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    Par Louis Thannberger, co-fondateur avec Robert Lafont, président de Lafont Presse,

    du Cercle des PME non cotées, cotables, et cotées.

    Tribune. Parce que la moitié des entrées en Bourse de ces dernières années se sont faites sur la base d’entreprises surévaluées et de levées de fonds surdimensionnées, le premier jour, elles ont plongé dans la foulée… dès lors que les fruits attendus n’étaient pas à hauteur de ce que les fleurs laissaient espérer. Je tiens cette phrase du Président de l’Autorité des Marchés Financiers, autorité suprême de la Bourse, s’il en est.

    Les entreprises concernées ont trinqué, les actionnaires individuels et investisseurs institutionnels aussi. A l’heure où les français retrouvent de l’appétit pour la Bourse, plus jeunes qu’avant, selon le Figaro du 21 avril 2020, le moment est particulièrement opportun pour remettre dans le domaine de l’introduction en Bourse beaucoup de choses à plat. Sur un plan plus général, il est probable que la sortie de crise soit plus délicate pour les grands groupes, plus diversifiés et plus mondialisés que pour les PME, plus agiles et campées sur des niches.

    L’heure d’ACCESS est arrivée

    Euronext a eu la grande idée de créer ce compartiment il y a trois ans, mais il n’a pas encore connu le succès que l’on attendait. Les compartiments régulés comme Euronext Growth ou Euronext A, B, C baignant dans une euphorie générale, jusqu’à la fin de l’année dernière, comme on a pu le lire un peu plus haut ont pris le pas sur ACCESS.

    Dans mon dernier message, je disais qu’Euronext devrait accueillir des TPE/PME en masse, un pour les aider de sortir la tête de l’eau, deux pour sécuriser son propre fonds de commerce en renouvelant le tissu boursier de la Place de Paris. D’autant qu’il n’est plus tout à fait prouvé que les numéros un mondiaux pourront ou aient envie de le rester.

    Bref, ACCESS est l’instrument idéal pour des patrons de PME qui veulent accélérer, mais ont compris aussi qu’ACCESS était à l’introduction en Bourse ce que le tour de chauffe –qui prévaut avant chaque départ – est à la F1. C’est parce qu’il n’y a pas eu de tour de chauffe sur les autres compartiments, au cours des dernières années, qu’il y a eu autant d’accidents. Pour les investisseurs institutionnels et singulièrement individuels, ACCESS est une sécurité pour ainsi dire absolue, dès lors que la Bourse est et restera pour toute entreprise une affaire de crédibilité croissante, la sélection se faisant d’elle-même, c’est-à-dire par le Marché, le juge de paix.

    Et quand, après un an, le cours aura progressé parce que le prix d’entrée le premier jour aura été raisonnable et les premières prévisions tenues, le transfert sur un compartiment régulé ou règlementé, ne sera pour ainsi dire plus qu’une formalité comme pour des dizaines et dizaines de TPE auxquelles j’ai mis le pied à l’étrier et dont la plupart sont devenues des PME et parmi elles, quelques-unes des ETI comme Ecco (entré en bourse sur le hors-cote) devenu Adecco et numéro un mondial du travail temporaire depuis.

    Comme quoi, le monde nouveau est dans le monde ancien.

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    Le virus au carré

    Les virus ne sont pas vraiment vivants, ils s'épanouissent en trouvant un hôte.Tuer un virus, c’est le rendre incapable d’infecter des cellules.

    Comment pourrait mourir le coronavirus ?Comment pourrait mourir le coronavirus ? © Getty / Radoslav Zilinsky

    Nous en parlons avec le Pr Anne Goffard, médecin, virologue au CHU de Lille et enseignante à la faculté de Pharmacie de Lille.

    Comment meurent les virus ?

    Les virus ne sont pas vraiment vivants donc ils ne meurent pas non plus, même si de nombreux mécanismes peuvent les dégrader et les empêcher d’être infectieux. Pour persister, les virus ont besoin d’

    co-infections

    et les reprogrammer pour qu’elles produisent des copies. Tuer un virus, c’est le rendre incapable d’infecter des cellules, par exemple en utilisant un produit désinfectant.

    A quoi les virus sont-ils sensibles ?

    Le Sars-CoV-2 est entouré d’une enveloppe de lipides, des molécules de graisse. Quand cette enveloppe est détruite, le virus ne peut plus pénétrer dans les cellules. Elle est sensible aux changements de température, d’humidité et aussi d’acidité. En laboratoire, on peut montrer qu’il perd tout pouvoir infectieux à partir de 60°C, ou si on augmente ou abaisse son pH.

    C’est à cause de cette enveloppe de lipides qui est relativement fragile que les détergents et le savon sont très efficaces avec le Sars-CoV-2. Ce n’est pas le cas pour tous les virus: par exemple, celui de la gastro-entérite n’a pas d’enveloppe lipidique et il peut persister beaucoup plus longtemps dans l’environnement ; il faut de l’eau de javel pour le désactiver. Mais pour le Sars-CoV-2, nul besoin d’utiliser de la javel, un détergent suffit.

    Le virus du Covid-19 est-il sensible au rayonnement ultra-violet ?

