• Ce qu'il faut retenir du plan de 7 milliards d'euros

    pour développer l'hydrogène en France

    Simon Chodorge , , , ,

    Publié le 08/09/2020 À 09H42, mis à jour le 08/09/2020 À 13H04

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    Vidéo Le gouvernement a dévoilé ce mardi 8 septembre son plan pour développer la filière hydrogène en France. Doté de 7 milliards d’euros, ce chantier est déjà très commenté par les acteurs de l’énergie et des transports. L'Usine Nouvelle vous résume les annonces de l’exécutif.

     

    Ce qu'il faut retenir du plan de 7 milliards d'euros pour l'hydrogène en France Les acteurs de l'énergie et des transports attendent fébrilement les annonces du gouvernement sur l'hydrogène. © HDV

    La transition énergétique figure en bonne place dans le plan de relance du gouvernement. Sur 100 milliards d’euros de dépenses, 7 milliards seront consacrés au développement de “l’hydrogène décarboné”. L’exécutif a dévoilé plus en détails cette stratégie mardi 8 septembre, à partir de 10 heures, devant les acteurs de la filière. Retrouvez ici la vidéo de cette présentation, et ci-dessous les principales annonces.

     

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  • Affaire Alexeï Navalny : l'opposant russe est sorti du coma

    L'adversaire du Kremlin s'est réveillé du coma artificiel dans lequel il avait été plongé, le 22 août, après son empoisonnement supposé.

    L\'opposant russe Alexeï Navalny lors d\'une manifestation à Moscou, le 29 septembre 2019.L'opposant russe Alexeï Navalny lors d'une manifestation à Moscou, le 29 septembre 2019. (YURI KADOBNOV / AFP)

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    franceinfo avec AFP et ReutersFrance Télévisions

    Mis à jour le 07/09/2020 | 18:27
    publié le 07/09/2020 | 15:55

    Alexeï Navalny s'est réveillé lundi 7 septembre dans l'hôpital berlinois où il avait été transféré. Il va "par étapes" cesser d'être sous respirateur artificiel et "réagit quand on lui parle", selon l'hôpital de la Charité. Voilà plus de deux semaines que l'opposant politique à Vladimir Poutine était plongé dans un coma artificiel après un empoisonnement, selon les médecins.

    Le militant anti-corruption avait fait un malaise, le 20 août, dans un avion qui le ramenait à Moscou depuis la Sibérie, malaise vraisemblablement dû à un empoisonnement. Les médecins allemands ont indiqué que les résultats cliniques révélaient "une intoxication par une substance du groupe des inhibiteurs de la cholinestérase" (soit un agent neurotoxique comme par exemple le gaz sarin ou le Novitchok russe), confirmant selon eux la thèse de l'empoisonnement défendue par les proches du militant anti-corruption.

    Pas d'informations quant aux séquelles possibles

    De leur côté, les autorités russes affirment qu'Alexeï Navalny n'a pas été empoisonné et nient leur implication dans ce malaise. "Toute tentative d'associer la Russie de quelque manière que ce soit à ce qui s'est passé est inacceptable à nos yeux", a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

    Toutefois, l'ambassadeur de Russie au Royaume-Uni a été convoqué lundi au ministère britannique des Affaires étrangères pour s'expliquer sur l'empoisonnement, a annoncé le chef de la diplomatie Dominic Raab, "soulagé" de la sortie du coma de l'opposant au Kremlin.

    S'il a noté dès la semaine dernière des améliorations de son état de santé, l'hôpital a affirmé qu'il n'était pas possible, à ce stade, de déterminer si le Russe de 44 ans porterait des séquelles à long terme.

