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    Écologie : Macron partant pour des référendums

    17 juin 2020

    Écologie : Emmanuel Macron partant pour des référendums

    ÉDITO - Le président de la République envisagerait de convoquer un référendum sur plusieurs questions écologiques, à l'issue de la Convention citoyenne pour le climat.

    L'Edito Politique - Olivier Bost L'Edito politique Olivier Bost iTunes RSS  
     

    La page de l'émission
    L'Edito Politique - Olivier Bost Olivier Bost édité par Ryad Ouslimani

    Un référendum sur de grandes questions écologiques. Voilà ce qu’envisage très sérieusement Emmanuel Macron. Le chef de l’État veut associer les Français aux décisions les plus lourdes. Il se réinvente. Le Président ne veut effectivement plus être tout seul à décider de tout.

    Et il veut illustrer, selon nos informations, par l’exemple ce "nouveau chemin" qu’il a promis dimanche 14 juin au soir avec un référendum à questions multiples sur l’écologie. La fin de la convention citoyenne pour le climat lui en donne l’occasion dans 15 jours. La convention citoyenne pour le climat, tout le monde n’en a pas encore entendu parler.

    Ce sont 150 Français tirés au sort qui ont travaillés plusieurs week-ends pendant 9 mois pour répondre aux défis climatiques de la France. Ce week-end dans une dernière rencontre, ils vont choisir ce qu’ils vont proposer comme solutions pour sauver notre planète. 

    Éviter l'effet taxe carbone

    Parmi les propositions, par exemple, rendre obligatoire des travaux d’isolation sur les habitations. Les bâtiments c’est dans le pays 40% de notre consommation d’énergie.
    Une loi pourrait dire que d’ici 8 ans tous les logements seront isolés avec des aides financières, sinon ils ne pourront plus être ni loués ni vendus. Une autre loi proposerait d’interdire les publicités lumineuses avec des écrans énergivores, ou les pubs pour les 4x4 et les SUV.

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    Une autre loi pourrait imposer un menu végétarien par semaine dans toutes les cantines, y compris dans les entreprises privées. Vous le voyez, toutes ces lois sont assez audacieuses et contraignantes.
     
    Et ce sont donc les Français qui voteraient dans un référendum, "pour ou contre". Pour éviter l’effet taxe carbone, un truc décidé dans les ministères et qui finit en "gilets jaune". Autant vérifier donc qu’il y a une majorité de Français favorable pour devenir écolo. Et ce n’est pas si évident que ça. La question du menu végétarien, par exemple, est très clivante. Pas évident qu’une majorité de Français vote pour.

    La seule fois à ce jour où un référendum issu d’une convention citoyenne a été organisé, c’était en Irlande pour la légalisation de l’avortement. Un sujet extrêmement compliqué là-bas à cause de l’église. Mais le "oui" l’a emporté, et ce n’est plus un sujet d’affrontement.

    Une option qui divise

    Mais dans un référendum, est-ce que les gens répondent à la question ou donnent leur humeur du moment ? Apparemment, quand il y a plusieurs questions, ils répondent aux sujets. Ce qui est plus difficile c’est d’avoir un "oui" à toutes les questions. Par réflexe gaulois probablement, on n’a pas envie de dire oui à tout.

    L’autre défi c’est que les électeurs aient envie de répondre et qu’ils votent. Cette idée de référendum n’emballe pas tout le monde dans l’entourage d’Emmanuel Macron. "C’est une folie", estime un ministre pour qui, avec la colère actuelle, on ne peut pas faire plus dingue. Le patron de La République en marche Stanislas Guérini lui, en revanche, est fan.

    Avec le temps qui reste dans le quinquennat, "il nous faut du concret et du tangible pour les citoyens", estime-t-il. Un autre ministre parle carrément d’un référendum de relégitimation d’Emmanuel Macron… Exactement ce que le chef de l’État ne veut pas.

    D’abord parce qu’il estime qu’il n’a pas besoin d’être relégitimé par les urnes. Et ensuite parce que cela reviendrait à personnaliser ce rendez-vous. Le Président de la République a un pouvoir, celui de décider d’un référendum sans rien demander à personne.

    Il veut juste l’utiliser pour mouiller tous les Français sur l’écologie. Surtout pas pour en faire un vote pour ou contre Emmanuel Macron.

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    / Jeudi 18 juin 2020 à 11:15 71

     

    François FIllon arrive au tribunal en février 2020. Photo © CHINE NOUVELLE/SIPA

     

     

     

    Devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale consacrée à “l’indépendance du pouvoir judiciaire”, l’ex-procureur Eliane Houlette a témoigné de la “pression du parquet général” dans l’affaire Fillon. 

