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    Coronavirus : le Premier ministre dévoile la deuxième étape du déconfinement

    Edouard Philippe sera entouré par plusieurs ministres à Matignon pour la présentation très attendue de nouveaux assouplissements des contraintes sanitaires.

    Le Premier ministre Edouard Philippe, le 22 mai 2020 à Matignon.Le Premier ministre Edouard Philippe, le 22 mai 2020 à Matignon. (BENOIT TESSIER / AFP)
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    franceinfoFrance Télévisions

    Mis à jour le 28/05/2020 | 12:02
    publié le 28/05/2020 | 06:37

    Ce qu'il faut savoir

    Ouverture des restaurants ? Régions qui passent au vert ? Sous forte pression pour desserrer l'étau, Edouard Philippe et son gouvernement présentent l'acte 2 du déconfinement, jeudi 28 mai, aux alentours de 17 heures, avec des assouplissements attendus à partir du 2 juin au vu d'une situation sanitaire encourageante en France. Ailleurs dans le monde, où 350 000 morts ont été recensés au total selon l'AFP, le terrible bilan du coronavirus franchit seuil après seuil. Suivez les dernières informations dans notre direct.

      Derniers arbitrages jeudi matin. Les nouvelles contraintes sanitaires seront tranchées en Conseil de défense, après un premier déverrouillage le 11 mai, avec en ligne de mire la relance de l'activité économique. Le tout sera présenté par Edouard Philippe et plusieurs ministres. Les parents et adolescents attendent de savoir si les collégiens de quatrième et troisième, voire les lycéens seront autorisés à retourner en cours et comment l'oral du bac de français sera organisé. 

      Quatre régions métropolitaines en rouge. L'Ile-de-France, les Hauts-de-France, le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que le département-région de Mayotte, sont colorés en rouge et leurs présidents font pression pour en sortir. Concernant les déplacements, le secrétaire d'Etat au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, a indiqué que le cercle fixé pour l'heure à 100 km à vol d'oiseau "pourra augmenter de façon concentrique".

      L'application StopCovid approuvée par le Parlement. Après l'Assemblée, le Sénat a donné son aval, mercredi soir, à l'application pour smartphone StopCovid, censée contribuer à la lutte contre l'épidémie. Mais elle est toujours jugée liberticide par ses détracteurs, avec un clivage entre députés et sénateurs de droite et quelques voix dissonantes chez LREM. Le gouvernement a l'intention de lancer dans les jours qui viennent cet outil de traçage numérique, afin d'accompagner la deuxième phase du déconfinement.

      Plus de 100 000 morts aux Etats-Unis. Ce seuil a été franchi mardi, selon le comptage de l'université Johns Hopkins. Celle-ci recense dans le pays près de 1,7 million de cas du Covid-19. La mortalité a surtout frappé l'Etat de New York, le deuxième le plus peuplé du pays, avec un tiers des décès du pays.

      Au Brésil, l'urgence reste la même. Le pays a dépassé mercredi, pour la cinquième fois, 1 000 morts en une journée. "Nous sommes particulièrement inquiets parce que le nombre de nouveaux cas recensés la semaine dernière au Brésil est le plus élevé sur sept jours depuis le début de la pandémie", disait la veille la directrice de l'Organisation panaméricaine de la santé. Le total a plus que doublé en moins de deux semaines.

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  • Coronavirus : Les Etats-Unis franchissent le seuil tragique des 100.000 morts

    ETATS-UNIS Selon une moyenne de plusieurs modèles épidémiologiques, le nombre de décès du Covid-19 devrait avoisiner les 123.000 morts dans le pays d’ici le 20 juin

    20 Minutes avec AFP

    Publié le 28/05/20 à 06h47 — Mis à jour le 28/05/20 à 06h47

     

     

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    Aude : Après l'Angleterre, l'Isère et Toulouse,

    l'Aude touchée par l'épidémie d'incendies visant

    les antennes-relais

    TELEPHONIE . Une enquête a été ouverte après l’incendie d’une antenne-relais sur la commune d’Azille, au nord est de Carcassonne

    B.C. avec AFP

    Publié le 25/05/20 à 09h36 — Mis à jour le 25/05/20 à 09h36

     
    Une antenne-relais a été incendiée dans l'Aude. (Illustration).
    Une antenne-relais a été incendiée dans l'Aude. (Illustration). — GILE MICHEL/SIPA

    Entre le 5 mai et le 13 mai, deux antennes-relais ont été incendiées à Toulouse. Des flammes qui n’avaient rien d’accidentel, un blog anarchiste ayant même revendiqué quelques jours après le feu volontaire mis à celle située près du pont de l’Embouchure. Un acte de vandalisme pour lutter contre la communication et la surveillance de masse.

