• Avant 1979, les femmes iraniennes étaient libres. Elles veulent le redevenir.

    • Les féministes iraniennes qui refusent le hijab sont courageuses. Mais leurs homologues occidentales qui portent un chapeau rose et les abandonnent sont des misérables.

    • Pourquoi la barbarie iranienne est-elle si facilement tolérée en Occident ?

    • Il y a trente ans, le mur de Berlin tombait parce que des citoyens ordinaires voulaient recouvrer leur liberté de mouvement. Aujourd'hui, le mur du régime iranien pourrait être abattu par ces femmes ordinaires qui veulent retrouver la liberté de porter ce qu'elles aiment, qui refusent courageusement de marcher sur les drapeaux d'Israël et des États-Unis - et entendent jouir à nouveau du vent dans leurs cheveux.

    De courageuses femmes iraniennes sont à la pointe du soulèvement contre le régime iranien. Elles nous remémorent l'avant de la révolution islamique de 1979, quand le voile n'était pas obligatoire. Elles en connaissent le prix : nombre de celles qui ont participé aux manifestations contre le régime ont été violées et torturées en prison. Photo : des femmes voilées apparaissent dans une émission de propagande à la télévision publique iranienne, le 12 juillet 2014. (Photo de Behrouz Mehri / AFP via Getty Images)

    En octobre 1979, l'ayatollah Ruhollah Khomeiny a donné l'une de ses rares interviews à feu la journaliste italienne Oriana Fallaci. A la question : le voile est-il le symbole de la ségrégation que la révolution islamique impose aux femmes, Khomeiny a répondu : « nos coutumes ne vous regardent pas. Si vous n'aimez pas le vêtement islamique, vous n'êtes pas obligé de le porter parce que le voile islamique est fait pour les jeunes femmes honnêtes et convenables. »

    « Merci de votre réponse, » a répondu Fallaci. « Et puisque vous m'en donnez la permission, j'enlève ce stupide chiffon médiéval à l'instant ». Fallaci retira son voile et quitta la pièce sans ajouter un mot. En retrouvant le geste de Fallaci, les femmes iraniennes sont à la pointe du combat contre le régime.

    Peu après que le régime iranien ait admis avoir abattu un avion de ligne ukrainien le 8 janvier, à l'extérieur de Téhéran, des Iraniennes ont arraché les portraits du terroriste assassiné, le général Qassem Soleimani. Quelques heures plus tôt, les ayatollahs avaient attaqué la base d'Ain el-Assad en Irak, qui abrite des troupes américaines. Mais avant cela encore, la photo d'une iranienne dévoilée, Shohreh Bayat, arbitre du Championnat du monde d'échecs féminin, est devenue virale sur les réseaux sociaux. « Les gens devraient avoir la liberté de se vêtir comme ils le souhaitent, aucun code vestimentaire ne devrait être imposé » a déclaré Bayat évoquant ainsi les règles islamiques qui pèsent sur le vêtement des femmes.

    « Devrais-je commencer par bonjour, au revoir ou par toutes mes condoléances ? Bonjour, peuple iranien opprimé ; au revoir noble peuple iranien ; toutes mes condoléances à vous qui pleurez toujours », a écrit Kimia Alizadeh, médaille de bronze de Taekwondo aux Jeux olympiques de Rio 2016, peu après qu'elle ait déménagé en Europe. Elle aussi a protesté contre le « voile obligatoire ».

    Le 13 janvier, trois présentatrices ont démissionné de la Télévision de la République Islamique d'Iran (IRIB). « Pardonnez-moi pour les 13 années où je vous ai menti, s'est excusé Gelare Jabbari dans un post Instagram. Pendant plusieurs jours, les responsables iraniens ont nié que le Corps des gardiens de la révolution islamique avait détruit un avion de ligne ukrainien, tuant 176 passagers et membres d'équipage.

    Ces iraniennes qui font le choix de l'exil marchent dans les pas des dissidents soviétiques qui ont franchi le rideau de fer pour vivre en Occident. Ces dissidents ont joué un rôle fondamental dans la défaite de l'Union soviétique : ils ont ouvert les yeux de l'opinion publique occidentale sur la réalité de leur pays.

    Les femmes iraniennes qui défient aujourd'hui ouvertement les mollahs renouent avec une époque antérieure à la révolution islamique de 1979, quand le voile n'était pas obligatoire. Des photos de cette époque montrent des femmes sans voile. Du jour au lendemain, les iraniennes sont passées « de la mini-jupe au hijab ».

