit train du Père Noël. (©Actu Toulouse / Maxime Noix)

    10 kilomètres de guirlandes

    Au total, 10 kilomètres de guirlandes,700 motifs et 65 sapins cônes ont été installés dans Toulouse, en centre-ville et dans les quartiers, à l’occasion de ces fêtes de fin d’année.

    En haut des allées Jean-Jaurès, le sapin de 18 mètres de haut, composé de 385 sapins, a été éclairé.Le sapin de Noël, en haut des allées Jean Jaurès.

    Le sapin de Noël, en haut des allées Jean Jaurès. (©Actu Toulouse)

    Petite nouveauté cette année : un mapping laser est déployé sur la façade de l’Hôtel-Dieu. Il sera visible tous les soirs, du 18 au 31 décembre, entre 18 heures et 21 heures.

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  • Covid-19 : "Hold-up", le documentaire polémique, est un "bric-à-brac d'inepties", dénoncent quatre académies scientifiques

    Financé par des cagnottes en ligne et officiellement sorti mercredi 11 novembre sur internet, ce documentaire de 2h40 aux accents complotistes fustige les mesures prises contre le Covid-19, en multipliant les contre-vérités et les affirmations hâtives.

    Article rédigé par
    France Télévisions
    Publié le 27/11/2020 19:47 Mis à jour il y a 34 minutes
    Temps de lecture : 1 min.
    Le documentaire "Hold-up" sur le Covid-19, qui dénonce un "complot mondial", est disponible sur les écrans depuis le 11 novembre 2020. (FLORIAN JANNOT-CAEILLET? / HANS LUCAS / AFP)Le documentaire "Hold-up" sur le Covid-19, qui dénonce un "complot mondial", est disponible sur les écrans depuis le 11 novembre 2020. (FLORIAN JANNOT-CAEILLET? / HANS LUCAS / AFP)

    "'Hold-up' sur la science". Dans un communiqué publié jeudi 26 novembre, les Académies des sciences, de médecine, de pharmacie et des technologies ont dénoncé le documentaire Hold-up, qui prétend que la crise du Covid-19 est un "complot mondial" manigancé par "les gouvernants". Les quatre académies estiment qu'"au-delà de la santé, les attaques contre la science affectent aujourd'hui de nombreux aspects de la vie de nos sociétés". Pour les académies signataires, ce "long film (...), en se donnant les apparences d'un documentaire, développe une théorie conspirationniste sur la pandémie de Covid-19" et ressemble à "un bric-à-brac d'inepties".

    Des "infox" grossières

    Ses auteurs "cherchent ainsi à minimiser la gravité d'une pandémie", qui a causé plus de 50 000 décès en dix mois en France, rappellent les académies, et à faire croire que les autorités sanitaires visent l'établissement d'un "système de surveillance et de coercition de la population". Le texte énumère ensuite une liste des opinions "souvent confuses et parfois contradictoires", ainsi que des informations infondées et contredites par les faits. Les signataires pointent par exemple du doigt les "infox" les plus grossières, comme la fabrication du virus par l'Institut Pasteur, ou l'enfermement des patients, au Canada, dans des camps d'internement.

    Au final, les académies craignent que la diffusion de ces "informations", "notamment auprès des plus jeunes", soit "de nature à compromettre le fondement rationnel des actions de santé publique pour le contrôle de la pandémie en cours". Qu'il s'agisse en l'occurrence des mesures comme le confinement ou d'un programme de vaccination à venir.

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  • Hauts-de-Seine : de la cocaïne dans des colis destinés à des laboratoires d’analyses, deux hommes écroués

    Un Français de 34 ans et un Marocain de 35 ans sont soupçonnés d’avoir réceptionné plusieurs colis contenant de la drogue en provenance d’Amérique du Sud, devant des laboratoires d’analyses médicales.

     Avec l’augmentation du nombre de tests de dépistage au Covid-19 effectués, les laboratoires d’analyses médicales sont surchargés. Avec l’augmentation du nombre de tests de dépistage au Covid-19 effectués, les laboratoires d’analyses médicales sont surchargés.  LP/Delphine Goldsztejn
     
    Le 23 novembre 2020 à 18h57

    Leur mode opératoire était « audacieux et bien organisé », selon les déclarations d'une source proche de l'enquête à Franceinfo, qui révèle l'affaire ce lundi. Deux hommes domiciliés en région parisienne ont été interpellés et écroués mi-novembre pour trafic de stupéfiants. Ils sont soupçonnés d'avoir réceptionné des colis de cocaïne devant des laboratoires d'analyses médicales, alors que ces établissements sont surchargés avec la crise sanitaire.

