• Rénovation thermique, le grand chantier de la relance 

    Guillemette de Préval le 21/08/2020 à 07:23
    Mis à jour le 21/08/2020 à 05:30

    Dans son plan de relance post-Covid qui sera présenté le 25 août, le gouvernement entend consacrer au moins 20 milliards d’euros à la transition écologique, dont une partie pour la rénovation thermique des bâtiments. Jusqu’ici ce chantier, bon pour l’emploi comme pour l’environnement, a bien du mal à démarrer.

    Rénovation thermique, le grand chantier de la relance 

    Aujourd’hui, on compte environ 7 millions de « passoires énergétiques ». / Deligne

    La rénovation thermique des bâtiments, c’est un peu l’étendard de la relance. La Convention citoyenne sur le climat a déjà inscrit ce chantier parmi ses propositions. Puis Emmanuel Macron et Jean Castex ont tour à tour insisté sur son importance.

    → À LIRE. Les freins à la rénovation énergétique des logements 

    Alors que le plan de relance post-Covid doit être dévoilé le 25 août, on sait déjà que 20 à 30 milliards seront alloués à la transition énergétique, dont une bonne part pour la rénovation thermique des bâtiments. « Le sujet monte en puissance », affirme Audrey Zermati, directrice de la stratégie d’Effy, une agence de conseil pour les particuliers. «Et il fait consensus car c’est un moyen crucial de contribuer à une relance économique, verte et sociale », ajoute Étienne Charbit, responsable des projets efficacité énergique au CLER-Réseau pour la transition énergétique.

    6,8 millions de personnes en précarité énergétique

    Ce chantier est en effet bénéfique à bien des égards. Le secteur est créateur d’emplois « non délocalisables et de proximité », note Audrey Zermati. De plus, le bâtiment est le plus gros consommateur d’énergie en France (45 %). Il pèse pour 19 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Aujourd’hui, on compte environ 7 millions de « passoires énergétiques », ces logements énergivores dont le diagnostic de performance énergétique (DPE) est de F ou G, les pires notations. Cela représente des « factures très élevées, a fortiori pour les plus modestes », dit Étienne Charbit. Rénover les logements a donc pour effet de redistribuer du pouvoir d’achat à ces foyers.

    Quel avenir pour les chaudières au fioul ?

    En 2019, l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) estimait que 6,8 millions de personnes se trouvent en situation de « précarité énergétique », c’est-à-dire que leur facture énergétique pèse pour plus de 8 % de leur revenu. Mais alors que le montant des incitations n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui, le chantier n’avance pas. La Loi Énergie Climat de 2015 prévoyait d’atteindre les 500 000 rénovations par an. « On est à peine à 25 000 rénovations de bâtiments basse consommation (BBC) », déplore Étienne Charbit.

    Concernant les passoires, l’objectif des 100 000 par an est loin d’être atteint. On est plutôt à 40 000… « Or il s’agit d’une priorité », dit le représentant du CLER.

    Accompagner les ménages

    Le plan de relance soutiendra le mouvement enclenché. Mais l’argent supplémentaire ne suffira pas. Il faut aussi simplifier le dispositif. « Un effort d’homogénéisation des aides est en cours mais il peut s’améliorer », admet Audrey Zermati. Effy fait partie des mandataires de l’Agence nationale pour l’habitat (Anah), chargée de distribuer « MaPrimeRénov », une aide lancée le 1er janvier 2020.

    → ANALYSE. Le chèque vert, une bonne idée pour la relance ?

    À ce jour, 80 000 demandes pour financer des travaux ont été déposées à l’Anah et 40 000 sont validées. Ce dispositif remplacera définitivement l’ancien crédit d’impôt transition énergétique (CITE) au 1er janvier 2021 et sera étendu à tous les niveaux de revenus, et plus seulement réservé aux plus modestes. Il sera également ouvert aux copropriétés et aux propriétaires bailleurs. Aujourd’hui, seuls les propriétaires occupants sont aidés.

