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    Les engagements amazoniens d’Emmanuel Macron ne convainquent pas les ONG

    Le président français a rencontré le chef amérindien Raoni Metuktire à l’issue du G7, alors que le sort de la forêt primaire brésilienne suscite inquiétudes et émotion.

    Par Publié hier à 22h22, mis à jour à 00h06

     

    Chef Raoni Metuktire, à Bidart, près de Biarritz, le 26 août 2019.

    Chef Raoni Metuktire, à Bidart, près de Biarritz, le 26 août 2019. REGIS DUVIGNAU / REUTERS

    Il y avait peu de chances que les déclarations et les engagements d’Emmanuel Macron, et des chefs d’Etat réunis pour le G7 à Biarritz, du 24 au 26 août, convainquent les organisations non gouvernementales (ONG) qui, elles, se sont mobilisées pour un contre-sommet. En particulier sur l’Amazonie, dont les images de la forêt en flammes ont suscité une immense émotion.

    Même la rencontre avec le chef Raoni, qui était l’invité de plusieurs ONG à proximité de Biarritz et des travaux du G7, n’a pas suffi pas à satisfaire les organisations mobilisées pour le climat et l’environnement. Et même si le chef indien a confié avoir eu une « bonne discussion » avec le président français.

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    Plus tôt, dans une intervention diffusée par France Inter, Raoni Metuktire, grand chef du peuple kayapo, s’est adressé aux chefs d’Etat :

    « Je m’adresse à tous les leaders, à vous tous qui êtes chefs dans vos pays. Vous devez mettre en place des moyens de faire pression sur le gouvernement brésilien pour qu’il prenne des mesures pour mettre fin définitivement aux feux de forêt. Il faut que ça s’arrête, on ne peut pas continuer comme ça. La situation actuelle est désastreuse (…) Je demande une aide extérieure. Je veux qu’il y ait une mobilisation générale pour qu’on éteigne ces feux. On ne peut pas laisser brûler ça comme ça. »

    Le vieux chef, 89 ans, inlassable défenseur des droits des communautés indigènes, a par ailleurs appelé à la destitution du président brésilien Jair Bolsonaro. « Je pense que le président français et d’autres forces internationales peuvent faire pression pour que le peuple brésilien fasse partir Bolsonaro et que le Congrès vote sa destitution », a-t-il aussi déclaré à l’Agence France-Presse.

    « De la poudre de perlimpinpin » selon Greenpeace

    Emmanuel Macron avait déjà annoncé une mobilisation, lors d’une conférence de presse tenue avec son homologue chilien, Sebastian Pinera, lundi 26 août, d’au moins 20 millions de dollars – 18 millions d’euros, soit environ la moitié de ce qu’a coûté l’organisation de ce G7 – pour « les pays qui feront connaître leurs besoins ». A cette aide destinée à renforcer les moyens de lutte contre les incendies des pays concernés, Emmanuel Macron a dit vouloir apporter « des soutiens militaires dans la région dès les prochaines heures ».

    De « la poudre de perlimpinpin » pour Greenpeace. « Emmanuel Macron a fait le choix de mettre les incendies en Amazonie au cœur des discussions de ce G7. Or, la réponse n’est pas à la hauteur de l’urgence et de l’ampleur de ce désastre environnemental », explique l’ONG dans un communiqué lundi soir. Pour Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France, la prise de position du chef de l’Etat sur l’Amazonie est « opportuniste et symbolique ». « Il faut lutter contre les causes de la déforestation, qui sont bien plus dangereuses que les incendies pour l’Amazonie, et la France est un pompier pyromane, en contribuant à cette déforestation, notamment par les importations de soja pour l’alimentation animale », a-t-il confié au Monde.

    Le sentiment est partagé par de nombreuses ONG. En avançant vers le palais, où se tenait le G7, vite bloqués par la police, dimanche midi, les porte-parole des deux coordinations (basque « G7 EZ ! », et française, « Alternatives G7 »), qui ont organisé le contre-sommet qui s’est tenu à Hendaye et Irun, du 21 au 23 août, ont dénoncé aussi ce qu’ils jugent un affichage d’Emmanuel Macron.