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    « Charlie Hebdo » : Le recteur de la Grande Mosquée de Paris encourage le journal à « user de son art »

    SOUTINE Chems-eddine Hafiz explique aussi pourquoi il avait attaqué en justice l’hebdomadaire satirique pour avoir publié des caricatures de Mahomet

    B.Ch. avec AFP

    Publié le 05/09/20 à 17h06 — Mis à jour le 05/09/20 à 19h29

    Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris
    Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris — CHAUVEAU/SIPA

    Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, a soutenu la rédaction de Charlie Hebdo, dans une tribune, où il explique également sa décision de poursuivre, en 2006 et en tant qu’avocat, le journal satirique pour avoir caricaturé Mahomet.

    « Que Charlie Hebdo continue d’écrire, de dessiner, d’user de son art et surtout de vivre. Que le drame qui a frappé cette publication, des policiers et nos compatriotes juifs serve de leçon à la communauté nationale, mais aussi à ceux qui se réclament de l’islam, à ceux qui se disent "amis des musulmans" et qui ne condamnent pas clairement ces crimes terroristes : en quoi le meurtre de dessinateurs a fait avancer la cause des musulmans ? Et en quoi la destruction et la barbarie peuvent-elles servir l’image de l’islam ? », interroge-t-il, alors que s’est ouvert, mercredi devant la cour d’assises spéciale à Paris, le procès des attaques djihadistes de janvier 2015 contre Charlie Hebdo, des policiers et l’Hyper Cacher.

    Le journal satirique, cible des terroristes pour avoir publié des caricatures de Mahomet en 2006, les a republiées dans son numéro paru mercredi.

    Justifications

    En 2006, alors l’un des avocats de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz avait poursuivi en justice Philippe Val, directeur de la publication de Charlie Hebdo.

    « Beaucoup nous l’ont reproché (…) Je veux m’en expliquer aujourd’hui, car la Grande mosquée de Paris qui a toujours défendu les principes républicains n’était à aucun moment nourrie par une volonté d’interdire l’irrévérence, de condamner le blasphème ou de censurer des caricaturistes » écrit Chems-eddine Hafiz, qui a succédé en janvier 2020 à Dalil Boubakeur comme recteur de la Grande Mosquée de Paris et est par ailleurs vice-président du Conseil français du culte musulman.

    Il explique avoir décidé de poursuivre Charlie Hebdo en raison du « contexte national et international » particulier, fait de violentes manifestations contre l’hebdomadaire dans des pays musulmans et d’une « tension communautaire » en France. « Notre action visait, avant toute chose, à couper l’herbe sous les pieds des milieux extrémistes et à canaliser le débat vers les prétoires afin qu’il n’ait pas lieu dans la rue » argumente Hafiz Chems-eddine.

    Une action citoyenne

    « Notre action était celle de citoyens français qui voulaient user d’un droit constitutionnel. C’était une manière pour nous de prouver notre intégration quand les milieux extrémistes voulaient user de violence et porter la discorde dans l’espace public, non sans manipuler et instrumentaliser la jeunesse et les esprits les plus fragiles et malléables », ajoute-t-il.

    Hafiz Chems-eddine souhaite par ailleurs « que tous les musulmans – et ceux qui cherchent à les infantiliser – comprennent les traditions culturelles de la satire et de l’espace démocratique qui permet toutes les expressions même celles qui paraissent excessives. Dans notre pays, seule la loi fixe les limites ».

     

     

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  • Parfois au son des tambours et toujours drapés des couleurs de l’opposition, les manifestants sont partis en début d’après-midi en cortège des différents quartiers de la capitale pour se réunir progressivement, jusqu’à former deux impressionnants défilés sur des boulevards convergeant vers le centre.
     
     
    Photo: tut.by via Agence France-Presse Parfois au son des tambours et toujours
    drapés des couleurs de l’opposition, les manifestants sont partis en début
    d’après-midi en cortège des différents quartiers de la capitale pour se réunir
    progressivement, jusqu’à former deux impressionnants défilés sur des boulevards
    convergeant vers le centre.
    Tatiana Kalinovskaïa - Agence France-Presseà Minsk
    6 septembre 2020

    Des dizaines de milliers de Biélorusses ont de nouveau défilé dimanche à Minsk à l’appel de l’opposition qui réclame le départ du président Alexandre Loukachenko, malgré l’impressionnant déploiement des forces de l’ordre et de l’armée dans la capitale.