    La communication autour du dispositif doit aussi s’améliorer. Selon Étienne Charbit, il faut « mieux accompagner les ménages ». Il préconise d’accroître le nombre d’espaces FAIRE (ex-Info Énergie), lieux chargés de conseiller les particuliers. « Gagner en visibilité est essentiel », insiste Audrey Zermati.

    De la visibilité et des contrôles

    Une échéance essentielle sera aussi la publication des objectifs imposés aux fournisseurs d’énergie. Ceux-ci doivent en effet contribuer à la rénovation des bâtiments. «  À la rentrée, on connaîtra leur quota à réaliser entre 2022 et 2026 », explique Nicolas Moulin, président de Primes Énergie, une autre agence de conseil.

    Sur la piste de la réduction des énergies fossiles

    Cet indicateur permettra de « réorganiser la filière », explique-t-il, avec la formation d’« artisans bien qualifiés ». Pour être apte à rénover des logements, il faut être labellisé RGE (Reconnus garant de l’environnement). Environ 50 000 artisans en France ont ce label. « Mais il n’est pas assez fiable, trop facile à obtenir », critique Nicolas Moulin. Il suggère d’augmenter les contrôles sur les chantiers « à l’aveugle, tous les 6 mois, au lieu de tous les 5 ans environ actuellement ».

    → DÉBAT. Faut-il rendre obligatoire la rénovation des bâtiments ?

    Le renforcement des contrôles permettra d’éviter les fraudes, nombreuses aujourd’hui dans ce secteur qui connaît une forte demande. « Et si cette exigence va de pair avec des aides financières et un gain en visibilité, les professionnels et les particuliers voudront se lancer, résume la professionnelle. Ils auront davantage confiance en l’avenir. »

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  • Publié le 05 juin 2020

    ÉNERGIE

    ExxonMobil versus Total : les pétroliers s’opposent sur le monde d’après

    Croire dans le monde pétrolier actuel en misant sur une hausse continue de la demande des énergies fossiles. Ou se réorienter vers les énergies décarbonnées en raison de la lutte pour le climat et de l’accroissement des réglementations sur les émissions de gaz à effet de serre. La saison des Assemblées générales 2020 a montré que les pétroliers sont à la croisée des chemins. Si les Américains comme ExxonMobil s’attachent au premier modèle, les majors européennes comme Total engagent un vrai changement de cap.

    Installation petroliere de Total au Gabon sur le site offshore de Grondin PascalLaurent Total Installation pétrolière de Total au Gabon sur le site offshore de Grondin.
    @Pascal Laurent-Total

    L’épidémie mondiale du Covid-19 a largement interrogé le modèle du secteur pétrolier. À la crise sanitaire s’est superposée une crise des prix du baril. Au pire de l’effondrement de la demande en or noir, en avril, des prix négatifs du baril ont été enregistrés sur le marché américain. Un épiphénomène qui n’a fait que mettre en exergue une fragilité structurelle des entreprises pétrolières face à la transition énergétique.

    Lors des Assemblées générales, les dirigeants ont été largement interrogés sur l’avenir du pétrole, sur les renouvelables, sur les politiques climat. Les géants américains veulent soutenir leur modèle traditionnel en misant sur une part prépondérante des fossiles à l’avenir. Les pétroliers européens s’engagent doucement mais sûrement vers la transition énergétique ne faisant plus du pétrole l’alpha et l’oméga de leur business model. Deux voix l’illustrent celle de Darren Woods, PDG d’ExxonMobil et celle de Patrick Pouyanné, PDG de Total.

