•  Enjeux internationaux Les indicateurs ne montrent pas de reprise de l'épidémie. (AFP)

    Par Les Echos Publié le 29 mai 2020 à 7h20Mis à jour le 29 mai 2020 à 20h03

    EN DIRECT - Coronavirus : 109 foyers repérés en France

    depuis la levée du confinement.

    L'agence Santé publique France a annoncé vendredi que 109 « clusters » avaient été identifiés partout dans le pays depuis le 11 mai. Pour autant, les indicateurs sont toujours au vert et il n'y a « pas de signaux en faveur d'une reprise de l'épidémie ». La France a enregistré 52 décès supplémentaires en 24 heures, tandis que les patients en réanimation sont toujours moins nombreux.

    Enjeux internationaux Les indicateurs ne montrent pas de reprise de l'épidémie. (AFP) 

    A mesure que la pandémie de Covid-19 ralentit sur le Vieux Continent, la pression se relâche sur les hôpitaux… et sur les citoyens. En France, le déconfinement se poursuit : Edouard Philippe, le Premier ministre, a annoncé jeudi une série de mesures qui vont permettre aux Français de recouvrir petit à petit leur liberté de mouvement. En Amérique en revanche, le virus circule toujours activement.

    Suivez en direct les événements de la journée : 

    Les Etats-Unis ont ainsi recensé 1.297 nouveaux décès supplémentaires, selon le comptage quotidien de l'université Johns-Hopkins. Ce qui porte à 101.573 le nombre total de morts dans le pays, de loin le plus endeuillé par la pandémie.

    En Amérique latine (Caraïbes inclues), on recense 43.556 décès (pour 809.124 cas), dont 25.000 au Brésil. A l'échelle mondiale, le coronavirus a tué près de 357.000 personnes.

    Aux Etats-Unis, environ 1.300 morts ont été recensés en 24 heures 

    Edouard Philippe a annoncé 4,5 milliards d'euros de mesures d'urgence pour les collectivités locales

    La Commission européenne propose un fonds de 15 milliards d'euros pour les entreprises stratégiques Suivez en direct les événements de la journée : >

    La France enregistre 52 décès supplémentaires, toujours moins de patients en réanimation La France a enregistré 52 décès supplémentaires en 24 heures, portant le bilan total à 28.714, selon la Direction générale de la santé. La décrue se poursuit en réanimation où se trouvent désormais 1.361 patients, contre 1.429 jeudi. Au total, 14.695 personnes sont hospitalisées et 255 nouvelles admissions ont été enregistrées en 24 heures mais le solde de lits occupés demeure négatif, avec 513 personnes hospitalisées de moins par rapport à la veille.

    Des dizaines de foyers en France, mais pas de reprise de l'épidémie Depuis la levée du confinement le 11 mai, 109 foyers de Covid-19 ont été repérés en France mais aucun n'a pour l'instant été à l'origine d'une dissémination de l'épidémie, selon l'agence sanitaire Santé publique France. Plus largement, il n'y a « pas de signaux en faveur d'une reprise de l'épidémie ». Dans un cas sur cinq, le foyer est maîtrisé (pas de nouveau cas 7 jours après le dernier) voire éteint (pas de nouveau cas dans un délai de 14 jours). Lors du précédent point le 21 mai, le nombre de foyers se montait à 46. Les autorités sanitaires ont toutefois rappelé à plusieurs reprises qu'une augmentation n'était pas une mauvaise nouvelle en soi, mais traduisait au contraire une meilleure capacité de repérage. A condition de maîtriser ces foyers en isolant les cas positifs.

    L'Italie enregistre 87 nouveaux décès Le nombre de nouveaux décès en 24 heures s'est élevé vendredi à 87, contre 70 jeudi, a annoncé la Protection civile. Cette dernière a comptabilisé 516 nouvelles contaminations en 24 heures, en recul par rapport à la veille où 593 contaminations supplémentaires avaient été signalées. Depuis le 21 février, l'épidémie a tué 33.229 personnes dans la péninsule, faisant de l'Italie le troisième pays le plus touché, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Le nombre de contaminations confirmées s'élève quant à lui à 232.248, qui situe l'Italie au sixième rang mondial, derrière les Etats-Unis, la Russie, l'Espagne, la Grande-Bretagne et le Brésil. 

    Les restaurants, cafés et bars de Lille ne paieront pas de taxe sur les terrasses pendant toute l'année . La maire de Lille Martine Aubry a annoncé cette mesure pour « accompagner » les restaurants, cafés et bars après deux mois et demi de fermeture imposée pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Une délibération sera soumise au vote lors du prochain conseil municipal, le 12 juin. L'édile, candidate à un quatrième mandat, a également promis des « extensions ou créations de terrasses » « partout où c'est possible », sous certaines conditions, sauf pour les établissements qui ont « posé des problèmes » avec les riverains par le passé et les endroits où les Bâtiments de France le refusent. 

    Le musée du Louvre se prépare à rouvrir le 6 juillet Fermé depuis le 13 mars en raison de l'épidémie de coronavirus, le musée parisien a annoncé vendredi qu'il se préparait à rouvrir le 6 juillet prochain. Le jardin du Carrousel, qui dépend du même établissement public, rouvrira dès samedi. Le jardin des Tuileries sera de nouveau accessible dimanche. De même, le musée du Louvre-Lens se prépare à une réouverture progressive : son parc et la Galerie du Temps seront accessibles gratuitement à partir de mercredi prochain ; le 10 juin pour l'exposition 'Soleils noirs' dont l'accès sera gratuit durant tout le mois de juin. 

    La Grèce va rouvrir son ciel à 29 pays La Grèce a annoncé ce vendredi qu'elle allait ouvrir ses aéroports d'Athènes et de Thessalonique aux touristes en provenance de 29 pays du monde entier à partir du 15 juin, date du début de la saison touristique, selon le ministère du Tourisme. Une quinzaine de pays de l'Union européenne (UE) figurent sur cette liste, dont l'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, la Finlande, la République tchèque, les pays baltes, Chypre ou Malte ainsi que les pays balkaniques, voisins de la Grèce. Des touristes de l'Australie, du Japon, de l'Israël, du Liban, de la Chine, de la Nouvelle-Zélande ou de la Corée du Sud sont également autorisés à visiter la Grèce.

    La croissance trimestrielle de l'Inde a reculé à 3,1 %, la plus faible en 20 ans L'économie indienne a connu, pour le trimestre de janvier à mars, sa croissance la plus faible depuis 20 ans, selon les chiffres révélés vendredi par le gouvernement, qui prévient que le pire est à venir avec le confinement mis en place pour faire face à la pandémie. Lors de ce trimestre, la troisième économie asiatique a vu sa croissance reculer à 3,1 %, alors que le confinement n'a été décidé qu'à la fin mars. Le prochain trimestre devrait montrer une sévère contraction alors que l'industrie, les services et la consommation ont été totalement stoppés. 