    Le chef de l’État, au pouvoir depuis 26 ans et dont la réélection du 9 août est contestée, continue pour sa part d’exclure tout dialogue et recherche le soutien de Moscou.

    Parfois au son des tambours et toujours drapés des couleurs rouges et blanches de l’opposition, les manifestants sont partis en début d’après-midi en cortège des différents quartiers de la capitale pour se réunir progressivement, jusqu’à former deux impressionnants défilés sur des boulevards convergeant vers le centre.

    Criant des slogans comme « Tribunal ! » ou « Combien vous payent-ils ? » à destination des forces de l’ordre, les manifestants se sont ensuite dirigés vers le palais de l’Indépendance, la résidence de M. Loukachenko, protégée par un important dispositif de sécurité.

    Selon des journalistes de l’AFP, la mobilisation était supérieure à celle des précédentes fins de semaine, et plus de 100 000 Biélorusses défilaient.

    Comme la semaine dernière, les forces de l’ordre ont été déployées en masse, avec des canons à eaux et même l’armée et des véhicules blindés autour de bâtiments stratégiques. Les stations de métro ont été fermées avec des barrières et des barbelés.

    L’ONG de défense des droits de l’homme Viasna a fait état de 75 manifestants interpellés. D’autres manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes du pays, notamment à Grodno, dans l’Ouest, où des échauffourées ont éclaté avec la police.

    « Pourquoi le président légalement élu se trouve réfugié à l’étranger ? », demandait à l’AFP Nikolaï Diatlov, un employé de banque de 32 ans, faisant référence à la cheffe de file de l’opposition, Svetlana Tikhanovskaïa, qui revendique la victoire à la présidentielle et a trouvé refuge en Lituanie sous la pression au lendemain de l’élection du 9 août.

    « J’ai été choqué par la détention et les passages à tabac de citoyens pacifiques […] Je suis pour de nouvelles élections parce qu’aucun de mes amis n’a voté pour Loukachenko », déclarait de son côté Nikita Sazanovitch, 28 ans.

    Arrestations

    Loin de donner l’impression de reculer, le régime d’Alexandre Loukachenko a répondu par de nouvelles arrestations à la mobilisation des étudiants, qui ont multiplié les actions et se sont mis en grève après la rentrée du 1er septembre. Plusieurs dizaines d’entre eux ont été arrêtées dans la semaine.

    Cette réponse répressive touche aussi les journalistes biélorusses, une vingtaine ayant été interpellés.

    « Souvenez-vous que nous sommes forts tant que nous sommes unis », a déclaré dans un court message Svetlana Tikhanovskaïa, qui a par ailleurs appelé la communauté internationale à sanctionner M. Loukachenko et à envoyer une mission de l’ONU pour « documenter » les violations des droits humains dans le pays.

    La répression avait été particulièrement brutale lors des premiers jours suivants l’élection : au moins trois personnes avaient été tuées, des dizaines blessées et plus de 7000 interpellées durant les premières manifestations. De nombreux cas de tortures et de mauvais traitements avaient aussi été documentés.

    Depuis, les arrestations massives sont moins nombreuses mais le régime multiplie les pressions visant des travailleurs en grève ou des figures de l’opposition, dont plusieurs se sont réfugiés à l’étranger par crainte d’une arrestation.

    L’une d’entre elles, Olga Kovalkova, a déclaré samedi avoir trouvé refuge en Pologne après avoir été menacée par les services secrets biélorusses.

    Alexandre Loukachenko, qui avant l’élection n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer les tentatives de « déstabilisation » de Moscou, dénonce désormais un « complot » occidental et fait tout pour se rapprocher de la Russie.

