• Déconfinement : stades, sports collectifs, cinémas, casinos… Ce qui va bientôt être autorisé

    Le gouvernement a donné son feu vert dans la nuit de vendredi à samedi la pratique des sports collectifs dès ce lundi 22 juin, et choisi d’ouvrir les stades le 11 juillet. Les boîtes de nuit et salles de théâtre doivent en revanche attendre encore un peu.

     Un entraînement de jeunes en Ile-de-France. Un entraînement de jeunes en Ile-de-France. DR
     

    Le 20 juin 2020 à 08h02, modifié le 20 juin 2020 à 08h08

    Dans la nuit de vendredi à samedi, le gouvernement a annoncé une accélération du déconfinement pour l'été grâce à des progrès dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19. Dès lundi, les Français vont pouvoir retourner au cinéma et pratiquer des sports collectifs. Et à partir du 11 juillet, ils pourront même se rendre au stade.

    Ces annonces surprises ont été faites au terme d'un Conseil de défense et de sécurité nationale réuni vendredi sous l'autorité du président Emmanuel Macron. Au cours de cette réunion, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a noté que les indicateurs de suivi de l'épidémie « restent globalement bien orientés » mais que « la vigilance reste toutefois forte ».

    Cinémas, centres de vacances et casinos rouvrent lundi. Ces ouvertures s'effectueront « dans le respect de règles sanitaires strictes », affirme Matignon. La réouverture des salles de cinéma avait déjà été annoncée par le Premier ministre Edouard Philippe le 28 mai.

    VIDÉO. Réouverture des cinémas : réservation, port du masque et distanciation au programme

    Les sports collectifs reprennent aussi ce lundi. Plus surprenant, le gouvernement a autorisé la reprise des activités de sports collectifs dès le 22 juin « avec des mesures de prévention adaptées » contre l'épidémie de Covid-19. Les sports de combat restent en revanche interdits.

    Retour au stade 11 juillet. Les stades et hippodromes en France, fermés en raison de la pandémie de coronavirus, rouvriront eux le samedi 11 juillet avec un nombre maximal de 5000 spectateurs. Cette date n'est pas choisie au hasard, il s'agit du jour suivant la fin de l'état d'urgence sanitaire sur le territoire métropolitain. Comme pour les salles de spectacle, ces activités devront être préalablement déclarées.

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  • Frédéric Bianchi
    Frédéric Bianchi

    En plus du report du paiement de leurs charges sociales, le gouvernement a déjà accordé depuis le début de la crise des reports d'échéances fiscales.

    En plus du report du paiement de leurs charges sociales, le gouvernement a déjà accordé depuis le début de la crise des reports d'échéances fiscales. - AFP

    Si l'enveloppe globale prévue par le gouvernement pour soutenir l'économie française s'élève à 461 milliards d'euros, tout cet argent ne sera pas dépensé. Une partie reviendra dans les caisses de l'Etat et une autre n'en sortira jamais. Explication.

    "L'Etat a mis 450 milliards d'euros sur la table pour sauver l'économie française." Si la somme est depuis passée à 461 milliards d'euros avec le troisième projet de budget rectifié présenté ce mercredi en Conseil des ministres, soit plus de 20% du PIB français, que recouvre cette affirmation du ministre de l'Economie Bruno Le Maire? L'Etat a-t-il ou va-t-il réellement dépensé cette somme colossale qui représente près de 6900 euros par habitant? Et comment se situe l'effort français par rapport à celui de nos principaux? 

    Voici ce que représentent concrètement ces 461 milliards d'euros. 

    • L'argent réellement dépensé: 57 milliards d'euros

    L'enveloppe réellement mise sur la table pour soutenir l'économie s'élève pour le moment à 57 milliards d'euros, soit un peu plus de 12,3% de la somme totale de 460 milliards avancée par Bruno Le Maire. Il s'agit de sommes "à fonds perdus" que l'Etat a déjà dépensées ou qu'il s'apprête à verser. Ce sont ces dépenses qui vont principalement venir creuser le déficit du Budget qui devrait atteindre cette année le niveau record de 11,4% du PIB.

