Publié le 19/07/2020 à 10h54
Mis à jour à 17h07
Si l’épidémie de Covid-19 accélère dans les prochains jours ou les prochaines semaines, des mesures de reconfinement pourront être rapidement prises. Un plan interministériel est en phase d’achèvement. Les dispositifs seront localisés
Premier ministre depuis un peu plus de deux semaines, Jean Castex s’est d’abord fait connaître aux yeux des Français pour son rôle de "Monsieur déconfinement". Dans les prochains jours ou prochaines semaines, il endossera peut-être le costume de "Monsieur reconfinement". La hausse des indicateurs de l’épidémie en France et la situation aux portes de notre pays, comme à Barcelone, indiquent que la menace du virus reste forte (et qu’une fermeture de la frontière avec l’Espagne n’est pas exclue).
En plein de cœur de l’été, le scénario d’une mise en place de nouvelles restrictions, probablement localisées, prend de plus en plus de corps, et ce en parallèle de mesures anticipées en vue de la rentrée scolaire de septembre.
Dès le 8 juillet, sur RMC-BFMTV, le Premier ministre avait en effet annoncé qu’un "plan de reconfinement ciblé" était "prêt". Selon le Journal du Dimanche de ce 19 juillet, cette affirmation était alors un peu prématurée. Mais depuis, ses équipes ont bien avancé sur la question.
La rédaction vous conseille20% des exportations brésiliennes de soja et de viande bovine vers l'Union européenne provient de terres déboisées illégalement, selon une étude publiée jeudi 16 juillet 2020 par la revue américaine Science.
Une récolte du soja à Campo Novo do Parecis, dans le Mato Grosso, à l'ouest du Brésil, le 27 mars 2012.
Un cinquième des exportations brésiliennes de soja et de viande bovine vers l'Union européenne (UE) provient de terres déboisées illégalement, révèle une étude publiée jeudi 16 juillet 2020 par la revue américaine Science.
Intitulée "Les pommes pourries de l'agro-business brésilien" ("The rotten apples of Brazil's agribusiness"), cette étude est rendue publique dans un contexte de fortes réticences en Europe concernant la ratification de l'accord de libre-échange signé entre l'UE et les quatre pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). En cause, l'avancée de la déforestation amazonienne depuis l'arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro au Brésil.
L'étude a été réalisée par 12 chercheurs au Brésil, en Allemagne et aux Etats-Unis, à l'aide d'un puissant logiciel qui a permis d'analyser 815.000 propriétés rurales et d'identifier des zones de déforestation illégale, surtout en Amazonie et dans le Cerrado, la grande savane du centre du pays. "Entre 18 et 22%, possiblement davantage, des exportations annuelles du Brésil vers l'UE sont le fruit de la déforestation illégale", affirme Raoni Rajão, responsable du projet et professeur de l'Université fédérale de Minas Gerais (UFMG).
Près de deux millions de tonnes de soja issues de propriétés où il y a eu de la déforestation illégale arriveraient en Europe chaque année, indique l'étude. Les producteurs de soja ont rejeté ces allégations, rappelant un moratoire de 2006 qui interdit l'achat de soja aux agriculteurs qui l'auraient cultivé sur des zones déboisées d'Amazonie. "Le soja produit dans les zones déboisées illégalement (...) n'entre pas dans la chaîne productive du secteur", et ne peut donc pas être exporté, a assuré dans un communiqué l'Abiove (Association brésilienne des industries des huiles végétales).
Pour ce qui est de la viande bovine, les auteurs ont trouvé que sur les 4,1 millions de têtes de bétail abattues par an, au moins 500.000 proviendraient de terres déboisées hors du cadre légal. Les auteurs relèvent cependant que "près de 80% des agriculteurs brésiliens respectent le code forestier" et que le nouveau logiciel pourrait aider à "prendre des mesures rapides et décisives contre les contrevenants".
Le Brésil a la capacité pour "devenir une puissance environnementale mondiale qui protège ses écosystèmes, en même temps qu'elle alimente le monde", soulignent les auteurs. Le pays "en a déjà les moyens, il ne manque que la volonté politique", ajoutent-ils. "Les jungles au Brésil se trouvent à un point de rupture", prévient le professeur Britaldo Soares-Filho, co-auteur et également chercheur à l'UFMG.