    Et ces cas sont loin d’être isolés. L’Europe a vu se multiplier ces dernières semaines les incendies contre les antennes-relais de téléphonie mobile. De l'autre côté de la Manche, de nombreux pylônes ont aussi été visés.

    Dernier feu en date, sur la commune d’Azille dans l'Aude. Une enquête a été ouverte par le parquet de Carcassonne et confiée à la gendarmerie de l’Aude. Elle a été ciblée dans la nuit de vendredi à samedi, « a priori sur intervention d’un tiers ». Cette antenne, une borne 4G ++,  desservait jusqu’à présent les trois opérateurs téléphoniques Free, SFR et Bouygues.

    Au total, plus d’une vingtaine de faits similaires ont été recensés récemment en France, comme cela a été le cas en Isère la semaine dernière, où le parquet de Grenoble a expliqué qu’il privilégiait la piste de « l’ultragauche anarcho libertaire », comme dans le cas toulousain.

    Si dans certains cas, la revendication porte sur la lutte contre le contrôle de la population, dans d’autres cas, la théorie du complot pointe son nez. Une fake news, décryptée ici dans notre rubrique «Oh my Fake», a ainsi circulé ces dernières semaines liant la pandémie de Covid-19 au déploiement de la 5G.

     

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  • 23 mai 2020

    Covid-19 : l’analyse de poumons de patients décédés livre des résultats inattendus

     
    geralt © Pixabay

    Les poumons de patients atteints de la maladie Covid-19 fabriquent de nouveaux vaisseaux sanguins à un stade précoce de la maladie, un processus qui augmente avec la durée d’hospitalisation. Tel est le résultat « inattendu » d’une étude autopsique réalisée par une équipe d’anatomopathologistes et pneumologues allemands (Wuppertal, Mayence, Hanovre), belges (Louvain), suisses (Bâle) et américains (Harvard Medical School, Boston) et publiée en ligne le 21 mai dans l’hebdomadaire médical américain The New England Journal of Medicine.

    Ces travaux soulignent le rôle majeur que joue la pathologie vasculaire pulmonaire dans l’infection par le coronavirus SARS-CoV-2. Ils fournissent de précieuses informations sur les modifications observées au niveau de ce que les spécialistes appellent le « poumon périphérique », c’est-à-dire en profondeur, au niveau des lobules pulmonaires qui constituent les unités anatomiques et physiologiques du poumon où s’effectuent les échanges gazeux entre les alvéoles et les capillaires sanguins.

    Dans un éditorial associé à l’article, des chercheurs du Massachusetts General Hospital (Boston, Etats-Unis) considèrent que les résultats publiés sont « intrigants ». Selon eux, ils représentent une contribution importante dans la compréhension du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA).

    Les chercheurs ont examiné sept poumons prélevés lors de l’autopsie de patients atteints de Covid-19* et les ont comparés à sept poumons provenant de patients décédés en 2009 de pneumonie causée par le virus grippal H1N1 ainsi qu’à dix poumons sains qui n’avaient finalement pas été utilisés à des fins de transplantation et qui ont donc servi d’échantillons témoins.

    Les chercheurs ont utilisé plusieurs techniques pour analyser les poumons : l’immunohistochimie (qui permet de visualiser, en différentes couleurs, la présence de protéines dans les sections du tissu pulmonaire), la microscopie électronique à balayage (qui produit des images en haute résolution de la surface des échantillons), la « corrosion casting » (qui permet d’examiner la micro-vascularisation des tissus via la création d’une réplique du réseau vasculaire). Les moulages vasculaires obtenus reflètent précisément les connexions vasculaires. Les images obtenues fournissent des détails tridimensionnels impressionnants des vaisseaux sanguins. Par ailleurs, les chercheurs ont réalisé des images microscannographiques permettant de visualiser des structures vasculaires avec une haute résolution spatiale. Enfin, ils ont réalisé une analyse de l’expression des gènes dans les cellules des échantillons pulmonaires.