     

    C’est l’indépendance même des magistrats qu’Eliane Houlette remet en cause. Interrogée par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale consacrée aux « obstacles à l’indépendance du pouvoir judiciaire », l’ex-procureur national financier a reconnu avoir subi la « pression du parquet général » au début de l’affaire Fillon, en février 2017, rapporte Le Point. Elle pointe notamment des demandes incessantes pour qu’elle fasse remonter les informations le plus vite possible sur les derniers actes d’investigation. 

     

    Le parquet général tente de s’immiscer dans la communication du PNF

    Selon les informations du Point, l’ex-procureur national financier a aussi eu un conflit à propos du communiqué annonçant l’ouverture d’une information judiciaire. De fait, en pleine affaire Fillon, en février 2017, le Parlement vote définitivement la réforme de la prescription pénale. Une loi qui prévoit que la justice financière ne pourra plus enquêter sur des faits remontant à plus de douze ans, ce qui pourrait être très favorable à François Fillon. Dans ce cadre, le PNF a publié un communiqué justifiant l’ouverture d’une information judiciaire par l’adoption de cette réforme. Mais selon l’hebdomadaire, le parquet général va tenter de s’opposer à cette mention, en vain.

     

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    Selon les informations du Point

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  • FLASH

    12h07 : Relocaliser toute la chaîne de production du paracétamol d’ici trois ans

    La France veut contrôler sur son sol l’ensemble de la chaîne de production du paracétamol d’ici trois ans, ont annoncé les ministères de l’Economie et de la Santé, deux jours après l’appel du président Macron pour relocaliser certains médicaments.

    "Des travaux sont ainsi engagés avec Seqens, Upsa et Sanofi pour que, d’ici 3 ans, la France soit en mesure de reproduire, conditionner et distribuer du paracétamol", précise un communiqué conjoint de la secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’Economie Agnès Pannier-Runacher et du ministre de la Santé Olivier Véran.

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    Le monde est-il en train de connaître

    une deuxième vague de Covid-19 ?

    • Le monde est-il en train de connaître une deuxième vague de Covid-19 ?

    Un nouveau foyer de propagation du coronavirus est apparu à Beijing, en Chine. Une situation décrite comme « extrêmement grave » par les autorités chinoises. Mais est-ce pour autant une raison pour parler de deuxième vague ? La réponse est non.

    En France, la sortie du confinement se généralise toujours un peu plus avec, depuis le 15 juin 2020, la réouverture complète des restaurants et des cafés, ou encore la reprise des visites en Ehpad. Les crèches, écoles et collèges rouvriront le 22 juin, tandis que le second tour des municipales est maintenu au 28 juin. La vie semble en partie reprendre son cours, bien que ce soit avec l’omniprésence nécessaire des gestes barrière : si l’épidémie est « contrôlée », le coronavirus continue de circuler en toile de fond. L’inquiétude se maintient envers une possible recrudescence de nouveaux cas, conduisant à l’émergence d’une deuxième vague.

    Cette inquiétude est nourrie d’exemples provenant de pays où les chiffres repartent à la hausse, en raison de nouveaux foyers localisés de contamination. Au 16 juin, le nombre de personnes infectées a sensiblement ré-augmenté en Israël. Aux États-Unis, alors même que l’épidémie n’est pas encore totalement contrôlée, de nouveaux pics sont observés dans certains États.

    Mais surtout, au centre de l’attention en ce moment, on trouve la capitale de la Chine, Beijing. Celle-ci connaît également une nouvelle hausse du nombre de cas, alors même qu’elle n’en avait aucun depuis plusieurs semaines. Résultat, la ville est en reconfinement partiel, ce qui inclut par exemple la fermeture des écoles, la quarantaine de certaines zones résidentielles et l’annulation de 70 % des vols. Le marché de la capitale est fermé depuis que des traces du pathogène ont été retrouvées sur des surfaces. La situation décrite comme «  extrêmement grave » par les autorités chinoises.

    Mais, au-delà de la rhétorique du gouvernement chinois, cette recrudescence peut-elle être assimilée à des deuxièmes vagues épidémiques ?