    Oui, et en particulier, nous avons montré au laboratoire qu’ils sont détruits par les UV-C en deux minutes, mais à proximité d’une source intense. Mais il y a une grande différence entre une enceinte de laboratoire et la vie à l’extérieur!

    En Chine, des sociétés ont conçu des cabines à UV pour désinfecter les bus…

    C’est sûrement une approche plus efficace que d’asperger de l’eau de javel partout, et notamment dans les rues ! Nous sommes en train de regarder si on ne pourrait pas utiliser des rayonnements ultraviolets pour désinfecter les blouses à l’hôpital. Ces rayonnements font partie des outils que de nombreuses personnes utilisent pour désinfecter leur matériel, comme les coiffeurs, les tatoueurs etc.

    Une étude allemande a montré la présence de matériel génétique du virus à un niveau relativement élevé dans l’organisme de patients autopsiés. Le virus survit-il après la mort d’un patient ?

    Le virus utilise la machinerie cellulaire pour se répliquer. Quand un patient décède, cette machinerie s’arrête, et le virus ne peut plus se dupliquer. Il est logique de trouver du matériel génétique du virus dans des organes d’un patient décédé, mais les chercheurs n’ont pas cherché à établir s’il se trouvait encore dans un état infectieux. Je serais surprise que cela soit possible après autant de temps, puisque ces autopsies ont été réalisées cinq jours après le décès. Un virus est quelque chose de fragile !

    L’arrivée de l’été va-t-elle stopper l’épidémie de covid-19 ?

    Probablement pas, même si elle pourrait être freinée. 

    Avec la belle saison, nous sommes moins enfermés, confinés, et plus souvent dehors. On sort plus, on vit plus facilement les fenêtres ouvertes et on aère plus. Cela peut donc freiner la propagation du virus. Mais dans le cas du Sars-CoV-2, la majeure partie de la population est «naïve » vis à vis du virus. Une étude récente dans Science a montré que moins de 5% de la population française a probablement été exposée au virus. Sa circulation a été fortement ralentie par le confinement, puisqu’au 11 mai, un patient n’infectait plus, en moyenne que 0,6 ou 0,7 personnes. Mais il n’y a pas d’immunité collective.

    Séance photo à Paris, avril 2020

    En Afrique, on craignait une véritable catastrophe sanitaire, et on a l’impression que l’épidémie ne progresse pas aussi vite qu’on le craignait. Est-ce à cause du climat ?

    On ne sait pas. Il y a probablement un facteur démographique, puisque la population du continent africain est plus jeune qu’en Europe ou en Amérique du Nord. Or, il semble que les enfants soient moins contaminants car ils sont moins symptomatiques. 

    Mais il peut aussi y avoir un biais, car on ne sait pas dans quelle mesure ils testent ou pas la population. Nous n’avons pas été capables, en Europe, de le faire correctement, alors on imagine mal que cela soit possible dans des pays où les infrastructures de santé sont moins développées comme dans les pays africains ou certains pays d’Asie, par exemple le Bangladesh. Le nombre de cas réels est probablement sous-estimé dans ces pays, mais comme il existe aussi de nombreuses co-morbidités dans la population, il faudra suivre l’évolution des formes graves. Car on peut craindre qu’avec la prévalence de pathologies tropicales comme le paludisme, les maladies diarrhéiques, l’impact du Covid-19 ne soit amplifié. 

    On a peu étudié la circulation des coronavirus comme celui baptisé OC43 (générateur de rhumes) en Afrique. Mais il y a des résultats depuis quelques années au Kenya qui montrent que ces coronavirus circulent d’une manière similaire à chez nous. Il faudra que les pays les mieux dotés et l’OMS aident les pays moins favorisés à développer leur capacité de dépistage, notamment en mettant au point des tests plus rapides et qui n’ont pas besoin de maintenir une chaîne du froid.

    Donc des conditions climatiques chaudes et/ou humides ne sont pas forcément critiques pour la circulation du virus, puisqu’il se propage aussi bien dans des pays tropicaux ou équatoriaux que dans des régions tempérées ?

    Il est très difficile de faire la part des choses entre les caractéristiques du virus et celles de la population hôte. Comme je le disais précédemment, nous sommes très naïfs vis-à-vis de ce virus, et très loin d’avoir atteint une immunité collective. On le sait pour certaines maladies virales, il faut parfois un taux d’immunité de 80% voire 90%, qu’on peut atteindre avec la vaccination quand elle existe, pour empêcher un virus de circuler. 

    Cette nouveauté du virus, cette naïveté de la population vis-à-vis de lui semble être un facteur plus important que le virus lui-même. Elle permet que celui-ci circule, même si les conditions climatiques sont moins favorable à sa propagation.

    Il ne faut donc pas compter sur l’été pour qu’il disparaisse en Europe ?

    Sa circulation va probablement baisser mais le plus important sera le maintien des gestes barrière. Je me prépare à un été masqué.

    Doit-on s’attendre à une résurgence en automne ?

    On ne connait pas bien ce virus, mais la totalité des virus respiratoires connus réapparaissent en septembre ou en octobre. 