    L'affaire a commencé en août. Les enquêteurs du service départemental de la police judiciaire des Hauts-de-Seine (SDPJ 92) ont mis en place des surveillances techniques et physiques, après avoir intercepté un colis de 9,5 kg de cocaïne. Ils ont alors découvert que la drogue était envoyée par colis entre un laboratoire argentin de Buenos Aires et un laboratoire d'analyses médicales de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), explique Franceinfo.

    65 kg de cocaïne

    Les deux suspects sont ainsi soupçonnés d'être en relation avec des trafiquants d'Amérique du Sud pour se faire envoyer la drogue à l'adresse d'un laboratoire. Grâce au suivi de colis, ils arrivaient devant l'établissement au moment de la livraison, se faisaient passer pour des employés et réceptionnaient la cocaïne.

    Le 16 novembre, les deux hommes, un Français de 34 ans et un Marocain de 35 ans, ont été interpellés en flagrant délit devant un laboratoire à Enghien-les-Bains (Val-d'Oise), indique Franceinfo. 9 kg de cocaïne, trois portables et une « compteuse » de billets ont été saisis dans le véhicule des malfaiteurs.

    Selon les enquêteurs, les deux suspects auraient réceptionné au moins six livraisons, pour un total de 65 kg de cocaïne. Soit une valeur marchande estimée à plus de deux millions d'euros.

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  • Elections américaines : la Chambre des représentants reste démocrate, le contrôle du Sénat se jouera peut-être en 2021

    Avec 48 sièges pour chaque parti, les résultats au Sénat sont serrés. Deux des sièges restants seront sûrement gagnés par les républicains, tandis que les deux derniers se joueront en janvier 2021 en Géorgie.

    Publié aujourd’hui à 10h17, mis à jour à 17h40

       

    Le capitole américain, siège des deux chambres du Congrès des Etats-Unis, à Washington D.C, le 4 novembre 2020 au petit matin.Le capitole américain, siège des deux chambres du Congrès des Etats-Unis, à Washington D.C, le 4 novembre 2020 au petit matin. Al Drago / AFP

    Les électeurs américains n’avaient pas qu’un seul choix à faire entre Joe Biden et Donald Trump, mardi 3 novembre. Comme tous les deux ans, l’appel des urnes concernait aussi les deux chambres du Congrès, le Sénat (100 élus, deux sièges par Etat) et la Chambre des représentants (435 représentants, nombre d’élus proportionnel à la population des Etats).

    Lire aussi Elections américaines, le jour d’après en direct : un président élu pour une Amérique divisée

    • Au Sénat, les républicains peuvent conserver leur majorité
       

    Elections américaines 2020 : les résultats au Sénat
    Démocrates  48
    48  Républicains
     
     
     
    majorité absolue

    Côté Sénat, 35 sièges (le tiers) étaient en jeu, dont 23 étaient tenus par des républicains et 12 par des démocrates. L’enjeu, pour ces derniers, était donc de prendre le contrôle de cette assemblée en y gagnant une majorité (plus de 50 sièges). Avec 47 sièges démocrates avant l’élection, contre 53 sièges républicains, il faudrait un gain net de trois sièges aux démocrates pour espérer contrôler le Sénat. Mais cet espoir semble désormais compromis.

    A l’heure actuelle, les deux partis disposent de 48 sièges chacun. Quatre sièges restent à attribuer : deux en Géorgie, un en Caroline du Nord et un en Alaska. Dans ce dernier Etat, la victoire du conservateur Dan Sullivan contre le démocrate Al Gross ne fait aucun doute tant le décompte est net (61,9 % contre 31,8 %). En Caroline du Nord, les résultats provisoires sont plus serrés mais donnent un net avantage au républicain Tom Tillis (48,7 %) face au démocrate Cal Cunningham (47 %) et au libertarien Shannon Bray (3,1 %). Il est donc probable que le Grand Old Party (GOP) conserve ces deux sièges.

    La bataille pour le Sénat se jouera en Géorgie en 2021

    En Géorgie, où, exceptionnellement, les deux sièges de l’Etat étaient à pourvoir, les résultats sont relativement serrés. David Perdue (républicain, 49,8 %), le sénateur sortant élu en 2014, a devancé ses opposants Jon Osoff (démocrate, 47,9 %) et Shane Hazel (libertarien, 2,3 %). En revanche, l’élection spéciale pour le second siège de la Géorgie a vu le démocrate Raphael Warnock (32,9 %) devancer la sénatrice sortante Kelly Leffler (25,9 %) et un autre républicain, Doug Collins (20 %), qui avait maintenu sa candidature avec le soutien d’une partie du GOP (et du président Trump).

