• Paul Hudson, le directeur général de Sanofi, le 6 février 2020 à Paris

    La Grande-Bretagne prête à signer un accord

    avec Sanofi et GSK pour leur vaccin

    Sanofi, dont la division Pasteur vaccins jouit d'une solide réputation, notamment contre la grippe, travaille actuellement sur deux projets. L'un d'entre eux utilise un adjuvant fabriqué par GSK qui a reçu l'appui financier de la Biomedical Advanced Research and Development Authority (BARDA) du département américain de la Santé. /Photo prise le 24 avril 2020/REUTERS/Charles Platiau

    PARIS (Reuters) - La Grande-Bretagne s’apprête à signer un accord de 500 millions de livres sterling (624 millions d’euros) avec Sanofi et GlaxoSmithKline pour la livraison de 60 millions de doses de vaccin contre le COVID-19 sur lequel les deux laboratoires travaillent en collaboration, selon le Sunday Times.

    Le journal britannique a précisé que la Grande-Bretagne envisageait d’acheter le vaccin si jamais ce dernier montrait des résultats probants lors des essais cliniques qui doivent débuter en septembre.

    Sanofi n’était pas disponible dans l’immédiat pour confirmer l’information. Un porte-parole de GSK a refusé de commenter.

    Un porte-parole du ministère de l’Economie a fait savoir que des discussions étaient en cours avec différentes entreprises mais n’a pas confirmé que Sanofi ou GSK en faisaient partie.

    Les laboratoires du monde entier se sont lancés dans une course pour trouver un vaccin sûr et susceptible d’être produit à grande échelle. Moderna et l’Université d’Oxford, en collaboration avec AstraZeneca, ainsi que BioNTech et Pfizer, qui se sont associés, ont fait la “une” des journaux en passant aux essais sur l’homme dès le mois de mars.

    Sanofi et GSK ont tout deux dit qu’ils prioriseraient la qualité par rapport à la rapidité dans la recherche.

    Alistair Smout, version fançais Caroline Pailliez

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  

    Novethic, Le media expert de l'économie responsable

    Publié le 05 juillet 2020

    ENVIRONNEMENT

    [Bonne nouvelle] Les Pays Bas mettent fin à l’élevage de vison après des cas de Covid-19 chez les animaux

    Alors que plusieurs visons d'élevage néerlandais ont été contaminés par le Covid-19, transmettant probablement le virus à deux employés, les Pays-Bas ont décidé de mettre fin à l'industrie de fourrure de vison. Le pays, quatrième producteur au monde, devait y mettre un terme en 2024 mais le Covid-19 a précipité leur fermeture. 

    Vison elevage fin pays bas Fin avril, face à la propagation du virus, entre 500 000 et 600 000 visons ont été abattus.
    CC0

    Les Pays-Bas accélèrent la cadence. Le quatrième producteur de fourrure de vison au monde avait décidé de tourner la page de cette industrie en 2024, mais face à la propagation du Covid-19 dans les fermes à vison, les députés néerlandais ont voté pour la fermeture immédiate des élevages. "C'est une avancée énorme : le massacre d'animaux pour leur fourrure aux Pays-Bas touche enfin à sa fin", a déclaré la présidente du parti animaliste, Esther Ouwehand. "En plus d'être moralement répréhensible, l'élevage de visons est maintenant tout simplement intenable car il constitue une menace pour la santé publique. Arrêter l'élevage de visons maintenant et pas en 2024 sauvera des millions de visons d’une vie misérable", a-t-elle ajouté.

    Le pays compte plus de 128 fermes d’élevage de visons et a produit environ 4,5 millions de peaux en 2018, selon l’association Humane Society International. Les députés n’ont pas encore détaillé la date de fermeture, ni les indemnisations des éleveurs. Mais les associations estiment que d’ici la fin de l’année, tous les élevages auront fermé. Une "décision historique" saluée par l’association de défense des animaux Peta.