M. Soares attribue cette menace à "l'impact des signaux politiques encourageant la déforestation et le fait d'accaparer les terres", en référence au soutien du président d'extrême droite aux projets qui visent à ouvrir les territoires indigènes et des réserves naturelles protégées aux activités minières ou agricoles, celles qui favorisent le plus le déboisement.
Selon les chiffres officiels, la déforestation de l'Amazonie brésilienne a atteint un record avec une accélération de 25% au cours du premier semestre par rapport à la même période de 2019. L'étude pointe du doigt "la responsabilité de tous les marchés étrangers dans ce processus".
Cette lune de Jupiter est surprenante.
Un bénévole du diocèse se trouve depuis hier, samedi 18 juillet 2020, en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nantes. Le procureur de la République rappelle cependant ce dimanche matin que « toute interprétation qui amènerait à impliquer cet homme dans la commission des faits est prématurée », à ce stade.
Comme le révélait Presse Océan, dans son édition de ce dimanche 19 juillet 2020, un homme a été interpellé samedi 18 juillet dans le courant de l’après-midi, soit quelques heures après qu’un incendie s’est déclaré au sein de la cathédrale de Nantes.
Cet homme de 39 ans de nationalité rwandaise, était suivi et hébergé par le Diocèse, comme d’autres hommes
, précise ce dimanche matin Pierre Sennès, le procureur de la république de Nantes. Il était chargé de fermer la cathédrale vendredi soir et les enquêteurs cherchent à vérifier son emploi du temps
, a encore indiqué le procureur. Selon Pierre Sennès, quelques contradictions
sont en effet apparues dans le récit qu’il a livré concernant le déroulé de sa soirée.
Le procureur se veut néanmoins très prudent : Toute interprétation qui amènerait à impliquer cet homme dans la commission des faits serait prématurée et hâtive
, insiste-t-il ce dimanche matin, alors que la garde à vue est toujours en cours.
On saura ce dimanche après-midi si la garde à vue est ou non prolongée. Une enquête avait été ouverte en flagrance pour incendie volontaire
samedi matin et confiée à la police judiciaire.
Pour mémoire, trois foyers distincts
, simultanés, et espacés les uns des autres avaient été observés à l’intérieur de l’édifice dès samedi matin. Les enquêteurs de la police judiciaire de Nantes avaient aussitôt lancé une vaste enquête de voisinage autour de la cathédrale. Ils ont également cherché à savoir si des caméras de vidéosurveillance pouvaient avoir filmé
Dans le même temps, les premières constatations avaient été effectuées à l’intérieur avant l’arrivée d’experts venus du laboratoire de police technique et scientifique de la préfecture de police de Paris. Une réunion s’est tenue à leur arrivée, en présence des enquêteurs et du procureur de la République notamment. Leur travail, minutieux, devait débuter ce dimanche matin, autour des deux foyers situés au rez-de-chaussée. Certaines parties devront peut-être être étayées et certains gravats déblayés avant qu’ils ne puissent intervenir sans difficulté au niveau de la plate-forme, située au premier étage
, indiquait samedi soir Pierre Sennès.
le mardi 07 juillet 2020 |
Du jamais vu en France : quatre lionnes saisies
d’un cirque pour mauvais traitements à la suite
Depuis ce matin du 7 juillet 2020, Hannah, Patty, Céleste et Marli, les compagnes de Jon, sont sauvées du cirque et devraient le retrouver au refuge de Tonga Terre d’Accueil en fin de journée. La préfecture a ordonné leur saisie et les a confiées à One Voice, gardienne légale des quatre lionnes. Hr blog Le cirque qui les détenait a été intercepté près de la frontière belge quelques jours après une inspection demandée par la préfecture aux conclusions sans appel sur la condition des fauves. One Voice avait chargé son partenaire Natuurhulpcentrum du transfert du cirque au refuge de Tonga Terre d’Accueil, à qui elle confie leur suivi quotidien, en attendant qu’ils soient de nouveau réunis avec Jon. C’est la toute première fois que des animaux sont saisis d’un cirque à la demande d’une association, pour des seuls faits de mauvais traitements. Sauver des animaux des cirques, c’est les sauver de la mort Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice, déclare : « Quand One Voice a lancé sa campagne il y a vingt ans (1), personne n’imaginait ce qu’était la réalité du cirque pour les animaux. Aujourd’hui, le sort de Jon