     

    LE PÉTROLE EN 2040

    "Nos fondamentaux à long terme demeurent forts et inchangés. Les économies vont repartir. La demande d’énergie va augmenter de 20 % dans les deux prochaines décennies." *

    Darren Woods CEO Exxon Mobil

    Pour Darren Woods, le PDG depuis 2017, l’avenir du secteur pétrolier et gazier s’annonce radieux. Celui-ci reste accroché à sa stratégie à long terme basée sur une demande d’énergie qui "va continuer d’augmenter de 20 % dans les deux prochaines décennies". Il martèle que la transition énergétique se fera avec le pétrole et le gaz qui, dans un scénario à 1,5° de réchauffement, "devraient représenter plus de 40 % des besoins d’énergie d’ici 2040". Et Exxon veut sa part ! Le pétrolier veut donc continuer à développer de nouvelles capacités de production de pétrole.

     

     

    "Le pic de la demande de pétrole va être atteint vers 2030 et ensuite elle va se stabiliser ou être légèrement inférieure"*

    Pouyanne TotalPour Patrick Pouyanné, la transition énergétique n’est pas l’affaire d’un "grand soir". C’est un processus qui demandera des investissements "sur 15 ou 20 ans", mais il est inéluctable en particulier à la faveur de la transition de la motorisation thermique vers le véhicule électrique. Dans le cas du pétrolier français, cela se traduit par des prévisions de changement radical du mix énergétique. En 2017, l’entreprise réalisait son chiffre d’affaires à 66 % grâce au pétrole, 33 % avec le gaz et moins de 1 % avec l’électricité. En 2040, le pétrole (dont les biocarburants) représentera 20 %, le gaz et le gaz vert 40 % et les "électrons verts" 40 %.

     

     

    LES PÉTROLIERS, PRODUCTEUR D’ÉNERGIES RENOUVELABLES

    "Les énergies renouvelables ont un rôle important à jouer, mais ne sont pas suffisantes pour fournir de l’énergie moins émettrice" *

    Darren Woods CEO Exxon Mobil

     Pour l’américain, c’est un non catégorique. La production d’énergie renouvelable, "cela serait un nouveau métier, qui consisterait à descendre dans la chaîne de valeur". ExxonMobil déclare néanmoins travailler sur des technologies de réduction des gaz à effet de serre, mais toutes basées sur les énergies fossiles. Le pétrolier concentre sa R&D sur trois secteurs : les transports pour lesquels il développe notamment de nouveaux biocarburants, la production d’énergie moins émettrice, en développant des procédés de capture du CO2 moins chers, et les procédés industriels. 

     

     

    "Nous avons la ferme conviction que la stratégie bas carbone représente un avantage compétitif créateur de valeur à long terme"*

    Pouyanne Total

    Total est engagé depuis plusieurs années dans le solaire et les batteries, désormais également dans l’éolien offshore. Lors de l’assemblée générale, le PDG a rappelé l’objectif fixé en 2019 de 25 GW d’énergies renouvelables en 2025 (un peu plus de 8 GW aujourd’hui). Si le PDG n’hésite pas à invoquer "le combat pour le changement climatique", il fait aussi appel à un certain pragmatisme : "Des contrats d’énergies renouvelables sur 15 ans avec des prix garantis (…) contribuent à la solidité et à la résilience du portefeuille". Pour Patrick Pouyanné, cela doit aussi permettre de revaloriser Total sur les marchés comme une entreprise du "nouveau monde de l’énergie", sachant que les pétroliers ont beaucoup perdu en valeur ces dernières années.

     

    LA NEUTRALITÉ CARBONE, COMME AXE STRATÉGIQUE

    "Cela nécessitera des changements importants des réglementations, des préférences des clients et de la demande. On ne peut pas le piloter mais on peut y participer." ExxonMobil

    Darren Woods CEO Exxon Mobil

     Pas question de se fixer un objectif de neutralité carbone pour le groupe américain. Pour Exxon, la neutralité carbone est du ressort des politiques gouvernementales et des préférences des clients. "On ne peut pas la piloter, mais on peut y participer", assure toutefois Darren Woods, le PDG. Il se repose pour cela sur l’ambition de fournir des énergies moins émettrices. ExxonMobil fonde beaucoup d’espoirs sur une technologie de capture du CO2 dans l’air qui, si elle aboutit, "pourrait changer le cours des émissions dans le monde et pourrait en fait conduire à des secteurs à émissions négatives".