    « Je suis au regret de dire que le tchador a été imposé aux femmes », a déclaré Zahra Eshraghi, petite-fille de l'ayatollah Khomeiny. « Il est devenu obligatoire - dans les édifices publics, dans l'école que fréquente ma fille. Ce vêtement qui était une robe iranienne traditionnelle a été transformé en symbole d'une révolution. »

    La dernière impératrice d'Iran, Farah Diba, a rappelé qu'« à son époque, les femmes étaient actives dans toutes sortes de domaines. À un moment donné, le nombre de femmes à l'université a même été supérieur à celui des hommes ». Mais bien qu'elles soient « maintenant maltraitées et dédaignées, bien que leurs droits soient bafoués, les femmes agissent de manière incroyablement courageuse ».

    Il existe une photo de 1979 qui montre les femmes descendues dans la rue pour protester contre le port obligatoire du voile. « Elle a été prise le 8 mars 1979, au lendemain de l'entrée en vigueur de la loi sur le hijab qui imposait aux femmes le port d'une écharpe pour leurs déplacements urbains » a expliqué le photographe Hengameh Golestan. « Beaucoup de gens à Téhéran se sont mis en grève et sont descendus dans la rue. C'était une énorme manifestation avec des femmes - et des hommes ... Nous nous battions pour la liberté ». Depuis cette date, les femmes ne sont plus sorties à découvert.

    À l'époque, 100 000 femmes avaient protesté contre le régime islamiste. Aujourd'hui, de courageuses femmes iraniennes sont à la pointe du soulèvement contre le régime iranien. Elles en connaissent le prix : nombre de celles qui ont participé aux manifestations anti-régime ont été violées et torturées en prison. Les mollahs surveillent 40 millions de femmes iraniennes car ils savent que si ces femmes se rebellent ensemble contre la charia, la révolution islamique implosera. Cette peur explique peut-être pourquoi le régime charge l'Occident de tous les maux.

    Quand l'actuel "Guide" suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a défendu publiquement le voile, il a accusé les « ennemis » de l'Iran d'avoir « trompé une poignée de filles pour qu'elles retirent leur hijab dans la rue ». En 2009, le symbole des manifestations iraniennes était Neda Agha-Soltan, assassinée par le régime. Le cas de Sakineh Mohammadi Ashtiani, une Iranienne condamnée à mort par lapidation pour un soi-disant « adultère », a déclenché des rassemblements en France, qui pourraient avoir joué un rôle dans sa libération. Il y a deux ans, une autre Iranienne, Vida Movahedi, est devenue un symbole de défi après qu'elle ait agité un foulard blanc.

    Des livres sur la dissidence iranienne - tels que Persépolis et Lire Lolita à Téhéran - ont été écrits par des femmes. Les femmes sont à la pointe du combat contre les ayatollahs. Parmi les 1 500 personnes tuées par le régime à l'occasion des dernières émeutes, il y avait environ 400 femmes a indiqué un communiqué du ministère de l'Intérieur iranien repris par Reuters.

    Selon la romancière irano-française Chahla Chafiq :

    « Leur acte nous interpelle avant tout sur l'ordre infernal que la République islamique instaure en sacralisant, au nom de dieu, les discriminations et les violences faites aux femmes. La diabolisation du corps des femmes comme lieu de péché, symbolisé par l'obligation du port du voile, implique une série d'interdictions qui altèrent la vie des femmes, soumises à de constantes humiliations et souffrances. »

    Une avocate des droits humains, Nasrin Sotoudeh, qui a défendu des femmes en lutte contre le voile, a été condamnée en mars à 38,5 ans de prison, avec une peine incompressible de 12 années de prison. Les activistes Yasaman Aryani, sa mère Monireh Arabshahi et Mojgan Keshavarz, ont été arrêtées pour avoir diffusé une vidéo qui les montre sans voile et distribuant des fleurs aux passagers. Trois femmes accusées de « non-respect du hijab obligatoire » ont été condamnées à 55 ans de réclusion. Shaparak Shajarizadeh, 43 ans originaire de Téhéran, a été condamnée à deux ans de prison pour s'être montrée tête nue dans l'espace public. Azam Jangravi, qui a agité son foulard au-dessus de sa tête dans une rue animée de Téhéran, a déclaré qu'elle avait agi ainsi pour sa fille âgée de huit ans. « Je me suis dit : 'Viana ne devrait pas grandir dans des conditions identiques à celles que l'on m'a infligées quand j'avais son âge' », a-t-elle expliqué.