et ses compagnes démontre que les cirques ne font pas seulement souffrir les animaux : ils les font aussi mourir. » Si un cirque veut faire des économies ou n’a plus besoin de ses animaux, il les affamera jusqu’à ce que mort s’ensuive. De toute façon le ministère de l’Écologie ne tient pas de registre de ces animaux appartenant pourtant à des espèces menacées, et le trafic de félins, omniprésent entre cirques, les remplace immédiatement. Entre omerta et incapacité à suivre la réglementation Le dresseur l’a dit aux vétérinaires et aux autorités : il ne connaît même pas le nom des animaux enfermés dans ses camions ! Dans le rapport de la DDPP du 22 juin 2020, il est fait mention du registre des entrées et sorties et de celui des soins des animaux : impossible de les consulter car ils auraient été volés à son frère, dresseur d’un autre cirque, après qu’il les a emportés malencontreusement dans le sud de la France... Pour la transparence on repassera. Les papiers des animaux, quand ils existent, sont transmis par photo numérique, et souvent les identifications ne correspondent pas, voire sont impossibles à vérifier. La puce de Jon, elle, établit son appartenance à un autre cirque, entreprise d’un autre membre de la famille... Un rapport vétérinaire sans appel : les lionnes sont en mauvaise santé ! Boiterie, plaies, fonte musculaire, perte de motricité postérieure... Les lionnes présentent une note d’état corporel de 2 sur 5, au mieux de 2,5 sur 5 ! Probablement elles aussi dégriffées aux pattes avant, ce qui est illégal, et avec des crocs (les canines) cassés. Muriel Arnal ajoute : « On a affaire à des animaux sauvages qui sont en train de disparaître dans la nature, et auxquels on inflige les pires cruautés en toute illégalité. À chaque fois que nous avons tiré la sonnette d’alarme pour eux, on nous a proposé des réunions. Mais où sont les actes ? Discuter autour de la table est fort sympathique, mais pendant ce temps les animaux restent dans les camions ! Barbara Pompili sera-t-elle la ministre courageuse qui prendra rapidement l’arrêté tant attendu, comme l’ont fait la plupart de nos voisins ? Nous l’espérons. En attendant, s’il faut secourir ces animaux des cirques un à un, nous le ferons. » L’OFB et la préfecture ont répondu présent à notre alerte ! Un grand merci à l’ensemble des agents de l’Office Français de la Biodiversité pour leur mobilisation sans faille dans ce dossier, avec le parquet d’Évreux. Nous tenons également à remercier très chaleureusement Jérôme Filippini, le nouveau préfet de l’Eure, qui a pris toute la mesure de l’importance de ce dossier et a rendu possible l’organisation de la saisie de Jon puis de Hannah, Patty, Céleste et Marli. La préfecture porte plainte contre le cirque pour mauvais traitements de Hannah, Patty, Céleste et Marli, et devrait procéder également au retrait du certificat de capacité (qui permet au dresseur d’exploiter les animaux). Nous retrouverons les dresseurs devant le tribunal où ils devront répondre des mauvais traitements infligés à ces cinq lions, en toute connaissance de cause.
(1) https://cirques-sans-animaux.fr/
Publié le : 18/07/2020 - 09:24
Un incendie s'est déclaré samedi matin dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes. Une centaine de pompiers ont lutté contre les flammes et sont parvenus à circonscrire le feu en milieu de matinée. Trois départs de feu ont été constatés et la piste criminelle est privilégiée.
Un incendie s'est déclaré, samedi 18 juillet, au matin à l'intérieur de la cathédrale de Nantes, dans l'ouest de la France. Vers 10 heures du matin, les pompiers ont déclaré que l'incendie était circonscrit. Pierre Sennes, le procureur de la République de Nantes, a évoqué la piste criminelle, trois départs de feu différents ayant selon lui été observés. Le ministre de l'Intérieur Jean Castex a annoncé qu'il se rendra à Nantes cet après-midi.
"Les dégâts sont concentrés sur le grand orgue qui semble être entièrement détruit. La plateforme sur laquelle il se situe est très instable et menace de s'effondrer", a déclaré le directeur départemental des pompiers, le général Laurent Ferlay lors d'un point presse devant la cathédrale. Une centaine de pompiers étaient présents sur les lieux.
Dans une vidéo mise en ligne plus tôt par les Pompiers de France, on pouvait voir une fumée noire s'échapper du vitrail principal se trouvant entre les deux tours, ainsi que des flammes sur la façade.