    Cette enveloppe de 57 milliards d'euros comprend principalement le financement du chômage partiel (31 milliards d'euros) qui au plus fort du confinement a concerné plus de 12 millions de Français, le fonds de solidarité qui a permis aux commerçants, aux professions libérales et autres de compenser en partie une chute de leurs revenus (8 milliards d'euros), les dépenses de santé exceptionnelles durant la crise (l'achat de masques, de médicaments...) pour 8 milliards d'euros ou encore l'exonération totale des cotisations pour les entreprises du tourisme (3 milliards d'euros).

    Ces sommes-là, à la différence des autres, ne reviendront pas dans les caisses de l'Etat.

    • L'argent avancé par l'Etat: 76,5 milliards d'euros

    Il s'agit cette fois de sommes qui sont bel et bien sorties des caisses de l'Etat (ou qui n'y sont pas entrées comme prévu) mais qui sont appelées à y revenir. Le manque à gagner est donc théoriquement temporaire pour les finances publiques. A condition bien sûr que les entreprises qui en ont bénéficié soient dans la capacité de rembourser d'ici la fin de l'année. Cette enveloppe s'élève donc à 76,5 milliards d'euros et comprend principalement le report des impôts et des cotisations pour les entreprises entre mars et juin (32,5 milliards) et le remboursement anticipé des crédits d'impôts aux entreprises (23 milliards).

    A cela s'ajoute 20 milliards d'euros de prêts directs aux entreprises et des recapitalisations comme par exemple les 4 milliards d'euros directement prêtés à Air France. "Ce sont des mesures a priori sans impact sur nos finances, sauf si les entreprises font faillite ou ne peuvent plus rembourser", assure-t-on du côté de Bercy qui n'exclut pas que cela puisse arriver.

    Même si certaines des entreprises peuvent faire faillite, la mesure est importante puisqu'elle permet de maintenir à flot un plus grand nombre d’entreprises qui, quand elles iront mieux, pourront payer ce qu’elles doivent et aussi assurer les recettes fiscales dont l'Etat aura grandement besoin dans les années à venir.

    • L'argent prêté aux entreprises et garanti par l'Etat: 327 milliards d'euros

    C'est évidemment la plus importante partie du plan de sauvetage de l'économie. Mais il ne s'agit pas d'argent dépensé par l'Etat. La France va se porter en quelque sorte caution pour les entreprises qui ont besoin de capitaux pour restaurer leur trésorerie (jusqu'à trois mois) et se tournent pour cela vers des institutions financières (banques privés, Banque européenne d'investissement, FMI...). C'est une mesure a priori sans conséquence sur les finances publiques mais qui peut s'avérer très coûteuse si les entreprises font défaut. 

    A date ce sont 95 milliards d'euros de prêts sur lesquels l'Etat a apporté sa garantie. Plus de 500.000 entreprises ont bénéficié de ce dispositif dont Air France (3 milliards d'euros), Renault (5 milliards d'euros) ou encore Fnac-Darty (500 millions). 

    Ce dispositif constitue un des plus grands succès français. Avec 95 milliards d'euros de prêts accordés et garantis par l'Etat, l'Hexagone se situe devant l'Espagne (63 milliards), le Royaume-Uni (35 milliards), l'Allemagne (28 milliards) et l'Italie (22 milliards).

     
     
    • Un plan français bien moins généreux que l'allemand

    Et chez nos voisins comment ça se passe? L'ensemble des pays ont pris des mesures de dépenses budgétaires records. En Italie, le plan de soutien aux familles et aux entreprises s'élève par exemple à 80 milliards d'euros sans compter les prêts garantis par l'Etat. Une enveloppe toutefois inférieure à celle consacrée par la France.

    En revanche, l'Allemagne est allée encore plus loin que la France. L'effort de notre plus premier partenaire commercial s'élève à plus de 1100 milliards d'euros, soit un tiers du PIB du pays. Si les prêts garantis représentent la plus grande part de ce plan (820 milliards d'euros), les mesures budgétaires se montent tout de même à plus de 350 milliards d'euros (contre 133 milliards pour la France). Moins endettée et plus rigoureuse dans sa gestion budgétaire en temps normal, l'Allemagne a montré qu'à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.

    Frédéric Bianchi
    https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco
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  • Hugo Septier avec AFP

    Eliane Houlette en janvier 2016 à Unterschleissheim, près de Munich, en Allemagne

    Eliane Houlette en janvier 2016 à Unterschleissheim, près de Munich, en Allemagne - LUKAS BARTH © 2019 AFP

    Dans une déclaration transmise par son avocat Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, Eliane Houlette assure n'avoir subi aucune "pression du pouvoir exécutif" dans cette affaire.