     

     

    "En tant qu’entreprise européenne (nouveau statut voté en AG, ndr), Total soutiendra activement les politiques de neutralité carbone, y compris les politiques de tarifications du carbone"

    Pouyanne Total

    Total aura mis du temps à prendre des objectifs clairs. Mais la pression mise à travers l’engagement actionnarial de Climate Action 100+ entre autres a poussé le groupe français à dévoiler une nouvelle politique climat visant la neutralité carbone en 2050 allant "de l’extraction jusqu’à l’utilisation de nos produits par nos clients". La principale solution avancée par le PDG est le recours à des puits de carbone, "essentiellement ceux fondés sur la nature (comme la reforestation, ndr) ou le captage, le stockage et la valorisation du carbone".

    Arnaud Dumas @ADumas5 et Ludovic Dupin @LudovicDupin

    *Les citations sont extraites des Assemblées générales d’ExxonMobil le 27 mai 2020, et de Total du 29 mai 2020.


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  • ÉNERGIE

    Feu vert pour des forages pétroliers dans une zone naturelle protégée en Alaska

    Le gouvernement de Donald Trump a approuvé lundi 18 août un programme ouvrant la voie à des forages pétroliers et gaziers dans la plus grande zone naturelle protégée du pays, en Alaska, où vivent des ours polaires.

    Ours Blanc CC0 Une zone naturelle protégée en Alaska, abritant des ours polaires, va être ouverte à l'exploration pétrolière.
    @CC0

    La vente de concessions pétrolières dans le refuge national de la faune arctique pourrait commencer "dès la fin de l'année", a précisé le ministre de l'Intérieur David Bernhardt au Wall Street Journal. Le programme de forage concerne une zone côtière d'environ 70 000 kilomètres carrés, soit la taille de l'Irlande, longeant l'océan Arctique dans la plus grande zone naturelle protégée du pays, où vivent des ours polaires et des caribous.

    Il "pourrait créer des milliers de nouveaux emplois et générer des dizaines de milliards de dollars", a affirmé David Bernhardt à des journalistes, selon le site américain The Hill. Cette décision ponctue 30 années d'efforts de la part des compagnies pétrolières et de dirigeants de l'Alaska pour exploiter les ressources de ce refuge national. De nombreuses associations environnementales dénoncent depuis les années 1980 ces projets de forage dans cette zone protégée.

    Actifs dévalués

    "L'administration Trump continue sa course pour liquider la dernière zone naturelle sauvage de notre pays, mettant en danger les peuples indigènes et la nature emblématique qui en dépend", a commenté dans un communiqué Adam Kolton, directeur de l'association de protection de l'environnement. "Nous allons continuer à combattre cela à tous les niveaux, devant les tribunaux, au Congrès et dans les conseils d'administration", a-t-il ajouté.

    Le Congrès a donné en 2017 au ministère américain de l'Intérieur jusqu'à décembre 2021 pour vendre les concessions pétrolières, mais avec les prix de l'or noir au plus bas depuis 15 ans et les polémiques environnementales, il n'est pas certain que ces lots attirent les grandes compagnies pétrolières. Plusieurs grandes banques américaines ont par ailleurs refusé de financer les forages pétroliers dans ce refuge d'Alaska, comme Goldman Sachs ou encore Wells Fargo.