    Les mollahs iraniens semblent prêts à tout pour casser le mouvement des femmes. Des femmes, qui ont partagé des vidéos les montrant tête nue, ont été condamnées à 10 ans de prison. La « police des mœurs » chargée de briser le mouvement des femmes a embauché 2 000 nouvelles recrues. Le régime iranien diffuse également des vidéos de propagande sur le hijab. Une fille qui s'est déguisée en homme pour assister à un match de football à Téhéran, s'est immolée par le feu peu après son procès. Les femmes iraniennes ont « le taux de suicide le plus élevé au sein de la population féminine du Moyen-Orient». Soixante-dix pour cent des suicides en Iran sont commis par des femmes que le régime opprime directement.

    Mais le voile n'est pas le seul problème des femmes. Danser, chanter, jouer de la musique ou serrer la main des hommes sont aussi des activités à risque. Avant 1979, les femmes iraniennes étaient libres. Elles veulent le redevenir.

    « La flamme du féminisme est vivante en Iran », a rapporté Foreign Policy. Les féministes iraniennes qui refusent de porter le hijab sont courageuses, tandis que leurs homologues occidentales, qui portent des chapeaux roses, et les abandonnent sont des misérables. Federica Mogherini, ancienne Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères, porte un tchador pendant les visites officielles en Iran, prend des selfies avec les législateurs iraniens, et n'a jamais eu un mot sur ces extraordinaires femmes iraniennes.

    Masih Alinejad, qui a aidé à populariser la lutte des femmes iraniennes contre le port obligatoire du voile, a interpellé les femmes politiques occidentales qui cachent leurs cheveux quand elles voyagent en Iran : « Je serai claire avec vous : considérer qu'une loi discriminatoire est partie intégrante de notre culture - est une insulte à toute notre nation ». Le régime iranien n'a pas tardé à arrêter des membres de sa famille.

    La loi qui a institué la lapidation des homosexuels au Brunei a provoqué un tollé international. Mais l'Iran peut bien tuer des homosexuels et pendre des femmes pour « adultère », pas un sourcil ne frémit en Occident. Pourquoi la barbarie iranienne y est-elle si facilement tolérée ?

    La révolution iranienne de 1979 a créé le premier État moderne fonctionnant sur des principes islamiques. Les ayatollahs ont prouvé que la charia n'empêchait pas de gouverner et permettait même de construire une théocratie musulmane. L'assujettissement des femmes a au coeur de ce système.

    Il y a trente ans, le mur de Berlin est tombé parce que des citoyens ordinaires ont voulu recouvrer leur liberté de circulation. Aujourd'hui, le mur du régime iranien pourrait être abattu par ces femmes ordinaires qui veulent retrouver la liberté de s'habiller comme elles l'entendent. Courageusement, elles refusent de piétiner les drapeaux d'Israël et des États-Unis - et réclament le droit de jouir du vent dans leurs cheveux.

    Giulio Meotti, journaliste culturel à Il Foglio, est un journaliste et auteur italien.

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  • The Return of the Big Cats

    A telecom network, camera traps, and AI: How technology is helping to restore biodiversity in China’s northeast forest region.
     

    Change, hope, and the return of the big cats

    Quotes – Dr. Feng Limin
    Quotes – Liu Guoqing
     
    Aerial view of the LTE hybrid network
    Quotes – Zhao Xinsheng
    5,000km2

    covered by the trial LTE network

    1,000,000+

    images of various wildlife, human activity, and habitats captured in 18 months

    Real-time infrared camera footage
    Real-time infrared camera footage
    Real-time infrared camera footage
    Real-time infrared camera footage
    Real-time infrared camera footage
    Real-time infrared camera footage
    Real-time camera trap footage

    Humans and nature working towards harmony

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  • Céline CORNU
    AFP12 août 2020
    Venise veut reconquérir sa lagune
     
    La lagune vénitienne, objet d'un projet visant à accroître la présence de roseaux et attirer oiseaux et poissons, le 22 juillet 2020

    Venise, connue dans le monde entier pour la place Saint-Marc ou le pont des Soupirs, dispose d'une autre richesse souvent ignorée: sa lagune. Menacée par la hausse de sa salinité, elle fait l'objet d'un projet visant à accroître la présence de roseaux et attirer oiseaux et poissons.