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    L’Amazonie absente du communiqué final

    « Emmanuel Macron a osé prononcer la phrase suivante pendant le G7 : “Nous devons répondre à l’appel de l’océan et de la forêt qui brûle (…) Nous sommes tous Amazoniens.” Ces sept chefs d’Etat, véritables pyromanes de la planète, prétendent vouloir éteindre l’incendie, qu’ils ont eux-mêmes engendré : extraction massive d’énergies fossiles, déforestation, agro-industrie, pollution de tous les milieux naturels… », a ainsi déclamé l’une des porte-parole, Aurélie Trouvé, présidente d’Attac, en lisant une « Déclaration d’illégitimité du G7 » devant les forces de l’ordre.

    Plus modéré, le WWF, s’il a bien accueilli l’annonce de l’aide de 20 millions de dollars pour éteindre les feux amazoniens, dit attendre plus. « Les membres du G7 n’ont pas su encore s’attaquer aux racines de cette crise en luttant de manière efficace contre la déforestation générée par leurs importations et leurs activités dans la région (soja, viande ou minier) », explique l’organisation dans un communiqué, lundi soir.

    Surtout, au-delà de la crise amazonienne, les ONG restent sur leur faim sur l’ensemble des dossiers climatiques et environnementaux. De fait, le communiqué final et « commun des chefs d’Etat et de gouvernement du G7 », du 26 août, s’il mentionne le commerce, et les points chauds de l’actualité internationale, Iran, Ukraine, Libye et Hongkong, ne dit rien de l’Amazonie ou encore du climat.

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    Explosion dans le Grand Nord : la Russie dévoile la nature de la pollution radioactive

    L’accident, dû selon les autorités aux tests de « nouveaux armements », a causé la mort le 8 août de cinq employés de l’agence nucléaire russe Rosatom.

     

    Le Monde avec AFP Publié hier à 12h37, mis à jour hier à 14h10

    La base militaire de Nionoksa, dans la région d’Arkhangelsk, le 9 novembre 2011, où s’est produit l’accident du 8 août.

    La base militaire de Nionoksa, dans la région d’Arkhangelsk, le 9 novembre 2011, où s’est produit l’accident du 8 août. - / AFP

    Des isotopes radioactifs de strontium, de baryum et de lanthane. Voilà ce que contenaient les échantillons prélevés dans la ville de Severodvinsk, dans le Grand Nord de la Russie, quelques jours après une explosion dans une base militaire voisine, a dévoilé, lundi 26 août, l’agence de surveillance environnementale russe Rosguidromet. Selon un spécialiste cité par l’agence de presse russe Ria Novosti, ces isotopes sont le produit d’une fission nucléaire.

    L’accident, dû selon les autorités aux tests de « nouveaux armements », a causé la mort le 8 août de cinq employés de l’agence nucléaire russe Rosatom. Ces spécialistes fournissaient de l’ingénierie et du support technique pour « la source d’énergie isotopique » du moteur du missile à l’origine de l’explosion. Au moins trois autres personnes ont été blessées, victimes de brûlures.

    Immédiatement après l’accident, le ministère de la défense avait seulement déclaré que les faits s’étaient produits au cours de l’essai d’un « moteur-fusée à ergols liquides », mais n’avait pas décrit l’accident comme impliquant du combustible nucléaire. Il avait alors assuré qu’il « n’y a pas eu de contamination radioactive », mais la mairie de Severodvinsk avait dit avoir « enregistré une brève hausse de la radioactivité », avant de retirer sa publication.

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    Seize fois supérieurs

    Les isotopes radioactifs cités lundi par Rosguidromet ont une période de demi-vie, lors de laquelle la moitié de leurs noyaux se désintègrent, allant de plusieurs heures à près de treize jours. Ils se transforment alors en gaz radioactif inerte. « Ces gaz radioactifs sont la cause de la brève hausse » de la radioactivité enregistrée après l’explosion, selon Rosguidromet.

    L’agence avait auparavant affirmé avoir mesuré des niveaux de radioactivité jusqu’à seize fois supérieurs au rayonnement naturel après l’explosion, avant un retour à la normale deux heures et demie plus tard. L’organisation environnementale Greenpeace estime, pour sa part, que les radiations mesurées dans le secteur ont été vingt fois supérieures à la normale. Les autorités russes avaient également reconnu qu’un médecin ayant participé au traitement des blessés après l’explosion a été contaminé à l’isotrope radioactif césium 137, niant toutefois que son cas soit lié à l’accident.