    La Rédaction avec AFP


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  • Magnifique cratère de 1,5 km de large capturé par la caméra HiRISE

    à bord d'un satellite de la NASA en orbite autour de Mars

     

    Lien vidéo

     

     


    @latestinspace

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  • Coronavirus : 4.771 nouveaux cas en 24h en France,

    un record depuis la mi-avril

    Coronavirus : 4.771 nouveaux cas en 24h en France, un record depuis la mi-avrilAFPSanté

    REBOND - La France a enregistré 4.771 nouveaux cas ces dernières 24 heures, portant le total à 229.814 depuis le début de l'épidémie, fait savoir Santé publique France ce jeudi. Un record depuis la mi-avril.

    Ce n'était pas arrivé depuis le 14 avril, quand la France était confinée depuis près d'un mois. Ce jeudi 20 août, la France a dépassé les 4.700 nouveaux cas de coronavirus enregistrés en 24 heures. C'est 1.000 de plus que la veille et 2.000 de plus que mardi. Une progression inédite depuis la mi-avril, selon les chiffres publiés par Santé publique France.

    La DGS conseille le test au retour de vacances

    Selon ce décompte, 4.771 nouveaux diagnostics positifs ont en effet été enregistrés sur la dernière journée écoulée, portant le total à 18.638 personnes dépistées positives au Covid-19 sur les sept derniers jours. Une mauvaise nouvelle alors que la France n'avait jamais atteint de tels chiffres depuis le 14 avril, date à laquelle 5.497 personnes avaient été déclarées malades. Et surtout, le pays dépasse largement la barre des 3.000 nouveaux cas, qui n'avait été franchie qu'à trois reprises depuis ce printemps, samedi, dimanche et mercredi.

    Cependant, les hôpitaux français accueillent moins de patients que la veille. Avec 149 admissions au cours des dernières 24 heures, les services Covid-19 accueillent 58 personnes en moins. Au total, 4.748 personnes sont hospitalisées pour une infection au Covid-19, un chiffre en baisse. Elles étaient 4.806 mercredi. 380 malades sont quand à eux en réanimation, avec 28 admissions en réanimation en 24 heures. 

    12 nouveaux décès sont également à déplorer. En tout, 30.480 personnes sont mortes en France depuis le début de l'épidémie, selon les chiffres publiés par les autorités sanitaires, dont 19.969 au sein des hôpitaux et 10.511 en Ehpad. Pour rappel, ce dernier chiffre n'a pas été mis à jour depuis mardi.

     

    Toute l'info sur

    Covid-19 : la France face au rebond de l'épidémie

    Les dernières infos sur l'épidémie de Covid-19

    Le pourcentage de tests positifs continue quant à lui d'augmenter très rapidement, atteignant désormais 3,3% contre 2,9% lundi. 35 nouveaux clusters ont été détectés, a aussi indiqué la DGS, qui recommande toujours activement le port du masque et les respect des autres gestes barrières comme le lavage des mains et la distanciation physique dès qu’elle est possible.

    La situation s'aggrave donc, avec désormais 31 départements en situation "de vulnérabilité modérée ou élevée". Une alerte qui ne concernait que 19 départements il y a une semaine. La DGS conseille donc aux Français partis en vacances "dans une zone de circulation active du virus" de se faire tester au retour de séjour. "En cas de symptômes, de test positif, ou dans l'attente du résultat du test et si les services sanitaires vous le demandent, isolez-vous."

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    Pétition

    Justice pour le coq Marcel !

    Pétition : Justice pour le coq Marcel !

    Auteur
    Auteur(s) :
    S. Marcel
    Destinataire(s) :
    Didier Guillaume (Ex Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation)
    Loïc Dombreval (Chargé du groupe condition animale)
    Département de l'Ardèche , SPA, 30 Millions d'Amis

     

    La pétition
     

     

    Petite famille vivant le village paisible de Vinzieux situé au début des monts d’Ardèche et originaire de ce beau département, nous avions un petit poulailler champêtre fièrement protégé par notre coq Marcel, beau spécimen parmi les gallinacés que comptent nos terroirs. Ce dernier était couvert d'amour par nos enfants et faisait la joie de notre foyer, rythmant notre vie quotidienne par ses quelques chants et sa belle prestance au sein du poulailler.