    D’ailleurs, ces virus habituels, ceux qui donnent des rhumes par exemple, vont s’ajouter au Sars-CoV-2. Ils ne sont pas dangereux, mais la co-existence avec le Covid-19 va compliquer la détection de cette maladie, puisque certains symptômes sont similaires.

    Observe-t-on des co-infections au Sars-CoV-2 et à d’autres virus ?

    Cela a été très peu documenté. En février, quand l’épidémie a commencé en Europe, la grippe était encore en circulation et pourtant on a décrit peu de co-infections. Celle-ci ne rend pas les patients plus contaminants. Par contre, elle peut conduire à des formes plus sévères de maladie, notamment sur les personnes âgées et les personnes immunodéprimées. Il faudra suivre cela de près, car même un rhinovirus peut conduire des formes graves qui nécessitent une hospitalisation. Si le Covid-19 recircule plus largement, la conjonction des différents virus pourrait remettre sous tension le système de santé.

    Propos recueillis par Denis Delbecq, le 18 mai 2020.

    Pour en savoir plus

    Une étude dans Science, le 18 mai 2020, conclut que la chaleur et l’humidité de l’été ne seront pas en mesure de limiter de manière substantielle la propagation de la pandémie. (en anglais, accès libre)

    Un article de Sciences & Avenir sur ce sujet (19 mai 2020)

    • Des travaux dans Annals of Internal Medicine du 6 mai 2020 évoquent la persistance de matériel génétique du virus dans le corps des personnes décédées, sans avoir démontré son état infectieux (en anglais, accès libre)

    Un article de Sciences & Avenir sur ces travaux (17 mai 2020)

    •  Pourquoi les virus ont-ils des cycles saisonniers? Science Magazine (13 mars 2020, en anglais)

    Le virus et la météorologie estivale, Washington Post (16 mai 2020, en anglais)

    Réagissez, commentez et posez vos questions sur les réseaux sociaux, la page Facebook de l'émission, #LaTAC @LaTacfi sur Twitter, et @laterreaucarre sur Instagram et par téléphone au 01 45 24 7000.

     

     

     

    Les invités
    • Anne GoffardVirologue au CHRU de Lille et à l'Institut Pasteur de Lille
    L'équipe

     

  • Coronavirus - Espagne : malades depuis des mois, ils affirment être atteints du "Covid-19 persistant"

    • Plus de 160 malades traînent les symptômes du Covid-19 depuis de longues semaines en Catalogne. Plus de 160 malades traînent les symptômes du Covid-19 depuis de longues semaines en Catalogne. PIXABAY
      Publié le 23/05/2020 à 23:27 / Mis à jour le 24/05/2020 à 16:30 S'abonner

    Un collectif de 160 personnes malades longue durée - certains présentent des symptômes depuis deux mois - réclame un traitement aux autorités sanitaires catalanes. Entre fatigue, mal-être physique et sentiment d'abandon. 

    Avec le Coronavirus, personne ne sait à quoi s'attendre. Porteurs asymptomatiques ou version aiguë, l'inconnu frappe aussi la durée de la maladie qui peut se compter aussi bien en jours qu'en semaines. Et parfois même, en mois. 

    En Catalogne, un reportage de TV3, la télévision catalane, a levé le voile sur ces malades qui traînent les symptômes du Covid-19 pendant des mois. Avec un va-et-vient incessant des symptômes. Avant le reportage, ils n'étaient que quelques-uns à s'être déclarés dans ce cas. Aujourd'hui, ils sont plus de 160, rien qu'en Catalogne, tous fatigués de leur mal-être physique mais aussi habités d'un profond sentiment d'abandon. Tant et si bien qu'ils ont décidé de s'unir au sein d'un collectif (Covid19_persistent) afin de régler leur situation à tous. 

    "C'est comme une montagne russe"

    Cristina Raso fait partie de ce collectif. Elle qui affirme que les symptômes reviennent inlassablement depuis 60 jours. "À certains moments, j'ai l'impression de récupérer, un jour tu es bien, l'autre non,certaines fois tu ne peux même pas te doucher. C'est comme une montagne russe... et aujourd'hui je ne vais pas bien"

    Cristina fait partie de ces cas jugés pas assez graves pour être admise à l'hôpital. Elle n'a pas été testée et ne bénéficie d'aucun suivi médical. 

    D'autres ont bien été testés. C'est le cas d'Ivan, testé positif le 22 mars dernier avec "des symptômes qui vont et viennent". Testé une deuxième fois le 14 mai, il était convaincu du résultat avant l'heure comme le prouve son tweet posté la veille. "Je pensais que j'étais un cas unique (...) maintenant je vois que non"

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  • Covid-19 : deux mois après leur infection, de nombreux patients présentent de nouveaux symptômes

    Ils se croyaient parfois guéris. Mais plusieurs semaines voire plusieurs mois après l'infection au Covid-19, ils sont des centaines de patients à ressentir des symptômes. Des atteintes très polymorphes que les médecins peinent encore à expliquer. 