    Si aucun des candidats de ces deux élections ne parvient à atteindre les 50 %, la loi électorale de la Géorgie prévoit qu’un second tour se tienne le 5 janvier suivant l’élection, soit le 5 janvier 2021. Il est donc probable, chose exceptionnellement rare, que les deux sièges de cet Etat fassent l’objet d’un second tour, qui décidera de qui contrôlera le Sénat jusqu’en janvier 2023, date de début de mandat suivant les élections de mi-mandat.

    La Géorgie va donc probablement devenir le centre de l’attention politique et médiatique en cette fin d’année 2020, tant les enjeux qui se concentreront sur ces deux sièges sont importants. Le contrôle du Sénat permettrait aux républicains de gêner considérablement l’action du président Biden pour au moins les deux années à venir. Pour obtenir cette majorité, les démocrates n’ont, eux, pas le choix : ils doivent remporter ces deux sièges dans un Etat historiquement conservateur.

    Sénatoriales américaines : qu’est-ce qu’une élection spéciale ?

    Dans le cadre des élections pour le renouvellement du Sénat des Etats-Unis, une élection spéciale (special election) se tient lorsqu’un sénateur ou une sénatrice démissionne ou décède avant la fin de son mandat de six ans. L’élection spéciale est alors organisée généralement en même temps que les élections générales suivantes (en fin d’année paire) afin de désigner la personne qui occupera le siège jusqu’à la fin du même mandat. En effet, le sénateur ou la sénatrice élue ne le sont que jusqu’au terme du mandat débuté par leur prédécesseur.

    En attendant l’élection spéciale, c’est généralement le gouverneur de l’Etat qui nomme la personne chargée d’occuper ledit siège.

    En Géorgie, suite à la démission de Johnny Isakson (pour raisons de santé), le gouverneur de l’Etat a désigné Kelly Loeffner, qui a pris ses fonctions le 6 janvier 2020, et se représente actuellement sur le même siège. Le ou la nouvelle élue siègera ainsi jusqu’en janvier 2023, date de fin prévue du mandat de M. Isakson.

    • La Chambre des représentants restera à majorité démocrate
       

    Elections américaines 2020 : les résultats à la Chambre des représentants
    Démocrates  215
    196  Républicains
     
     
     
    majorité absolue

    Du côté de la Chambre des représentants, l’autre assemblée du Congrès des Etats-Unis renouvelée intégralement tous les deux ans, les démocrates ont pour le moment obtenu 215 sièges, contre 196 pour les républicains. Il reste, au moment où ces lignes sont écrites, 24 sièges de représentants à pourvoir, mais l’on peut déjà dire que les démocrates, qui sont à trois sièges de la majorité absolue (218), maintiendront leur contrôle sur la Chambre basse du Congrès, acquis depuis les élections de mi-mandat en 2018. Il est en revanche probable que la majorité actuelle (232 sièges démocrates, contre 197 républicains) recule, les républicains ayant déjà obtenu quasiment le nombre de sièges qu’ils contrôlaient depuis deux ans. Sept jeunes élus démocrates ont ainsi perdu leurs sièges dans des districts électoraux repris avec succès à Donald Trump en 2018.

    Une déception pour le camp démocrate, qui espérait consolider sa forte majorité après le gain historique de 36 sièges repris aux républicains en 2018 en capitalisant sur l’impopularité du président Donald Trump.

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  • Coronavirus : Hausse des cas et des décès, santé mentale… Le bilan hebdomadaire confirme la gravité de la situation

    EPIDEMIE Le dernier bilan épidémiologique de Santé Publique France dévoile que le nombre d’hospitalisations a augmenté de 62 % et celui des décès de 51 % en une semaine

    Oihana Gabriel

    Publié le 30/10/20 à 12h54 — Mis à jour le 30/10/20 à 14h23

    Toulouse, lundi 28 septembre 2020, CHU de Toulouse. Urgences de l'hôpital.
    Toulouse, lundi 28 septembre 2020, CHU de Toulouse. Urgences de l'hôpital. — Tristan Reynaud/SIPA
    • Santé Publique France publie chaque jeudi soir un bilan épidémiologique hebdomadaire, que les experts de l’agence décryptent le vendredi matin à la presse.
    • Le bilan de cette semaine montre une augmentation très importante à la fois de l’incidence, du nombre d’hospitalisations et des décès.
    • Des données supplémentaires pour montrer que le couvre-feu n’aurait pas suffi pour stopper cette deuxième vague.