    Moscou semble répondre positivement à cette requête et a intensifié son soutien avec la visite à Minsk jeudi de son premier ministre, Mikhaïl Michoustine, le premier déplacement de ce niveau depuis le début de la crise, ou la rencontre entre les chefs des diplomaties des deux pays.

    Durant sa rencontre avec M. Michoustine, M. Loukachenko a aussi affirmé que ses services avaient intercepté une communication entre Berlin et Varsovie prouvant que l’empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny, hospitalisé à Berlin, était une « falsification » occidentale.

    La télévision biélorusse a diffusé l’enregistrement vendredi soir, accueilli souvent de manière dubitative par les internautes biélorusses et russes, tandis que Moscou gardait le silence.

     
     
     
     
     
     
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  • Un mort et sept blessés lors d’une agression

    à l’arme blanche à Birmingham

    Selon les premiers éléments de l’enquête, ouverte pour meurtre, rien ne permet à ce stade de retenir une hypothèse terroriste ou celle d’un crime haineux, pas plus que celle d’un conflit entre gangs.

    Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 08h51, mis à jour à 17h17

       

    Inchangé depuis novembre 2019, le niveau de la menace terroriste est classé « important » au Royaume-Uni, soit le troisième degré sur une échelle de cinq. Inchangé depuis novembre 2019, le niveau de la menace terroriste est classé « important » au Royaume-Uni, soit le troisième degré sur une échelle de cinq. PHIL NOBLE / REUTERS

    Un homme a été tué et sept personnes ont été blessées, dont deux grièvement, lors d’une agression à l’arme blanche survenue vers 00 h 30, dimanche 6 septembre, dans un quartier très animé de la ville de Birmingham, au centre de l’Angleterre.

    Selon les premiers éléments de l’enquête, ouverte pour meurtre, rien ne permet à ce stade de retenir une hypothèse terroriste ou celle d’un crime haineux, pas plus que celle d’un conflit entre gangs, a expliqué l’un des responsables de la police, Steve Graham, lors d’une conférence de presse.

    « Nous sommes toujours à l’œuvre pour établir ce qui s’est passé, ce qui pourrait prendre du temps avant que nous soyons en position de confirmer quoi que ce soit », a tweeté la police des West Midlands dans la matinée, soulignant qu’« à ce stade il ne serait pas approprié de spéculer sur les causes » de ces faits.

    Aucune des victimes n’a de lien avec des gangs. Elles semblent plutôt avoir été visées « au hasard », a précisé Steve Graham, soulignant le caractère particulièrement « traumatisant » de cette série d’agressions.

    Un appel à témoins lancé par la police

    Dimanche à la mi-journée, un dispositif policier était toujours en place autour de l’Arcadian, un complexe de bars, restaurants et établissements de nuit. Emballages de nourriture à emporter et bouteilles vides jonchant le sol trahissaient une intense vie nocturne.

    Cara Curran, qui travaille dans les clubs de l’Arcadian, a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) avoir assisté à de multiples bagarres et plus violentes que celles d’un samedi soir habituel. La jeune femme de 18 ans a décrit une soirée « avec beaucoup de tensions ».

    « Ce n’était pas les bagarres habituelles impliquant une ou deux personnes », a-t-elle poursuivi, « c’était des groupes de 15, 16 personnes, les gens s’en mêlaient parce que des amis sortaient des clubs pour voir ce qui se passait. » Elle a également rapporté des « injures raciales » qu’elle n’avait jamais entendues par le passé dans ce lieu « multiculturel », mais sans pouvoir en expliquer les circonstances.

    La police a incité la population à la vigilance et lancé un appel à témoins. Le premier ministre, Boris Johnson, a adressé « toutes [ses] pensées » aux victimes de ce « terrible » événement et ses « remerciements aux services de secours ».

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    Plusieurs personnes blessées au couteau à Birmingham,

    deuxième ville d’Angleterre

    La police, qui évoque un « incident majeur », n’a pas précisé le nombre de blessés ni leur état, ajoutant qu’« à ce stade il ne serait pas approprié de spéculer sur les causes » de ces faits.