    "L'idée est de recréer un environnement perdu au fil du temps à cause des interventions humaines qui ont dérouté les cours d'eau hors de la lagune", explique à l'AFP Rossella Boscolo Brusà, chercheuse à l'Institut supérieur pour la protection et la recherche environnementale (Ispra) et responsable du projet.

    Ces opérations, qui visaient à assainir certaines zones marécageuses et lutter contre la malaria, ont "conduit à une eau toujours plus salée et à la réduction de la cannaie (étendue de roseaux, ndlr), un habitat très précieux pour des espèces protégées ou d'intérêt commercial", souligne la chercheuse en regardant défiler, à bord d'une barque, cette végétation typique de 2-3 mètres de hauteur.

    L'endroit est paisible, seulement perturbé de temps en temps par une embarcation de touristes. Avec un peu de chance, on peut y observer un vanneau huppé, un chevalier guignette ou une aigrette garzette.

    Aujourd'hui "il ne reste plus que 34 hectares de cannaies, alors que par le passé au moins la moitié de la lagune était recouverte de cannaies et de lais (soit quelque 17.000 hectares, NDLR). A Venise, un quartier s'appelle Cannaregio parce que justement elle arrivait jusque-là", rappelle Adriano Sfriso, professeur à l'université Ca' Foscari de Venise.

    La cannaie exige une salinité assez basse, inférieure à 15. Mais celle-ci est de 30 au cœur de la lagune, soit très proche de celle de la mer (35 en moyenne).


    - Injection d'eau douce -

    Baptisé "Life Lagoon Refresh", le projet vise à injecter l'eau douce du fleuve Sile pour faire baisser la salinité. Un petit "canal", opérationnel depuis mai, permet une modulation du débit de l'eau en fonction de l'avancée du projet ou d'événements comme les grandes marées.

    "Actuellement de 300 litres par seconde, le flux doit passer à 500 avant d'atteindre dans le futur jusqu'à un mètre cube seconde", détaille Simone Sponga, de la société d'ingénierie hydraulique Ipros.

    Pour contenir l'eau douce dans la zone cible et servir de support à la cannaie, des "cordons" constitués de poteaux et coussinets biodégradables en fibre de coco ont été installés.

    Si la végétation va se reconstituer naturellement, des opérations de re-plantage doivent accélérer le processus, afin de restaurer au total une vingtaine d'hectares de cannaie, résume le Pr Sfriso.

    Régulièrement, Carlo Marchesi et son employé Adriano Croitoru extraient ainsi minutieusement de petites mottes qu'ils vont ensuite replanter, en barque, quelques kilomètres plus loin.

    "Nous allons reconstruire la lagune que nos arrières-grands-pères ont connue, beaucoup plus riche en poissons et volatiles", se félicite M. Marchesi, 56 ans.

    Des interventions similaires ont lieu avec des plantes aquatiques grâce à la participation de pêcheurs et chasseurs.


    - "Notre monde" -

    Pendant un an et demi, des discussions, parfois tendues, ont eu lieu entre toutes les parties prenantes pour parvenir à un accord, essentiel à la réussite du projet.

    "Pour nous pêcheurs et chasseurs de Venise, la lagune représente la vie, notre monde. Si nous la préservons, nous pourrons en profiter le plus possible et la léguer à nos enfants", souligne Massimo Parravicini, président de la principale association locale de pêcheurs amateurs et chasseurs.

    Ce passionné de 58 ans participe à des opérations de replantage de phanérogames, des "plantes fondamentales pour l'écosystème car elles apportent de l'oxygène aux bas-fonds et limitent l'impact des vagues créées par les embarcations".

    Une surveillance continue permet de mesurer les progrès, en termes de salinité, végétation ou faune, notamment via une "pêche à la senne", un grand filet tendu de part en part des canaux.

    Les spécialistes vérifient ainsi l'évolution des espèces de poissons, à la fois celles spécifiques de l'habitat et protégées comme la gobie-lote, mais aussi des espèces importantes pour la pêche artisanale, comme la daurade, les mulets, le flet ou le loup, explique Luca Scapin, chercheur à l'Université de Venise.