    Pourquoi ce nouveau confinement ? Le couvre-feu n’aurait-il pas suffi pour freiner la deuxième vague de Covid-19 ? Si certains Français se posent encore la question de l’utilité des nouvelles mesures restrictives, les chiffres du dernier point épidémiologique de Santé Publique France laissent peu de doute sur la gravité de la situation.

    Le nombre de nouveaux malades s’envole, notamment chez les plus de 65 ans, il y a 3.000 patients en réanimation, 1.300 décès en une semaine… Petit tour d’horizon des principaux enseignements de ce nouveau bilan, avec des données plus significatives que les points quotidiens, mais pas tellement plus rassurantes.

    Forte hausse des cas malgré le couvre-feu

    En tout, sur cette dernière semaine (du 19 au 25 octobre 2020), 263.143 nouveaux cas confirmés de COVID-19 ont été enregistrés en France métropolitaine. Soit une hausse de 54 % en sept jours. On est passé d’un taux d’incidence de 259 cas/100.000 habitants à 399/100.000. Autre donnée inquiétante : le taux de positivité était de 18,8 % le 25 octobre, il est de 19,4 % aujourd’hui, en forte progression par rapport à la semaine précédente (13,9 %).

    Un signe que le couvre-feu, imposé depuis deux semaines dans certaines villes et régions, n’a pas permis de freiner la course effrénée de l’épidémie ? « Il est encore un peu tôt pour conclure à l’efficacité ou l’inefficacité du couvre-feu, nuance Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste chez Santé Publique France. Car il faut tenir compte du délai d’incubation de la maladie, qui peut aller jusqu’à quatorze jours, précise-t-il. Et le délai entre le moment où la personne devient symptomatique, quand elle reçoit le résultat de son test, et quand l’agence le comptabilise, ce qui peut prendre deux semaines. Il va être compliqué d’analyser le bilan de ce couvre-feu, car il y a eu les vacances et les nouvelles mesures de confinement. »

    + 62 % d’hospitalisations pour Covid

    « Le 27 octobre 2020, 18.978 cas de COVID-19 étaient hospitalisés en France, dont 2.918 en réanimation », précise le dernier point épidémiologique. Soit un niveau inédit depuis début mai. « Le nombre de nouvelles hospitalisations a fait un bond de 62 % en une semaine, précise Christine Campèse, épidémiologiste à Santé Publique France. On a 8 fois plus d’hospitalisations depuis septembre chez les + de 65 ans, ce qui fait craindre une augmentation des décès dans les semaines suivantes. »

    L’inquiétude est donc de mise pour les hôpitaux, où les soignants tirent la sonnette d'alarme depuis des semaines. Le point hebdomadaire conclut même : « l’augmentation du nombre de cas, du nombre de personnes nouvellement hospitalisées, du nombre de personnes nouvellement admises en réanimation dans toutes les régions de France métropolitaine annonce des tensions hospitalières dans l’ensemble des régions. Les prochaines semaines seront décisives quant à l’impact de l’épidémie sur le système de santé, dans l’attente d’observer les premiers effets sur l’évolution de l’épidémie des mesures de gestion les plus fortes (confinement) annoncées cette semaine. »

    Près de 3.000 patients hospitalisés en réanimation

    Ce qui inquiète le plus, c’est bien sûr la situation des services de réanimation. Où les admissions augmentent nettement : 1.816 en une semaine, soit une hausse de 35 %. « Les trois régions les plus touchées par ces prises en charge en réanimation sont l’Auvergne-Rhône-Alpes, l’Ile-de-France et les Hauts-de-France, poursuit Christine Campèse. Si la dynamique se poursuit, les admissions en réanimation doubleront dans les 14 jours. On est vraiment sur une forte dynamique de l’épidémie. »

    Rappelons que nous avons pour le moment 5.800 places dans ces services et que les malades du Covid y restent souvent très longtemps, jusqu’à trois semaines. Dans son allocution mercredi soir, Emmanuel Macron a assuré que la France pouvait arriver à 9.000 lits de réanimation en tout. Et a prévenu que « quoi que nous fassions, près de 9.000 patients seront en réanimation à la mi-novembre, soit la quasi-totalité des capacités françaises ».