    Par Aude Blacher Publié le 19/05/2020 à 20:17 Mis à jour le 19/05/2020 à 22:28

    Fièvre, courbatures, céphalées, perte de goût et d’odorat… C’est sur la base de ces symptômes que Dominique Lemaire a été diagnostiqué positif au Covid-19 le 18 mars. Puis sont venues les difficultés pour respirer. Une gêne qui ne l’a toujours pas quitté deux mois après. "Si je vais chercher du pain, je suis mort. Une conférence téléphonique, je suis épuisé. Et puis il y a les céphalées hyper violentes, l’urticaire, les vertiges, les fourmillements dans les jambes et dans les mains alors que je n’ai jamais eu de problèmes de circulation avant", énonce-t-il dans un inventaire à la Prévert.

    Je ne m’en sors pas de ce truc

    Aujourd’hui, cet habitant d’Arcueil sans antécédents médicaux, sportif jusqu’alors, se sent démoralisé. Car malgré une batterie de tests, ses maux restent inexpliqués. "Je ne m’en sors pas de ce truc. Je passe ma vie au lit et je n’ai pas de réponses. Beaucoup disent que c’est lié au stress mais je sais bien que ce n’est pas ça. Deux mois à vivre comme ça, c’est très pesant."

    Les médecins en face de moi sont perdus

    Un sentiment que partage Christelle, 50 ans. Malade depuis le 13 mars, cette directrice marketing enchaîne "les hauts et les bas" comme elle le décrit. "J’ai eu parfois le sentiment que ça allait mieux, que j’étais guérie. Puis l’enfer a recommencé". Gêne respiratoire persistante, tachycardie, oppression thoracique, fatigue… Malgré plusieurs passages par les urgences et un suivi régulier par son médecin généraliste, cette habitante des Yvelines ne sait toujours pas ce qui cloche. "J’ai l’impression d’être folle. Les médecins en face de moi sont perdus. Ils ne peuvent pas dire combien de temps ça va durer. Le Covid m’a rendue angoissée..."
     

    Une cohorte de symptômes décalés dans le temps

    Combien sont-ils à ressentir des symptômes plusieurs semaines voire plusieurs mois après avoir été infectés ? Difficile à évaluer selon les médecins. "Il n’y a pas beaucoup d’éléments établis pour ce cortège de symptômes qui arrivent en décalé, reconnaît le docteur Félix Ackermann, chef du service de médecine interne de l’hôpital Foch. Mais nous voyons effectivement beaucoup de patients qui ont développé des symptômes très à distance de l’infection. Notamment des problèmes thoraciques qui ont tendance à s’atténuer avec le temps. On voit aussi des covid asymptomatiques faire des complications secondaires sérieuses. Il faut rester ouvert d’esprit." 

    Le monde médical a beaucoup de mal à accompagner

    Un constat partagé par le docteur Pascal Debove, pneumologue à la clinique des Cèdres de Toulouse. "Ce n’est pas parce qu’on a fait un covid que l’on est tranquille 14 jours ou 30 jours après. Il n’est pas rare de voir des patients tachycardes avec une recrudescence de température, une fatigue plus intense trois, quatre semaines après. Les manifestations surviennent de façon variable avec des périodes de répit et s’étalent sur plusieurs semaines. Des troubles neurologiques sont parfois signalés avec des problèmes de mémoire, de manques de mots, des céphalées. Mais les examens sont bien souvent normaux, en particulier au niveau pulmonaire. Tout cela entraîne une grande détresse pour ces patients que le monde médical a beaucoup de mal à accompagner",  explique ce médecin qui insiste sur l’importance de l’accompagnement psychologique. Un accompagnement qui ferait parfois défaut comme en témoignent les nombreux témoignages de ces malades au long cours sur les réseaux sociaux, notamment Twitter.

    En deux mois, j’ai eu toutes sortes de symptômes dans tout le corps, de la tête aux pieds

    Sous les hashtag #apresJ20 et #apresJ60, ils sont des centaines à partager leurs histoires, raconter leur maladie aux symptômes si polymorphes. Un medium sur lequel surfe régulièrement Maud Joie, 43 ans "pour se sentir moins isolée". "On a l’impression d’être laissés dans la nature. On finit par faire nos propres diagnostics. Je comprends qu’on avance en même temps que les médecins mais c’est difficile de ne pas avoir de perspectives. Le combat est mental", raconte cette habitante d'Issy-le-Moulineaux qui souffre de tachycardie, d’oppression thoracique, d’urticaire et de douleurs articulaires. Jusqu’à des acouphènes ressentis il y a quelques jours. "En deux mois, j’ai eu toutes sortes de symptômes dans tout le corps, de la tête aux pieds."

    "Il y a des gens pour qui on ne comprend pas ce qu'il se passe"

    Pour ces patients, dont certains n’ont pu être testés faute de tests PCR disponibles, une consultation post covid vient d’être ouverte à la Pitié-Salpétrière. "On suivait beaucoup de patients au téléphone ou via la plateforme Covidom. Des gens qui avaient été dépistés mais qui n’étaient pas suffisamment graves pour être hospitalisés. Et on s’est rendu compte que certains d’entre eux ne remontaient pas la pente", explique Gentiane Moncel, médecin dans le service des maladies infectieuses et tropicales de cet hôpital. Pour autant, une fois pris en charge, pas toujours évident de poser des diagnostics. "On a eu un patient qui présentait des symptômes neurologiques qui perdurent comme de la fatigue, des troubles de la concentration. Mais on n’a rien pu objectiver. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a rien." 

