• Nouvelle infiltration de One Voice dans une école de tauromachie pour les enfants!

     
     

    Nos enquêteurs se sont rendus une nouvelle fois dans l'une des écoles taurines de France, et ils ont pu assister à des mises à mort de taureaux si jeunes qu'il s'agit presque de veaux. Sept ans après notre enquête à l'école de Nîmes, nous demandons (comme l'ONU à l'Espagne en février 2018 1) l'interdiction de ces « centre de formations » pour les mineurs, l'interdiction de l'accès aux mineurs à ces « spectacles », l'interdiction de blesser les taureaux, et bien entendu de les mettre à mort...

    Hr blog

    Des jeunes taureaux pour "faire la main" des enfants et adolescents

    Le veau considéré comme du "matériel" de second niveau sera toréé dans les environs de Nîmes pendant plus de vingt minutes, par un jeune qui ne maitrise pas le geste. 

    L'épée rentrera et sortira plusieurs fois dans l'échine du jeune taureau, qui finit par s'effondrer. Ses dernières secondes de conscience, il sentira un poignard s'enfoncer dans sa nuque, secoué en tout sens dans sa tête. Il se videra de son sang en quelques minutes, une éternité quand on souffre, après avoir tenté en vain d'échapper à son sort, tenaillé d'angoisse, sans comprendre pourquoi il fut ainsi trahi par ses gardiens...

     

     

    Une activité extrascolaire comme une autre ?

    Les enfants suivent toute l'année des cours dans ces écoles sur des charriots à roulette pour s'entrainer aux gestes: muletas, jeu de cape, et pique de banderille, et d'épée. En fin d'année, comme une récompense, ils peuvent, dans l'arène, mettre à mort de très jeunes taureaux. 

    On peut commencer à 6 ans à les fréquenter. A l'âge où l'on commence à lire et à écrire, on peut apprendre en même temps le B-A-BA de la corrida, et que torturer un animal vivant en lui plantant des harpons puis en lui enfonçant une lame dans le corps est acceptable et attendu. On peut assister à des longues et douloureuses mises à mort d'êtres dont la sensibilité est reconnue, et sur lesquels les cruautés sont condamnées… sauf ici.

    Des psychologues du monde entier s'inquiètent de l'impact que cela peut avoir sur le développement cérébral et de l’empathie des enfants, de recevoir ces signaux contradictoires de la part des adultes les entourant: on ne doit pas faire de mal à autrui, et on doit applaudir ceux qui tuent les taureaux dans l'arène... C'est de l'éducation au sadisme, et cela a des répercussions délétères sur leur psychisme.

    Une enquête inédite au cœur de ces écoles: des témoignages sans filtre

    Interview de la présidente de l'école taurine, de professeurs et d'aficionados, images de veaux martyrisés par de jeunes hommes, sous le regard des enfants... Toutes nos images montrent le vrai visage de la corrida en France: on enseigne l'insensibilité à la souffrance de l'autre dès le plus jeune âge. 

    Parmi les témoignages recueillis, des parents ayant offert un taureau à leur enfant pour qu'il puisse le tuer. Qui ferait cela avec un autre animal et dans d'autres circonstances? Hors de ce milieu? Comment est-il possible d'encourager cela, une mise à mort par un mineur, ce qui est possible dans le cas d'une location d'arène privatisée...

    Des jeunes taureaux non mis à mort seront souvent utilisés plusieurs fois. Mais sur les images, nous voyons l'incrédulité du pauvre veau, son épuisement. Son refus de l'agressivité. Le refus de « se battre », en somme. 

    Qu'ils aient peur pour eux-mêmes ou ne veuillent pas heurter d'être vivant, les enfants doivent obéir. C'est écrit dans le règlement de l'école taurine. Or l'une des mères de ces élèves a confié à notre équipe sans savoir qu'elle était enregistrée, qu'après la mise à mort de son premier taureau, son fils n'a plus toréé pendant un an. Il était encore sous le choc.