    Le PIB du Canada recule de 8,2 % au premier trimestre L'économie canadienne s'est contractée de 8,2 % en rythme annuel au premier trimestre sous l'effet de la baisse des dépenses des ménages et de l'arrêt de plusieurs secteurs à cause de la pandémie, a annoncé ce vendredi l'institut de la statistique. Cette baisse est toutefois moins prononcée que celle anticipée par les analystes, qui tablaient sur un recul de 10 % du produit intérieur brut (PIB). D'un trimestre à l'autre, le recul a été de 2,1 % pour les trois premiers mois de l'année, a indiqué Statistique Canada. 

    Surmortalité de 26 % en France en mars-avril 2020 par rapport à 2019. La France a enregistré entre le 1er mars et le 30 avril un excédent de mortalité de 26 % par rapport à la même période de 2019 et de 16 % par rapport à 2018, selon des données publiées vendredi par l'Insee. L'institut statistique, qui rappelle que la surmortalité ne peut pas être intégralement imputée à la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19, a recensé un total de 129.084 décès cumulés pour les mois de mars et avril cette année (ce qui correspond à une moyenne de 2.116 décès par jour), contre un total de 102.785 décès à la même période l'an dernier. L'Insee précise par ailleurs que depuis le 1er mai, « on ne constate plus en France d'excédent de mortalité par rapport aux deux années précédentes », même si ces données sont encore provisoires. > Le PIB du Brésil recule de 1,5 % au premier trimestre Le PIB du Brésil a chuté de 1,5 % entre janvier et mars 2020 par rapport aux trois derniers mois précédents, en raison des premiers effets du coronavirus, selon les chiffres officiels rendus publics vendredi. Les mesures de confinement affectant l'économie n'ont débuté que mi-mars dans ce pays devenu depuis l'un des principaux foyers mondiaux de la pandémie. 

    La Commission européenne propose un fonds de 15 milliards d'euros pour les entreprises stratégiques Ce nouveau fonds permettrait de prendre des participations dans des compagnies stratégiques ou de leur proposer des prêts, a expliqué le commissaire au Marché intérieur Thierry Breton lors d'une conférence de presse ce vendredi, en citant des secteurs comme la santé, l'espace, la défense, le numérique ou encore les technologies « vertes ». Selon le commissaire français, le soutien financier communautaire ira à des compagnies « ayant des besoins de davantage de capitaux pour continuer leur expansion » et permettra également d'éviter l'entrée au capital d'investisseurs indésirables. 

    Portugal : la pandémie fait chuter le PIB Le Produit intérieur brut (PIB) du Portugal a chuté au premier trimestre 2020, de 3,8 % par rapport aux trois derniers mois de 2019, et de 2,3 % sur un an, selon une deuxième estimation publiée par l'Institut national des statistiques (Ine). 

    En deux mois, l'endettement des entreprises a bondi Depuis le déclenchement de la crise du coronavirus, les entreprises ont emprunté - puis épargné - six à huit fois plus que d'habitude. Au total, sur les deux mois mars-avril, la dette a augmenté de 91,3 milliards, principalement pour sécuriser les besoins de trésorerie. Covid-19 : en deux mois, l'endettement des entreprises a bondi de 90 milliards d'euros 

    4,5 milliards d'euros de mesures d'urgence pour les collectivités locales L'Etat va inscrire dans le troisième projet de loi de finances rectificative plusieurs mesures d'urgences pour aider les collectivités locales à passer le cap de la crise sanitaire. Il est notamment prévu un mécanisme de compensation des pertes de recettes fiscales et domaniales des communes et intercommunalités, pour un montant évalué à 750 millions d'euros. Le chef du gouvernement a également indiqué qu'il allait doter « d'un milliard d'euros supplémentaires » des fonds pour accompagner les investissements « verts » des communes, à l'issue d'une réunion avec les représentants des associations de maires à Matignon. 4,5 milliards d'euros de mesures d'urgence pour les collectivités locales > Tout comprendre à la phase 2 du déconfinement 2 juin, 15 juin, 22 juin ou encore 4 juillet… A quelle date pourra-t-on organiser un grand pique-nique aux Buttes-Chaumont, à Paris ? Quand pourra-t-on réinvestir les plages ? Quand est-ce que les piscines municipales pourront rouvrir ? Récapitulatif du calendrier, précisé par Edouard Philippe jeudi 28 mai. Coronavirus : le calendrier de la phase 2 du déconfinement.

    Pic de nouveaux cas en Iran, au plus haut depuis deux mois Les autorités iraniennes ont annoncé un pic du nombre de nouveaux cas de la maladie Covid-19 recensés en 24 heures, le plus élevé en près de deux mois, avertissant que la situation empirait dans certaines régions. 2.819 nouveaux cas ont ainsi été confirmés, portant le nombre total à 146.668 infections recensées depuis l'annonce des premières contaminations mi-février. 

    Le retour massif à l'école attendra la rentrée « Nous allons travailler à un allègement du protocole sanitaire » pour qu'en septembre, « tous les élèves puissent aller à l'école », a promis le ministre de l'Education. Face à l'impossibilité d'accueillir 100 % des élèves, Jean-Michel Blanquer a évoqué des « rotations » dans les établissements. Il a vivement critiqué Anne Hidalgo, la maire de Paris, où la reprise est « plus difficile qu'ailleurs ». Le retour massif des élèves dans les écoles attendra septembre.

    Un revenu minimum mis en place en Espagne Madrid déploie son bouclier social contre la crise. Le gouvernement espagnol s'apprête à approuver aujourd'hui par décret le nouveau Revenu minimum vital (IMV) qui devrait permettre à 850.000 familles de garder la tête hors de l'eau. La crise sanitaire, qui a laissé des centaines de milliers de familles sans revenus, a obligé l'exécutif à accélérer la mise en place du dispositif qui faisait déjà partie du programme de coalition de gouvernement entre les socialistes du PSOE et Podemos. Madrid lance un revenu minimum vital 

    L'Italie s'inquiète de la fin des restrictions de circulation Le gouvernement doit entériner la fin des restrictions de la mobilité interrégionale le 3 juin prochain. Mais la situation épidémiologique encore précaire dans les régions du Nord suscite l'inquiétude de celles du Sud, épargnées par le Covid-19. Certains présidents de régions réclament la création d'un passeport sanitaire pour les touristes et veulent renforcer les contrôles pour dissuader les arrivées d'habitants du Nord sur leur territoire. Coronavirus : confusion sur la circulation entre les régions en Italie

    Chloroquine : « inquiétudes » de scientifiques sur l'étude du « Lancet » Des dizaines de scientifiques ont publié une lettre ouverte exprimant leurs « inquiétudes » sur les méthodes de la vaste étude parue dans le « Lancet », ayant conduit à la suspension d'essais cliniques sur l'hydroxychloroquine. Parue le 22 mai, l'étude se fonde sur les données de quelque 96.000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux, et compare l'état de ceux qui ont reçu le traitement à celui des patients qui ne l'ont pas eu. Elle conclut que la controversée hydroxychloroquine ne semble pas être bénéfique aux malades du Covid et pourrait même être néfaste. Le retentissement de cette étude a conduit de nombreux chercheurs à travers le monde à examiner minutieusement, en détail, la publication en question. « Cet examen a soulevé à la fois des inquiétudes liées à la méthodologie et à l'intégrité des données », soulignent-ils avant de faire une longue liste de points problématiques, du refus des auteurs de donner accès aux données à l'absence « d'examen éthique ». 