    L'ancienne cheffe du parquet national financier Eliane Houlette a "regretté" vendredi que ses propos tenus le 10 juin lors d'une audition à l'Assemblée nationale sur des "pressions" de sa hiérarchie dans l'enquête sur l'affaire Fillon, et qui ont suscité l'émoi, aient été "déformés ou mal compris."

    Cette dernière "tient à ce qu'il soit bien compris que François Fillon n'a pas été mis en examen à la demande ou sous la pression du pouvoir exécutif", selon une déclaration à l'AFP transmise par son avocat Me Jean-Pierre Versini-Campinchi.

    Entendue le 10 juin par la commission d'enquête parlementaire sur l'indépendance de la justice, Éliane Houlette avait réaffirmé avoir décidé en janvier 2017, en toute indépendance, d'ouvrir une enquête visant les époux Fillon après des soupçons d'emplois fictifs révélés par le Canard enchaîné.

    "L'enregistrement de l'audition, accessible sur le site de l'Assemblée nationale, montre que les pressions qu'elle a mentionnées ne portent pas sur les faits reprochés à M. Fillon ni sur le bien-fondé des poursuites diligentées contre lui. Elles étaient d'ordre purement procédural", souligne-t-elle.

    "Instrumentalisation"

    Cette enquête, lancée en pleine campagne présidentielle et au moment où François Hollande était président, avait empoisonné la candidature de François Fillon à l'Élysée et conduit au printemps 2020 à son procès en correctionnelle aux côtés notamment de son épouse Penelope. Le jugement est attendu le 29 juin.

    Lors de son audition, elle s'était en revanche émue du "contrôle très étroit" qu'aurait exercé le parquet général, son autorité de tutelle directe, dans la conduite des investigations.

    Ces déclarations ont depuis suscité de nombreuses accusations d'"instrumentalisation" de la justice dans le camp de François Fillon (Les Républicains) mais aussi de la part de Marine Le Pen (Rassemblement national) ou de Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise).

    Dans sa déclaration de vendredi, celle qui a dirigé le PNF de février 2014 jusqu'à son départ à la retraite fin juin 2019 "souhaite que s'apaise une polémique inutile" et "tient à confirmer que la décision du PNF d'ouvrir dans le dossier Fillon une information judiciaire confiée à un juge d'instruction procède de la seule décision de ce parquet liée à l'évolution du droit de la prescription".
    Cette décision ne procède "pas de pressions qu'elle aurait subies", martèle-t-elle.

    https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP

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  • Il n'y avait pas plus urgent?plus indispensable? c'est à désespérer de la démocratie...Marialis4

    Climat : la Convention citoyenne retient le 110 km/h sur autoroute

    Les 150 citoyens tirés au sort, réunis ce vendredi et jusqu'à dimanche pour choisir les propositions qu'ils remettront à l'exécutif, ont voté à 60 % pour limiter la vitesse sur autoroutes. Une mesure sur laquelle ils étaient très divisés.

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      Publié le 19 juin 2020 à 17h28Mis à jour le 19 juin 2020 à 17h38

      Devra-t-on bientôt rouler à 110 km/h sur les autoroutes françaises ? Les citoyens de la Convention pour le climat ont voté « pour », ce vendredi, lors de leur dernière session de travail. La proposition sera donc incluse dans le rapport qu'ils doivent rendre dimanche à Emmanuel Macron qui s'est engagé à travailler dans les jours qui viennent sur les suggestions qu'il aura reçues.

      Limiter la vitesse sur autoroutes et voies rapides est l'une des mesures les plus clivantes proposées par les citoyens de cette assemblée éphémère chargée de trouver des solutions concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays d'au moins 40 % d'ici à 2030. Les débats au sein même de la Convention ont été animés, et beaucoup estimaient qu'elle pourrait être retoquée par les 150 membres de la Convention.

      Le vote a d'ailleurs été serré, puisque 60 % seulement des citoyens ont dit « oui », sur un total de 148 votants. Une majorité nettement plus faible comparée aux quelques autres votes effectués auparavant et qui ont tous recueilli entre 96 % et 99 % d'approbation. Ils portaient notamment sur une réforme du système d'indemnité kilométrique de l'impôt sur le revenu, sur l'interdiction en centres-villes pour les véhicules les plus émetteurs de gaz à effet de serre ou encore sur le quadruplement du fonds vélo.