    "Une contamination des visions aux hommes est possible"

    Fin avril, des cas de Covid-19 ont été identifiés pour la première fois dans deux élevages de visons. Face à la propagation, des centaines de milliers de visons ont alors été abattus, entre 500 000 et 600 000. Une décision notamment motivée par la contraction du Covid-19 par deux employés d’élevage contaminés. "À l’origine, on pense que le virus était différent dans le réservoir animal. Là, on parle du même virus, passant dans plusieurs sens, de l’homme au vison puis du vison à l’homme sans savoir comment précisément", explique Sophie Le Poder, professeure de virologie à l’École nationale vétérinaire d’Alfort, dans le Monde.

    Les recherches sont en cours, mais plusieurs scientifiques attestent qu’une contamination des visons aux hommes est possible. "Dans un élevage, il y a beaucoup d'animaux réunis en lieu clos dans un même endroit. Dans ces circonstances exceptionnelles le virus circule. À force d'exposition, la transmission a pu se produire",  explique à France 3 le professeur Jean-Luc Guèrin, responsable du laboratoire en virologie à l'École nationale vétérinaire de Toulouse

    Pour rappel, entre Zika, Ebola, la grippe aviaire, etc., 65 % des maladies infectieuses émergentes sont des zoonoses, c'est-à-dire des agents pathogènes transmis des animaux à l'homme. Le secteur de l’élevage et de la viande est d’ailleurs appelé à se responsabiliser sur la question.

    Marina Fabre, @fabre_marina


    © 2020 Novethic - Tous droits réservés
    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Logo MesOpinions.com

     

    Pétition

    SOUTENEZ LES PARLEMENTAIRES DESIRANT INTERDIRE

    LA VENERIE SOUS TERRE

    Pétition : SOUTENEZ LES PARLEMENTAIRES DESIRANT INTERDIRE LA VENERIE SOUS TERRE
    Auteur(s) :
    Alliance des Opposants à la Chasse
    Destinataire(s) :
    Elisabeth Borne (Ministre de la Transition écologique et solidaire)
    Emmanuel Macron (Président de la République)
    Parlementaires
    La pétition

    SOUTENEZ LES PARLEMENTAIRES DESIRANT INTERDIRE LA VENERIE SOUS TERRE


    A Elisabeth BORNE, à Monsieur le président


             Nous avons envoyé la lettre ci après à 150 parlementaires et interpellé Madame la ministre Elisabeth Borne et le Président de la République.


             Nous avons reçu bon accueil d’un certain nombre de nos parlementaires. Nous postons la présente pétition afin que vous appuyiez notre démarche et que vous les les encouragiez à élaborer une proposition de loi.


             Voici la lettre : 


    LETTRE OUVERTE adressée par les adhérents et les associations regroupées au sein de l' AOC :
    One Voice / L214 / La Voix des Loups / Sea Shepherd / Loups lynx / VIDA / Fondation MART / ADDA / Sentinelles / CRAC Europe / FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT Auvergne Rhône Alpes / AVES France / Combactive / Oiseaux Nature / Convention Vie et Nature / Collectif animalier 06 / La Griffe / Oïkos Kos Bios / Animal Cross / Forest Shepherd.


    à nos parlementaires, à nos ministres et à notre chef d’état pour une loi interdisant la vènerie sous terre.


    Action soutenue par les associations qui figurent en bas du document 


    Vous êtes les garants des principes législatifs, constitutionnels et de l’éthique des nations. Nous vous adressons solennellement la présente afin que vous légifériez en regard de ceux-ci sur un sujet qui, dans la pratique, ne les respecte pas et ne sert que les intérêts de quelques-uns au détriment de notre environnement et de notre morale.


    Grâce au dévouement, au courage et à l’engagement des militants de l’association One Voice, ces vidéos ont pu être tournées. Elles montrent des opérations de déterrage autorisées en 2020 dans notre pays :
    Cliquez ICI =>
    Site J'aime les Blaireaux        
    et là pour le renard=> En France, on massacre les renards toute l'année, y compris les renardeaux


      NOUS VOUS DEMANDONS DE LES REGARDER

    Ces spectacles nous sont insoutenables et nous pensons qu’il en est de même pour vous.