    Airbus dégradé par S & P L'agence d'évaluation financière Standard & Poor's a abaissé la note de crédit d'Airbus à A/A-1 contre A +/A-1 +, expliquant s'inquiéter de l'impact de la crise du coronavirus sur les flux de trésorerie disponible de l'avionneur européen. La notation est assortie d'une perspective négative. « La perspective négative reflète l'incertitude des hypothèses utilisées dans notre scénario de référence pour Airbus, en particulier la nécessité éventuelle pour Airbus de réduire encore sa production et de s'engager dans un niveau de restructuration plus élevé que prévu actuellement », explique S & P. 

    Les Galeries Lafayette à Paris rouvrent samedi Cette décision fait suite à un arrêté vendredi de la préfecture de police de Paris abrogeant celui du 13 mai qui avait ordonné la fermeture au public des Galeries Lafayette Haussmann. Le préfet de police explique avoir pris sa décision au vu de « l'évolution favorable de la situation sanitaire à Paris et dans l'agglomération parisienne », l'épidémie, qui a provoqué la mort de 28.662 personnes en France, reculant jour après jour selon les dernières statistiques. Un même arrêté, daté de vendredi également, autorise la réouverture du centre commercial Italie 2 à Paris. Le grand magasin, comme de nombreux autres grands centres commerciaux à Paris, avait été fermé en application d'une décision gouvernementale empêchant la réouverture des sites de plus de 40.000 m2 en région parisienne. 

    Ecole : pas d'allègement du protocole sanitaire Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a expliqué qu'il n'y aura pas d'allégement du protocole sanitaire qui encadre l'accueil des élèves dans les écoles, d'ici les vacances d'été le 4 juillet. « Nous sommes encore en situation épidémique, il faut rester rigoureux en matière de respect des règles sanitaires, c'est de nature à rassurer les parents car un de nos défis est de faire venir les enfants à l'école », a dit le ministre Blanquer interrogé sur Franceinfo. 

    La Bourse de Paris perd 1,41 % en attendant la conférence de Trump La Bourse de Paris reculait ce matin en attendant une conférence de presse où Donald Trump doit annoncer ce qu'il va « faire vis-à-vis de la Chine ». A 10 h 05, l'indice CAC 40 cédait 67,12 points à 4.704,27 points. La veille, la cote parisienne avait fini pour la quatrième séance dans le vert (+1,76 %). Les marchés européens avaient poursuivi leur remontée jeudi tandis que les marchés américains ont, eux, viré au rouge en toute fin de séance après l'annonce par Donald Trump d'une conférence de presse sur la Chine prévue ce vendredi. 

    Bruxelles lance un site d'information pour les vacanciers intra-UE Le site en question, baptisé Reopen.eu, va « centraliser l'ensemble des bonnes pratiques de manière à ce que si vous voulez vous déplacer au sein de l'UE, vous saurez comment faire pour aller d'un point à un autre et ce que vous trouverez à l'arrivée, y compris en termes de précaution », a expliqué Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur. Une réouverture des frontières est programmée à l'intérieur de l'Europe à partir de la mi-juin, mais jusqu'ici les annonces se font dans le désordre entre pays européens en dépit des appels de la Commission européenne à davantage de concertation. 

    Macron installe une commission d'experts pour repenser l'économie mondiale post-épidémie Emmanuel Macron installe, ce vendredi lors d'une visioconférence, une commission de 26 économistes français et internationaux. Elle devra plancher sur trois « grands défis » économiques mondiaux dans le contexte post-coronavirus : le climat, les inégalités et la démographie, a annoncé l'Elysée. Cette commission est chargée de « présenter des recommandations pour rendre les politiques économiques plus efficaces » pour répondre à ces trois défis. Elle devra rendre un rapport final en décembre 2020. Emmanuel Macron s'entoure de 26 économistes pour penser l'après-crise.

    Déconfinement : Castaner fait appel « à la responsabilité et au civisme » Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a fait appel vendredi « à la responsabilité et au civisme » des Français pour la phase 2 du déconfinement, en faisant valoir que « nous n'avions pas gagné le combat contre le covid-19 en France et dans le monde ». Il a insisté sur le fait que la règle des 100 km, au-delà desquels il est interdit de se déplacer, était « encore en vigueur ce week-end » prolongé. « Il y aura encore des contrôles », a-t-il dit. Néanmoins, a-t-il poursuivi, « l'objectif n'a jamais été de sanctionner les Français par des procès-verbaux, mais de les protéger ». S'agissant du port du masque dans les jardins et sur les plages, M. Castaner a expliqué que « le préfet » pourrait décider de « le rendre obligatoire en fonction des circonstances locales ». Interrogé sur les conditions d'organisation de rassemblement, jusqu'à 5.000 personnes, dans les grands lieux extérieurs, le ministre a dit qu'il n'y aurait « pas de contrôle », mais « une convention avec les préfets et les organisateurs pour la distanciation et les gestes barrière ».

    France : la consommation des ménages s'écroule d'un tiers en avril La consommation des ménages en France a fondu d'un tiers (33,7 %) au mois d'avril par rapport au mois de février, et de 20,2 % par rapport à mars, selon des données publiées par l'Insee vendredi. Une chute qui peut s'expliquer par le confinement, en place pendant tout le mois d'avril, contre seulement les deux dernières semaines du mois de mars. Par ailleurs, selon l'Institut national des statistiques, le produit intérieur brut (PIB) a chuté de -5,3 % au premier trimestre. Une baisse moins forte que celle anticipée de -5,8 % fin avril. « Cette révision inhabituellement forte s'explique par le remplacement de certaines estimations et extrapolations pour le mois de mars, très affecté par les mesures de confinement » mises en place à partir du 17 mars, explique l'Insee. Enfin, la hausse des prix à la consommation a ralenti à 0,2 % sur un an au mois de mai en France en raison d'un « recul accentué des prix de l'énergie et des produits manufacturés », a rapporté l'Insee vendredi. France : le PIB recule de 5,3 % au premier trimestre, entraîné par la chute de la consommation .

    Doublement des arrêts cardiaques en région parisienne au pic du Covid-19 Selon une étude publiée par des chercheurs dans le journal The Lancet Public Health, seul un tiers environ de ces arrêts cardiaques « supplémentaires » enregistrés pendant cette période serait directement associé au Covid-19. La survie a été deux fois moindre à l'arrivée à l'hôpital. Sur la période étudiée, seuls 12,8 % des patients identifiés étaient vivants à l'arrivée à l'hôpital, contre 22,8 % à la même période les années précédentes. Pour expliquer les autres deux-tiers, plusieurs hypothèses sont avancées (saturation du système de soins, médecine de ville peu ou pas accessible, stress…). « Il y a eu rupture du suivi médical des patients, parce qu'ils n'ont pas pu consulter, qu'ils ont craint de gêner, d'où un retard à l'appel, ou peur, pour certains, d'être contaminés à l'hôpital » détaille le Pr Marijon du Centre de Recherche Cardiovasculaire de Paris. 