    Le projet, soutenu par la région Vénétie et la Commission européenne, vise aussi à favoriser la présence d'oiseaux comme le héron pourpré.

    Cette expérience doit être partagée avec des sites aux problématiques similaires, comme Hyères en France, Albufera en Espagne et le delta du Nestos et Porto Lagos en Grèce.

    cco/glr/mp

    La lagune vénitienne, objet d'un projet visant à accroître la présence de roseaux et attirer oiseaux et poissons, le 22 juillet 2020
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    • El candidato demócrata a las elecciones de noviembre opta por la senadora de California como 'número dos'
    • De vencer, la senadora haría historia al convertirse en la primera mujer afroamericana en ejercer el cargo

    11.08.2020 | 23:25 horas

    Por RTVE.es
    Joe Biden y Kamala Harris, juntos en un acto electoral en Texas en 2019  

    Joe Biden y Kamala Harris, juntos en un acto electoral en Texas en 2019. AFP / WIN MCNAMEE

      4 min.

    El futuro candidato demócrata en las elecciones de Estados UnidosJoe Biden, ha hecho historia al nombrar a la senadora afroamericana por California, Kamala Harris, como su candidata a vicepresidenta en las elecciones de noviembre. "Tengo el gran honor de anunciar que he escogido a Kamala Harris, una audaz luchadora y una de las mejores oficiales del país, como mi compañera", ha anunciado en Twitter.

    La decisión del exvicepresidente se había convertido en toda una incógnita desde que prometió en primavera que concurriría con una mujer a los comicios. En los últimos días, el demócrata ha entrevistado a más de una decena de aspirantes al puesto con un único objetivo: elegir una compañera que movilice al electorado contra Donald Trump.

    De lograrlo, haría historia: Harris podría convertirse en la primera mujer afroamericana a cargo de la vicepresidencia del país. Es, además, la tercera mujer nominada por uno de los principales partidos al cargo, tras Geraldine Ferraro (Partido Demócrata, 1984) y Sarah Palin (Partido Republicano, 2008).

    Joe Biden
    @JoeBiden
    I have the great honor to announce that I’ve picked @KamalaHarris — a fearless fighter for the little guy, and one of the country’s finest public servants — as my running mate.
    808,8 mil
    231,4 mil personas están twitteando sobre esto

    Kamala Harris, la exasesora de Seguridad Nacional de Obama, Susan Rice, la gobernadora de Michigan, Gretchen Whitmer o una de sus rivales en las primarias, Elizabeth Warren, han sido varios de los nombres que sonaban con fuerza en Estados Unidos en los casi cuatro meses en busca de una posible vicepresidenta.

    Y a menos de diez días de ser proclamado oficialmente candidato a la Casa Blanca en la Convención del Partido Demócrata, los sondeos sonríen al que fuera vicepresidente en la Administración Obama. De hecho, la última encuesta de la Universidad de Monmouth sitúa al demócrata diez puntos por encima de Donald Trump en intención de voto. 

    Adam Schultz
    @schultzinit
    VP TIME with @KamalaHarris and @JoeBiden
    Imagen
    16,4 mil
    3,1 mil personas están twitteando sobre esto

    La primera afroamericana nominada al cargo

    Kamala Harris es senadora por California desde 2017 y, a sus 55 años, ya ha logrado varios hitos. Nacida en Oakland e hija de inmigrantes de India y Jamaica, Harris se convirtió en 2004 en la primera mujer afroamericana y con raíces asiáticas en ocupar el cargo de fiscal general en California. 

     

    Kamala Harris
    @KamalaHarris
    .@JoeBiden can unify the American people because he's spent his life fighting for us. And as president, he'll build an America that lives up to our ideals. I'm honored to join him as our party's nominee for Vice President, and do what it takes to make him our Commander-in-Chief.
    611,3 mil
    163,3 mil personas están twitteando sobre esto

    Harris, que compitió contra Biden al inicio de las primarias demócratas hace ahora un año, ha alabado en Twitter a su futuro jefe. "Joe Biden puede unificar al pueblo americano porque ha pasado su vida luchando por nosotros. Y como presidente, construirá una América en base a nuestros ideales. Me honra unirme a él y hacer lo que haga falta para que sea nuestro comandante en jefe", ha escrito en Twitter.