    Tous les poumons des patients décédés de la Covid-19 ou de la grippe ont présenté une atteinte alvéolaire diffuse avec notamment une nécrose des petites cellules bordant les alvéoles et des dépôts de fibrine (protéine provenant de l’activation de la coagulation) dans la cavité alvéolaire. De même, des infiltrats de cellules inflammatoires (lymphocytes T CD4+) ont été observés à proximité des vaisseaux dans les deux groupes de patients, mais en plus grand nombre dans la Covid-19 que dans la grippe. Voilà pour les caractéristiques communes à ces deux pathologies virales pulmonaires. D’autres permettent en revanche de différencier l’atteinte vasculaire au niveau pulmonaire dans la Covid-19.

    Des vaisseaux pulmonaires tortueux

    En examinant l’architecture des micro-vaisseaux pulmonaires au microscope électronique à balayage couplée à la technique du corrosion casting, les chercheurs ont observé un réseau vasculaire distordu avec des capillaires déformés. Dans les poumons des patients Covid-19, les capillaires allongés présentaient de brusques changements de calibre. Surtout, les chercheurs ont observé la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, un résultat auquel ils ne s’attendaient pas. Ce phénomène, appelé angiogenèse, aboutit à la formation de nouveaux capillaires sanguins à partir de vaisseaux préexistants.

    Angiogenèse du deuxième type

    La plupart du temps, l’angiogenèse procède par bourgeonnement (sprouting, en anglais), autrement dit des cellules endothéliales prolifèrent à partir des extrémités et des parois latérales des vaisseaux préexistants, migrent et s’organisent en structures tubulaires qui se connectent aux vaisseaux voisins. Les chercheurs ont certes observé ce phénomène dans le poumon de patients Covid-19. Mais ils ont surtout remarqué qu’une angiogenèse  d’un deuxième type se produisait : une angiogenèse par intussusception.**

    Remodelage vasculaire par angiogenèse par intussusception, avec création d’un « pilier ». Djonov V, Baum O, Burri PH. Cell Tissue Res. 2003;314(1):107‐117.

    Ce mécanisme repose sur la prolifération de cellules endothéliales à l’intérieur même du vaisseau. Des ponts (appelés « piliers ») se forment et traversent le vaisseau qui se remodèle pour donner naissance à deux nouveaux vaisseaux, voire plusieurs.

    Reconstruction en accéléré du remodelage vasculaire par angiogenèse par intussusception. Djonov V, Baum O, Burri PH. Cell Tissue Res. 2003;314(1):107‐117.

    Les chercheurs ont observé de tels piliers par corrosion casting et microscopie électronique à balayage.

    Images en microscopie électronique à balayage couplée à la technique de « microvascular corrosion casting ». A : fin réseau de capillaires alvéolaires d’un poumon sain. B : architecture nettement désordonnée dans le poumon d’un patient atteint de Covid-19. La perte de l’organisation d’un réseau capillaire alvéolaire est la conséquence de la formation de nouveaux vaisseaux sanguins via une angiogenèse par intussusception. Ackermann M, et al. N Engl J Med. Published online, 2020 May 21. Les flèches blanches correspondent à l’emplacement des « piliers » créés lors de l’angiogenèse par intussusception (très fort grossissement). Ackermann M, et al. N Engl J Med. Published online, 2020 May 21.

    Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si le degré de l’atteinte endothéliale (endothélite) et l’importance des thromboses concourent à une plus grande fréquence des mécanismes d’angiogenèse par bourgeonnement et par intussusception chez les patients Covid-19 et si ceux-ci évoluent avec la trajectoire clinique de la maladie.

    Les chercheurs soulignent que le degré d’angiogenèse par intussusception a augmenté significativement avec la durée de l’hospitalisation chez les patients Covid-19. En revanche, dans les poumons des patients décédés de la grippe, ce phénomène est de moindre ampleur et n’augmente pas au fil du temps.

    Atteinte des cellules endothéliales

    Autre enseignement de cette étude : il existe dans la Covid-19 une atteinte sévère des cellules qui tapissent la paroi interne (endothélium) des vaisseaux sanguins et qui sont en contact direct avec le sang. De forme aplatie, les cellules endothéliales assurent une surface glissante qui empêche normalement la coagulation. Un plus grand nombre de cellules porteuses à leur surface du récepteur ACE2 (qui sert de porte d’entrée cellulaire pour le coronavirus SARS-CoV-2) a été observé chez les patients Covid-19 que chez ceux atteints de grippe. De même, des changements significatifs des cellules endothéliales ont été notés chez les patients Covid-19, un résultat en faveur du rôle central de ces cellules dans la maladie. Dans les échantillons des patients Covid-19, les cellules endothéliales, normalement reliées entre elles par des jonctions serrées, ne l’étaient souvent plus. D’un volume augmenté, elles avaient perdu le contact avec la membrane basale sur laquelle elles reposent habituellement.