    Un retour à la normale dans les transports ? La suppression de la limite des 100 km hors du domicile pour les déplacements, à partir de mardi, ouvre la voie aux voyages longue distance et à une montée en puissance des professionnels des transports, très affectés par la crise du coronavirus. « La levée de la limite de 100 km pour se déplacer librement est une bonne nouvelle pour les Français, qui attendaient cette annonce notamment pour la préparation de leurs vacances », s'est empressée de réagir la SNCF. La société avait déjà ouvert ses réservations pour l'été 2020. Mais, La SNCF est pour l'instant contrainte de ne vendre qu'un siège sur deux pour respecter les règles de distanciation. Or en dessous de 60 % d'occupation dans les TGV (80 % pour les Ouigo), l'entreprise dit perdre de l'argent. TGV, métro : à quand un retour à la normale ? 

    Séoul limite le nombre d'élèves dans ses écoles à cause d'une flambée de cas La Corée du Sud a imposé vendredi des restrictions quant au nombre d'élèves que ses écoles peuvent accueillir à Séoul dans l'espoir de circonscrire de nouveaux foyers de contamination au coronavirus. Crèches, écoles primaires et collèges de la zone métropolitaine de Séoul ne pourront accueillir qu'un enfant sur trois, et les autres devront suivre un enseignement à distance. La Corée du Sud fut fin février le deuxième pays le plus touché par l'épidémie après son foyer chinois, mais le gouvernement est parvenu à maîtriser la situation grâce à une stratégie très poussée de tests et de traçage des contacts des personnes infectées qui lui a valu les éloges des capitales étrangères. 

    Volkswagen investit 2 milliards d'euros dans l'électrique Le géant allemand de l'automobile a annoncé un investissement total d'environ 2 milliards d'euros pour se développer dans l'électrique en Chine, le premier marché automobile mondial. La Chine, qui représente 40 % des ventes de Volkswagen, est « le plus grand marché mondial de l'e-mobilité » et « en 2025, 1,5 million de véhicules à énergies nouvelles seront vendus dans le pays », souligne le groupe dans un communiqué. L'investissement permettra de prendre une part majoritaire dans une coentreprise que possède déjà Volkswagen en Chine, JAC, à hauteur d'un milliard d'euros. Un second milliard servira à prendre une participation dans un fabricant local de batteries, Gotion High-Tech. 

    Renault confirme un plan de restructuration de 6 usines en France Après avoir annoncé jeudi la suppression de 15.000 postes dans le monde, l'entreprise a continué de dévoiler, ce vendredi, les détails de son plan de restructuration. Il s'agit d'un plan drastique d'économies de plus de deux milliards d'euros pour restaurer sa compétitivité. Renault confirme qu'il va supprimer 15.000 emplois dans le monde Six usines en France sont concernées. « Dans un contexte fait d'incertitudes et de complexité, ce projet est vital pour garantir une performance solide et durable », a déclaré la directrice générale par intérim Clotilde Delbos, citée dans un communiqué. Le plan de restructuration vise une baisse de 20 % des coûts fixes d'ici 2022. 

    Les Bourses chinoises chutent à l'ouverture Les Bourses chinoises ont ouvert en nette baisse, les investisseurs étant inquiets d'un regain de tensions entre Pékin et Washington, à quelques heures d'une conférence de presse de Donald Trump au sujet de la Chine. Dans les premiers échanges à Hong Kong, l'indice composite Hang Seng reculait de 1,52 % à 22.781,11 points. En Chine continentale, la Bourse de Shanghai cédait 0,37 % à 2.835,58 points et celle de Shenzhen abandonnait 0,29 % à 1.764,52 points. 

    Brésil : plus de 1.000 morts en 24 heures Le Brésil a enregistré jeudi plus de 1.000 morts et un record d'infections sur les dernières 24 heures. Quelque 26.417 nouvelles contaminations ont été répertoriées, pour un total de 438.238, selon le ministère de la Santé. Le géant sud-américain est le deuxième pays le plus infecté au monde, derrière les Etats-Unis (plus de 1,7 million). C'est également le sixième pays le plus endeuillé de la planète. Rapportés à sa population de 210 millions d'habitants, les chiffres du Brésil sont toutefois moins funestes que d'autres pays, avec 125 morts par million d'habitants, contre plus de 300 aux Etats-Unis et 580 en Espagne. 

    Chute record de la production industrielle au Japon La production industrielle au Japon, touchée de plein fouet par la crise mondiale du coronavirus, a plongé de 9,1 % en avril sur un mois. C'est la pire chute de cet indicateur depuis l'accident nucléaire de Fukushima de mars 2011. Le Japon confronté à une envolée du nombre de faillites C'est aussi le troisième mois de baisse d'affilée de cet indicateur, et dans des proportions bien plus importantes que la prévision du consensus d'économistes de l'agence Bloomberg (-5,7 %). L'automobile, la sidérurgie et les équipements pour les transports sont les secteurs ayant le plus contribué à la baisse. 

    Le Pérou compte ses morts par milliers Le Pérou dépasse les 4.000 morts depuis le début de l'épidémie dans le pays en mars, avec 116 nouveaux décès en 24 heures et plus de 141.000 cas enregistrés. Le pays est ainsi le troisième pays le plus touché en Amérique latine après le Brésil et le Mexique, pourtant beaucoup plus grands et peuplés. Le gouvernement péruvien a décidé en mars un confinement national, un couvre-feu et la fermeture des frontières, sans toutefois parvenir à juguler l'épidémie. « Si nous n'avions pas décidé la quarantaine, nous serions arrivés à 83.000 morts », a affirmé le Premier ministre, Vicente Zeballos. 

    Environ 1.300 décès supplémentaires aux Etats-Unis Les Etats-Unis ont recensé 1.297 nouveaux décès dus au coronavirus en 24 heures, selon le comptage quotidien de l'université Johns-Hopkins. Cela porte à 101.573 le nombre total de morts déplorés dans le pays, de loin le plus endeuillé par la pandémie, la barre symbolique des 100.000 morts ayant été franchie mercredi. Après avoir tweeté et retweeté plus d'une quarantaine de fois sur d'autres sujets depuis le franchissement de ce seuil, sans y faire allusion, le président Donald Trump a présenté jeudi ses condoléances aux proches des personnes décédées du virus. Depuis le premier mort du Covid-19 annoncé fin février, les Etats-Unis ont enregistré plus de 1,7 million de cas. 

    Aux Etats-Unis, des élus républicains taisent un cas positif de Covid-19 Des parlementaires démocrates de l'Etat de Pennsylvanie ont appelé, jeudi, à la démission de collègues républicains après la révélation que l'un d'eux avait été testé positif au coronavirus sans que cela n'ait filtré pendant une semaine. Une affaire qui exacerbe les divisions partisanes autour de la pandémie. Selon l'opposition, Andrew Lewis a ainsi évité pendant des jours de révéler publiquement qu'il avait testé positif au Covid-19, et ses chefs ont également refusé de l'annoncer. Les républicains craignaient que cela ne contredise leur position voulant qu'il soit « sûr d'interagir avec d'autres gens et de retourner au travail », a accusé le démocrate Brian Sims. 