    Guiño a mujeres y afroamericanos

    Pero más allá de los presagios de los sondeos, 2016 fue el año que cuestionó la fiabilidad de las encuestas y Biden sabe que la batalla no está ganada. Con su elección, el demócrata busca movilizar no solo el voto femenino, sino al votante afroamericano que en los últimos meses ha tomado las calles del país en contra del racismo tras la muerte de George Floyd.

    El exvicepresidente buscaba además una figura leal en quien confiar a la hora de tomar decisiones. Su experiencia bajo la Administración Obama le hace comprender el cargo a la perfección, de ahí que se haya decantado por Harris, una política con experiencia en las urnas, frente a otra de las candidatas que sonaban con más fuerza, Susan Rice, quien no se sometió al plebiscito de los estadounidenses.

    Ataques a Trump en el segundo debate de candidatos a las primarias demócratas

    Otro de los factores a tener en cuenta ha sido la edad del candidato: de llegar a la Casa Blanca, Biden lo hará con 78 años recién cumplidos, sería el presidente más longevo de la historia y busca una compañera capaz de asumir responsabilidades desde el primer momento. Por ahora, la única certeza a menos de tres meses de las elecciones es que, cuatro años después de la salida del primer presidente afroamericano de EE.UU., el dúo Biden-Harris ya ha hecho historia. De hecho, Barack Obama ya ha felicitado la decisión"Hoy es un gran día para nuestro país. Ahora, vamos a ganar esto".

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  • L’exoplanète la plus proche de nous est semblable à la Terre

    Découverte il y a quatre ans, la plus proche exoplanète de la Terre est fort semblable à cette dernière. Ce n’est pas pour autant qu’elle est favorable à la vie.

    Proxima b

    Vue d'artiste de la surface de Proxima b, la planète la plus proche du Soleil.

      ESO/M. Kornmesser

    La découverte de l'exoplanète Proxima b avait, en août 2016, suscité l'enthousiasme de la communauté scientifique. Elle présentait le double intérêt d'orbiter autour de Proxima du Centaure, l'étoile la plus proche de notre système solaire et en plus d'être située dans la zone habitable de ce système. C'est-à-dire qu'elle reçoit assez d'énergie pour que l'eau, si sa surface en abrite, puisse demeurer à l'état liquide. Un élément indispensable (mais pas suffisant) pour espérer y trouver une forme de vie telle que nous la connaissons. Une nouvelle étude réalisée par le spectrographe le plus puissant du monde affine les connaissances sur ce monde scruté comme jamais. 

    Toute proche de son étoile

    Proxima b orbite autour de Proxima du Centaure qui est l’étoile la plus proche du Soleil, situé à seulement 4,25 années-lumière de ce dernier. C’est également l’étoile la plus étudiée du ciel et la découverte d’une planète tournant autour d'elle constituait un petit évènement. Proxima b a été repérée grâce au "chercheur de planètes" "HARPS", et au spectrographe "UVES", tous deux basés au Chili, par des astrophysiciens de l’Université de Genève. Ils ont utilisé pour ce faire la méthode des vitesses radiales qui consiste à repérer, à l'aide de mesures Doppler, les micro-changements dans la position d'une étoile, consécutifs à la force de gravitation qu'exerce sur elle une planète gravitant autour. Et ce, malgré le fait que l'étoile soit des centaines de fois plus grosse que la planète.

    Des scientifiques de la même université, qui sont apparemment de grands amateurs de café au vu du nom de leurs différents instruments, ont à nouveau scruté l’étoile avec le tout dernier spectrographe ESPRESSO (Echelle SPectrograph for Rocky Exoplanets and Stable Spectroscopic Observations), installé sur le Très grand télescope de l’ESO, au Chili. L’instrument est 3 fois plus puissant que ses prédécesseurs. Les nouvelles mesures, qui feront l’objet d’une publication dans la revue Astronomy and Astrophysics, ont tout d’abord permis de confirmer que la planète existait bel et bien : elle a une masse de 1,17 fois celle de la Terre contre une estimation qui était auparavant de 1,30 masse terrestre. Elle est également située toute proche de son étoile dont elle fait le tour en seulement 11,2 jours. 

    Une exoplanète peu favorable à la vie

    Si Proxima B est environ 20 fois plus proche de son étoile que la Terre du Soleil, les deux planètes reçoivent à peu près la même quantité de rayonnement. Proxima du Centaure est en effet une naine rouge beaucoup plus petite que le Soleil. Ce qui laisse supposer que les températures à la surface de Proxima B sont compatibles avec la présence de l’eau à l’état liquide. Une des premières conditions nécessaires au développement de la vie, telle que nous la connaissons. 