    Image en microscopie électronique. Destruction d’une cellule endothéliale transmission avec présence du virus SARS-CoV-2 visible à l’intérieur de la membrane cellulaire (têtes de flèches blanches dans le carré situé en haut à droite). Le trait noir correspond à 5 micromètres. RC (red cells) : globules rouges. Ackermann M, et al. N Engl J Med. Published online, 2020 May 21.

    Par ailleurs, les chercheurs ont observé le virus SARS-CoV-2 à l’intérieur de cellules endothéliales pulmonaires (de même que dans l’espace extracellulaire). Ces résultats confortent ceux rapportés fin avril par une équipe suisse qui avait réalisé une étude autopsique. Celle-ci avait montré la présence de particules virales dans des cellules endothéliales vasculaires dans le rein chez un patient, dans l’intestin grêle chez un autre. L’atteinte des cellules endothéliales pulmonaires pourrait résulter à la fois de l’effet direct des particules virales et de la présence de cellules inflammatoires dans l’environnement immédiat des vaisseaux.

    Plusieurs microthrombus dans les cloisons inter-alvéolaires (poumon d’un patient décédé de la maladie Covid-19). Multiples microthrombus fibrineux (flèches noires) dans les capillaires alvéolaires. Présence de globules rouges et d’un réseau lâche de fibrine (protéine provenant de l’activation de la coagulation) dans l’espace intra-alvéolaire. Ackermann M, et al. N Engl J Med. Published online, 2020 May 21.

    Micro-caillots dans les capillaires alvéolaires

    Les poumons des patients Covid-19 présentent, comme ceux des patients décédés de la grippe, de façon diffuse des caillots (thrombus) dans des artères pulmonaires d’un diamètre compris entre 1 et 2 millimètres), sans obstruction complète de ces petits vaisseaux.

    Chez les patients Covid-19, les chercheurs ont néanmoins observé une présence nettement plus importante de microthrombus dans les capillaires alvéolaires, en l’occurrence neuf fois plus élevée que dans la grippe.

    Enfin, des microthrombus ont également été observés dans les petites veines de moins de 1 millimètre de diamètre qui font suite aux capillaires et qu’on appelle les veinules post-capillaires. Ces données histologiques ont été confirmées par les images obtenues par la microscannographie tridimensionnelle. Les poumons de patients atteints de Covid-19 et de grippe présentaient en effet des occlusions quasi-totales des vaisseaux pré-capillaires et post-capillaires.

    Enfin, les chercheurs ont analysé l’expression de 323 gènes impliqués dans les phénomènes de l’angiogenèse. Au total, il s’avère que 69 de ces gènes sont exprimés uniquement dans le tissu pulmonaire des patients Covid-19.

    Cette étude souligne l’importance cruciale des autopsies pour réaliser une description précise et conduire des analyses sophistiquées des lésions associées à une nouvelle maladie. Elle contribue en l’occurrence un peu plus encore à faire des cellules endothéliales des acteurs majeurs de la physiopathologie du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) associé à la Covid-19. On observe ainsi une atteinte inflammatoire de ces cellules vasculaires au niveau pulmonaire (endothélite). De plus, ces cellules sont impliquées dans les processus conduisant à la formation de thrombus (activation de la cascade de la coagulation) et la formation de nouveaux vaisseaux sanguins (angiogenèse par intussusception).

    La possibilité que les cellules endothéliales jouent un rôle central dans la Covid-19 a déjà incité au développement de stratégies thérapeutiques. Des essais cliniques sont en cours.***

    Marc Gozlan (Suivez-moi sur Twitter, sur Facebook)

    * Aucun des patients Covid-19 décédés n’avait eu de ventilation mécanique (deux avaient reçu une ventilation non invasive), alors que 5 des 7 patients morts de la grippe avaient été ventilés.

    ** L’angiogenèse par intussusception a été découverte de manière fortuite en 1990 par une équipe suisse qui travaillait sur les poumons du rat et de l’homme. Ce mécanisme angiogénique ne consiste pas en une prolifération de vaisseaux préexistants mais plutôt en un réarrangement de structures vasculaires préformées. Les parois de deux capillaires entrent en contact et finissent par former au niveau de la zone de contact un pont (ou « pilier ») qui va finalement délimiter deux nouveaux vaisseaux par subdivision. Depuis, un troisième type d’angiogenèse a été découvert, en l’occurrence un mécanisme de néovascularisation dans lequel on observe un étirement mécanique des vaisseaux préexistants.