    Sans surprise, ces chiffres alarmants d’incidence et d’hospitalisations sont complétés par une nette augmentation des décès. On est en effet passé de 872 décès à 1.318 en une semaine, soit + 51 %.

    La santé mentale mise à mal

    Ce point hebdomadaire s’attarde sur un nouveau thème, exploré par l’étude Covid-Prev (réalisée chaque mois, et cette fois du 19 au 21 octobre) : les conséquences psychiques du Covid-19 et des mesures restrictives (en l’occurrence le couvre-feu, puisque l’étude a été réalisée avant l’annonce du reconfinement). « La santé mentale des Français, dégradée en début de confinement, s’était ensuite significativement améliorée pour tous les indicateurs (états anxieux, dépressifs et satisfaction de vie) à l’exception des problèmes de sommeil, qui se maintenaient à des niveaux élevés, conclut l’étude. Dans la dernière enquête réalisée fin octobre, une augmentation significative des troubles dépressifs a été observée en comparaison de l’enquête fin septembre. »

    Qui sont les personnes les plus concernées par ces troubles de la santé psychique ? « Les personnes déclarant des antécédents de trouble psychologique, celles déclarant une situation financière très difficile, les femmes et les 25-34 ans », précise l’étude CoviPrev d’octobre.

    Les gestes barrières mieux respectés

    Seule bonne nouvelle de ce bilan hebdomadaire : les Français semblent de mieux en mieux respecter les mesures barrières. Avec quelques différences. En effet, l’adoption systématique des mesures d’hygiène (lavage de mains, utiliser un mouchoir à usage unique) est restée stable depuis juin.

    En revanche, les mesures en lien avec la limitation de l’interaction sociale ont augmenté et ce, pour la première fois depuis l’arrêt du confinement. Ainsi, les personnes interrogées qui assurent avoir évité les rassemblements sont passées de 48 % en septembre à 57 % en octobre. Quant au port du masque en public, il poursuit son augmentation : 74 % des Français interrogés le portaient en septembre, et près de 79 % en octobre.

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  • Attentat de Conflans : violemment mise en cause sur les réseaux sociaux, la Cour nationale du droit d’asile porte plainte

    Pour avoir octroyé, en 2011, une protection à la famille de l’auteur de l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, les juges de l’asile sont attaqués avec virulence par des comptes Twitter, proches notamment de l’extrême droite.

    Par Publié aujourd’hui à 12h39

       

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    Le déchaînement de haine et la vindicte sur les réseaux sociaux n’ont pas fini d’essaimer. Mercredi 21 octobre, la présidente de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), Dominique Kimmerlin, a déposé plainte après que sa juridiction et plusieurs de ses membres ont fait l’objet d’injures et de menaces, notamment sur Twitter, pour avoir octroyé l’asile en 2011 à la famille de l’auteur de l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) du 16 octobre, Abdouallakh Anzorov, russe d’origine tchétchène.

    Le père de l’assaillant avait à l’époque fait état des persécutions politiques qu’il avait subies dans son pays, au début des années 2000, en raison de son soutien à des personnes engagées dans la guérilla tchétchène. Sa demande d’asile avait été rejetée par l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) puis acceptée au début de 2011, en appel, par les juges de la CNDA. Selon le principe de respect de l’unité familiale, Abdouallakh Anzorov, qui n’avait pas 10 ans à l’époque, avait bénéficié lui aussi du statut de réfugié.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi A Evreux, l’effroi et la colère après l’attentat contre un professeur à Conflans-Sainte-Honorine

    Depuis l’assassinat du professeur de collège Samuel Paty, la cour fait l’objet de violentes mises en cause, accusée notamment de « complicité d’assassinat », de « participation active à l’exécution de Samuel Paty » ou d’être « coresponsable » de sa décapitation, liste Isabelle Dely, vice-présidente de la cour. « Notre devoir est de protéger nos agents, explique la magistrate. Nous avons déposé plainte contre les auteurs des messages qu’on a pu lister. »

    Attaques « violentes »

    Samedi 17 octobre, le fondateur du très suivi site identitaire Fdesouche (pour « Français de souche »), Pierre Sautarel, avait diffusé sur Twitter la décision d’octroi du statut de réfugié au père d’Abdouallakh Anzorov, rendant publics plusieurs noms des membres de la juridiction. Le lendemain, l’ancien député européen frontiste Jean-Yves Le Gallou les avait personnellement visés dans un tweet. « Regrettent-ils leur décision ? Vont-ils faire repentance ? Voire démissionner ? », demandait-il.

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