                Il ne s’agit là, non pas d’être pour ou contre la chasse, mais bien d’accepter légalement des pratiques barbares flattant les pulsions les plus sadiques d'une part minoritaire de l’humanité.De tels actes peuvent être consultés dans des médias en ligne, il en est fait l’apologie dans des revues, toutes ces communications peuvent parvenir au regard des enfants.


                En ces temps où la protection de la biodiversité et notre rapport aux animaux sauvages est d’une actualité des plus urgentes, est-ce là l’éducation à l’environnement, à la nature qui nous préserve, que nous voulons ?


                Ces méthodes, catégorisées comme loisirs, mais à vrai dire le plaisir de donner la mort de la manière la plus abominable, visent principalement deux espèces, par ailleurs chassées, que sont le renard et le blaireau.


                Le renard est protégé dans de nombreux pays et devrait l’être en France, étant, comme le montrent de nombreuses études françaises et internationales, un rempart contre la maladie de Lyme et un auxiliaire de l’agriculture.


                Le Blaireau est un animal on ne peut plus paisible, n’occasionnant que de minimes dégâts et qu’il est facile de piéger pour le transporter dans un biotope accueillant des kilomètres plus loin. Leur observation est par ailleurs un formidable outil pédagogique pour les classes vertes et animations nature. Par ailleurs, le tuer n’a même pas l’excuse de sa consommation. Il devrait être lui aussi retiré de la liste des espèces chassables.


                L’ASPAS a fait un état des lieux complet au niveau national des consultations publiques visant ces pratiques. La période complémentaire de vénerie sous terre est toujours une réalité dans une grande majorité des départements français. Et pourtant rien ne justifie cette période de déterrage supplémentaire, si ce n’est le simple « loisir » d’une minorité. La carte est édifiante !

    Cliquez ici=> Mobilisons-nous pour les blaireaux


                Ne pas se dresser contre de tels divertissements(qui bafouent le principe inscrit dans le code civil reconnaissant la nature de  l’animal comme être vivant et sensible), en ayant le pouvoir de le faire, relèverait de la complicité.


    NOUS VOUS DEMANDONS DE LÉGIFÉRER AFIN D'INTERDIRE LA VÉNERIE SOUS TERRE et sa COMMUNICATION sur tous supports.


                 Une loi qui satisfera la grande majorité des français puisque 92%d’entre eux se sont déclarés totalement opposés aux chasses traditionnelles dont fait partie la vénerie sous terre.


     ACTION SOUTENUE PAR : ACTA / Alsace Nature / ASPAS / AVA / Cerf Pirate / FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT / FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT AURA /FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT Bourgogne Franche Comté  / FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT Centre Val de Loire / FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT Midi Pyrénées / 269 Life France / LPO / RAC / Respectons / Fondation Brigitte Bardot / Le Droit des Animaux.


     Soutenez cette action, SIGNEZ LA PETITION

     

    Pétition soutenue par un Super contributeur
    Merci pour votre mobilisation
    Si vous avez déjà signé cette pétition
    Aidez l'auteur à atteindre la victoire :
    Partagez cette pétition avec vos amis
    Je signe avec un autre email

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  

     

    Coronavirus : Dans un rapport interne, les pompiers étrillent la gestion de la crise sanitaire

    EPIDEMIE Dévoilé samedi par le « Parisien », le document pointe les « lourdeurs administratives » accumulées pendant l’épidémie.

    H.S.

    Publié le 05/07/20 à 11h58 — Mis à jour le 05/07/20 à 11h58

    Prise en charge d'un malade du Covid-19 par des pompiers à Montpellier en mars 2020.
    Prise en charge d'un malade du Covid-19 par des pompiers à Montpellier en mars 2020. — Eric Beracassat/SIPA

    Les mots sont rudes et les critiques cinglantes. Dans un rapport interne dévoilé samedi par le journal Le Parisien, la fédération nationale des sapeurs-pompiers (FNSP) de France énumère les dysfonctionnements survenus dans la gestion de l’épidémie de coronavirus. Agences régionales de santé, Samu et administrations sont notamment visées dans ce document.