    *** Un essai clinique évalue l’effet de cibler l’angiopoïétine 2 chez des patients Covid-19, partant du constat que des taux circulants élevés d’angiopoïétine 2 (un régulateur de l’angiogenèse) sont corrélés avec une augmentation de l’œdème pulmonaire et de la mortalité chez les patients présentant un syndrome de détresse respiratoire aiguë. Enfin, plusieurs essais évaluent le bevacizumab, un anticorps spécifiquement dirigé contre le VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor ou facteur de croissance de l’endothélium vasculaire), un facteur clé de l’angiogenèse.

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  • INTERNATIONAL

    23/05/2020 15:05 CEST

    En Espagne, manifestations en voiture pour contourner le confinement

    À l'appel du parti d'extrême droite Vox, des milliers d'Espagnols ont défilé en voiture, moto ou vélo dans les principales villes du pays.

     

    INTERNATIONAL - Des milliers de personnes ont manifesté ce samedi 23 mai en voiture dans les grandes villes espagnoles à l’appel du parti d’extrême droite Vox pour dénoncer la gestion de la crise du coronavirus par le gouvernement de gauche de Pedro Sanchez, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.

    À Madrid, des centaines de voitures et deux-roues ornés de drapeaux espagnols roulant au pas ont parcouru vers midi les grandes avenues du centre de la capitale, dans un concert de klaxons, conduits par des manifestants portant en grande majorité des masques et scandant des slogans comme “Sanchez, démission!” ou “Liberté!”

    Les manifestations, convoquées par Vox dans une cinquantaine de villes, ont également eu lieu à Barcelone, Séville, Malaga, Valence, Cordoue ou Bilbao, entre autres.

    Pedro Sanchez en difficulté

    Le gouvernement “a été incapable de protéger son peuple, ses anciens et ses soignants”, a dénoncé le dirigeant de Vox Santiago Abascal, juché sur un bus à impériale à Madrid. Accusant l’exécutif “d’incarner la menace pour la liberté de l’Espagne”, il a appelé les Espagnols à continuer d’exiger sa démission.

    Pedro Sanchez est confronté depuis plusieurs jours à des manifestations à coup de casseroles dans plusieurs villes. Les manifestants accusent l’exécutif de bâillonner les libertés individuelles et d’incompétence face à une pandémie qui a fait près de 28.000 morts en Espagne.

    Aux termes d’un âpre débat, les députés ont voté de justesse mercredi une prolongation de l’état d’alerte jusqu’au 6 juin. Le gouvernement, qui ne dispose pas de majorité absolue, juge indispensable le maintien de cette mesure d’exception pour continuer à limiter la liberté de circulation durant le déconfinement planifié par phases jusqu’à fin juin.

    Beaucoup de manifestants critiquaient le strict confinement encore en vigueur dans une grande partie de l’Espagne, en particulier à Madrid et Barcelone où les mesures ne commenceront à être nettement relâchées qu’à partir de lundi.

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  • La dette française "sans doute" supérieure à 115% du PIB fin 2020, annonce Darmanin

    reuters.com  |  24/05/2020, 16:10  |  

    La dette francaise sans doute superieure a 115% du pib fin 2020, annonce darmanin[reuters.com](Crédits : Charles Platiau)

     

    PARIS (Reuters) - La dette publique de la France devrait dépasser 115% du produit intérieur brut (PIB) à la fin de l'année en raison du poids des mesures pour faire face à la crise provoquée par l'épidémie de coronavirus, a dit le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin dimanche sur RTL.

     

    "La dette, c'est à la fois les dépenses que l'on fait, et on en fait beaucoup, et les recettes qu'on n'a pas. Dans cette crise il y a une sorte d'effet ciseau, vous dépensez plus et vous avez moins de recettes fiscales parce qu'il y a moins d'activité", a-t-il déclaré au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

     

    "Ce sera plus que les 115% très certainement", a-t-il ajouté, tout en répétant que le gouvernement n'avait pas l'intention d'augmenter les impôts pour réduire la dette.

     

    L'Insee a indiqué fin mars que la dette publique était ressortie à 98,1% du PIB en 2019, comme en 2018, mais que le déficit public était passé dans l'intervalle de 2,3% à 3%.

     

    En avril, le gouvernement français a dit s'attendre à ce que les aides anti-crise coûtent 100 milliards d'euros, soit plus de 4% du PIB.