    Mêmes questions sans réponses pour cet autre malade qui, deux mois après l’infection se plaint encore de douleurs à la poitrine et de palpitations. Là encore, le scanner n’a rien donné. "Y a des gens pour qui on ne comprend pas ce qui se passe. Nous n’avons pas encore les moyens scientifiques pour le dire," reconnaît la praticienne. 

    Des recherches en cours 
     

    Réponse inflammatoire inadaptée ? Trouble de l’immunité qui contribuerait à déclencher d’autres maladies ? Pour l’heure, aucune hypothèse n’est exclue et dans chaque hôpital, des équipes de médecins commencent à s’y intéresser. C’est notamment le cas à l’hôpital Saint-Louis dont les recherches portent sur les atteintes cutanées. Un travail qui ici comme ailleurs ne fait que commencer. Au Royaume-Uni, le professeur Paul Garner, spécialiste des maladies infectieuses à Liverpool a notamment raconté sur le British Medical Journal ses sept semaines passées à lutter contre le Covid-19. Sept semaines "effroyablement longues" comparées à des montagnes russes. "Le virus est certainement la cause de beaucoup de changements immunologiques dans le corps, de pathologies étranges que l’on ne peut pas expliquer pour le moment. C’est une nouvelle maladie. Une maladie très agressive pour laquelle aucun manuel n’a encore été écrit."

    On ne connaissait pas cette maladie il y a trois ou quatre mois

    "Il faut rester humbles et prudents car les connaissances évoluent tous les jours", remarque le pneumologue Pascal Debove. Un avis partagé par le docteur Ackermann de l’hôpital Foch. "En médecine interne, la fatigue et les douleurs thoraciques sont bien connues après des virus. Pour le reste, on peut se dire que c’est au-delà de nos zones d’exploration et qu’en 2020, on ne sait pas l’expliquer par nos analyses. On ne connaissait pas cette maladie il y a trois ou quatre mois. De là à ce qu’il y ait des symptômes tardifs, on ne peut pas fermer la porte. Dans les maladies virales, c’est assez classique. Il n’y a pas de raison que ça soit différent avec le Covid."

    Des problèmes pulmonaires persistants 


    Les patients garderont-ils d’éventuelles séquelles de ce virus ? Une fois encore, il n’y a pas de consensus sur le sujet. Mais dans les hôpitaux, les médecins constatent que certains malades reviennent avec des fibroses pulmonaires ou des embolies. Et tous invitent à consulter en cas de symptômes thoraciques persistants et décalés dans le temps.

    C’est ce qu’a fait Cyril Theophilos. Le jeune homme de 20 ans, originaire d’Alfortville, a frôlé la catastrophe. Alors qu’il ne présentait plus de signes de la maladie depuis un mois, il s’est réveillé un matin avec "les poumons bloqués". Direction les urgences de Créteil où lui a été diagnostiqué une embolie pulmonaire. Le jeune homme est alors placé sous assistance respiratoire pendant trois jours. Son hospitalisation va durer 11 jours. "Je suis toujours sous morphine et anticoagulants. Les médecins m’ont dit que je pourrais garder ces traitements pendant 6 mois. Cela attenue les douleurs mais je suis très vite essoufflé. Je ne peux plus courir." Un cas loin d’être isolé. Les médecins ont en effet constaté une recrudescence d’embolies pulmonaires chez des jeunes âgés de 20 à 30 ans.

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  • Parolier pour Michel Polnareff, scénariste pour François Truffaut et académicien, Jean-Loup Dabadie est mort

    L'homme de lettres fut auteur, traducteur, metteur en scène, parolier, dialoguiste et journaliste. Il est mort à l'âge de 81 ans. Parmi ses chansons les plus connues, "Lettre à France", chantée par Michel Polnareff, et "Ma préférence", interprétée par Julien Clerc.

    L\'académicien Jean-Loup Dabadie, le 1er décembre 2016 dans la bibliothèque de l\'Institut de France, à Paris.L'académicien Jean-Loup Dabadie, le 1er décembre 2016 dans la bibliothèque de l'Institut de France, à Paris. (AFP)

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    franceinfoFrance Télévisions

    Mis à jour le 24/05/2020 | 16:26
    publié le 24/05/2020 | 15:10

    image il y a 16 minutes

    Parolier pour Michel Polnareff, scénariste pour François Truffaut et académicien, Jean-Loup Dabadie est mort

    C'était un homme aux mille vies. L'écrivain et membre de l'Académie française Jean-Loup Dabadie est mort à l'âge de 81 ans, a annoncé son agent à l'AFP dimanche 24 mai.

    Jean-Loup Dabadie est mort à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, d'une maladie autre que le Covid-19, a précisé Bertrand de Labbey. "Jean-Loup Dabadie est décédé aujourd'hui à 13h. C'était un artiste complet, il avait réussi dans tous les arts : le sketch avec Guy Bedos ; la chanson avec Polnareff (Lettre à France) et Julien Clerc (Femmes je vous aime); et également le cinéma en tant que scénariste et adaptateur", a-t-il rappelé.