    Quels diabétiques sont les plus à risque ? Selon une nouvelle étude française, les diabétiques de type 2, âgés de plus de 75 ans et souffrant de complications liées à leur maladie risquent davantage de souffrir d'une forme sévère de Covid-19. On savait jusqu'à présent que le diabète était un des facteurs aggravants face au SARS-CoV-2 : un diabétique a plus de risque de souffrir d'une forme sévère de la maladie et d'en mourir, tout comme les obèses, ceux souffrant d'hypertension ou les personnes âgées. L'étude « a permis d'avoir une photographie plus précise du patient diabétique à risque », selon le Pr Cariou, du CHU de Nantes. Elle montre aussi qu'il y a très peu de patients diabétiques de type 1 parmi les formes sévères de Covid (seulement 3 % des cas). 

    Boris Johnson allège le déconfinement à l'anglaise Les Britanniques vont pouvoir prendre un peu d'air. Boris Johnson a dévoilé, jeudi, les mesures qui s'appliqueront à compter de la semaine prochaine à la majorité de la population du pays. Coronavirus : Boris Johnson allège le déconfinement à l'anglaise A partir de lundi, les écoles rouvriront progressivement et des petits groupes allant jusqu'à six personnes pourront se réunir à l'extérieur dans toute l'Angleterre. En Ecosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, les exécutifs locaux ont jusqu'à présent refusé d'appliquer les levées de mesures décidées par Londres.

    Réouverture en vue pour les restaurants et la filière tourisme en France. L'heure de la reprise a sonné pour la filière tourisme loisirs française, frappée de plein fouet par la crise sanitaire. La plupart des établissements vont pouvoir rouvrir à partir du 2 juin, après plus de deux mois d'arrêt. Autre point clef pour les opérateurs : la fin de la limitation des déplacements au-delà de 100 kilomètres. Déconfinement : la reprise sonne pour les restaurants et la filière tourisme loisirs La quasi-totalité des régions métropolitaines étant considérées « zones vertes », à l'exception de l'Ile-de-France, Edouard Philippe a donc décidé d'y autoriser la reprise de l'activité pour les bars, cafés, restaurants et tous les hébergeurs touristiques. Il est en de même pour les salles de sport. Les discothèques, elles, resteront fermées. Notre sélection d'articles pour approfondir Le déconfinement Les entreprises redémarrent en mode dégradé et sous contraintes Confinement : Harvard prône le stop & go jusqu'en 2022 Focus Comment les eaux usées pourraient tracer l'épidémie?

    Hôpital : l'exécutif rouvre le dossier de l'assouplissement des 35 heures.

    Science Coronavirus : ce que l'on sait du tueur en 5 questions Les dernières nouvelles de la grande course au vaccin La situation de la France. Entre crise sanitaire et urgence économique, la France face à la pandémie de coronavirus Les comptes publics se dégradent à grande vitesse, sans visibilité sur l'après-confinement

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  •   28/05/2020 15:56 | AOF | 109 |   Aucun vote sur cette news
     

    France : hausse sans précédent des demandeurs d'emplois en avril Credits  ShutterStock.com


    Au mois d’avril, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, c’est-à-dire de personnes inscrites à Pôle emploi et qui n’ont pas travaillé du tout pendant le mois d’avril, a augmenté de 843 000 par rapport à mars (+22,6%), a annoncé le ministère du Travail. Cette hausse est historique. Le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi mais ayant travaillé dans le mois (catégories B et C) diminue, lui, de 633 600 personnes, expliquant ainsi les trois quarts de l’augmentation des personnes en catégorie A.

    Au total, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et recherchant un emploi augmente de 209 300 personnes au mois d'avril.

    source : AOF

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    Nicolas Bedos annonce la mort de son père Guy Bedos (né en 1934) 
     
    Pour le plaisir et l'hommage : le sketch (signé Dabadie) de la drague par Guy Bedos et Sophie Daumier (disparue en 2004)
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  • Déconfinement : la règle des 100 km

    est levée et il n'y a plus de rouge

    sur la carte

     par France Inter, Yaël Goosz

     mis à jour le 28 mai 2020 à 14h19 | publié le 28 mai 2020 à 13h18

     

    Info France Inter -

    Les arbitrages ont été pris jeudi matin en conseil de défense : la règle des 100 km est levée et le rouge va disparaître de la carte. L’île-de-France passe en orange, les terrasses de cafés et restaurants pourront rouvrir dès mardi. Les parcs vont rouvrir.

    Capture d'écran de la carte de France présentée lors du discours télévisé du Premier ministre le 28 mai 2020Capture d'écran de la carte de France présentée lors du discours télévisé du Premier ministre le 28 mai 2020

    Le Premier ministre Edouard Philippe va annoncer jeudi que la règle des 100 km au-delà desquels il est interdit de circuler sans dérogation va être levée. Par ailleurs, il n'y a plus de département ou de région en rouge sur la carte de France du déconfinement. Ces arbitrages ont été pris en conseil de défense jeudi matin, selon nos informations. Sauf énorme revirement de dernière minute, c'est ce que va annoncer le Premier ministre, qui sera entouré des ministres de l'Education Jean-Michel Blanquer et de la Santé Olivier Véran, à partir de 17h.

    Le gouvernement s'apprête à lancer l'acte 2 du déconfinement en assouplissant largement les restrictions sur les déplacements, les cafés et restaurants et les parcs à partir du 2 juin grâce au ralentissement de l'épidémie.  

    Toutes les régions de France vont passer en vert sauf l'Ile-de-France, Mayotte et la Guyane qui passeront en orange. Cela va permettre de mettre en place des dérogations. 

    Les terrasses des cafés et restaurant rouvrent dès mardi

    Nouveauté pour l’Île-de-France et ses 12 millions d'habitants : les bars et restaurants vont rouvrir, mais seulement en terrasse. Au moins jusqu'au 22 juin, date fixée pour la revoyure avant la phase 3 du déconfinement. Les parcs et jardins franciliens vont être rouverts au public dès la semaine prochaine.

    Près de trois semaines après le début du déconfinement engagé le 11 mai, les conditions sanitaires s'améliorent, avec un reflux continu du nombre de malades graves en réanimation (1.501 mercredi, 54 de moins que la veille). Depuis début mars, le virus a tué 28.596 personnes ( 66 en 24 heures), dont près de la moitié résidaient en Ehpad et autres établissements.


     

     

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  • L’humoriste et comédien Guy Bedos est mort

    Comique, polémiste, le comédien qui a reçu le Molière du meilleur « one man show » en 1990 est mort à l’âge de 85 ans.

    Par Publié aujourd’hui à 18h22, mis à jour à 18h26

      Temps de Lecture 9 min.

    Guy Bedos, fidèle à sa réputation d’éternel rebelle, pose à Boulogne-Billancourt, le 5 décembre 2016.Guy Bedos, fidèle à sa réputation d’éternel rebelle, pose à Boulogne-Billancourt, le 5 décembre 2016. JOËL SAGET / AFP

    Il sera, selon son souhait, enterré dans le cimetière de Lumio en Corse, cette île qu’il aimait tant. Il la surnommait « mon Algérie de rechange » à cause « des odeurs de maquis » qui lui rappelaient son enfance. Guy Bedos est mort à l’âge de 85 ans, a annoncé son fils, Nicolas, jeudi 28 mai. Le comédien, humoriste et auteur se définissait comme « un pur résilient ». Tout son parcours d’artiste engagé, d’anar de gauche, de pamphlétaire énervé, d’éternel révolté, puise ses racines dans son enfance algéroise entre un beau-père raciste et antisémite et une mère pétainiste : « Le premier gouvernement que j’ai eu à subir, c’est ma mère et mon beau-père. Ma constance dans la rébellion vient de là .»