    Le respect du port du masques, notamment dans les transports en commun, fait partie des bonnes pratiques pouvant empêcher l’émergence d’une deuxième vague. // Pexels

    Ce sont encore les résultats de la première vague

    Sur l’existence ou non d’une deuxième vague en Chine, et notamment à Beijing où l’on retrouve un nouveau foyer, le terme serait clairement mal choisi. Le directeur exécutif du programme d’urgence sanitaire de l’OMS Michael Ryan a tenu à rappeler, lors d’une conférence de presse, que «  la majeure partie du monde est encore aujourd’hui en proie à la première vague de la pandémie ».

    « Ce n’est pas nécessairement une deuxième vague »

    Les nouveaux foyers qui apparaissent dans le monde en ce moment sont à chaque fois partie intégrante de la première vague, puisqu’ils sont la conséquence logique de la sortie de confinement. Étant donné que le coronavirus ne s’arrête pas de circuler tant qu’il n’y a ni vaccin ni immunité collective, la reprise de rapports sociaux ou la réouverture de lieux de vie en communauté comportent des risques de propagation. «  Il n’est pas du tout surprenant que les pays sortant d’une situation de confinement puissent avoir des foyers de la maladie, (…) ce n’est pas nécessairement une deuxième vague », indiquait Michael Ryan lors de la conférence de presse.

    Les nouveaux cas n’illustrent pas d’emballement

    Lorsque des projections sont dressées sur l’avenir de la pandémie liée à Covid-19, les scénarios n’évoquent pas de deuxième vague avant la rentrée. Pour que l’on parle véritablement de nouvelle vague, elle doit être précédée d’un creux prolongé et, surtout, condition sine qua non, se caractériser par un véritable retour en force. On est en présence d’une nouvelle vague s’il y a un pic, c’est-à-dire que la fréquence d’augmentation des infections « s’emballe » en se démultipliant (par exemple en doublant chaque jour). L’apparition de nouveaux cas ne relève pas en soi d’un emballement.

    En Chine, aucun signal ne montre à l’heure actuelle un tel emballement. La situation apparaît même sous contrôle — entre reconfinement partiel et dépistage massif porté à 90 000 tests par jour (à peu près deux fois plus qu’en France). Ce sont 137 cas de coronavirus qui ont été confirmés en l’espace de six jours. Sur cette échelle de temps, cela ne présage pas un pic dans l’immédiat. Les chiffres sont également assez proches de ce qu’on observe dans beaucoup de pays dont le déconfinement est récent, puisque de nouveaux foyers sont apparus en Italie (à Rome notamment) ou encore en Allemagne. Des foyers réapparaissent aussi en France, par exemple en raison de regroupements familiaux.

    Il faut distinguer l’émergence de nouveaux foyers d’une nouvelle vague

    En clair, l’idée à retenir est qu’il faut bien faire la distinction entre

    • 1) une deuxième vague signifiant un nouveau pic, et pouvant mener à potentielle saturation des hôpitaux ;
    • 2) l’apparition de nouveaux foyers en raison de la présence, en toile de fond, d’un coronavirus contre lequel nous ne sommes pas immunisés.

    Ces foyers, tant qu’ils sont maîtrisés et maîtrisables, ne sont pas l’indice d’une seconde vague. Même l’émergence d’un « cluster critique » nécessitant un reconfinement localisé, comme l’évoquait le Conseil scientifique français, n’illustre pas forcément un début de seconde vague.

    Il faut donc garder à l’esprit qu’au-delà de tout alarmisme sensationnaliste et toute projection à long terme, la plupart des scientifiques maintiennent une position selon laquelle aucune réponse tranchée ne peut être légitimement apportée sur les secondes vagues possibles de cette pandémie

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  • 18/06/2020 04:43 CEST

    Appel du 18 juin: l'Élysée confond les "3 de Gaulle" (et ça fait tiquer les historiens)

    Ce jeudi 18 juin, le chef de l'État consacre sa journée à la mémoire de cet acte fondateur du mythe gaullien.

    FRANCOIS MORI via Getty ImagesEmmanuel Macron devant la statue du général de Gaulle à Paris le 8 mai. 

    POLITIQUE - Emmanuel Macron va une nouvelle fois à la rencontre du général. À l’occasion du 80e anniversaire de l’Appel du 18 juin, s’inscrivant dans le cycle de commémorations de “l’année de Gaulle”, le chef de l’État a un programme bien chargé ce jeudi. Dans la matinée, le locataire de l’Élysée filera au musée de l’Ordre de la Libération, où il s’entretiendra avec Hubert Germain, l’un des premiers compagnons engagés dans la France libre en 1940. 