    La FNSP estime que « cette crise a surtout été celle du leadership de la communication » et qu’elle a entraîné l’incompréhension des « acteurs de terrains, pompiers mais aussi médecins généralistes », écrit le quotidien. Le président de la Fédération, contacté par le journal, déplore aussi le « sous-emploi » et « l’absence de prise en compte des capacités opérationnelles » des pompiers au plus fort de la crise sanitaire.

    Lourdeurs administratives

    Pointées par le document, les Agences régionales de santé (ARS) sont qualifiées d'« administration de gestion comptable et financière du système de santé » et jugées « aucunement préparées à la gestion des situations d’urgence. Elles ont semblé accaparées par la gestion du nombre de places en réanimation hospitalière et par les remontées statistiques ».

    La FNSP se montre également sévère sur les opérations d’évacuations organisées par TGV pour désengorger certains territoires saturés par les cas de Covid-19. Les pompiers ainsi interrogent : « Était-il efficace de faire faire des centaines de kilomètres aux victimes alors que souvent il y avait de la place dans la clinique d’en face ? ».

    Selon la fédération, les préfets ont été les grands oubliés de cette épidémie, « relégués au second plan en raison d’une absence de dialogue avec les agences régionales de santé ». Enfin, dans leur retour d’expérience (Retex), les sapeurs-pompiers blâment le Samu et l’usage du numéro 15 qualifié de « numéro de renseignement » plutôt que « numéro d’urgence ».

     

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Et voilà on prend l'argent et Hop....Ils ont touchés combien déjà? Marialis 06

    Le groupe Air France va supprimer 7.580 postes chez Air France et Hop !

    SOCIAL La compagnie prévoit la suppression de 6.560 postes chez Air France et 1.020 dans sa filiale régionale Hop !

    20 Minutes avec AFP

    Publié le 03/07/20 à 19h39 — Mis à jour le 03/07/20 à 19h39

     

     

    Des syndicalistes d'Air France manifestent dans les locaux de l'entreprise près de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle le 3 juillet 2020.

    Des syndicalistes d'Air France manifestent dans les locaux de l'entreprise près de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle le 3 juillet 2020. — AFP

     

    La direction du groupe Air France avait annoncé lundi vouloir supprimer 7.580 postes dans la compagnie Air France et la filiale régionale Hop! d’ici fin 2022 pour "faire face à la crise du Covid-19 qui frappe durement le groupe".

     

    Elle prévoit la suppression de 6.560 emplois sur 41.000 (CDI équivalents temps plein) au sein de la compagnie tricolore et de 1.020 postes sur 2.420 chez Hop !, a-t-elle indiqué dans un communiqué à l’issue de réunions avec les représentants du personnel des deux compagnies, confirmant des informations obtenues mardi de sources syndicales par l’AFP.

     

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • La députée s’engage pour la cause animale

    • Corinne Vignon. Corinne Vignon.  
    Publié le 03/07/2020 à 05:07, mis à jour à 05:14

    Corinne Vignon, députée de la 3e circonscription de la Haute-Garonne vient de déposer une proposition de loi pour le bien-être animal. L’ancienne maire de Flourens explique être "engagée depuis le début du mandat dans la lutte contre la maltraitance et l’amélioration de la condition animale et vouloir poursuivre ainsi son combat". La députée est suivie pour cela par cinq autres députées de la majorité. Ensemble, ces élues disent avoir fait cette proposition de loi "afin de mettre fin à des pratiques dignes d’un autre âge".

    Plusieurs éléments forts figurent dans cette proposition comme "la fin progressive des animaux sauvages dans les cirques, l’interdiction des élevages à fourrures, le permis de détention d’un animal de compagnie…", autant de mesures fortes et concrètes que Corinne Vignon souhaite "faire adopter avant la fin du quinquennat". Selon elle, "La France accuse un retard considérable en matière de protection des animaux. Les sondages le montrent, les Français souhaitent que nous prenions ce sujet à bras-le-corps. Nous ne pouvons plus tolérer que les animaux de compagnie soient maltraités sans impunité. C’est pourquoi je propose une loi d’envergure qui veut traiter le problème à la racine et dans tous les domaines. Nous devons tous nous lever contre la cruauté envers les animaux, il est grand temps qu’on avance sur ce sujet !"