    Le 23 décembre 2013 à l’Olympia, Guy Bedos avait mis un terme à près de quarante ans de carrière seul sur la scène qui avait fait sa renommée. Devant une salle comble, il livrait sa  « der des der », du nom de son spectacle, avouant : « Je vais avoir un mal fou à vous quitter ; il n’y a que sur scène que je suis bien. » A près de 80 ans, il n’avait rien perdu de son franc-parler qui lui avait valu autant d’amis que d’ennemis. Il l’assumait complètement : « Comment ça, je manque de nuance ? Absolument, je manque de nuance. Il y a une phrase de ce vieux réac de Sacha Guitry que je m’approprie bien volontiers : Depuis que j’ai compris quels étaient les gens que j’exaspérais, j’avoue que j’ai tout fait pour les exaspérer”. »

    Fidèle à ce qui avait fait sa marque de fabrique, Guy Bedos ressortait, pour sa dernière représentation ses fiches en bristol pour une ultime revue de presse. Gambadant sur scène, il réglait ses comptes avec « les fachos », confiait sa peur de la montée du Front national, rendait hommage à Nelson Mandela, saluait le « courage » de son « amie » Christiane Taubira. Il se demandait ce que Manuel Valls faisait à gauche, et avouait, taquin, à propos de François Hollande : « Je n’arrive pas à me concentrer sur lui. » Mais, ajoutait-il, « Je n’en suis pas à regretter mon vote car, comme le disait Françoise Giroud : En politique, il faut choisir entre deux inconvénients”. » C’était l’une de ses phrases fétiches.

    Le « vieux clown à succès »

    Un mouchoir blanc à la main, Guy Bedos disait au revoir à son public fidèle en rappelant, comme à son habitude, que « la vie est une comédie italienne : tu ris, tu pleures, tu vis, tu meurs (…) En piste les artistes, c’est notre rôle d’être drôles ». Le « vieux clown à succès » eut droit à une standing ovation. Un peu plus tard dans les loges, plusieurs générations d’artistes venaient le saluer, parmi lesquels Jean Dujardin, Jean-Pierre Marielle, Charles Aznavour, Matthieu Chedid, Claude Rich, Jacques Higelin, Michel Boujenah.

    Il en avait fini avec le one-man-show et la satire politique, mais pas avec les planches. Quelques mois plus tard, on le retrouvait sur la scène du Théâtre Hébertot à Paris, dans Moins 2, de Samuel Benchetrit. En pyjama, sur un lit d’hôpital, il partait, aux côtés de Philippe Magnan, dans une dernière évasion sentimentale pour se rire de la mort avant que le cancer les emporte. Car, si le seul en scène a été la grande histoire de sa vie d’artiste et lui a permis de faire partie, des décennies durant, des plus grands humoristes français (aux côtés de Pierre Desproges et de Coluche), il est apparu plus d’une fois, et avec talent, au théâtre (notamment en 1993 dans La Résistible ascension d’Arturo Ui, mise en scène par Jérôme Savary), ainsi qu’au cinéma (il avait adoré jouer, en 2012, un vieux militant gueulard dans Et si on vivait tous ensemble, de Stéphane Robelin).

    Entre deux spectacles en solo, Guy Bedos s’échappait régulièrement sur des tournages

    Devenir comédien a toujours été son rêve d’adolescent malmené qui aspirait à se « réfugier dans la fiction pour supporter l’insupportable du réel ». Alors, entre deux spectacles en solo, Guy Bedos s’échappait régulièrement sur les planches (notamment dans deux pièces écrites par son fils Nicolas) ou sur des tournages. Son personnage de Simon, médecin étouffé par sa mère juive pied-noir très possessive, dans Un éléphant ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis, d’Yves Robert, lui vaut une belle reconnaissance. Mais ce n’est pas le grand écran qui lui apportera une notoriété. « Je n’ai pas la moindre amertume envers un cinéma qui m’aurait négligé, seulement un regret et aussi de la lucidité », avouait-il.

    La violence familiale

    Guy Bedos est né le 15 juin 1934, à Alger. De ses seize premières années en Algérie, qu’il quittera en 1949, il garde un souvenir douloureux de misère affective. Il a 5 ans quand ses parents se séparent : « Un jour je n’ai plus vu mon père, c’est un autre homme qui dormait avec ma mère. » Envoyé pendant deux ans en pension à la campagne, il y vit le « passage préféré » de son enfance grâce à Finouche, la fille de la ferme. Cette institutrice – « ma vraie maman », écrira-t-il dans Mémoire d’outre-mère (Stock) en 2005 – lui apprend à lire, écrire, compter, mais aussi « à penser : liberté, égalité, fraternité, droits de l’homme au-delà des clivages qui divisaient l’Algérie ».

    De retour dans sa famille, il retrouve la violence familiale, entre un beau-père qui lui fait comprendre qu’il est de trop et une mère à la main leste qui lui gâche son enfance. Maintes fois, il a envie de fuir cet environnement, et même de mourir. « Je n’ai été guéri de ce cancer mental, de ce penchant suicidaire qu’à la naissance de mes enfants », dit-il dans le très beau documentaire Guy Bedos, un rire de résistance, réalisé par Dominique Gros en 2009.

    « J’ai fait du théâtre sur ordonnance médicale »

    Après son arrivée en France avec sa mère et ses deux demi-sœurs jumelles, âgées de quelques mois, il décide très vite de quitter la maison familiale inhospitalière de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) pour éviter de « glisser dans une momification d’ennui mortel ». Il rêve de théâtre et s’inscrit à l’école de la rue Blanche. « J’ai fait du théâtre sur ordonnance médicale », aimait-il raconter. « Ma chance fut qu’un médecin attentif ait compris que j’étais en perdition. Profondément dépressif. Il a recommandé à ma mère de me laisser suivre une vocation artistique, sinon cela finirait mal », expliquait-il au Monde, en 2009.

    Rue Blanche, il rencontre Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, Michel Aumont, met en scène et joue le rôle principal d’Arlequin poli par l’amour, de Marivaux, et « guérit » de ses tourments. C’est le hasard qui va le mener au music-hall. Jacques Chazot lui écrit son premier sketch qu’il joue à la Fontaine des Quatre-Saisons, dirigé par Pierre Prévert, le frère de Jacques. C’est Jacques Prévert, mais aussi Boris Vian et François Billetdoux qui l’encouragent à griffonner dans ses cahiers. Il commence à se produire dans des cabarets, seul ou avec Jean-Pierre Marielle. Dans les années 1960, il se retrouve, en covedette, au côté de Barbara à Bobino, puis en tournée avec Jacques Brel. L’humour devient son domaine de prédilection.