    Panique dans les villes voisines

    Six jours après l’explosion, les 450 habitants du village voisin de l’explosion avaient reçu l’ordre d’évacuer leur logement pendant deux heures, étant invités à se réfugier dans la forêt. Sans plus d’explications sur les raisons de cette « opération planifiée », cette évacuation avait été annulée soudainement la veille au soir.

    Dans les grandes villes voisines, Severodvinsk et Arkhangelsk, la population s’est précipitée dans les pharmacies pour acheter des comprimés d’iode stable (protégeant la thyroïde en cas de rejet accidentel d’iode radioactif dans l’atmosphère), épuisant les stocks disponibles. Les médecins qui ont soigné les victimes de l’explosion ont, eux, été envoyés à Moscou. Ils doivent y passer des examens – après avoir dû auparavant signer un accord de confidentialité leur interdisant de divulguer toute information sur l’accident.

    Lire aussi Ce que l’on sait de l’explosion dans une base russe : réacteur nucléaire, missiles « invincibles » et propos flous

    Ces mesures, et surtout le manque global de transparence sur l’explosion, ont provoqué des inquiétudes et suspicions. « Il est choquant de constater que les gens qui vivent dans cette zone n’ont aucune idée de ce qui s’est vraiment passé », s’est inquiétée l’écrivaine et Prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch sur la radio Echo de Moscou. « Il semblerait que nous n’ayons pas appris les leçons de Tchernobyl et Fukushima », a ajouté l’auteure de La Supplication, un ouvrage consacré aux conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.

    Oiseau de tempête

    Pour plusieurs observateurs, cet épisode confirme que la Russie travaille de manière active sur des missiles à propulsion nucléaire. Appelé « Bourevestnik » (oiseau de tempête, en russe), et surnommé « Skyfall » par l’OTAN, ce projet russe aurait l’ambition d’embarquer un réacteur nucléaire miniaturisé sur un missile. Le but : obtenir un missile capable d’avoir une autonomie de vol telle qu’elle lui permettrait de faire de larges détours pour contourner la défense antiaérienne et les radars américains.

    Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a refusé de confirmer que les chercheurs travaillent effectivement sur le « Bourevestnik ». Mais il a assuré que la compétence atteinte par la Russie en matière de missiles à propulsion nucléaire « dépass[ait] significativement le niveau atteint par d’autres pays et [était] assez unique ».

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  • Le Brésil rejette l’aide du G7 pour combattre les incendies en Amazonie

    Les pays du G7 avaient proposé un soutien de près de 18 millions d’euros, conditionné à l’accord de Brasilia qui a refusé, mardi, de se voir « donner des leçons » sur sa gestion de la catastrophe.

     

    Publié aujourd’hui à 05h42, mis à jour à 10h59

     

    Un paysan brésolien dans une zone dévastée par les incendies près de Porto Velho, le 267 août 2019.

    Un paysan brésolien dans une zone dévastée par les incendies près de Porto Velho, le 267 août 2019. CARL DE SOUZA / AFP

    L’Amazonie brûle et, avec elle, les relations entre Emmanuel Macron et le président brésilien, Jair Bolsonaro. Le Brésil, en poursuivant sa rhétorique anti-Macron, a ainsi opposé, dans la nuit de lundi 26 à mardi 27 août, une fin de non-recevoir à l’aide d’urgence de 20 millions de dollars (17,9 millions d’euros) proposée par les pays du G7, tout en affirmant que les incendies en Amazonie, qui ont encore progressé en ce début de semaine, étaient « sous contrôle ».

    « Nous remercions [le G7 pour son offre d’aide], mais ces moyens seront peut-être plus pertinents pour la reforestation de l’Europe », a déclaré Onyx Lorenzoni, le chef de cabinet (exerçant des fonctions équivalentes à celles d’un chef de gouvernement) du président brésilien Jair Bolsonaro, sur le site d’information du groupe Globo, G1.

    « Macron n’arrive même pas à éviter un incendie prévisible dans une église qui fait partie du patrimoine mondial de l’humanité, et il veut nous donner des leçons pour notre pays ? », a également lancé M. Lorenzoni dans une allusion à l’incendie qui a touché la cathédrale Notre-Dame de Paris le 15 avril. Tout en priant le président français de s’occuper de ses « colonies », dans le droit-fil des précédentes attaques du président Bolsonaro à l’encontre de son homologue.