     

     Toutefois, ce bonheur « dans le près » n’est pas du goût de tout le monde, comme l’a déjà prouvé l’affaire du coq Maurice d’Oléron en 2019. Désormais, ici aussi en Ardèche, nous avons subi une violente atteinte à « ce patrimoine sensoriel » (bientôt protégé par la loi), si chers à nos cœurs que cela soit le chant du coq qui honore nos basses-cours, les petits potagers amoureusement tenus mais aussi l’aboiement du chien qui protège ou encore le son des cloches… bref autant d’éléments liés à la vie de la campagne.

     

     Un terrible drame a frappé notre famille : notre potager familial a été saccagé avec tentative d’empoisonnement et notre pauvre coq Marcel a été massacré avec une extrême cruauté, acte barbare qui nous a profondément choqué en détruisant ce petit havre de paix que nous avions bâti pour notre famille et nos animaux.

     

    Pour nous faire entendre afin que cela ne recommence plus ici ou ailleurs, nous avons besoin de votre soutien pour sa future suite judiciaire, appuyée par la Fondation 30 millions d’amis.

     

    Que cela soit l’existence même du coq Maurice sur l’île d’Oléron hier ou de notre glorieux coq Marcel en Ardèche aujourd’hui, le combat reste le même : nos activités rurales, nos animaux, ont le droit d’exister et de vivre en paix, respectés dans leurs spécificités et dans leur être.

     

    Nous sommes en Ardèche, fier territoire rural, alors qui sera la prochaine victime : le chant des tourterelles, la moisson du blé, les tomates qui poussent, le braiment de l’âne, le son de nos clochers ou la mise en pâturage de nos vaches ?

     

    Soutenez cette pétition pour lancer un cri d’espoir afin d’assurer la défense des animaux, de nos territoires ruraux face à des comportements remettant en cause la vie même dans nos campagnes !


    Merci de signer et de diffuser cette pétition, pour que cette cause puisse être entendue au cri de… « Justice pour le coq Marcel ! »


    • Page facebook d'information : coq Marcel
    • Mail de contact : laissezleschanter@gmail.com
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  • La Californie fait face à des températures records ces derniers jours, qui ont fait exploser la demande en électricité liée à la climatisation. L’état étant incapable de produire suffisamment pour répondre à la demande, les autorités ont imposé des coupures de courant à des centaines de milliers de personnes.

    La Californie n'étant plus capable de produire assez d'électricité pour faire face à la demande, le gestionnaire de réseau a demandé aux fournisseurs de réduire la consommation de 1.000 mégawatts pendant quelques heures.
    La Californie n'étant plus capable de produire assez d'électricité pour faire face à la demande, le gestionnaire de réseau a demandé aux fournisseurs de réduire la consommation de 1.000 mégawatts pendant quelques heures. (REUTERS)
    Publié le 18 août 2020 à 16:33Mis à jour le 18 août 2020 à 16:37

    En pleine crise du coronavirus, et confrontée à des températures extrêmes, dépassant les 50 degrés à certains endroits, la Californie doit désormais faire face à des coupures de courant à répétition. Près de 220.000 foyers dépendant du principal fournisseur d'électricité californien, PG & E, ont été affectés chaque soir depuis vendredi dernier, selon le « Wall Street Journal » . C'est aussi le cas d'un nombre plus réduit de consommateurs alimentés en électricité par les entreprises Southern California Edison et San Diego Gas & Electric.

    La Californie n'avait pas connu de coupures de courant de cette ampleur depuis la crise de 2000 et 2001, lorsque la sécheresse ainsi que des tentatives de manipulation des prix par certains producteurs d'électricité avaient donné lieu à de multiples « black-out ». L'année dernière, des fournisseurs d'électricité avaient été obligés d'interrompre brutalement l'approvisionnement en électricité de zones entières, de peur que le réseau, en mauvais état, à cause des incendies .