    Il prendra ensuite la direction du Mont Valérien dans les Hauts-de-Seine, où se trouve le mémorial de la France combattante. Il y présidera une cérémonie durant laquelle l’Appel du 18 juin sera lu. Puis ce sera direction Londres pour Emmanuel Macron, où il remettra une Légion d’honneur à la capitale du Royaume-Uni et visitera -entre autres- les anciens bureaux du général de Gaulle. Un enchaînement de moments à très forte portée symbolique qui n’est pas sans provoquer le scepticisme de certains historiens, dont certains investis dans l’organisation de la cérémonie. 

    “Lien assez grossier”

    C’est ainsi qu’un chercheur, aux premières loges des préparatifs fait part de son étonnement quant aux choix élyséens. “Il y a un lien assez grossier entre le de Gaulle de Montcornet, le de Gaulle du 18 juin et le de Gaulle de la Ve République. À titre d’exemple ce jeudi, Emmanuel Macron va s’entretenir avec Hubert Germain dans la salle de Gaulle du musée de l’Ordre de la Libération. Or, c’est une salle qui présente beaucoup d’objets liés au De Gaulle président. On a l’impression que ce mélange incohérent vise surtout à insérer l’actuel chef de l’État dans ce récit”, observe sous couvert d’anonymat ce témoin privilégié. 

    Contacté par Le HuffPost, Bernard Lachaise, professeur émérite d’histoire contemporaine à Science Po Bordeaux et spécialiste de Charles de Gaulle, explique: “ces ‘trois de Gaulle’ n’ont effectivement rien à voir. Ils ont chacun leur contexte et leur réalité. Mais nous sommes ici dans le champ de la mémoire, pas de l’histoire. Dans ce type de contexte, l’aspect scientifique est souvent tenu à l’écart”. Et l’historien, par ailleurs membre du conseil scientifique de la Fondation de Gaulle, d’ironiser: “pourtant, pour le général de Gaulle, l’importance des circonstances était justement fondamentale”.

    Auprès de L’Opinion, son collègue de Sciences Po Paris Serge Berstein résume en d’autres termes les intentions élyséennes derrière ces mises en scène. “Ce qui est frappant pour les historiens, c’est qu’il a commémoré l’anniversaire de la bataille de Moncornet, une petite victoire locale qui n’a eu aucun effet dans une France qui s’est totalement effondrée en 1940. Emmanuel Macron a saisi l’occasion de célébrer ‘l’esprit français de résistance’. Il se pose implicitement en héritier du Général. Après tout, c’est à cela que sert l’histoire pour les politiques: se hisser à la hauteur de celui qui est considéré comme un modèle”, souligne-t-il. 

    La crainte d’une “privatisation de l’histoire” 

    Reste que, pour certains spécialistes de la période, c’est surtout la façon dont ces commémorations sont organisées qui pose problème. “Confier uniquement la responsabilité de ces événements aux fondations, en écartant de plus en plus les universitaires, n’est pas forcément gage d’une très grande objectivité et d’une importante rigueur scientifique”, euphémise une source impliquée dans les cérémonies du jour, redoutant une forme de “privatisation de l’histoire”.

    Une tendance qui permettrait au pouvoir de façonner encore plus librement les événements historiques selon les impératifs politiques du moment. “D’autant que cela va de pair avec une restriction -pour le moins incompréhensible- de l’accès aux archives militaires post-1940”, ajoute notre interlocuteur.

    Une décision qui avait provoqué une levée de boucliers de la part d’éminents historiens au mois de février ainsi que la colère de jeunes chercheurs il y a deux jours, en réaction à des propos attribués à Emmanuel Macron sur “l’impensé” que constitue selon lui la guerre d’Algérie. “Au regard des approximations liées au 18 juin et au récit fait dans le cadre de l’année de Gaulle, on peut légitimement s’inquiéter de ce qu’il en sera quand ce sera l’Algérie qui sera à l’agenda”, grince un participant aux commémorations du jour.

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  • ASPAS : Association pour la Protection des Animaux Sauvages

    Enfin ! Grive et pigeon ne devraient pas être chassés en 2020-2021 en Guadeloupe

    17/06/2020

    Notre acharnement a fini par payer ! Après 6 années de combats judiciaires, la préfecture de la Guadeloupe a enfin cédé : le projet d’arrêté encadrant la saison de chasse 2020-2021 ne prévoit pas la chasse de la grive à pattes jaunes et du pigeon à couronne blanche, deux oiseaux au statut de conservation défavorable. 