    Lire aussi « Crétin opportuniste », « Macrocon », « idiot »…, le président français insulté en ligne par des responsables brésiliens

    « Attaques déplacées contre l’Amazonie »

    Le dirigeant d’extrême droite avait amorcé le rejet de l’aide par un message publié sur Twitter : « Nous ne pouvons accepter qu’un président, Macron, lance des attaques déplacées et gratuites contre l’Amazonie, ni qu’il déguise ses intentions derrière l’idée d’une alliance de pays du G7 pour sauver l’Amazonie, comme si c’était une colonie ». « Le respect de la souveraineté de quelque pays que ce soit est le minimum qu’on puisse attendre dans un monde civilisé », avait-il ajouté, après plusieurs jours d’échanges musclés entre les deux dirigeants.

    Les sept pays les plus industrialisés, réunis à Biarritz, dans le sud-ouest de la France, avaient promis de débloquer d’urgence 20 millions de dollars pour envoyer des avions bombardiers d’eau supplémentaires. Le G7 est tombé d’accord pour un plan d’aide « d’au moins 30 millions » de dollars, a ensuite précisé M. Macron, destiné à la reforestation, au niveau de l’ONU, qui doit être finalisé au cours de l’Assemblée générale des Nations unies fin septembre.

    Lire aussi Les engagements amazoniens d’Emmanuel Macron ne convainquent pas les ONG

    Dimanche, M. Macron avait par ailleurs déploré les propos « extraordinairement irrespectueux » du chef de l’Etat brésilien à l’encontre de son épouse Brigitte, disant espérer « très rapidement » que les Brésiliens « auront un président qui se comporte à la hauteur ».

    A la veille du G7, M. Macron avait accusé M. Bolsonaro de lui avoir « menti » sur ses engagements en matière d’écologie et annoncé que la France s’opposait désormais à l’accord controversé de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, un groupe de pays sud-américains, dont le Brésil.

    80 000 feux de forêt

    Qu’en est-il des feux ? Lundi, le ministre brésilien de la défense a assuré que les incendies en Amazonie étaient « sous contrôle », après le déploiement de plus de 2 500 militaires et des pluies signalées dans plusieurs des régions concernées.

    La situation « a été un peu exagérée », a ajouté Fernando Azevedo e Silva, qui a affirmé devant des journalistes à la sortie d’une réunion avec Jair Bolsonaro que le Brésil avait connu certaines années des « pics d’incendies beaucoup plus graves ».

    Quelque 1 113 nouveaux départs de feu ont été recensés dimanche au Brésil par l’Institut national de recherche spatiale (INPE). Au total, près de 80 000 feux de forêt ont été répertoriés au Brésil depuis le début de l’année - un plus haut depuis 2013 - dont plus de la moitié en Amazonie.

    Dans l’Etat de Rondônia (nord-ouest), frontalier de la Bolivie, la ville de Porto Velho restait couverte de larges nuées de fumées lundi, malgré la mobilisation depuis dimanche par l’armée de deux avions C-130 Hercules. Outre les appareils des forces aériennes, des dizaines de pompiers y ont été dépêchés pour lutter contre la progression des flammes. Le Brésil a également accepté l’aide d’Israël, qui a proposé d’envoyer un avion.

    Lire aussi Incendies en Amazonie : un fléau saisonnier « amplifié par les prises de position de Jair Bolsonaro »

    Baisse de popularité

    Jusqu’à présent, sept Etats, dont celui de Rondônia, ont fait appel à l’armée, dont 43 000 soldats basés en Amazonie. Mais le nombre des soldats réellement déployés sur le terrain et leur mode d’intervention restaient flous. Des personnels et des avions-citernes du Chili et de l’Equateur devaient prochainement entrer en action, selon le ministre de la défense brésilien. Israël doit envoyer « 100 tonnes de matériel anti-incendie », a déclaré à l’Agence France-Presse une porte-parole de l’ambassade israélienne à Brasilia.

    Jair Bolsonaro, sous une intense pression internationale, a ordonné une enquête sur des producteurs ruraux de l’Etat de Para (nord) accusés d’avoir organisé une « journée du feu » le 10 août en soutien aux efforts du président d’extrême droite pour affaiblir la surveillance de la protection environnementale.