    Interdisons ces écoles. One Voice et ses partenaires Anymal, CRAC Europe, la FLAC et No Corrida ont écrit une pétition commune demandant l'arrêt immédiat de ces pratiques tauromachiques considérées comme de la torture. Pour nous donner plus de poids dans cette démarche, pour les veaux et les enfants, signez!

     1 - https://www.telegraph.co.uk/news/2018/02/09/un-call-ban-children-bullfights

     

    Nos enquêteurs se sont rendus une nouvelle fois dans l'une des écoles taurines de France, et ils ont pu assister à des mises à mort de taureaux si jeunes qu'il s'agit presque de veaux. Sept ans après notre enquête à l'école de Nîmes, nous demandons (comme l'ONU à l'Espagne en février 2018 1) l'interdiction de ces « centre de formations » pour les mineurs, l'interdiction de l'accès aux mineurs à ces « spectacles », l'interdiction de blesser les taureaux, et bien entendu de les mettre à mort...

    Hr blog

    Des jeunes taureaux pour "faire la main" des enfants et adolescents

    Le veau considéré comme du "matériel" de second niveau sera toréé dans les environs de Nîmes pendant plus de vingt minutes, par un jeune qui ne maitrise pas le geste. 

    L'épée rentrera et sortira plusieurs fois dans l'échine du jeune taureau, qui finit par s'effondrer. Ses dernières secondes de conscience, il sentira un poignard s'enfoncer dans sa nuque, secoué en tout sens dans sa tête. Il se videra de son sang en quelques minutes, une éternité quand on souffre, après avoir tenté en vain d'échapper à son sort, tenaillé d'angoisse, sans comprendre pourquoi il fut ainsi trahi par ses gardiens...

     

    Une activité extrascolaire comme une autre ?

    Les enfants suivent toute l'année des cours dans ces écoles sur des charriots à roulette pour s'entrainer aux gestes: muletas, jeu de cape, et pique de banderille, et d'épée. En fin d'année, comme une récompense, ils peuvent, dans l'arène, mettre à mort de très jeunes taureaux. 

    On peut commencer à 6 ans à les fréquenter. A l'âge où l'on commence à lire et à écrire, on peut apprendre en même temps le B-A-BA de la corrida, et que torturer un animal vivant en lui plantant des harpons puis en lui enfonçant une lame dans le corps est acceptable et attendu. On peut assister à des longues et douloureuses mises à mort d'êtres dont la sensibilité est reconnue, et sur lesquels les cruautés sont condamnées… sauf ici.

    Des psychologues du monde entier s'inquiètent de l'impact que cela peut avoir sur le développement cérébral et de l’empathie des enfants, de recevoir ces signaux contradictoires de la part des adultes les entourant: on ne doit pas faire de mal à autrui, et on doit applaudir ceux qui tuent les taureaux dans l'arène... C'est de l'éducation au sadisme, et cela a des répercussions délétères sur leur psychisme.

    Une enquête inédite au cœur de ces écoles: des témoignages sans filtre

    Interview de la présidente de l'école taurine, de professeurs et d'aficionados, images de veaux martyrisés par de jeunes hommes, sous le regard des enfants... Toutes nos images montrent le vrai visage de la corrida en France: on enseigne l'insensibilité à la souffrance de l'autre dès le plus jeune âge. 

    Parmi les témoignages recueillis, des parents ayant offert un taureau à leur enfant pour qu'il puisse le tuer. Qui ferait cela avec un autre animal et dans d'autres circonstances? Hors de ce milieu? Comment est-il possible d'encourager cela, une mise à mort par un mineur, ce qui est possible dans le cas d'une location d'arène privatisée...

    Des jeunes taureaux non mis à mort seront souvent utilisés plusieurs fois. Mais sur les images, nous voyons l'incrédulité du pauvre veau, son épuisement. Son refus de l'agressivité. Le refus de « se battre », en somme. 