     

    Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 08h51, mis à jour à 10h37

     

      

     

     

    Inchangé depuis novembre 2019, le niveau de la menace terroriste est classé « important » au Royaume-Uni, soit le troisième degré sur une échelle de cinq. Inchangé depuis novembre 2019, le niveau de la menace terroriste est classé « important » au Royaume-Uni, soit le troisième degré sur une échelle de cinq. PHIL NOBLE / REUTERS

     

    Plusieurs personnes ont été poignardées dans la soirée de samedi à dimanche 6 septembre à Birmingham, deuxième ville d’Angleterre, dans le centre du pays, a annoncé la police, qui a déclaré un « incident majeur », sans pouvoir dans l’immédiat préciser le nombre de blessés ni la gravité de leur état.

     

    Dans un communiqué, la police indique avoir été appelée à 00 h 30 locale (1 h 30 à Paris) pour une personne poignardée dans le centre-ville, avant d’être avertie que d’autres faits similaires étaient survenus peu après.

     

    « Nous sommes toujours à l’œuvre pour établir ce qui s’est passé, ce qui pourrait prendre du temps avant que nous soyons en position de confirmer quoi que ce soit », ajoute la police des West Middlands, soulignant qu’« à ce stade il ne serait pas approprié de spéculer sur les causes » de ces faits.

     

    Un dispositif de sécurité a été mis en place, incluant des fermetures de routes, ajoute la police, appelant la population à rester « calme mais vigilante » et d’éviter la zone.

     

    Série d’attaques au couteau

     

    Le 20 juin dernier, trois hommes avaient été tués au couteau dans un parc à Reading, à l’ouest de Londres, et l’enquête confiée à la police antiterroriste. Le suspect, Khairi Saadallah, un réfugié libyen de 25 ans, souffrant de problèmes mentaux à cause de la guerre civile en Libye selon sa famille, avait été inculpé pour trois meurtres et trois tentatives de meurtre.

     

    Six jours plus tard, un homme avait poignardé et blessé six personnes dans un hôtel hébergeant des réfugiés à Glasgow, en Ecosse, mais le caractère terroriste avait été écarté.

     

    Inchangé depuis novembre 2019, le niveau de la menace terroriste est classé « important » au Royaume-Uni, soit le troisième degré sur une échelle de cinq.

     

    Le Monde avec AFP

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  • Modifié à 20:58
     

    Un viol collectif en Israël, révélateur

    des violences faites aux femmes

    Viol collectif d'une adolescente à Eilat.-Le parquet israelien inculpe 11 suspects. [RTS]  
    Viol collectif d'une adolescente à Eilat.Le parquet israelien inculpe 11 suspects. / 19h30 / 3 min. / aujourd'hui à 19:30
    En Israël, le viol collectif d'une adolescente dans la station balnéaire d'Eilat suscite une vague d'indignation. Cette semaine, le parquet israélien a annoncé l'inculpation de 11 suspects, dont huit mineurs. Cette affaire jette la lumière sur les violences sexuelles en Israël.

    Au bord de la mer rouge, à l'extrême sud d'Israël, Eilat est bordée de plages de rêve avec des eaux cristallines et des hôtels de luxe. La station balnéaire fourmille aussi de petits hôtels bon marché. C'est dans l'un d'eux qu'a eu lieu le viol collectif qui a bouleversé le pays.

    Ce mercredi au tribunal de Beer Shéva, onze jeunes hommes âgés de 16 à 27 ans ont été inculpés. Selon l'accusation, ils auraient attendu leur tour en fil indienne dans le couloir devant la chambre de la jeune fille.

    "La jeune femme était allongée sur le lit de sa chambre d'hôtel pendant une heure sans pouvoir bouger. Et aucun des jeunes qui se trouvaient là-bas n'est venu la secourir", a expliqué au 19h30 Rotem Yehanani, procureure du tribunal de Beer Shéva.