    Une majorité de Brésiliens (53,7 %) désapprouvent la politique menée par Jair Bolsonaro, qui enregistre une forte baisse de sa popularité durant ces six derniers mois, selon un sondage publié lundi.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Philippe Descola : « En Amazonie, c’est d’abord le milieu de vie des Amérindiens qui est détruit »

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  • Toulouse. Le muséum accueille une expo sur les extinctions de masse et la crise de la biodiversité

    À partir du 9 octobre 2019, le muséum de Toulouse accueille l'exposition "Extinctions, la fin d'un monde ?». Celle-ci a été mise au point par le Natural History Museum de Londres.

    Le muséum de Toulouse accueille une nouvelle exposition dédiée aux extinctions de masse à partir d'octobre 2019.Le muséum de Toulouse accueille une nouvelle exposition dédiée aux extinctions de masse à partir d’octobre 2019. (©Pixabay)

    C’est une exposition d’envergure internationale qui débarque au muséum de Toulouse le 9 octobre 2019. Imaginée par les équipes du muséum d’histoire naturelle de Londres, «Extinctions, la fin du monde? » questionne la situation actuelle de la biodiversité.

    Lire aussi : Jusqu’à un million d’espèces pourraient être menacées d’extinction

    Situation préoccupante de la biodiversité

    Franck Duranthon, directeur du muséum de Toulouse explique :

    Les muséums doivent alerter sur la situation très préoccupante de la biodiversité. Avec cette exposition, le Natural history museum de Londres a fait un travail remarquable de synthèse et de fond.

    Lire aussi : Toulouse. Avec sa nouvelle expo, le muséum va vous faire découvrir l’Amazonie et les Amérindiens

    Avec vidéos, photos et animations interactives

    L’exposition londonienne sera enrichie de pièces issues des collections du muséum de Toulouse. Et permettra de découvrir des spécimens d’espèces animales et végétales en danger ainsi que des espèces déjà disparues. Le tout grâce à des supports vidéos, photos et des animations interactives.

    À travers cette exposition sur les traces des cinq premières extinctions de masse, les visiteurs apprendront ainsi que 99% des espèces ayant vécu sur terre ont aujourd’hui disparu, et c’est de ces extinctions qu’est née l’actuelle biodiversité.

    Inventaire du vivant

    L’expo permet aussi de s’interroger sur les moyens à mettre en place pour préserver la biodiversité, comme l’explique le directeur du muséum de Toulouse :

    Nous sommes allés sur la Lune, mais nous ne savons toujours pas combien d’espèces vivent sur notre propre planète. Le travail d’inventaire du vivant est loin d être abouti, il est pourtant plus que jamais crucial et nécessaire.

    Lire aussi : Toulouse. Les Nocturnes de la Cité de l’espace mettent le cap sur la Lune

    Rôle de l’humain

    « Extinctions, la fin d’un monde» questionne aussi le rôle de l’humain dans ces extinctions de masse. Quels nouveaux modes de vie adopter pour préserver le monde qui nous entoure? Pour Francis Duranthon :

    Nous devons faire comprendre que tous les individus doivent agir à leur niveau. Plutôt que « pensez globalement et agissez localement » je crois qu « Pensons localement et cela aura un impact sur le global ». N’attendons pas pour agir les grandes décisions internationales.

    Infos pratiques :
    Extinctions la fin d’un monde ?  du 9 octobre au 28 juin 2020.
    35 allées Jules-Guesde.

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  • Les experts du GIEC réunis à Toulouse pour un état des lieux du changement climatique

    Du 26 au 30 août 2019, les experts du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat se réunissent à Toulouse. Près de 300 scientifiques sont présents.

    Pendant cinq jours les experts du Giec sont à Toulouse.Pendant cinq jours les experts du Giec sont à Toulouse. (©pixabay)

    Près de 300 experts se réunissent à Méteo-France Toulouse du  26 au 30 août 2019. Les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) se réunissent pour la première étape de rédaction de leur prochain rapport d’évaluation.

    Lire aussi : Toulouse. Le muséum accueille une expo sur les extinctions de masse et la crise de la biodiversité

    Evaluer les connaissances

    Depuis 30 ans, les experts du Giec sont chargés d‘évaluer les connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts. Il pointe aussi les possibilités de limiter l’ampleur du réchauffement et la gravité de ses impacts, tout en identifiant les moyens de s’adapter aux changements attendus.

    Lire aussi : Réchauffement climatique : il y a urgence, le GIEC appelle à des transformations « sans précédent »

    Scientifiques du monde entier

    Les scientifiques du Giec sont issus de près de 200 pays. L’organisme intergouvernemental est ouvert à tous les pays membres de l’Organisation des Nations unies. Le Giec a été créé il y a plus de trente ans, à la demande du G7, par l’organisation météorologique mondiale et le programme des Nations unies pour l’environnement.