    Les six députés sont conscients du chantier "de fond contre la cruauté envers les animaux" qu’ils viennent d’entreprendre convaincus qu’ils seront un levier pour que "la législation française pense (enfin !) au bien-être animal".

    E.H.
    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Mort massive et mystérieuse des éléphants du Botswana : les hypothèses

    En quelques mois, au moins 275 éléphants sont morts. Pour l'heure, nul n'en connaît les causes. En absence d'éléments tangibles, il reste des hypothèses. 

    Un éléphant photographié dans le delta de l\'Okavango, au Botswana.Un éléphant photographié dans le delta de l'Okavango, au Botswana. (SERGIO PITAMITZ / BIOSPHOTO)

    avatar
    Jacques DeveauxRédaction AfriqueFrance Télévisions

    Mis à jour le 03/07/2020 | 14:26
    publié le 03/07/2020 | 14:23

    Les chiffres annoncés varient beaucoup. Selon Elephant without Borders (EWB), l'ONG qui a révélé cette mortalité suspecte, il y aurait au moins 350 cadavres. De leur côté, les autorités annoncent 20% de décès en moins. Selon Cyril Taolo, le directeur du département de la vie sauvage et des parcs, ce sont en effet 275 carcasses qui, pour l'heure, ont été retrouvées.

    Un phénomène qui se répète

    275 animaux, ô combien emblématiques, décédés en quelques semaines, cela fait beaucoup. D'autant que le phénomène se répète. En octobre 2019 déjà, une mortalité d'ampleur avait alerté les médias. Une centaine d'éléphants au Botswana et 50 au Zimbabwe voisin – où les animaux se déplacent sans contrainte – avaient été retrouvés morts. A l'époque, la sécheresse et la bactérie de l'anthrax (maladie du charbon) étaient données pour responsables.

    La carcasse d\'un des éléphants morts dans le delta de l\'Okavango. La carcasse d'un des éléphants morts dans le delta de l'Okavango.  (AFP / NATIONAL PARK RESCUE)

    A en juger par les images, les carcasses des animaux sont plus ou moins récentes. Une douzaine de morts avait déjà été constatée au début du mois de mai (lien en anglais) dans ce secteur du delta de l'Okavango. Selon Elephant Without Borders (Eléphants sans frontières), elles s'étaleraient sur trois mois. Comme si un mal insidieux frappait les animaux depuis longtemps.

    Un virus ?

    Un virus ou une bactérie pourraient-ils être responsables de ces nouvelles morts ? Curieusement cette fois, les autorités rejettent, malgré l'absence d'analyse, une infection liée à la maladie du charbon. Une bactérie funeste pour les herbivores, liée à la putréfaction des corps dans la nature, et qui résiste fortement à la chaleur et à la sécheresse en pouvant rester active dans le sol souillé. L'animal l'ingère en broutant ou en fouillant la terre.

    Surpopulation

    En 2019, on pointait aussi la surpopulation chronique d'éléphants dans le pays. 135 000 pachydermes vivent en toute liberté au Botswana, soit le tiers de la population d'éléphants d'Afrique. Devenu un sanctuaire pour les pachydermes, le Botswana a vu leur population tripler en une trentaine d'années. Faute de nourriture abondante voire suffisante, cela pourrait être fatal pour les individus les plus faibles.

    Le poison ?

    D'emblée, le braconnage a été écarté, au motif que les animaux ont conservé leurs défenses, unique objet d'intérêt et de toutes le convoitises.

    Or le poison, devenu l'arme favorite des braconniers, fait figure de piste potentielle. Ils utilisent régulièrement du cyanure. Pas directement dans l'eau, ce qui s'accompagnerait de morts d'autres animaux, mais dans les zones où paissent les éléphants. Le comportement observé chez certains pachydermes qui semblent désorientés, comme victimes d'un neuro-toxique, plaide pour cette hypothèse.