    Mais une condition sans doute insuffisante pour espérer que celle-ci se soit développée autour de cette naine rouge qui est fort colérique et qui est le siège de puissantes éruptions stellaires à l’origine d’un flux de rayons X qui bombarde l’exoplanète. Une épaisse atmosphère pourrait la protéger de ces délétères radiations mais pour l’heure, il n’y a aucune preuve de l’existence d’une telle couche protectrice. Le prochain spectrographe développé par l’Université de Genève qui s'appellera RISTRETTO devrait fournir la réponse d’ici quelques années.

    L'étoile Proxima du Centaure est une naine rouge qui connait de violentes éruptions. Crédit : Roberto Molar Candanosa / Institut Carnegie pour la science, NASA / SDO, NASA / JPL.

    D’autres planètes autour de Proxima ?

    Tout juste un an après la découverte de Proxima b, une étude évoquait la présence de deux ceintures de poussières dans le système qui trahissaient l’existence d’au moins une ou deux autres planètes. La recherche n’a pas pu être confirmée et le flou demeure sur l’existence ou non de compagnons planétaires. ESPRESSO ne permettra pas de trancher cette question mais dans les données recueillis par le spectrographe, les scientifiques ont repéré un deuxième signal pouvant révéler la présence d’une seconde planète trois fois plus petite que la Terre. Si elle existe réellement, elle serait l'une des plus petites exoplanètes jamais découvertes. Il faudra cependant attendre les investigations de RISTRETTO pour être certain de sa réalité. 

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    Croatie déclare abeillesDepositphotos

    La Croatie déclare l’état de catastrophe naturelle après la mort subite de 50 millions d’abeilles

    C’est une bien triste nouvelle pour la Croatie, qui compte 10 000 apiculteurs et plus de 500 000 ruches sur ses terres. Le 9 juin, des dizaines de millions d’abeilles ont été retrouvées mortes par des apiculteurs du comté de Medjirmuje, une région qui se situe au nord du pays, à la frontière de la Hongrie et de la Slovénie.

     

    Les pesticides potentiellement responsables

    Ce sont plus de 50 millions d’abeilles qui auraient été tuées en même temps, d’après les associations. Elles ont été retrouvées entre Podturen et Gardinovec, deux communes situées à 6 kilomètres l’une de l’autre près de la frontière hongroise. Ces abeilles appartenaient à une vingtaine d’apiculteurs.

    Le 15 juin, Matija Posavec, le préfet de ce comté rural de la Croatie déclare l’état de catastrophe naturelle, lui permettant ainsi de prendre des mesures exceptionnelles. Non seulement les apiculteurs qui ont perdu leurs abeilles recevront une aide d’urgence, mais des inspecteurs vétérinaires vont enquêter pour déterminer ce qui a causé cette hécatombe.

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  • Accueil Sciences Animaux & Végétaux

    60 % des poissons risquent de disparaître d’ici 2100

    car ils ne pourront plus vivre dans l’océan

    Le niveau d'oxygène dans l'eau devient de plus en plus bas et met sérieusement en danger les espèces marines

    ― hareluya / Shutterstock.com

    Des chercheurs tirent une énième fois la sonnette d’alarme sur les dangers du réchauffement climatique dans une nouvelle étude qui met en exergue les risques d’extinction de plusieurs centaines d’espèces de poissons.

     

    Dans cette étude parue dans le journal Science, les chercheurs ont étudié 700 espèces de poissons d’eau douce et d’eau de mer. Ils ont ainsi constaté que le réchauffement climatique menace considérablement la survie de ces espèces car plus la température de l’eau monte et plus les poissons ont du mal à respirer et à se mouvoir.

    Lire aussi Les arbres possèdent également une forme d’intelligence qui fascine les scientifiques

     

    Les embryons et les poissons en gestation sont particulièrement à risque mais aussi les poissons d’eau douce qui, contrairement aux poissons d’eau de mer, ne peuvent pas se déplacer hors du lac ou de la rivière pour chercher une zone plus fraîche.