    Le prochain rapport d’évaluation des experts du Giec doit être rendu public en 2021. Lors de leur séjour à Toulouse, les scientifiques s’intéresseront à la rédaction du volume 1 de ce rapport qui concerne les bases physiques.

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  • Pour sauver les abeilles, ils vont (de nouveau) envoyer des graines gratuitement dans le monde

    Des apiculteurs de Haute-Garonne vont envoyer des graines dans le monde entier pour sauver les abeilles. 73 000 sachets avaient été distribués lors de la précédente opération.

     

    Nicolas Puech est l'un des deux apiculteurs à l'initiative de cette bonne idée : envoyer des graines gratuitement pour sauver les abeilles.Nicolas Puech est l’un des deux apiculteurs à l’initiative de cette bonne idée : envoyer des graines gratuitement pour sauver les abeilles. (©Natur Miel)

    Planter des fleurs pour sauver les abeilles. En janvier 2019, deux apiculteurs de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) avaient eu la bonne idée d’envoyer gratuitement des graines de trèfles à quiconque leur en ferait la demande afin que des espaces de trèfles fleurissent dans toute la France. Objectif : sauver les abeilles en leur donnant la possibilité de butiner. 

    L’opération avait cartonné. Au total Nicolas Puech et Gaël Bassetti, soutenus par l’association Natur Miel, avaient envoyé 73 000 sachets à travers le monde, soit 300 kilos de graines.

    Lire aussi : Près de Toulouse, ces apiculteurs ont envoyé 60 000 enveloppes de trèfles pour sauver les abeilles

    Fini le trèfle, place à la phacélie

    Maëva Grimal, de l’association Natur Miel, explique :

    Ça a eu un succès fou, on ne s’y attendait vraiment pas ! On a par la suite reçu beaucoup de photos de jardins fleuris grâce à nos trèfles et les gens nous disaient ‘‘les abeilles reviennent! » »

    Les phacélies sont particulièrement appréciées par les abeilles.Les phacélies sont particulièrement appréciées par les abeilles. (©Pixabay)

    C’est cette grande réussite qui a motivé l’association et les apiculteurs à renouveler l’opération, à partir de janvier 2020. Cette fois-ci, pas de trèfles, mais des graines de phacélie, une jolie fleur violette.

    C’est une fleur encore plus nectarifère et pollinisante que le trèfle. Elle fleurit moins longtemps mais les abeilles la préfèrent.

    Graines bio qui peuvent être plantées en jardinière

    Cette fois-ci, les graines seront bio. « On a eu de nombreuses demandes en ce sens », précise Maëva Grimal. Comme le trèfle, la phacélie ne nécessite aucun entretien et se plante facilement dans un jardin ou une simple jardinière.

    Lire aussi : Pour sauver les abeilles, un couple de Suzay, dans l’Eure, propose la cueillette de fleurs en libre service

    Financé par les dons reçus lors de la première opération

    Cette nouvelle campagne d’envoi de sachets de graines a été financée… par la précédente ! Bien que l’envoi de graines de trèfles ait été totalement gratuit, de nombreuses personnes ont tout de même fait des dons à l’association Natur Miel en demandant leurs graines. L’association a ainsi récolté… près de 14 000 euros !

    De ce fait, Natur Miel a pu prévoir large : 100 000 sachets de graines de phacélie pourront ainsi être envoyés à travers le monde, une fois l’opération terminée. Maëva Grimal sourit :

    La dernière fois on avait pas prévu qu’il y aurait autant de monde, là on a prévu large pour ne pas se laisser dépasser !

    Demande à faire par courrier dès janvier 2020

    Les sachets seront distribués à tous ceux qui en feront la demande par courrier (avec une enveloppe timbrée à leur adresse) entre le 1er janvier et le 29 février 2020. L’adresse où faire la demande sera postée sur le site internet de l’association organisatrice.

     

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  • Derrière les feux en Amazonie, l’appétit mondial pour le bœuf et le soja brésiliens

    Rio de Janeiro | De la viande bovine et du soja OGM, achetés goulûment dans le monde entier: voilà les activités agricoles qui rongent l’Amazonie et, selon tous les chercheurs, expliquent la dramatique multiplication des incendies.