    L'auteur des Yeux secs (1957) et des Dieux du foyer (1958) est connu pour avoir eu une carrière variée, notamment comme parolier. Il est l'auteur de titres pour des artistes très connus. C'était également un auteur prolifique pour la télévision et le cinéma. Après avoir débuté en envoyant des sketchs à Guy Bedos, il a écrit des scénarios de films pour le cinéma. Jean-Loup Dabadie a collaboré notamment avec François Truffaut, avec qui il a écrit Une belle fille comme moi. Mais aussi avec Yves Robert pour Un éléphant ça trompe énormément, sorti en 1976 et Nous irons tous au paradis (1977). Il avait été nommé à l'Académie française en 2008.

    Romancier publié à 20 ans

    Jean-Loup Dabadie voit le jour le 27 septembre 1938 à Paris mais il passe son enfance à Grenoble. Il revient à Paris pour terminer ses études, aux lycée Janson-de-Sailly et à Louis-le-Grand, puis à la Sorbonne. L’été de ses dix-huit ans, il est stagiaire au TNP de Jean Vilar pour le festival d’Avignon et prend goût pour toujours au spectacle.

    L'écriture commence pour lui avec deux romans, publiés quand il a vingt et vingt-et-un ans (Les Yeux secs et Les Dieux du foyer, 1957 et 1958). Le patron de presse Pierre Lazareff est séduit par ces deux livres, ainsi que par les articles qu’il signe dans Arts et Spectacles, et l'embauche dans son groupe comme journaliste. Il collabore à la création de la revue Tel quel, avec Philippe Sollers et Jean-Edern Hallier, et écrit des critiques de films et des reportages pour Arts.

    Dès 1962, il travaille pour la télévision, avec Jean-Christophe Averty, imagine des sketchs pour Guy Bedos (il en écrira aussi pour Sylvie Joly, Muriel Robin, Jacques Villeret). Pierre Brasseur crée sa première pièce, La famille écarlate, au théâtre de Paris (1967) : il quitte alors la presse pour devenir à temps plein un "écrivain de spectacles", selon les mots de François Truffaut. A partir de là, il écrit des scénarios et dialogues de films, des pièces de théâtre, des sketches et des chansons.

    Le cinéma avec Claude Sautet et Yves Robert

    Au cinéma, il commence en écrivant le sketch Ella réalisé par Jacques Poitrenaud pour le film Les Parisiennes, en 1962. Il rencontre Claude Sautet pour Les Choses de la vie, prix Louis-Delluc en 1970. Ils collaborent encore sur Max et les Ferrailleurs (1971), César et Rosalie (1972), Vincent, François, Paul et les autres (1974), Une histoire simple (1978) et Garçon ! (1983). Jean-Loup Dabadie travaille avec d'autres grands réalisateurs français de cette époque comme Yves Robert (Un éléphant, ça trompe énormément, 1976, Nous irons tous au paradis, 1977), Philippe de Broca (Chère Louise, 1972) ou Claude Pinoteau (Le Silencieux, 1973) avec lequel ils remportent le prix Louis-Delluc pour le film La Gifle en 1974. Il signe le scénario d'Une belle fille comme moi de François Truffaut en 1972.

    Jean-Loup Dabadie signe aussi plusieurs pièces de théâtre (Le Vison voyageur, 1969, Madame Marguerite, 1974). Il écrit de nombreux textes de chansons et collabore avec les plus grands noms de la scène française : Serge Reggiani, Michel Polnareff, Claude Francois, Barbara, Jacques Dutronc, Dalida, Julien Clerc, Juliette Greco...

    Jean-Loup Dabadie est élu le 10 avril 2008 à l'Académie française au fauteuil de Pierre Moinot : elle le reconnaît ainsi pour son talent dans tous les aspects de l'écriture. Avec lui l'académie renoue avec le cinéma, qui n'était plus représenté depuis la mort de René Clair en 1981.

    De nombreux prix

    Et tous ses talents lui ont valu des prix : le Prix Jean Le Duc de l’Académie française pour César et Rosalie (1972) et pour La Gifle (1974), le Grand Prix du cinéma de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre (1983), le Grand prix (humour) de la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique (Sacem) en 1984, le Grand prix de la chanson française de la Sacem (parolier) en 2000, le Prix Raymond-Devos de la langue française en 2004, le Prix Henri-Jeanson de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) pour l’ensemble de son œuvre la même année.

    Jean-Loup Dabadie venait de terminer l'adaptation pour le cinéma d'un roman de Georges Simenon, Les Volets verts, dont le premier rôle devait être tenu par Gérard Depardieu.

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  • Démanteler un système qui marche ,morceau par morceau,année après année et tout à coup découvrir qu'il faut le renflouer! C'est ce moquer du monde : des soignants qui sont restés fidèles à leur poste, sans protection,sans équipements,sans lits a qui l'on dit on va vous augmenter... Le gouvernement n'a pas compris que le système précédent était mort...qu'il y avait un après à construire avec humanité et des moyens et  du personnel :Respectons le personnel de Santé et les soignants ...soyons à leur hauteur! Marialis.