    Coexistence difficile

    Si cela n'est pas l'œuvre de braconniers, il reste enfin la piste de la population locale, dont on connaît le contentieux qui l'oppose aux pachydermes. La coexistence est loin d'être pacifique. Les agriculteurs se plaignent du saccage de leurs cultures par des animaux à la recherche de nourriture. "Les éléphants circulent librement. Ils s'introduisent dans les champs, piétinent les récoltes et s'attaquent parfois aux habitants", écrivait le journal Le Monde en 2015.

    L'empoisonnement pourrait être le geste d'une population exaspérée qui veut se débarrasser du problème. D'ailleurs, sept éléphants morts sur dix ont été retrouvés à proximité d'un point d'eau, comme attirés dans un piège.

    Polémique sur la protection des éléphants

    Des prélèvements ont été effectués sur les animaux morts. Les analyses permettront, peut-être, de connaître les raisons de ces décès massifs. Quoi qu'il en soit, elle apporte de l'eau au moulin des associations de protection qui bataillent contre les actions de régulation des troupeaux. Le Botswana a ainsi rétabli, depuis cette année, la chasse à l'éléphant, accordant 272 permis pour l'année 2020. Une décision décriée, tant pour la méthode que pour une nécessité non avérée, selon les associations.

    Les premières chasses n'ont toujours pas eu lieu, faute de chasseurs. Ces clients fortunés étant restés chez eux à cause du coronavirus.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Covid-19: une information judiciaire va être ouverte

    contre Philippe, Véran et Buzyn

    Salomé Vincendon avec AFP
     
    Sur les 90 plaintes déposées contre des membres du gouvernement, 9 ont été transmises au procureur général dans l'optique de l'ouverture d'une information judiciaire.

    Une information judiciaire sur la gestion de la crise du Covid-19 va être ouverte à la Cour de justice de la République (CJR) contre les ex-ministres Edouard Philippe, Olivier Véran et Agnès Buzyn, a annoncé vendredi le procureur général près la Cour de cassation François Molins.

    90 plaintes ont été déposées contre le Premier ministre et plusieurs autres ministres du précédent gouvernement, après la pandémie de Covid-19 en France. Parmi elles, 34 ont été jugées irrecevables, 10 ont été classées, mais neuf ont été jugées recevables.

    "Abstention de combattre un sinistre"

    La CJR, "juge les membres du gouvernement pour les actes délictueux ou criminels commis dans l’exercice de leur fonction", explique le site officiel Vie Publique. Cette Cour agira comme un juge d'instruction et mènera les investigations.

    Les plaintes ont été transmises sur le "seul chef d'abstention de combattre un sinistre, délit prévu et réprimé par l'article 223-7 du code pénal", explique le communiqué. Ce à l'encontre d'Edouard Philippe, en sa qualité de Premier ministre au moment des faits, d'Agnès Buzyn et d'Olivier Véran, en leur qualité respective et successive de ministre de la Santé au moment des faits.

    Selon cet article, "quiconque s'abstient volontairement de prendre ou de provoquer les mesures permettant, sans risque pour lui ou pour les tiers, de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende".

    Emmanuel Macron irresponsable pénalement

    37 plaintes sont encore en cours d'examen, selon le ministère public.

    Les plaintes à la CJR avaient commencé à être déposées quelques jours après le début du confinement mi-mars. Elles émanent de particuliers, de médecins, d'associations, ou encore de détenus. Les plaignants dénonçaient, selon les cas, des faits de "mise en danger de la vie d'autrui", "homicide involontaire", "non-assistance à personne en danger" ou abstention de prendre à temps des mesures pour endiguer la pandémie.

    Le chef de l'État, Emmanuel Macron, est lui irresponsable pénalement des actes réalisés dans l'exercice de ses fonctions.

    Salomé Vincendon avec AFP
    Partager via Gmail

    votre commentaire