      Perte de liberté

      « Nous voulons que d'ici à 2030, les émissions liées à la grande vitesse soient réduites », expliquent les citoyens dans un prérapport dévoilé jeudi soir . Passer de 130 à 110 km/h permettrait ainsi, selon eux, de baisser les émissions de gaz à effet de serre de 20 % en moyenne sur ces transports, d'économiser 1,40 euro par 100 km en moyenne sur le coût des carburants et de baisser la mortalité et les dommages corporels sur les routes.

      Si elle est facile à appliquer, disent-ils, puisqu'il suffit de changer le Code de la route, les membres de la Convention reconnaissent qu'elle est « complexe à mettre en place du point de vue de « l'acceptabilité » car elle peut être vécue comme une limitation de liberté et une perte de temps ». La limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes nationales avait été un des déclencheurs de la crise des «gilets jaunes», qui avait conduit au grand débat national puis à cette Convention citoyenne.

      Muryel Jacque

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    • Logement, consommation, travail... La convention citoyenne

      pour le climat dévoile ses propositions

      18 juin 2020

      La convention citoyenne pour le climat adopte ce week-end ses propositions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en respectant la justice sociale, un thème au coeur du débat sur le «monde d'après» la crise du Covid et qui pourrait déboucher sur un référendum. Les propositions adoptées seront remises dimanche au gouvernement et à Emmanuel Macron, qui avaient demandé à l'automne à ces 150 citoyens tirés au sort de «définir une série de mesures en matière de lutte contre le changement climatique permettant d'atteindre une baisse d'au moins 40% des émissions de gaz à effet de serre [GES] d'ici 2030 (par rapport à 1990) dans un esprit de justice sociale»

       

       
      La convention citoyenne pour le climat adopte ce week-end ses propositions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en respectant la justice sociale, un thème au coeur du débat sur le «monde d'après» la crise du Covid et qui pourrait déboucher sur un référendum. Les propositions adoptées seront remises dimanche au gouvernement et à Emmanuel Macron, qui avaient demandé à l'automne à ces 150 citoyens tirés au sort de «définir une série de mesures en matière de lutte contre le changement climatique permettant d'atteindre une baisse d'au moins 40% des émissions de gaz à effet de serre [GES] d'ici 2030 (par rapport à 1990) dans un esprit de justice sociale»

       

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      La convention citoyenne pour le climat adopte ce week-end ses propositions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en respectant la justice sociale, un thème au coeur du débat sur le «monde d'après» la crise du Covid et qui pourrait déboucher sur un référendum. Les propositions adoptées seront remises dimanche au gouvernement et à Emmanuel Macron, qui avaient demandé à l'automne à ces 150 citoyens tirés au sort de «définir une série de mesures en matière de lutte contre le changement climatique permettant d'atteindre une baisse d'au moins 40% des émissions de gaz à effet de serre [GES] d'ici 2030 (par rapport à 1990) dans un esprit de justice sociale»
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      Revers pour la Loi Avia contre la cyberhaine, le Conseil constitutionnel censure la principale mesure

      Le Conseil constitutionnel a censuré le principal dispositif de la loi contre la haine en ligne.

        Temps de lecture 2 min

        

       

      La loi de lutte contre la haine en ligne, dite loi Avia, se voit amputée de ses principales dispositions. Le Conseil constitutionnel a annoncé ce jeudi 18 juin qu’il censurait ainsi l’obligation de retrait sous 24 heures des contenus haineux. Prenant acte de cette censure, Laetitia Avia, la députée LREM qui a donné son nom à ce projet de loi, l’a minimisée dans un curieux communiqué :

      « Cette décision (...) doit pouvoir constituer une feuille de route pour améliorer un dispositif que nous savions inédit et donc perfectible ».

      Le Conseil, lui, a considéré que certaines dispositions pouvaient « inciter les opérateurs de plateforme en ligne à retirer les contenus qui leur sont signalés, qu’ils soient ou non manifestement illicites », et a jugé « particulièrement bref » le délai de 24 heures imposé à certains opérateurs, « sous peine de sanction pénale », pour « retirer ou rendre inaccessibles des contenus manifestement illicites en raison de leur caractère haineux ou sexuel ».