    Hôpital à renflouer, usines Renault à préserver, le gouvernement joue les anges gardiens

      20/05/2020 17:57 | AFP | 606 |   4 par 3 internautes
     
    Le Premier ministre Edouard Philippe le 19 mai 2020 à l'Assemblée nationale à ParisLe Premier ministre Edouard Philippe le 19 mai 2020 à l'Assemblée nationale à Paris ( Christophe PETIT TESSON / POOL/AFP )

    Tout en surveillant de très près le bilan sanitaire qui commande la poursuite ou non du déconfinement et des municipales, le gouvernement veut avancer vite sur le "Ségur" de l'hôpital mais doit maintenant s'occuper du sort des usines Renault qui semblent menacées.

    A l'issue du Conseil des ministres mercredi, Olivier Véran a espéré aboutir "au plus tard mi-juillet" sur le plan promis pour l'hôpital -- le "Ségur de la Santé" -- dont les négociations avec les syndicats commenceront dès ce lundi.

    Au menu, des hausses de salaires pour les soignants, a-t-il de nouveau assuré, mais aussi des réorganisations et un allègement du "carcan qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage" -- autrement dit un assouplissement des 35 heures.

    Sur la réforme hospitalière, "nous n'avons été ni assez vite ni assez fort", a-t-il déclaré, critiquant à mots couverts les plans de sa prédécesseuse Agnès Buzyn.

    Au plan sanitaire, il faudra attendre encore quelques jours pour savoir si l'épidémie connaît un rebond, a expliqué Olivier Véran. "Le nombre de malades continue de décroître dans notre pays, mais le virus est encore là et nous devons tous rester extrêmement vigilants", a insisté le ministre de la Santé.

    Mais ce sont les dossiers économiques qui prennent le pas pour l'instant, en particulier le secteur automobile, pour lequel le gouvernement envisage un plan la semaine prochaine, a confirmé Sibeth Ndiaye.

    "Intransigeants"

    Le gouvernement a tenté mercredi d'apaiser les inquiétudes sur le sort des usines du groupe Renault, qui doit dévoiler le 29 mai les contours d'un plan d'économies de deux milliards d'euros et finaliser un prêt bancaire d'environ cinq milliards d'euros garanti par l'Etat.

    L'entrée de l'usine Renault de Flins en février 2017L'entrée de l'usine Renault de Flins en février 2017 ( ERIC PIERMONT / AFP/Archives )

    Selon le Canard Enchaîné, pour faire face à l'effondrement des ventes, le constructeur au losange envisagerait d'arrêter quatre sites en France, dont celui de Flins (Yvelines) qui assemble la citadine électrique Zoe et la Nissan Micra.

    Interrogé lors de la séance de questions au Sénat, Edouard Philippe a affirmé mercredi que le gouvernement serait "intransigeant" sur la "préservation" des sites de Renault en France.

    "Il y a une forme de responsabilité de l'entreprise à avancer, à se transformer mais aussi à tenir compte des réalités du pays qui l'accueille et d'une certaine façon le fait vivre", a mis en garde le Premier ministre.

    L'hypothèse de ces fermetures a indigné les syndicats. "Quand on veut réindustrialiser le pays, c'est impensable!", a averti mercredi sur RTL Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT.

    Des clusters, sans surprise

    Une infirmière enfile sa surblouse de protection avant d'entrer dans la chambre d'un patient malade du coronavirus, dans l'unité de soins intensifs du CHU de Nantes, le 19 mai 2020 Une infirmière enfile sa surblouse de protection avant d'entrer dans la chambre d'un patient malade du coronavirus, dans l'unité de soins intensifs du CHU de Nantes, le 19 mai 2020 ( Loic VENANCE / AFP )

    De nouveaux clusters du Covid-19 ont été découverts mais sans inquiéter outre mesure le ministre de la Santé. "Il n'est pas anormal, il est même attendu qu'on découvre des clusters, c'est-à-dire des groupes de cas liés par des chaînes de contamination", a-t-il dit.

    "Il faut au moins 10 à 15 jours pour qu'on puisse savoir si il y a un impact sur l'épidémie, mais nous voyons une réduction du nombre d'hospitalisations nouvelles, du nombre de d'admissions en réanimation, donc on n'assiste pas à une recroissance de la circulation du virus, ce qui ne veut pas dire que le virus ne circule pas".

    Pas moins de huit nouveaux foyers de contamination de coronavirus ont par exemple été identifiés dans la région Grand Est depuis le 11 mai, premier jour de déconfinement.

    Une attention toute particulière est donnée aux abattoirs, après la découverte de plusieurs cas. Ainsi, plus de 800 salariés ont été testés mardi dans les Côtes d'Armor à la suite d'un premier signalement, le 13 mai, dans l'entreprise Kermené, une filiale du "Mouvement E. Leclerc".

    Augmentations journalières des morts du Covid-19 en France, des personnes en réanimation, des hospitalisations et des sorties d'hôpital, au 19 maiAugmentations journalières des morts du Covid-19 en France, des personnes en réanimation, des hospitalisations et des sorties d'hôpital, au 19 mai ( Simon MALFATTO / AFP )

    Le bilan de l'épidémie a été revu à la baisse mardi soir, à au moins 28.022 morts, en raison de chiffres révisés à la baisse dans les Ehpad et établissements médico-sociaux, alors que le nombre de décès dans les hôpitaux s'élève de son côté à 17.714, soit 125 de plus que lundi.