    "Personne ne leur explique que lorsqu'une femme dit 'non' c'est non"

    Ce viol a bouleversé les Israëliens, car il met en lumière les pratiques d'une certaine jeunesse israëlienne qui s'oublie complètement lorsqu'elle vient à Eilat, où tout semble permis. La victime et ses agresseurs étaient fortement alcoolisés au moment des faits, et l'alcool coulait à flot dans l'hôtel.

    "Ils tombent dans ce genre de situation à cause de l'abus d'alcool, à cause du manque d'éducation. A la maison, personne ne leur explique que lorsqu'une femme dit 'non', c'est non", constate Rinat, une habitante d'Eilat.

    Tom, une autre habitante, renchérit: "Et puis il faut dire aussi qu'il n'y pas de punition. S'ils savaient qu'ils seraient fortement punis, alors ils auraient peur. Mais ils savent qu'il ne leur arrivera rien. Il y a eu des cas de gens célèbres ici et ailleurs dans le monde qui ont violé des femmes en toute impunité."

    Série de protestations à travers le pays

    Des centaines d'Israëliens ont protesté dans les rues de Tel-Aviv après le viol collectif d'une adolescente. [Oded Balilty - AP Photo]Des centaines d'Israëliens ont protesté dans les rues de Tel-Aviv après le viol collectif d'une adolescente. [Oded Balilty - AP Photo]Le viol collectif d'Eilat a provoqué une série de protestations à travers le pays, notamment  à Tel-Aviv, où de manifestantes, souvent très jeunes, dénoncent toute une culture méprisant les filles.

    "Dans mon lycée ils notent les filles. Ils disent : 'celle-là je lui mets 7 sur 10, elle mérite qu'on couche avec elle. Celle-là, seulement 2 sur 10. Elle ne vaut rien'", explique l'une d'entre elles.

    "Ils ne parlent même pas de la relation sexuelle comme quelque chose de réciproque. Ils en parlent comme de quelque chose qu'on fait à la fille. Alors pourquoi s'étonner après ça que des hommes fassent la queue pour violer une gamine?" s'interroge une autre manifestante.

    "Une certaine culture encourage le viol"

    Ce viol intervient un an tout juste après une autre affaire, à Chypre cette fois. Des jeunes Israéliens avaient été accusés d'avoir violé une jeune anglaise. Innocentés par la justice chypriote, ils avaient été accueillis en héros à leur retour.

     Une certaine culture encourage le viol. Cela passe par des publicités machistes ou le refus de critiquer certains actes. On laisse penser que l'on peut faire ce q"u'on veut d'une femme, qu'elle ne vaut rien", explique Orit Soliciano, présidente d'une ONG de lutte contre le viol.

    Des écoles, des médias ou encore des artistes ont engagé des actions pour sensibiliser la jeunesse israélienne contre les violences sexuelles. Le viol d'Eilat a agi comme le révélateur d'un douloureux problème d'éducation.

    Stéphane Amar/asch

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  • Face aux mutilations de chevaux, les propriétaires s'organisent malgré la "psychose"
    "C'est bon, ils sont tous là ?" Avec la multiplication des mutilations de chevaux survenues dans une vingtaine de départements ces derniers mois, propriétaires et responsables d'écuries tentent, en lien avec la ...

    AFP, publié le samedi 05 septembre 2020 à 19h42

    "C'est bon, ils sont tous là ?" Avec la multiplication des mutilations de chevaux survenues dans une vingtaine de départements ces derniers mois, propriétaires et responsables d'écuries tentent, en lien avec la gendarmerie, de protéger leurs bêtes par tous les moyens.  

    "Retirer les licols des chevaux" au pré, "si possible avoir une caméra de chasse", "effectuer des rondes la nuit" et "composer le 17" au moindre indice suspect: juché sur son imposant hongre bai, Sébastien Lucchina, cavalier de la Garde républicaine, récapitule la marche à suivre.