    Qu'ils aient peur pour eux-mêmes ou ne veuillent pas heurter d'être vivant, les enfants doivent obéir. C'est écrit dans le règlement de l'école taurine. Or l'une des mères de ces élèves a confié à notre équipe sans savoir qu'elle était enregistrée, qu'après la mise à mort de son premier taureau, son fils n'a plus toréé pendant un an. Il était encore sous le choc.

    Interdisons ces écoles. One Voice et ses partenaires Anymal, CRAC Europe, la FLAC et No Corrida ont écrit une pétition commune demandant l'arrêt immédiat de ces pratiques tauromachiques considérées comme de la torture. Pour nous donner plus de poids dans cette démarche, pour les veaux et les enfants, signez!

     1 - https://www.telegraph.co.uk/news/2018/02/09/un-call-ban-children-bullfights

    . Sept ans après notre enquête à l'école de Nîmes, nous demandons (comme l'ONU à l'Espagne en février 2018 1) l'interdiction de ces « centre de formations » pour les mineurs, l'interdiction de l'accès aux mineurs à ces « spectacles », l'interdiction de blesser les taureaux, et bien entendu de les mettre à mort...

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Orages : 12 départements de l'Est placés en vigilance orange

    Dès dimanche après-midi, et jusqu'en matinée de lundi, des orages vont se développer, particulièrement dans les départements allant de la Loire à l'Alsace.

    Un éclair s\'abat à Serviès (Tarn), le 10 août 2019.Un éclair s'abat à Serviès (Tarn), le 10 août 2019. (MAXPPP)

    avatar
    franceinfo avec AFPFrance Télévisions

    Mis à jour le 18/08/2019 | 07:20
    publié le 18/08/2019 | 07:07

    Douze départements de l'est de la France, de la Loire à L'Alsace, ont été placés en vigilance orange, dimanche 18 août, en raison d'un risque d'orages "violents", selon Météo France. L'alerte lancée par le service de prévision concerne l'Ain, la Côte-d'Or, le Doubs, le Jura, la Loire, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, le Rhône, la Haute-Saône, la Saône-et-Loire, les Vosges et le Territoire de Belfort. Elle devrait être maintenue jusqu'à lundi matin.

    VigiMétéoFrance
    @VigiMeteoFrance

    Douze départements de l'est de la France, de la Loire à L'Alsace, ont été placés en vigilance orange, dimanche 18 août, en raison d'un risque d'orages "violents", selon Météo France. L'alerte lancée par le service de prévision concerne l'Ain, la Côte-d'Or, le Doubs, le Jura, la Loire, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, le Rhône, la Haute-Saône, la Saône-et-Loire, les Vosges et le Territoire de Belfort. Elle devrait être maintenue jusqu'à lundi matin.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Donald Trump souhaite intégrer le Groenland aux États-Unis

    Par LEXPRESS.fr ,
     

    Un iceberg près de la ville de Kulusk, au Groenland (illustration).

    Un iceberg près de la ville de Kulusk, au Groenland (illustration).

    REUTERS

    Le Groenland est un territoire autonome qui appartient actuellement au royaume du Danemark.

    Cinquante États-Unis ne suffisent plus à Donald Trump. Le Wall Street Journal rapporte que le président américain se serait enquis plusieurs fois auprès de ses conseillers à la Maison Blanche de la possibilité pour les États-Unis d'acheter le Groenland pour en faire le 51e état du pays. La requête a été adressée "avec plusieurs niveaux de sérieux", précise le Wall Street Journal

    Le Groenland est un territoire autonome qui appartient au royaume du Danemark. Ses 56 000 habitants devraient sans doute se prononcer, mais le Danemark aurait le dernier mot.  

    Donald Trump fera-t-il une proposition officielle lors de sa visite officielle dans le pays du nord de l'Europe début septembre ? Les États-Unis possèdent déjà une base aérienne à Thulé, sur l'île. Washington avait envisagé d'acheter l'île dès 1867. En 1946, Copenhague avait même refusé une offre de 100 millions de dollars du président de l'époque Harry Truman. 