       

      Il a ainsi considéré que « le législateur a porté à la liberté d’expression et de communication une atteinte qui n’est pas adaptée, nécessaire et proportionnée au but poursuivi. » Le Conseil constitutionnel a également censuré la disposition prévoyant un retrait en une heure pour les contenus terroristes ou pédopornographiques en cas de notification par les autorités publiques.

      Pour ses détracteurs, un texte « liberticide »

      Dans un communiqué, Laetitia Avia a réagi : « Il ne s’agit pas de renoncer à ce combat pour la protection des internautes, victimes ou témoins de la haine en ligne ». Pourtant ces deux censures entraînent mécaniquement celle d’autres articles du texte destinés à accompagner la mise en oeuvre de ces obligations de retrait.

      Ce texte avait rassemblé contre lui l’ensemble de l’opposition, qui le jugeait « liberticide ». « La loi Avia très largement censurée par le Conseil Constitutionnel suite à la saisine du groupe LR au Sénat. Il n’y a quasiment que le titre qui est constitutionnel ... », a immédiatement réagi sur Twitter le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau. « La censure ne sera pas confiée aux GAFAM. Tous ceux qui sont attachés à la liberté devraient s’en réjouir », a-t-il ajouté.

      A deux reprises, le Sénat dominé par l’opposition de droite s’était opposé, au nom de la liberté d’expression, aux dispositions phare d’un texte jugé « liberticide » par ses détracteurs.

      Outre LR, extrême gauche et extrême droite s’étaient prononcés contre ce texte au Parlement. « Lourde défaite pour Belloubet. La loi Avia contre la haine en ligne est quasi entièrement censurée par le Conseil constitutionnel. La volonté liberticide en échec », a tweeté le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon.

      Le texte avait suscité de nombreuses réserves, notamment du Conseil national du numérique, de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, ou encore de la Quadrature du Net, qui défend les libertés individuelles dans le monde du numérique.

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    • Projets de décrets modifiant le cadre réglementaire d’établissement des diagnostics de performance énergétique (DPE)

      Du 16/06/2020 au 10/07/2020 -

      L’article 179 de la loi n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique dite loi ELAN a rendu opposables, à partir de 2021 les diagnostics de performance énergétiques (DPE) annexés aux transactions et baux immobiliers. Jusqu’alors, ces diagnostics étaient fournis uniquement à des fins d’information. En dehors des recommandations de travaux qui garderont une valeur informative, le contenu des DPE réalisés après cette date aura donc la même opposabilité que les autres diagnostics fournis lors d’une mutation immobilière.

      Cette évolution, tout comme les récentes dispositions de la loi relative à l’énergie et au climat du 8 novembre 2019, rendent nécessaire l’évolution du cadre réglementaire relatif à l’établissement des DPE afin d’améliorer la fiabilité du dispositif. De plus, le contexte actuel de portage des politiques de rénovation énergétique du bâtiment ainsi que la prise en compte accrue des enjeux énergétiques et climatiques amènent à faire évoluer certaines dispositions afin de gagner en lisibilité et en efficacité.

      Les objectifs poursuivis par le chantier de fiabilisation sont les suivants :
      -  Accompagner l’entrée en vigueur de l’opposabilité du DPE ;
      -  Permettre l’introduction de dispositions s’appuyant sur le résultat du DPE (Loi énergie climat notamment) ;
      -  Intégrer des mesures d’applications spécifiques de la loi énergie climat ;
      -  Renforcer le rôle du DPE en tant qu’outil de communication grand public et de soutien aux politiques de rénovation.

      D’un point de vue réglementaire, ce chantier de fiabilisation se concrétise par deux projets de décrets (un décret simple et un décret en Conseil d’État) qui seront suivis de plusieurs projets d’arrêtés.


      Télécharger :

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    • Coronavirus. Le Conseil scientifique n’écarte pas

      « le risque d’une seconde vague à l’automne »

       

      Le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, a été entendu, ce jeudi 18 juin 2020, avec trois autres confrères, par la commission d’enquête parlementaire sur le Covid-19, à l’Assemblée nationale. Il n’écarte pas le risque d’une seconde vague de l’épidémie à l’automne.