    "Un bilan définitif. Il sera publié avant fin juin", a annoncé pour sa part Geneviève Chêne, directrice de Santé publique France, dans un entretien au Parisien.

    Une importante campagne de dépistage va être également menée cette semaine au sein du commissariat central de Lille, après l'identification de trois cas de Covid-19 positifs, et dans celui d'Arras, après au moins deux cas détectés.

    Rencontre avec les partis

    Lors du premier tour des élections municipales le 15 mars 2020 à BordeauxLors du premier tour des élections municipales le 15 mars 2020 à Bordeaux ( NICOLAS TUCAT / AFP/Archives )

    Sur le plan politique, l'exécutif est à la recherche d'un consensus large sur l'organisation du second tour des municipales, afin d'éviter les critiques post premier tour en mars.

    Le gouvernement doit envoyer son rapport au Parlement entre vendredi et samedi, a appris l'AFP auprès de l'entourage d'Edouard Philippe.

    Le Premier ministre a rendez-vous sur ce sujet en début de soirée avec les chefs de partis, armé du récent rapport du conseil scientifique.

    Très prudent, le Conseil scientifique a souligné la difficulté "d'anticiper une situation incertaine pour les semaines à venir". Au point qu'il juge nécessaire de procéder à une nouvelle évaluation des conditions sanitaires 15 jours avant la date retenue, si les élections avaient lieu en juin.

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    EN DIRECT - Coronavirus : 28.132 décès en France, le nombre de patients en réanimation encore en baisse

     

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    CORONAVIRUS - Alors que la France s'est engagée dans sa deuxième semaine de déconfinement, l'épidémie continue de perturber le fonctionnement d'une large partie du monde. Suivez les dernières informations.

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    BILAN

     

    La direction générale de la Santé a communiqué ce mercredi le bilan actualisé concernant l'épidémie de Covid-19 en France. Depuis le 1er mars, 28 132 décès liés au COVID-19 ont été enregistrés en France, dont 17 812 décès dans les hôpitaux et 10 320 décès dans les établissements sociaux et médicosociaux. Soit 110 nouveaux décès enregistrés en 24h.

     

    17 941 personnes sont actuellement hospitalisées pour une infection COVID-19 et 432 nouvelles admissions ont été enregistrées en 24 heures. 1 794 malades atteints d’une forme sévère de COVID-19 sont hospitalisés en réanimation, dont 43 nouveaux cas graves. "Le solde reste négatif en réanimation, avec 100 malades de COVID-19 en moins par rapport à hier" indique la DGS.

     

    LCI VOUS RÉPOND

     

    Protections disponibles dans les grandes surfaces, masques obligatoires dans les transports, retour à l'école, reprise du travail... Alors que le déconfinement démarre, les interrogations sont encore nombreuses.

     

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    20:48

    ETAT D'ALERTE PROLONGÉ EN ESPAGNE

     

    Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a obtenu l'accord des députés pour la prolongation de l'état d'alerte. Cette mesure d'exception, qui expirait samedi, continue donc jusqu'au 6 juin inclus. Elle a permis à l'Espagne d'instaurer l'un des confinements les plus stricts au monde depuis le 14 mars.

     

    Pedro Sanchez voulait initialement prolonger l'état d'alerte pour un mois mais a dû revoir ses prétentions à la baisse. Depuis la semaine dernière, des manifestations de plusieurs centaines de personnes se multiplient dans les rues de Madrid et ont essaimé dans d'autres villes comme Saragosse, Séville ou Cordoue. Contre l’exécutif, les manifestants soutenus par la droite et l'extrême droite, accusent le gouvernement de limiter les libertés et d'avoir été incompétent dans sa gestion de la crise sanitaire.

    20:43

    MASQUE OBLIGATOIRE A STRASBOURG

     

    La ville de Strasbourg a décidé de rendre le port du masque "obligatoire" aux heures les plus fréquentées dans l'hypercentre de la ville. Une mesure prise en réponse "à une situation qui exige le respect des gestes barrières".

    L'arrêté municipal entrera en vigueur jeudi et sera valable jusqu'au 2 juin, pour l'instant. Il concerne principalement la "Grande Île", l'un des secteurs les plus touristiques de la métropole alsacienne.

    Les axes qui y mènent, dont le quai des Bateliers, sont aussi concernés. Le port d'un masque "couvrant la bouche et le nez" y sera donc "obligatoire de 10h à 20h" pour les adultes et les enfants à partir de 11 ans, précise la municipalité dans un communiqué. 

    20:33

    BILAN

     

    Plus de 325.000 personnes sont mortes du Covid-19 dans le monde, selon un recensement de l'AFP.

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    Les axes qui y mènent, dont le quai des Bateliers, sont aussi concernés. Le port d'un masque "couvrant la bouche et le nez" y sera donc "obligatoire de 10h à 20h" pour les adultes et les enfants à partir de 11 ans, précise la municipalité dans un communiqué. 

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