    Concrètement, une hausse de température de 1.5 °C, dans le meilleur des cas, mettrait en danger 10 % des espèces étudiées tandis que dans le pire scénario, soit une hausse de 4 à 5 °C, 60 % de ces espèces pourraient ne pas survivre d’ici 2100. Et, pourtant, perdre une seule espèce serait déjà néfaste pour l’écosystème, comme l’explique Flemming Dahlke au Guardian dans des propos rapportés par Geo :

     

    Considérez la mer du Nord, nous pensons que d’ici la fin du siècle, la température sera trop élevée pour que la morue de l’Atlantique puisse se reproduire dans cette région. Si cette espèce est expulsée du système, cela aura un impact important sur l’écosystème lui-même et tous les processus et interactions avec les espèces car c’est un prédateur important.

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  • Hugo Septier avec AFP

    Le président russe Vladimir Poutine lors d'une visioconférence à sa résidence de Novo-Ogaryovo, près de Moscou, le 2 juillet 2020

    Le président russe Vladimir Poutine lors d'une visioconférence à sa résidence de Novo-Ogaryovo, près de Moscou, le 2 juillet 2020 - Alexei Druzhinin © 2019 AFP

    Le président russe a également affirmé que sa fille s'est fait inoculer ce vaccin à "imunité durable."

    Vladimir Poutine en a fait l'annonce ce mardi lors d'une vidéo-conférence avec des membres du gouvernement retransmise à la télévision. selon lui, la Russie a développé le "premier" vaccin contre le coronavirus, assurant qu'il donnait une "immunité durable." Nommé "Spoutnik" d'après le satellite soviétique, sa production industrielle sera lancée en septembre.

    Dans les semaines précédent cette annonce, des scientifiques étrangers ont ont exprimé leur préoccupation face à la rapidité de la mise au point d'un tel vaccin et l'OMS avait appelé au respect de "lignes directrices et directives claires" en matière de développement de ce type de produits.

    "Ce matin, pour la première fois au monde, un vaccin contre le nouveau coronavirus a été enregistré", a expliqué l'homme fort du Kremlin, en ajoutant: "je sais qu'il est assez efficace, qu'il donne une immunité durable."

    Tests concluants

    Également présent lors de la réunion, le ministre de la Santé russe Mikhail Murashko a présenté plus en détails le vaccin qui selon lui a "passé tous les contrôles nécessaires."

    "Tous les volontaires ont développé un nombre élevé d'anticorps anti-COVID-19. En même temps, aucun d'entre eux n'a eu de graves complications de l'immunisation", a-t-il expliqué dans des propos repris le média Kommersant.

    Ce dernier a également précisé que le vaccin sera produit par le Gamaleya Center et l’entreprise Binnopharm avec l'aide du ministère de l'Industrie et du Commerce et du bureau de projet de la Sberbank.

    "Des améliorations techniques sont en cours d'élaboration pour augmenter la production sur les sites d'un certain nombre de fabricants nationaux. […] Un certain nombre de pays ont déjà manifesté leur intérêt", a encore ajouté le ministre. 20 pays ont à l'heure actuelle pré-commandé un milliard de doses assure Kirill Dmitriev, président du fonds souverain, impliqué dans le développement.

    Dans un premier temps, le vaccin devrait être réservé aux professionnels de la santé, ainsi qu’aux enseignants. L’accès aux civils devrait quant à lui être réalisé progressivement.

    "Elle a participé aux expériences"

    En outre, le président russe a également assuré que sa propre fille s'est fait inoculer ledit vaccin.

    "Une de mes filles s'est faite faire ce vaccin. Je pense que quelque part, elle a participé aux expériences", a-t-il précisé, selon l'agence Interfax.

    Ce vaccin sera mis en circulation le 1er janvier 2021, selon le registre national des médicaments du ministère de la Santé, consulté par les agences de presse russes.

    L'OMS met en garde

    La Russie avait assuré ces dernières semaines la production prochaine de milliers de doses de vaccins contre le nouveau coronavirus et "plusieurs millions" dès le début de l'année prochaine.

    L'Organisation mondiale de la Santé avait réagi en plaidant pour le respect des protocoles et réglementations en vigueur dans le développement d'un vaccin anti Covid-19.

    La Russie travaille depuis des mois, comme de nombreux autres pays dans le monde, sur plusieurs projets de vaccins contre le Covid-19. D'autres équipes travaillent actuellement sur un projet de vaccin.

    https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP

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