    Il fait partie d'une patrouille à cheval, rattachée à la gendarmerie de L'Isle-Adam (Val-d'Oise), qui se rend dans les établissements équestres pour délivrer ce message préventif.

    Gérant d'un club d'environ 80 chevaux ou poneys, Didier Fruchet respecte les consignes à la lettre. Et pour cause. "Tous nos chevaux, on les connait par cœur, on vit H24 quasiment avec, donc on est toujours très inquiet de voir ce qu'il se passe", confie-t-il.

    Depuis plusieurs mois, les autorités ont recensé plusieurs cas d'équidés tués, une vingtaine de cas d'oreilles coupées, des mutilations d'organes génitaux, des lacérations.

    Leurs motivations restent mystérieuses. Haine des animaux ? Dérives sectaires ? Défi macabre sur internet ? Causes naturelles parfois ? Les enquêteurs ne disposent d'aucune piste.

    Une seule certitude, résume à l'AFP le colonel Hubert Percie du Sert, coordinateur de la sous-direction de la police judiciaire de la gendarmerie: "la pluralité des auteurs et des modes opératoires".

    Cette incertitude inquiète les propriétaires. "C'est toujours stressant de se dire +il s'est passé quoi cette nuit ?+ Le matin quand on arrive de bonne heure, on se demande ce qu'on va trouver", glisse M. Fruchet. 

    Face à cette menace floue, il n'a pas hésité à investir dans deux caméras de chasse, des petits boîtiers discrets et déplaçables, qui filment ou photographient les cibles en mouvement. "On ne regarde pas à la dépense quand on doit sécuriser nos chevaux", estime l'éleveur, qui veut aussi "rassurer" ses clients.

    - "Je flippe grave" -

    La gendarmerie a d'ores et déjà renforcé ses rondes. "Il y a une certaine psychose qui s'installe chez les gens", note M. Lucchina, en précisant qu'aucun acte n'a encore été recensé dans le département.

    Un peu plus à l'ouest aux confins du Vexin, à l'heure du hululement des chouettes, deux lampes-torches éclairent en silence les prés d'une écurie en bordure de forêt.

    "1,2,3...", murmure Audrey Bernay, la gérante, qui vérifie que le compte est bon dans trois parcelles. Avec son compagnon, elle effectue deux rondes par nuit pour s'assurer que ses protégés vont bien.

    "C'est un travail de groupe, collectif, qu'on met en place", assure la jeune femme, qui a convoqué l'ensemble des propriétaires à une réunion pour répondre aux inquiétudes. Comme d'autres, l'écurie s'efforce de rester discrète: le panneau publicitaire qui signale son entrée a été remisé en attendant des jours meilleurs.

    Sur les réseaux sociaux, certains internautes se rêvent en justiciers, d'autres partagent des informations qui ne sont pas toujours vérifiées, alimentant autant de rumeurs.

    Il faut "savoir ce qui est vrai, ce qui est faux, pour ne pas céder à la panique, et puis essayer de mettre en place toutes les mesures possibles pour que la sécurité règne", rationalise Mme Bernay.

    "Après le Covid, les gérants sont au bout du rouleau", souffle une cavalière des Yvelines, qui préfère que son club reste anonyme. Les gérants ont posé des cadenas sur les portails et installé des cellules de détection reliées au téléphone.

    "Je flippe grave... J'ai beaucoup de mal à dormir. Angoissée le matin au réveil, j'ai peur qu'il soit arrivé quelque chose et qu'on n'ait pas entendu", confie de son côté Peggy. Son cheval et son poney vivent dans une pâture derrière sa maison, dans un hameau reculé de l'Yonne, non loin d'un cas de mutilation répertorié.

    Comme tous les amoureux des chevaux, elle aimerait que cette saga macabre s'arrête et, surtout, "comprendre pourquoi".

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