    • À lire aussi: Pourquoi une partie de l’Amazonie brûle-t-elle?

    • À lire aussi: La forêt amazonienne part en fumée

    LE BŒUF  

    «L’élevage bovin extensif est le principal facteur de déforestation de l’Amazonie. Un peu plus de 65% des terres déboisées en Amazonie sont aujourd’hui occupées par des pâturages», explique Romulo Batista, chercheur chez Greenpeace. 

    Le Brésil est le premier exportateur mondial de bœuf. Ses exportations de viande bovine ont atteint en 2018 le record de 1,64 million de tonnes (source: Association des industries exportatrices de viande au Brésil). Les principaux marchés sont la Chine, suivie de l’Égypte, puis de l’Union européenne. 

    Derrière cette première place, un peu plus de vingt ans de croissance plus que spectaculaire. Entre 1997 et 2016, par exemple, le pays a tout simplement multiplié par 10 ses exportations de viande bovine (en poids comme en valeur).  

    Le marché est dominé par trois mastodontes: JBS, Minerva et Marfrig. 

    LE SOJA 

    Les activités agricoles occupent quant à elles près de 6,5% de la surface déboisée. 

    Déjà premier exportateur mondial de soja devant les États-Unis, le Brésil a exporté un record de 83,6 millions de tonnes en 2018, soit 22,6% de plus qu’en 2017, selon le ministère brésilien de l’Économie.  

    Cette performance s’explique surtout par l’appétit de la Chine, premier client du soja brésilien, majoritairement OGM: la guerre commerciale qui oppose Pékin et Washington depuis près d’un an a conduit l’Empire du Milieu à acheter davantage au Brésil pour nourrir son bétail.  

    Les exportations de soja brésilien vers la Chine ont fait un bond de près de 30% l’an dernier. 

    Le soja était l’une des principales cultures à grignoter du terrain sur la forêt amazonienne. Mais depuis un moratoire entré en vigueur en 2006, «moins de 2% du soja planté en Amazonie provient de zones déboisées après 2008», précise M. Batista. 

    L’Europe aussi est client du soja brésilien, qui lui sert surtout pour l’alimentation animale, selon Greenpeace. L’ONG avait dénoncé en juin une «dépendance» européenne à ces exportations de soja venu d’Amérique du Sud, utilisées en particulier pour les élevages industriels de volaille et de porc. 

    Principale production céréalière du Brésil, le soja a connu une incroyable ascension dans les années 1970, avec la migration de producteurs du sud vers le centre-ouest du Brésil, le développement de nouvelles techniques de culture et l’usage de pesticides. 

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  • Pétition : Déremboursement de l’homéopathie : STOP au cassage des médecines naturelles !
    Par Jacques Legrand, Président de l'Alliance Internationale pour la Défense des Médecines Naturelles
     

    Madame, Monsieur,   


    Emmanuel Macron est-il en train de brader votre santé au profit des patrons de l’industrie pharmaceutique ?


    Le 9 juillet 2019, un an JOUR POUR JOUR après sa réunion secrète avec le Club Dolder, le plus puissant lobby pharmaceutique mondial…


    … Emmanuel Macron a décidé de dérembourser l’homéopathie CONTRE l’avis de 74% des Français ! (1)


    Au fil des mois, le plan du Président est de plus en plus clair : il CASSE les médecines naturelles pour donner à Big Pharma les pleins pouvoirs sur VOTRE santé.


    PREUVE n°1 : Emmanuel Macron vient de dérembourser l’homéopathie contre l’avis de 74% des Français et malgré le fait que plusieurs millions d’entre nous avons demandé le maintien de ce remboursement à travers de nombreuses pétitions ! (2)


    PREUVE n°2 : en juillet 2018, il a fait sauter des procédures de contrôle sur les nouveaux médicaments (3) 


    PREUVE n°3 : il est en train de mener une guerre sans merci contre les huiles essentielles et les compléments alimentaires en préparant la restriction de leur utilisation (4).   


    PREUVE n°4 : il veut faire la peau aux herboristes en bloquant leur reconnaissance officielle alors qu’il reste seulement 15 herboristeries dans toute la France contre 23’000 pharmacies !


    À qui profite le crime ?