"C'est un feu important", a indiqué le Codis (Centre Opérationnel Départemental d'Incendie et de Secours), précisant que les pompiers avaient été alertés à 7H44 et que 60 pompiers avaient été dépêchés sur les lieux. Le quartier a été bouclé.
Le résumé de la semaine France 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semainUn premier incendie en 1972
Ce n'est pas la première fois que cette cathédrale au coeur de Nantes est touchée par un incendie. Le 28 janvier 1972, le toit de la cathédrale gothique Saint-Pierre-et-Saint-Paul, construite entre le XVe et le XIXe siècle, avait été ravagé par les flammes. Le sinistre s'était déclaré suite à des travaux effectués par un couvreur. La cathédrale de Nantes n'avait pu être rendue au culte qu'en mai 1985, après plus de 13 ans de travaux.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a exprimé son "émotion" sur Twitter et son soutien aux pompiers nantais. Il a annoncé qu'il se rendrait sur place avec la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot.Un premier incendie en 1972
Ce n'est pas la première fois que cette cathédrale au coeur de Nantes est touchée par un incendie. Le 28 janvier 1972, le toit de la cathédrale gothique Saint-Pierre-et-Saint-Paul, construite entre le XVe et le XIXe siècle, avait été ravagé par les flammes. Le sinistre s'était déclaré suite à des travaux effectués par un couvreur. La cathédrale de Nantes n'avait pu être rendue au culte qu'en mai 1985, après plus de 13 ans de travaux.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a exprimé son "émotion" sur Twitter et son soutien aux pompiers nantais. Il a annoncé qu'il se rendrait sur place avec la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot.
https://twitter.com/PompiersFR/status/1284380859727065089
Publié le : 17/07/2020 - 17:37
L’ONU met en garde les pays riches contre le coût de l'inaction de leur part face au Covid-19. Les pays pauvres pourraient connaître la famine, s'alarme l'organisation à laquelle il manque toujours 3,6 milliards de dollars pour financer son plan humanitaire.
Il s'agit du troisième appel aux dons de l'ONU depuis le lancement de son plan humanitaire le 25 mars dernier. Les Nations Unies étaient alors en quête de 2 milliards de dollars afin d'aider les pays pauvres lutter contre le coronavirus. Mais depuis les besoins ont explosé.
Les discussions s’éternisent
La nouvelle demande porte à 10,3 milliards de dollars le total voulu par l'ONU. Toutefois seulement une petite partie de cette somme a été récupérée, déplore Mark Lowcock, secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les Affaires humanitaires.
« Jusqu’à présent, la réaction des pays riches à la situation dans d’autres pays a été insuffisante », souligne-t-il. Les discussions s'éternisent avec le Congrès américain et l'Union européenne. Le Royaume-Uni a réduit drastiquement son soutien, l'aide des pays du Golfe se fait attendre et la Chine préfère jouer en solitaire plutôt que financer le plan onusien. « Nous voulons voir ces pays revenir à ce qu’ils faisaient ces dernières années », estime le responsable.
L’insécurité alimentaire après la crise du Covid-19
Or, la situation risque de dégénérer car la crise sanitaire a engendré une crise économique dans de nombreux pays et l’insécurité alimentaire gagne du terrain. « Il y a un risque sérieux de multiples famines en fin d’année et en début d’année prochaine ».
L'ONU s'inquiète particulièrement pour la Somalie, le Soudan du Sud, le Yémen et le Nigéria. La situation au Soudan, au Zimbabwe et en Haïti est très préoccupante. Si rien n’est fait ces pays connaîtront la famine. « Nous devons agir maintenant pour empêcher cela », martèle le secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les Affaires humanitaires.
L’inaction pourrait coûter les vies humaines
Selon lui, les problèmes énormes qu’affronte le monde peuvent être gérés avec relativement peu d’argent et beaucoup d’imagination. L'inaction, en revanche, pourrait se traduire par d'avantage d'instabilité et de conflits dans une douzaine de pays supplémentaires. Parmi ces pays, une projection des Nations Unies pour les deux ans à venir cite notamment, le Sénégal, la Zambie, le Burundi, la Sierra Leone, le Zimbabwe ou la Guinée- Bissau. Sans oublier le Liban, Belize ou le Tadjikistan.