    Energies renouvelables en cause

    La vétusté des réseaux ne paraît cette fois pas en cause. Le gestionnaire de réseau californien a justifié cette interruption par « l'augmentation de la demande en électricité, la perte inattendue d'une centrale de 470 mégawatts et celle de près de 1.000 mégawatts d'énergie éolienne ». La Californie n'étant plus capable de produire assez d'électricité pour faire face à la demande, le gestionnaire de réseau a demandé aux fournisseurs de réduire la consommation de 1.000 mégawatts pendant quelques heures.

    Les facteurs de cette crise sont multiples mais les énergies renouvelables - éolien et solaire - semblent en partie responsables. La Californie a investi massivement dans ces sources d'énergie, qui représentaient en 2018 plus du tiers de l'électricité vendue dans l'Etat, selon l'Agence d'information sur l'énergie américaine . La part de l'énergie solaire y est particulièrement élevée.

    Climatisation

    C'est aussi l'un des endroits du monde qui consomme le plus d'électricité pour climatiser les bâtiments. Aux Etats-Unis, la climatisation représentait plus de 15 % de la demande totale en électricité en 2016. Cette part peut néanmoins grimper très rapidement en période de pics de consommation et atteindre jusqu'à 70 % de la demande résidentielle les jours les plus chauds de l'année, selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie publié il y a deux ans.

    Les Etats-Unis sont l'un des pays au monde qui utilisent le plus de climatiseurs.

    Jusqu'à présent, la Californie avait réussi à faire face aux périodes de forte demande en important de l'électricité des Etats voisins, et en allumant des centrales fonctionnant aux énergies fossiles. Mais la canicule affecte cet été la majeure partie des Etats-Unis. Et l'Etat a continué à fermer des centrales fonctionnant au gaz, au charbon ou à l'énergie nucléaire ces dernières années, tout en investissant dans les énergies renouvelables.

    Les Etats-Unis sont l'un des pays au monde qui utilisent le plus de climatiseurs.

    Les Etats-Unis sont l'un des pays au monde qui utilisent le plus de climatiseurs.

    Jusqu'à présent, la Californie avait réussi à faire face aux périodes de forte demande en important de l'électricité des Etats voisins, et en allumant des centrales fonctionnant aux énergies fossiles. Mais la canicule affecte cet été la majeure partie des Etats-Unis. Et l'Etat a continué à fermer des centrales fonctionnant au gaz, au charbon ou à l'énergie nucléaire ces dernières années, tout en investissant dans les énergies renouvelables.

    Transition énergétique

    « Tout au long de la transition énergétique, nous devons être très réalistes sur ce que nous sommes capables d'accomplir, a commenté l'un des responsables du gestionnaire de réseau californien au « Wall Street Journal ». Nous devons notamment prêter attention au progrès très décevant que nous avons accompli sur l'adaptation de la demande ».

    Dans son rapport sur la climatisation, l'Agence internationale de l'énergie souligne quant à elle que l'énergie solaire est plutôt bien adaptée aux besoins de climatisation, mais qu'elle ne peut fonctionner seule. D'autres capacités de production ou de stockage - batteries ou solutions de stockage thermique utilisant de l'eau froide ou de la glace - sont nécessaires aux heures où le soleil ne brille pas, mettait-elle en garde dès 2018.

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    Haute Garonne : il envoie des milliers de graines

    de fleurs pour sauver les abeilles

    REPORTAGE - Un apiculteur de Haute-Garonne, avec ses amis, a envoyé par la Poste des milliers de graines de fleurs dans toute la France pour lutter contre la disparition des abeilles. L'opération a été un véritable succès.