    Le 19 février 1965, Guy Bedos épouse Sophie Daumier, à Paris.Le 19 février 1965, Guy Bedos épouse Sophie Daumier, à Paris. AFP

    Pendant quatorze ans, avec la comédienne Sophie Daumier (morte le 1er janvier 2004), Guy Bedos fait rimer humour et amour. Couple à la ville, ce tandem comique – qui s’était rencontré sur le tournage du film Dragées au poivre, de Jacques Baratier – interprète de nombreux sketches écrits notamment par Jean-Loup Dabadie. Certains d’entre eux (le raciste de Vacances à Marrakech, le tombeur lourdingue de La Drague, le miséreux sexuel de Toutes des salopes) rencontrent un très grand succès populaire. En 1974, le duo se sépare, et, en cette année où Giscard « l’aristo » s’installe à l’Elysée, Guy Bedos passe au « je » et se fait polémiste politique dans des spectacles où il glisse des parenthèses sur l’actualité.

    « Faire du drôle avec du triste »

    Avec lui, la revue de presse parlée devient un exercice de style. Drogué aux infos, il dévore la lecture des journaux. « Je les lis comme un citoyen ordinaire, et ensuite je cherche comment tourner tout cela en dérision. » Ses tropismes sont constants : le pape et plus largement toutes les religions, les présidents, les ministres importants, les faits de société. Homme de pulsions, dès que quelque chose le révolte, il vitupère sur scène, se soulage par le rire de la bêtise humaine. Sa devise : « Faire du drôle avec du triste. »  « Giscard à l’Elysée, ça me contrarie. Fortement. Je le dis et je l’écris », reconnaît-il.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Guy Bedos : « L’antiracisme reste l’engagement majeur de ma vie »

    Ce stand-upper avant l’heure livre ses colères au public et s’en donne à cœur joie, actualisant soir après soir sa revue de presse. Applaudi par la gauche, dénigré par la droite, le pamphlétaire remplit les salles et est interdit dans certaines émissions de télé et de radio. Aux côtés de Gisèle Halimi (marraine laïque de son fils Nicolas) et de Simone Signoret, il est toujours prompt à pétitionner ou à manifester pour défendre les droits de l’homme, soutenir l’association Droit au logement.

    L’humoriste, en compagnie du président de l’association Droit au logement, Jean-Baptiste Eyraud, lors d’une manifestation le 4 septembre 2015, à Paris.L’humoriste, en compagnie du président de l’association Droit au logement, Jean-Baptiste Eyraud, lors d’une manifestation le 4 septembre 2015, à Paris. FLORIAN DAVID / AFP

    Alors le 10 mai 1981, l’antigiscardien exulte à l’élection de François Mitterrand. Ce soir-là à Bobino, c’est la fête. Mais comme d’autres, Guy Bedos déchante. En 1989, au Théâtre du Gymnase, il profère : « Ça devient difficile d’être de gauche. Surtout, quand on n’est pas de droite. » Poil à gratter du pouvoir, il éreinte la droite, et n’est pas tendre avec la gauche dès qu’elle s’éloigne de ses idéaux et de ses valeurs. Néanmoins, il gardera des liens amicaux avec François Mitterrand, qui ne ratait aucun de ses spectacles. Le président avait beau lui dire « Vous y allez fort, quand même ! », il conviait régulièrement le trublion à déjeuner ou à dîner à l’Elysée et l’invita même une fois, en août 1993, à Latche.

    Haut-parleur politico-satirique

    Dans sa carrière de haut-parleur politico-satirique, certaines de ses invectives lui vaudront parfois procès. Que ce soit Marine Le Pen ou Nadine Morano, toutes deux ont perdu face à cet humoriste engagé qui revendiquait haut et fort un « rire de résistance ». L’antiracisme fut l’engagement majeur de sa vie. Dans son enfance algérienne, il avait entendu sa mère catholique dire : « Les Juifs et les Arabes, qu’ils s’entretuent, ça fera toujours ça de moins. » Cette phrase l’a marqué à jamais. « Ma Torah, mon Coran, ma Bible à moi, c’est la Déclaration universelle des droits de l’homme », écrivait ce converti à l’athéisme dans Je me souviendrai de tout (Fayard, 2015). « Ma carrière d’humoriste est un succès, ma vie de citoyen utopiste, un échec », constatait-il face à la montée de l’extrême droite.

    Guy Bedos était un « mélancomique », qui ne cachait pas ses larmes

    Tel un éternel ado, râleur et curieux, il n’hésitait pas à dire : « On m’a trop fait chier dans ma jeunesse pour que je me laisse emmerder dans ma vieillesse. » Il a inspiré plusieurs humoristes, au premier rang desquels Christophe Alévêque ou Stéphane Guillon qui font leur miel de l’actualité politique. Lui aimait Pierre Desproges, Fellag et Muriel Robin, avec qui il interpréta un duo en 1992.

    Guy Bedos était un « mélancomique » qui ne cachait pas ses larmes. Sans fard, il disait à quel point il ne s’habituerait jamais à la disparition de ceux qu’il aimait (Sophie Daumier, Pierre Desproges, Simone Signoret, James Baldwin…). Il est parti les rejoindre. Adhérent à l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, il avait prévenu qu’on ne lui retirerait pas cette ultime liberté : « En cas d’urgence, je choisirai le suicide assisté. Avec ou sans la permission du président de la République. »

    Guy Bedos en dates

    15 juin 1934 Naissance à Alger

    1960-1974 Duo avec Sophie Daumier

    1976-1977 Joue le rôle de Simon dans Un éléphant ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis

    1990 Reçoit le Molière du Meilleur « one man show »

    2005 Publie Mémoire d’outre-mère

    2020 Mort à 85 ans

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  • Trump va signer un décret visant les réseaux sociaux

    Le président américain menace de réguler ou de fermer des entreprises du secteur. Il les accuse de vouloir étouffer les voix conservatrices.

    Par Le Figaro avec Reuters
    Publié il y a 9 heures, mis à jour il y a 9 heures
     

    Donald Trump ambitionne d'être réélu à la présidence américaine en novembre. OLIVIER DOULIERY / AFP

    Donald Trump signera jeudi un décret visant les opérateurs de réseaux sociaux, ont déclaré mercredi des représentants de la Maison blanche, quelques heures après que le président américain a menacé de réguler ou de fermer des entreprises du secteur, les accusant de vouloir étouffer les voix conservatrices. Les représentants n'ont donné aucune précision sur la possible teneur du décret présidentiel. On ne sait pas pour l'heure comment Donald Trump pourrait concrétiser sa menace de fermer des entreprises privées, dont Twitter.

    Le différend est survenu mardi quand Twitter a ajouté sous un double message de Donald Trump un avertissement incitant les utilisateurs du réseau social à vérifier la véracité des affirmations du président américain à propos du vote par correspondance. Cela a provoqué la colère du chef de la Maison blanche, qui a publié mercredi une nouvelle série de messages dans lesquels il a accusé les principaux réseaux sociaux de biais politiques.

    S'exprimant à nouveau via Twitter dans la soirée, Donald Trump, qui ambitionne d'être réélu à la présidence américaine en novembre, a déclaré que les géants du numérique utilisaient leur «pouvoir considérable» pour recourir à la censure en vue du scrutin. «Si cela se produit, nous ne disposons plus de notre liberté», a-t-il ajouté.

