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Hôpital à renflouer, usines Renault à préserver, le gouvernement joue les anges gardiens
Par MARIALIS06 dans Consultations publiques du ministère du développement durable le 20 Mai 2020 à 21:28Démanteler un système qui marche ,morceau par morceau,année après année et tout à coup découvrir qu'il faut le renflouer! C'est ce moquer du monde : des soignants qui sont restés fidèles à leur poste, sans protection,sans équipements,sans lits a qui l'on dit on va vous augmenter... Le gouvernement n'a pas compris que le système précédent était mort...qu'il y avait un après à construire avec humanité et des moyens et du personnel :Respectons le personnel de Santé et les soignants ...soyons à leur hauteur! Marialis.
Hôpital à renflouer, usines Renault à préserver, le gouvernement joue les anges gardiens
20/05/2020 17:57 | AFP | 606 | 4 par 3 internautesLe Premier ministre Edouard Philippe le 19 mai 2020 à l'Assemblée nationale à Paris ( Christophe PETIT TESSON / POOL/AFP )Tout en surveillant de très près le bilan sanitaire qui commande la poursuite ou non du déconfinement et des municipales, le gouvernement veut avancer vite sur le "Ségur" de l'hôpital mais doit maintenant s'occuper du sort des usines Renault qui semblent menacées.
A l'issue du Conseil des ministres mercredi, Olivier Véran a espéré aboutir "au plus tard mi-juillet" sur le plan promis pour l'hôpital -- le "Ségur de la Santé" -- dont les négociations avec les syndicats commenceront dès ce lundi.
Au menu, des hausses de salaires pour les soignants, a-t-il de nouveau assuré, mais aussi des réorganisations et un allègement du "carcan qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage" -- autrement dit un assouplissement des 35 heures.
Sur la réforme hospitalière, "nous n'avons été ni assez vite ni assez fort", a-t-il déclaré, critiquant à mots couverts les plans de sa prédécesseuse Agnès Buzyn.
Au plan sanitaire, il faudra attendre encore quelques jours pour savoir si l'épidémie connaît un rebond, a expliqué Olivier Véran. "Le nombre de malades continue de décroître dans notre pays, mais le virus est encore là et nous devons tous rester extrêmement vigilants", a insisté le ministre de la Santé.
Mais ce sont les dossiers économiques qui prennent le pas pour l'instant, en particulier le secteur automobile, pour lequel le gouvernement envisage un plan la semaine prochaine, a confirmé Sibeth Ndiaye.
"Intransigeants"
Le gouvernement a tenté mercredi d'apaiser les inquiétudes sur le sort des usines du groupe Renault, qui doit dévoiler le 29 mai les contours d'un plan d'économies de deux milliards d'euros et finaliser un prêt bancaire d'environ cinq milliards d'euros garanti par l'Etat.
L'entrée de l'usine Renault de Flins en février 2017 ( ERIC PIERMONT / AFP/Archives )Selon le Canard Enchaîné, pour faire face à l'effondrement des ventes, le constructeur au losange envisagerait d'arrêter quatre sites en France, dont celui de Flins (Yvelines) qui assemble la citadine électrique Zoe et la Nissan Micra.
Interrogé lors de la séance de questions au Sénat, Edouard Philippe a affirmé mercredi que le gouvernement serait "intransigeant" sur la "préservation" des sites de Renault en France.
"Il y a une forme de responsabilité de l'entreprise à avancer, à se transformer mais aussi à tenir compte des réalités du pays qui l'accueille et d'une certaine façon le fait vivre", a mis en garde le Premier ministre.
L'hypothèse de ces fermetures a indigné les syndicats. "Quand on veut réindustrialiser le pays, c'est impensable!", a averti mercredi sur RTL Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT.
Des clusters, sans surprise
Une infirmière enfile sa surblouse de protection avant d'entrer dans la chambre d'un patient malade du coronavirus, dans l'unité de soins intensifs du CHU de Nantes, le 19 mai 2020 ( Loic VENANCE / AFP )De nouveaux clusters du Covid-19 ont été découverts mais sans inquiéter outre mesure le ministre de la Santé. "Il n'est pas anormal, il est même attendu qu'on découvre des clusters, c'est-à-dire des groupes de cas liés par des chaînes de contamination", a-t-il dit.
"Il faut au moins 10 à 15 jours pour qu'on puisse savoir si il y a un impact sur l'épidémie, mais nous voyons une réduction du nombre d'hospitalisations nouvelles, du nombre de d'admissions en réanimation, donc on n'assiste pas à une recroissance de la circulation du virus, ce qui ne veut pas dire que le virus ne circule pas".
Pas moins de huit nouveaux foyers de contamination de coronavirus ont par exemple été identifiés dans la région Grand Est depuis le 11 mai, premier jour de déconfinement.
Une attention toute particulière est donnée aux abattoirs, après la découverte de plusieurs cas. Ainsi, plus de 800 salariés ont été testés mardi dans les Côtes d'Armor à la suite d'un premier signalement, le 13 mai, dans l'entreprise Kermené, une filiale du "Mouvement E. Leclerc".
Augmentations journalières des morts du Covid-19 en France, des personnes en réanimation, des hospitalisations et des sorties d'hôpital, au 19 mai ( Simon MALFATTO / AFP )Le bilan de l'épidémie a été revu à la baisse mardi soir, à au moins 28.022 morts, en raison de chiffres révisés à la baisse dans les Ehpad et établissements médico-sociaux, alors que le nombre de décès dans les hôpitaux s'élève de son côté à 17.714, soit 125 de plus que lundi.
"Un bilan définitif. Il sera publié avant fin juin", a annoncé pour sa part Geneviève Chêne, directrice de Santé publique France, dans un entretien au Parisien.
Une importante campagne de dépistage va être également menée cette semaine au sein du commissariat central de Lille, après l'identification de trois cas de Covid-19 positifs, et dans celui d'Arras, après au moins deux cas détectés.
Rencontre avec les partis
Lors du premier tour des élections municipales le 15 mars 2020 à Bordeaux ( NICOLAS TUCAT / AFP/Archives )Sur le plan politique, l'exécutif est à la recherche d'un consensus large sur l'organisation du second tour des municipales, afin d'éviter les critiques post premier tour en mars.
Le gouvernement doit envoyer son rapport au Parlement entre vendredi et samedi, a appris l'AFP auprès de l'entourage d'Edouard Philippe.
Le Premier ministre a rendez-vous sur ce sujet en début de soirée avec les chefs de partis, armé du récent rapport du conseil scientifique.
Très prudent, le Conseil scientifique a souligné la difficulté "d'anticiper une situation incertaine pour les semaines à venir". Au point qu'il juge nécessaire de procéder à une nouvelle évaluation des conditions sanitaires 15 jours avant la date retenue, si les élections avaient lieu en juin.
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