     

    La page de l'émission
    Patrick Isson édité par Cassandre Jeannin

    Face aux dangers qui guettent les abeilles, de plus en plus victimes de pollution et de destruction des habitats naturels, un apiculteur de Haute-Garonne organise une opération qui connaît un immense succès. En février dernier, il a offert à chaque personne qui le souhaitait, un sachet de graines de Phacélie, une plante très appréciée des abeilles

    Lien

    L’objectif est que tous les citoyens qui participent, reconstituent des espaces naturels où les abeilles pourront venir butiner. Depuis le début de l’année, chaque samedi, des bénévoles se réunissent chez Nicolas Puech, l’apiculteur à l’origine du projet pour répondre aux milliers de lettres qui arrivent chaque jour à son domicile.

    "À l’intérieur de ces courriers on a des petits mots, des dessins d’enfants ou un petit chèque pour l’association et enfin une enveloppe affranchie avec l’adresse de la personne qui va servir au retour des graines de Phacélie", assure Nicolas Puech.

    Josiane, une bénévole, vient d’ouvrir une lettre : "Il s’agit de deux petites filles qui ont dessiné une ruche avec de jolies petites abeilles, c’est très mignon, on va leur envoyer plein de graines... Sans les abeilles nous ne serions pas là, dit-elle. À ses côtés, Nicolas rectifie : "Moi je pense qu’on serait là mais on ne mangerait que des pommes de terre donc la vie serait moins joyeuse... L’abeille est un symbole mais il y a aussi les coccinelles, les papillons, toute la biodiversité qui est en danger." 

    Nicolas Puech, l'apiculteur à l'origine du projet. Nicolas Puech, l'apiculteur à l'origine du projet. Crédit : Patrick Isson

    Du partage et de la solidarité

    Nicolas explique son choix des graines de Phacélie : "La Phacélie, on peut la planter du mois de mars jusqu’au mois d’octobre, elle va fleurir deux mois après. C’est une plante qui offre beaucoup de nectar et les abeilles en raffolent car ça leur donne beaucoup d’énergie ". En effet, cette plante ressemble à une fougère ornée de jolies fleurs violettes. 

    L'opération a aussi permis à de nombreux habitants de se rencontrer. Nicolas Puech le reconnait : "Dans nos campagnes, on ne se parle plus beaucoup. Cette opération est très appréciée par nos anciens, ça leur permet de rompre leur solitude et de se sentir utiles. C’est la première fois que je viens, c’est très sympa, on a à boire, à manger, on a des amis, on papote au coin du feu... C’est du boulot mais on le fait avec plaisir tellement cette cause nous tient à cœur ".


    L’an dernier, 70.000 sachets de trèfles avaient été envoyés. Cette année, ce sont 100.000 sachets de graines de Phacélie qui seront distribués. La poste de Saint-Gaudens n’en revient pas. "On rigole avec la poste quand elle nous dit qu’on reçoit plus de courrier que le père Noël, donc on va dire que l’on est le père Noël des abeilles", plaisante Nicolas Puech. 

    Des résultats à la hauteur malgré le confinement ?

    L'opération a été un immense succès, le stock a été rapidement épuisé. 100.000 sachets ont été distribués cette année en France mais aussi en Belgique et dans le reste du monde. Le dispositif va être reconduit l'année prochaine afin de reconstituer des espaces naturels pour les abeilles. 

    Si l'apiculteur et ses abeilles ont pu circuler librement, pour Nicolas Puech la vente de miel s'est effondrée avec une baisse de près de 80%. La raison de cette baisse : les conditions climatiques avec des coups de chaud et de très froid. 

    Le confinement a permis de "nous recentrer sur l'aspect environnemental et de production, soin et élevage d'abeilles", explique-t-il. "Les abeilles sont actuellement en montagne, butinent dans les forêts et produisent beaucoup de miel. Donc pour nous c'est un bon repère, ça veut dire que la biodiversité et les arbres vont bien", précise l'apiculteur. "On invite toute le monde à mettre des petites coupelles d'eau dans le jardin puisque c'est de plus en plus utile aujourd'hui", conclut-il.

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