    Comment on en est arrivé là

    Depuis quelques années, et grâce à Béatrice Ibéné, déléguée en Guadeloupe et présidente de l’association locale ASFA¹, l’ASPAS s’intéresse au sort réservé à ces deux oiseaux menacés d’extinction et pourtant toujours chassés dans les Antilles françaises. Depuis 2014, 12 recours juridiques ont été engagés par les deux associations rejointes par la LPO, et tous ont été couronnés de succès.

     

    En 2014 et 2015, les associations ont fait suspendre en urgence la chasse de la grive à pieds jaunes, endémique des Petites Antilles et présente de manière certaine sur seulement trois îles au monde. En 2016, la chasse de cette espèce a été interdite suite à l’intervention de Barbara Pompili, secrétaire d’État chargée de la biodiversité qui avait reçu nos associations. En 2017, les ouragans violents survenus dans cette région ont mis à mal toute la faune, ce qui a conduit le préfet à suspendre la chasse de manière générale, sous la pression des associations locales.

    La chasse du pigeon à couronne blanche, endémique des Caraïbes, était quant à elle autorisée pendant toute la période de chasse², soit en pleine période de nidification et de reproduction, sans qu’aucun quota ne soit fixé. Grâce aux recours des associations, un quota global et des quotas par chasseur ont été fixés et sa période de chasse réduite à deux mois. 

    Pour la saison 2019/2020, nos associations sont à nouveau montées au créneau et le tribunal de Basse-Terre a suspendu en urgence la chasse de ces deux espèces. Grâce à cette action, aucun oiseau n’a été tué cette saison !

    Fortes de ces décisions, les associations ASPAS, ASFA et LPO ont une nouvelle fois interpellé le ministère chargé de l’Ecologie pour ces deux espèces inscrites sur la liste rouge des oiseaux menacés de l’UICN³. Il est désormais grand temps que les pouvoirs publics témoignent de leur souci de préserver les richesses naturelles et fragiles d’outre-mer en accordant à ces espèces le statut d’espèce protégée.

    Disons « merci ! mais… » à la Préfecture en participant à la consultation publique !

    C’est en ce sens que nous vous proposons de réagir positivement – une fois n’est pas coutume ! – à la consultation publique en cours pour remercier la Préfecture de proposer pour la saison 2020-2021 l’interdiction de la chasse de ces deux oiseaux.

    Mais bien entendu, n’oublions pas que cet arrêté autorise dans le même temps la chasse à de nombreuses autres espèces d’oiseaux…

    Voici quelques points de vigilance sur lesquels vous pouvez rebondir dans votre message :

    – Le texte autorise la chasse de la tourterelle à queue carré en période de reproduction (il aurait fallu au minimum décaler au 15 aout ). De plus, ces tourterelles sont interdites à la consommation car potentiellement contaminées par la chlordécone (populations dite du « croissant bananier ») ;

    – Le texte autorise la chasse dans des territoires lourdement impactés par les cyclones de 2017, sans avancer quelconque étude fiable permettant d’assurer que les espèces ont déjà recouvré leur effectifs  ;

    – Plus généralement, le nombre d’espèces d’oiseaux chassables en Guadeloupe reste très élevé par rapport aux autres îles des Petites Antilles, et par rapport à l’Hexagone.

    Pour participer, écrivez à chasse.guadeloupe@developpement-durable.gouv.fr avant le 27 juin 2020.

    1 – Association pour la sauvegarde et la réhabilitation de la faune des Antilles
    2 – La période de chasse dans les Antilles s’étend de mi-juillet à début janvier.
    3 – Union internationale pour la conservation de la nature

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  • ASPAS : Association pour la Protection des Animaux Sauvages

    La Seine-Maritime déclare la guerre aux renards !

    04/06/2020

    En février 2020, l’ASPAS vous avait appelé à participer à la consultation publique concernant un arrêté prévoyant l’abattage de 850 renards. Le texte, finalement adopté, avait pourtant été désapprouvé par 76% des citoyens ! C’est l’une des raisons qui a poussé notre association à passer à l’offensive : un recours commun avec l’association AVES a été déposé le 23 mars dernier. 

    Par chance, le confinement généralisé avait mis les opérations de « destruction » en pause et permis de sauver de nombreuses vies.

    Hélas, sous la pression des chasseurs, la Préfecture de Seine-Maritime a profité du déconfinement pour ressortir ses plans de guerre contre la faune sauvage, et publier un tout nouveau projet d’arrêté visant à autoriser l’abattage… de 1 430 renards entre juillet et décembre 2020 !