     

    (Gilles Guillaume)

     

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  • Faillites, licenciements, réduction d'aides... : Le Maire prépare les esprits

     

    Par latribune.fr  |  22/05/2020, 9:31  |  

     

    Bruno Le Maire. Bruno Le Maire.(Crédits : Reuters)

     

    Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a prévenu ce vendredi qu'il fallait s'attendre à ce que la crise sanitaire liée au coronavirus entraîne "des faillites" et "des licenciements" en France "dans les mois qui viennent", en raison notamment de la réduction de la prise en charge du chômage partiel qui concerne 12,7 millions de salariés.

     

    "Il y aura des faillites et il y aura des licenciements dans les mois qui viennent", a averti  Bruno Le Maire sur Europe 1, alors que le gouvernement compte réduire progressivement à partir de juin le dispositif de soutien au chômage partiel qui avait permis d'éviter jusqu'à présent des vagues de licenciements. "Beaucoup de secteurs sont très durement touchés" par la crise et "même si l'économie redémarre, elle ne redémarre pas au même rythme" qu'avant, a expliqué le ministre.

     

    Réduction de la prise en charge

     

    Dans ce contexte, le gouvernement prévoit de réduire la prise en charge du chômage partiel "de façon à inciter au retour de l'activité puisque c'est ça qui nous permettra au bout du compte de créer des emplois et de créer de la prospérité", a averti Bruno Le Maire, avançant : "Il faut encourager à la reprise d'activité, ce n'est pas une situation normale d'avoir l'Etat qui prend en charge 100% des salaires".

     

    Selon une estimation du ministère du Travail, le cumul des demandes d'autorisation de chômage partiel depuis le 1er mars a atteint 12,7 millions depuis le 1er mars, tandis que 8,6 millions de salariés auraient bénéficié du dispositif qui a permis d'éviter une explosion du chômage en France, dont l'économie a été frappée de plein fouet par le coronavirus.

     

    Le Medef s'oppose à la réduction du dispositif

     

    Un déremboursement du chômage partiel se traduira par des licenciements, avait averti mercredi François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), qui demande à l'Etat d'attendre septembre avant toute réduction "sensible" de sa prise en charge. Le Medef s'oppose aussi à cette réduction de prise en charge.

     

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  • Restructuration : le SPAF, un syndicat de pilotes minoritaire, met en garde la direction d'Air France

     

    Par latribune.fr  |  23/05/2020, 16:17  |  

     

    Air France a obtenu fin avril une aide de sept milliards d'euros de la part de l'État Air France a obtenu fin avril une aide de sept milliards d'euros de la part de l'État(Crédits : Charles Platiau)

     

    Le Spaf, un syndicat de pilotes minoritaire, avertit qu'il s'opposera à tout démembrement ou transfert du réseau de la compagnie Air France.

     

    Le syndicat des pilotes d'Air France (Spaf), un syndicat minoritaire au sein de la compagnie (12% des voix aux dernières élections professionnelles), a mis en garde samedi la direction de la compagnie aérienne sur ses projets de restructuration de l'activité court-courrier. "Le Spaf s'assurera de la cohérence des choix opérés dans le contexte actuel et s'opposera à tout démembrement ou transfert du réseau de la compagnie Air France", a prévenu ce syndicat dans un tract, faisant référence à la possibilité de positionner la filiale low cost Transavia sur le réseau domestique à la place du pavillon Auir France.

     

    Les pilotes s'émeuvent par ailleurs du possible abandon de villes comme Lyon ou Bordeaux parce qu'elles peuvent être desservies en moins de 2h30 par le TGV. Un coup dur pour la compagnie française, qui évolue dans un marché mondialisé. Air France a obtenu fin avril une aide de sept milliards d'euros de la part de l'État pour faire face à la quasi-paralysie du trafic aérien mondial provoquée par la pandémie de coronavirus.

     

    Un plan de transformation en voie de finalisation

     

    Parallèlement à ces aides, la compagnie entend finaliser dans les prochains mois un plan de transformation qui impliquera notamment une revue des activités d'Air France ainsi qu'un plan de départ volontaire. Le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire avait expliqué que l'aide apportée à la compagnie ne constituait "pas un chèque en blanc" et qu'elle était assortie de conditions, notamment qu'Air France "fasse un effort pour être plus rentable".

     

    La direction négocie avec le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), ultra-majoritaire chez les pilotes, la possibilité de déployer la filiale low-cost Transavia sur le réseau intérieur.

     

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