    Certainement pas à vous ! Car demain, si vous ne faites rien…


    • Vous devrez payer plein pot pour vos soins homéopathiques…
    • Vous devrez prendre des médicaments pour lesquels les procédures de contrôle sont minimales…
    • Vous ne pourrez plus utiliser les huiles essentielles librement…
    • Vous ne pourrez plus vous soigner par les plantes…
    • ET SURTOUT : lorsque vous serez privé de toutes les médecines alternatives, votre santé et celle de vos proches sera entièrement soumise aux patrons des laboratoires pharmaceutiques !

    Heureusement, tout n’est pas perdu :


    • Plus de 2 millions de personnes ont signé différentes pétitions pour réclamer le maintien du remboursement de l’homéopathie et la protection des médecines naturelles. Si nous continuons à nous mobiliser, nous finirons par gagner !
    • Le Sénateur Joël Labbé mène un combat vaillant pour que les herboristes fassent leur retour dans les rues de nos villes et nos villages.
    • Des milliers de thérapeutes passionnés, engagés et compétents font vivre les médecines naturelles et aident chaque jour des millions de malades qui ne trouvent pas de solutions satisfaisantes auprès des médecines classiques.

    Mais pour affaiblir ce mouvement populaire, la gigantesque pieuvre pharmaceutique et ses lobbyistes manœuvrent en coulisses. Big Pharma dépense en effet chaque année plus de 20 MILLIONS d’euros pour influencer les administrations françaises et européennes. (5)  


    C’est pourquoi VOUS DEVEZ vous poser cette question :


    Voulez-vous que l’argent du lobby pharmaceutique prenne les décisions sur votre santé ? Ou préférez-vous le faire à leur place ?   


    Si vous voulez décider vous-même, alors vous n’avez qu’un seul moyen… 


    FAITES ENTENDRE VOTRE VOIX en signant la grande pétition nationale contre la mise à mort des médecines naturelles ! 


    Il faut faire BARRAGE contre le plan machiavélique des patrons de l’industrie pharmaceutique qui veulent tuer l’homéopathie, les médecines douces et nous imposer leur empire du médicament. 


    Ils n’ont pas le droit de contrôler votre santé dans le but de faire grossir leurs profits encore et encore. 


    Ils n’ont pas le droit de vous priver de toutes les possibilités que vous offrent les médecines naturelles pour vous soigner. Ces trésors de la nature vous appartiennent et vous devez vous battre pour votre droit à en profiter librement. 


    Il s’agit de votre santé et de celle de millions d’autres Français


    Certains sont, en ce moment même, gravement malades. Ne les abandonnez pas à leur sort. Demain, vous pourriez être à leur place.


    C’est pour cela que je vous supplie de SIGNER MAINTENANT notre grande pétition nationale contre la mise à mort des médecines naturelles. 


    En signant cette pétition, vous demandez solennellement au Président Macron de :


    • Renoncer au projet de déremboursement de l’homéopathieafin que les 20 millions de Français qui en ont besoin puissent continuer à se soigner ;
    • Garantir la liberté totale d’utilisation des huiles essentiellesafin que les Français puissent continuer à profiter de ces trésors de la nature reconnus depuis des générations ;
    • Reconnaitre officiellement le métier d’herboristeafin que les Français puissent bénéficier pleinement et en toute sécurité des possibilités nombreuses offertes par les plantes médicinales pour se soigner naturellement.  

    SIGNEZ MAINTENANT cette pétition.


    Je compte sur votre soutien : plus nous serons nombreux à faire entendre notre voix, plus nous avons de chances de gagner cette bataille cruciale pour notre santé.  


    Jacques Legrand, Président de l’Alliance Internationale pour la Défense des Médecines Naturelles (AIDMN)  

    41.067 signaturesLIEN 

     

    Sources :


    (1) https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/07/09/l-homeopathie-va-etre-progressivement-deremboursee_5487417_3224.html


    (2) http://www.leparisien.fr/societe/sante/homeopathie-74-des-francais-veulent-le-maintien-du-remboursement-08-11-2018-7938603.php


    (3) https://www.francetvinfo.fr/sante/politique-de-sante/le-gouvernement-cede-t-il-a-l-industriepharmaceutique_2845553.html


    (4) http://www.ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/db0566e3b2a9ab8aac2a545f190d2795.pdf


    (5) https://www.bastamag.net/webdocs/pharmapapers/l-argent-de-l-influence/lobbying-a-parisbruxelles-et-washington-l-enorme-puissance-de-feu-des-labos/

     
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