    L’ASPAS étudie à nouveau la possibilité d’attaquer cet arrêté, s’il était pris, mais en attendant, nous pouvons participer en masse à la consultation publique jusqu’au  pour faire pression sur les autorités, afin qu’ils réalisent l’absurdité d’un tel arrêté !

    NB : Les avis doivent être transmis par voie électronique avant le 19 juin à l’adresse suivante : ddtm-srmt-bnfdr@seine-maritime.gouv.fr en précisant la mention « consultation sur la régulation du renard en tirs de nuit par les lieutenants de louveterie de la Seine-Maritime de juillet à décembre 2020 »

    Quelques éléments de réponse, pour la défense de goupil :

    – La gale sarcoptique. Il s’agit d’une maladie parasitaire propre à de nombreuses espèces de mammifères et qui ne présente aucun danger pour l’homme et les activités humaines. L’animal peut en mourir. Chaque espèce porte une souche de parasite qui lui est assez spécifique et qui passe donc difficilement à une autre espèce. Sachant que les renards peuvent en mourir, pourquoi chercher à les éliminer pour ce prétexte ?

    – L’échinococcose alvéolaire. Plusieurs études scientifiques démontrent que la destruction des renards était inutile pour lutter contre cette maladie, voire qu’elle favorisait sa progression, en ce qu’elle peut contraindre des renards infectés à se déplacer vers des zones encore saines…

    – La néosporose est liée à un parasite unicellulaire, dont le réservoir est représenté par les chiens domestiques. On ne connaît pas aujourd’hui de rôle épidémiologique démontré pour la faune sauvage, renard compris. Tuer des renards pour ce prétexte ne correspond donc en aucun cas au 3e critère de l’article L. 427-6 du code de l’environnement.

    L’autre argument avancé par la préfecture est « la hausse tendancielle » des populations de renards. Tant mieux pour la biodiversité ! Le renard étant une espèce territoriale, il n’y aura jamais « pullulation » de renards sur un même territoire ; comme de nombreuses autre espèces, les populations de renards s’auto-régulent et adaptent leurs portées suivant la quantité de nourriture disponible. Au Luxembourg, où la chasse est interdite depuis 2015, aucune augmentation spectaculaire et problématique des renards n’a été constatée.

    Par ailleurs, tuer des renards pour protéger certaines espèces gibier en vue de mieux les chasser n’est pas plus recevable : cela revient à privilégier les intérêts d’une poignée de particuliers au loisir sanguinaire, au détriment de l’intérêt général.

    Enfin, il y a l’argument du renard mangeur de poules. A problème simple solution simple : poulailler bien fermé = problème réglé !

    Attention à ne pas faire un simple copier-coller des arguments de l’ASPAS : il faut que votre réponse soit écrite avec vos propres mots. Si vous habitez le département ou un département limitrophe, précisez-le !

     

    Prenez la défense de Goupil !

     

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    Nos associations porteront plainte et demandent

    le remplacement de l’ours abattu en Ariège

    10/06/2020

    Les associations condamnent le braconnage par balles d’un ours en Ariège annoncé par Elizabeth Borne ce 9 Juin 2020 et déposeront bien entendu plainte pour destruction d’espèce protégée, acte passible de 2 ans de prison et de 150 000 € d’amende. 

    Ce nouveau pas franchi dans la violence s’inscrit dans un contexte d’impunité des opposants à l’ours radicaux et violents que nos associations dénoncent depuis des années.

    Il n’est pas admissible dans un état de droit que certains cherchent à imposer par la violence un point de vue qu’ils n’ont pas réussi à faire valoir par les voies démocratiques et légales.

    Au-delà de la plainte que la Ministre de la Transition écologique a déjà annoncée, nous lui demandons de confirmer dès maintenant que l’État respectera son engagement de remplacer rapidement tout ours mort de cause humaine et procédera donc à un lâcher pour compenser ce tir illégal et inacceptable.

    La réaction de l’État doit être claire et ferme : condamner et réparer. L’Etat doit montrer sa détermination dans ce dossier, y renoncer reviendrait à donner raison aux braconniers.

    Associations signataires : Pays de l’Ours – Adet, FERUS, Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), FIEP Groupe Ours Pyrénées, France Nature Environnement (FNE), Comité Ecologique Ariégeois (CEA), Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS), France Nature Environnement – Hautes-Pyrénées (FNE65), France Nature Environnement Midi-Pyrénées (FNE MP), Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP), SNPN (Société Nationale de Protection de la Nature).

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