     

    Pas le «bon réflexe» selon Zuckerberg

    Le PDG de Twitter, Jack Dorsey, a déclaré en fin de soirée que les propos de Donald Trump sur le projet de vote par correspondance en Californie «pourraient induire les gens en erreur» en les laissant croire qu'ils n'ont pas besoin de s'inscrire pour voter. Dans un communiqué distinct, Twitter a dit que les tweets du président américain avaient été libellés dans le cadre des efforts de l'entreprise pour mettre en œuvre sa «politique d'intégrité civique».

    Interrogé sur les menaces de Donald Trump à l'égard des réseaux sociaux, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a déclaré que censurer une plate-forme ne serait selon lui pas le «bon réflexe» pour un gouvernement préoccupé par la censure. «Il faut que je sache ce qu'ils comptent effectivement faire, mais de manière générale qu'un gouvernement choisisse de censurer une plate-forme parce qu'il s'inquiète de la censure ne me semble pas le bon réflexe», a-t-il dit dans un entretien à Fox News qui doit être diffusé jeudi et dont la chaîne a dévoilé un bref extrait mercredi.

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  • Le principal syndicat des hôtels-restaurants met la pression sur Édouard Philippe

    INFO LE POINT. L'UMIH vient d'écrire au Premier ministre pour lui demander d'intervenir auprès des assureurs afin qu'ils indemnisent la perte d'exploitation.

    Par
    Publié le 26/05/2020 à 18:09 | Le Point.fr
    Stephane Manigold a gagne une premiere manche contre Axa le 22 mai.

    Stéphane Manigold a gagné une première manche contre Axa le 22 mai.  ©Romain GAILLARD/REA / Romain GAILLARD/REA

     

    Le courrier est parti lundi soir. Dans cette lettre adressée au Premier ministre Édouard Philippe, que nous dévoilons, le principal syndicat des cafés hôtels-restaurants, l'UMIH (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), tire à boulets rouges sur les assureurs. Et demande au gouvernement d'intervenir pour faire pression sur la profession pour permettre « l'indemnisation des pertes d'exploitation consécutives aux mesures d'interdiction prononcées dans le cade de l'état d'urgence sanitaire ».

    Depuis la fermeture des restaurants et cafés, les assureurs expliquent que les conséquences d'une pandémie ne sont pas indemnisables, sauf dans les cas de contrats « mal rédigés », très minoritaires, dont les clauses ouvrent la porte à une indemnisation de la perte d'exploitation liée à la fermeture administrative même si l'intention d'origine n'était pas de couvrir une pandémie.

    Lire aussi Yves Camdeborde : « La bistronomie est en coma artificiel »

    À l'issue du dernier comité interministériel sur le tourisme, le 14 mai dernier, aucune mesure supplémentaire n'avait été annoncée par la Fédération française de l'assurance (FFA) malgré le plan de 18 milliards d'euros dévoilé par Édouard Philippe pour aider le secteur. Or, l'UMIH estime que le gouvernement a pris « des engagements forts (…) en faveur de la mise en œuvre d'une solution tripartite entre l'État, les assureurs et le secteur des cafés, hôtels-restaurants et discothèques (CHRD) permettant l'indemnisation des pertes d'exploitation consécutives aux mesures d'interdiction prononcées dans le cade de l'état d'urgence sanitaire ».

    Lire aussi Ce que contient vraiment le plan pour le secteur du tourisme

    La menace de passer par la loi

    « Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État, avait fait savoir dès le 11 mai que faute d'un accord entre les acteurs de la filière des cafés, hôtels-restaurants, discothèques et les assureurs, la voie législative serait une option sérieuse », soulignent Roland Héguy, le président confédéral du syndicat, et son vice-président, tous deux signataires de ce courrier, pour mieux demander à l'exécutif de tenir parole. Certains députés, y compris dans la majorité, envisagent d'imposer une taxe au secteur de l'assurance… Ce dernier estime avoir été au rendez-vous de la crise. Il s'engage à faire jouer des contrats couvrant la perte d'exploitation mal rédigés qui n'excluent pas explicitement la pandémie.

    Frappés eux aussi par la crise, les assureurs mettent surtout en avant les 3,2 milliards d'engagements qu'ils ont mis sur la table, dont 400 millions d'euros pour abonder le fonds de solidarité mis en place par le gouvernement pour indemniser les professions libérales, les indépendants, les très petites entreprises et les microentrepreneurs.

     

    Est-ce que vous connaissez une seule autre profession qui contribue autant au fonds de solidarité ?

    Sur cette somme, qui comprend plus de 1,5 milliard d'investissement promis dans les entreprises françaises, plus d'un milliard d'euros serait fléché vers le secteur du tourisme, dont 600 millions d'indemnités contractuelles, 300 millions de « gestes extracontractuels » (comme les primes mutualistes annoncées par le Crédit mutuel), ou encore 150 millions d'investissements dans les fonds propres d'entreprises du secteur à venir et environ 80 millions au titre du fonds de solidarité. « Est-ce que vous connaissez une seule autre profession qui contribue autant au fonds de solidarité ? On est le seul secteur qui contribue », souligne un haut responsable du secteur, estimant être injustement attaqué. Les assureurs et leurs représentants refusent de prendre davantage de mesures de solidarité au niveau du secteur tout entier. C'est à chacun des membres de la FFA d'annoncer d'éventuelles mesures de soutien supplémentaires en fonction de leur situation. Matignon était d'ailleurs, jusqu'à présent, sur la même ligne.

    La menace de procédures collectives en justice

    Mais le secteur a du mal à convaincre l'opinion publique de son engagement. D'autant que vendredi, Axa a été condamné en référé par le tribunal de commerce de Paris à indemniser, à titre provisoire, le restaurateur parisien Stéphane Manigold, pour les pertes d'exploitation subies par l'un de ses établissements, Le Bistrot d'à côté Flaubert dont le contrat d'assurance était ambigu. Axa dit vouloir faire appel de cette décision.

     

    Mardi matin sur RTL, Thomas Buberl, son directeur général, a estimé à moins de 10 % ses contrats avec des restaurateurs qu'ils étaient « mal rédigés ». Et il a tenté de se montrer solidaire en annonçant 500 millions d'investissements supplémentaires dans des PME et des entreprises de taille intermédiaires pour renforcer leurs fonds propres. Un geste qui ne suffira pas à calmer l'UMIH.

    Dans un second courrier du 25 mai – interne à l'organisation cette fois - la confédération menace de recourir à des procédures collectives en justice « contre les assureurs qui refusent leur garantie ou qui proposent des indemnisations insuffisantes ainsi que contre la Fédération française des assurances en raison de sa communication et ses mots d'ordre visant à faire croire qu'il n'existe aucune solution de garantie d'assurance dans la situation présente ».

    L'UMIH menace aussi de se passer des assureurs à l'avenir. Elle affirme travailler à une offre d'assurance à proposer aux entreprises du secteur qui « prendrait en charge les besoins réels de (la) profession ». L'offre, distribuée sans marque, pourrait être prête à partir de septembre. Un groupe de travail a été constitué.

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    28/05/2020 à 07h09

     

    Pécresse
     
     

     

     

     
     

    La présidente de la région dévoilera ce jeudi son projet pour dynamiser l'économie et le pouvoir d'achat des franciliens. 

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