       
       

       

      Enfin une audition sans langue de bois ! Quarante-huit heures après avoir manifesté son exaspération devant les réponses évasives du directeur général de la santé, la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la crise sanitaire a interrogé, ce jeudi matin 18 juin, quatre membres du conseil scientifique, durant trois heures. Avec des questions précises et des réponses claires.

      « Je me suis réveillé tardivement »

      Le professeur d’immunologie Jean-François Delfraissy l’avoue humblement.Je n’ai pris conscience de la gravité de la crise que tardivement, vers le 20 février, après une réunion à l’Organisation mondiale de la santé, à Genève. Les Chinois ne répondaient à aucune question de façon sérieuse.

      Le praticien a, ensuite, été alerté par quelques médecins italiens et par des réanimateurs français en proie à une situation anormalement tendue. « Ce virus est vraiment vache ! »

       

      Le confinement était-il nécessaire ?

      « Nous n’avions pas le choix de le faire » , explique l’épidémiologiste Arnaud Fontanet. Compte tenu de l’arrivée de nombreux malades en réanimation, avec des pathologies sévères.Ce confinement a permis aux régions qui n’étaient pas touchées de ne pas l’être. Ce fut un choix payant.

      VIDÉO. Coronavirus : le président du conseil scientifique auditionné à l'Assemblée.

      La fermeture des écoles était-elle justifiée ?

      Pour demander leur fermeture, les scientifiques se sont basés sur leur expérience de la grippe saisonnière, avec des écoles sources importantes de transmission du virus. «En fin de compte, au fil des informations recueillies sur le Covid-19, les données sont rassurantes dans les écoles primaires. Les enfants sont peu contagieux entre eux et pour les enseignants. Même si le risque zéro n’existe pas, indique Arnaud Fontanet. Ce dernier, par contre, se veut moins optimiste pour les collégiens et les lycéens.

       

      Les masques sont-ils nécessaires ?

      La réponse des scientifiques est unanime. C’est évidemment oui ! La transmission du virus peut se faire par des personnes asymptomatiques.

      Les malades peuvent émettre une quantité importante de virus par la parole. Nous avons aussi découvert, même si ce n’est heureusement pas fréquent, que le virus peut rester douze heures en suspension dans l’air, notamment dans des endroits confinés, poursuit Arnaud Fontanet.

       

      Pourquoi des dépistages tardifs ?

      Dès la mi-janvier, un test virologique a été mis au point par l’institut Pasteur. C’est le meilleur qui existe » souligne Bruno Lina, professeur de virologie. « Mais comme la demande a explosé un peu partout, nous nous sommes heurtés à un problème d’approvisionnement en matériels, d’écouvillons notamment, pour pouvoir tester en nombre important ».

       

      « Elle a anticipé la situation, avec une organisation plus réactive et un niveau d’information meilleur. »

      La situation dans les hôpitaux a-t-elle été vraiment tendue ?

      Réanimatrice à l’hôpital Bichat à Paris et membre du conseil scientifique, Lila Bouadma confirme la grosse fièvre dans les hôpitaux entre février et mai. Chaque hôpital a augmenté ses lits, mais dans des lieux pas forcément adaptés à la réanimation. On a failli manquer de respirateurs. Des ventilateurs ont été fabriqués en urgence, mais ils n’étaient pas adaptés aux malades du coronavirus. Et puis, nous avons manqué de personnels soignants ». Les stocks de médicaments, eux aussi, ont été en tension. Pour Jean-François Delfraissy, les Anglais ont été confrontés à ce même problème de manque de médicaments. « C’est du jamais vu. Il va falloir mieux gérer les stocks et poser le problème de la souveraineté nationale, de la fabrication des médicaments en France. »

      Vers une seconde vague ?

      Compte tenu de l’étendue de l’épidémie dans l’hémisphère Sud (notamment en Amérique latine), le conseil scientifique estime que le risque d’une seconde vague épidémique en France, en octobre-novembre-décembre,doit être considéré. Il faut s’y préparer dès maintenant. Elle pourrait être plus importante que la première. Il faut donc que notre capacité de tests, aussi forte qu’en Allemagne dorénavant, soit maintenue à niveau tout l’été pour qu’elle soit opérationnelle au plus vite durant l’automne ».

       

      Pour Jean-François Delfraissy, si deuxième vague il y a, un reconfinement généralisé sera impossible.Il faudra donc conseiller aux plus âgés d’avoir un confinement partiel.

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