    Le Groenland affecté par la fonte des glaces

    Le Groenland est une gigantesque île arctique, grande comme quatre fois la France, où les effets du réchauffement climatique sont manifestes. La fonte des glaces, qui entraîne la hausse du niveau des mers, y a été multipliée par quatre entre 2003 et 2013. 

    EN IMAGES >> La vague de chaleur fait fondre le Groenland 

    Depuis son élection en 2016, le président climatosceptique a notamment retiré les États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat et a systématiquement cherché à détricoter les réglementations environnementales adoptées pendant les huit ans de la présidence du démocrate Barack Obama. 

    L'élu républicain ne semble pas avoir totalement mis derrière lui ses premières amours immobilières : l'année dernière, lors de son sommet à Singapour avec Kim Jong Un, il avait souligné le potentiel de développement touristique de la Corée du Nord.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • ARSENIC

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Mine d’or

    A Salsigne, un siècle d’extraction d’or, dix millénaires de pollution ?

    par Simon Gouin 7 janvier 2015


     

    •  

    Salsigne, dans l’Aude, fut la principale mine d’or de France et la première mine d’arsenic du monde. Un siècle d’exploitation intense qui a bouleversé les paysages et affecté la santé des ouvriers et des habitants. Aujourd’hui, malgré la mise en sécurité réalisée par l’État, la pollution est toujours présente. Il y en aurait même pour plusieurs milliers d’années. Une histoire minière qui n’est peut être pas révolue : les dernières richesses du sous-sol attirent la convoitise de nouveaux industriels. Reportage en grand format.

    Pour découvrir cet article avec une mise en page dynamique, grand format, optimisée pour les ordinateurs et les tablettes, cliquez sur la photo ci-dessous.
       


    Des collines escarpées, des châteaux cathares, des bois et des vignes, une rivière qui s’écoule dans la vallée : un paysage presque idyllique, situé à quelques kilomètres au nord de Carcassonne, dans l’Aude. A première vue, dans cette partie de la Montagne noire, on ne remarque pas l’ancien chevalement qui servait autrefois à transporter les mineurs vers les galeries. Encore moins que les immenses collines qui nous entourent sont en fait artificielles. On n’imagine pas non plus que se cachent, sous les arbustes qui les recouvrent, des milliers de tonnes de résidus de la mine qui contiennent des particules d’arsenic et d’autres produits chimiques.


     

    Le passé de Salsigne est tapi dans son sous-sol, sous ses collines, au bord de la rivière qui serpente la vallée. La région a longtemps été un gigantesque terrain de jeux pour les entreprises minières. On y a extrait de l’or, de l’arsenic, du plomb. Salsigne fut la première mine d’or d’Europe occidentale et la dernière mine d’or de France. C’était un autre monde, achevé en 2004. Il ne reste aujourd’hui qu’une ou deux cheminées, des trous béants, une mémoire commune… et un cimetière de déchets polluants.

    De l’or…et de l’arsenic

    Car on ne referme pas un siècle d’exploitation minière en claquant des doigts. Ici, la pollution est omniprésente : sous terre, dans l’air et dans l’eau. En cause : les produits chimiques utilisés pour transformer le minerai, et l’arsenic, présent sous la forme de poussières, très fines, dans le sous-sol. Des poussières à travers lesquelles les eaux ruissellent avant de se jeter dans l’Orbiel, une rivière affluente de l’Aude, un fleuve qui coule jusqu’à la Méditerranée.


     

    D’où vient l’arsenic ? Du sous-sol de la région, où il est présent naturellement aux côtés d’autres minerais, dont de l’or. Mais c’est à cause de l’extraction de milliers de tonnes de roches de la montagne, et de son concassage, que l’arsenic s’est répandu partout dans la vallée. C’est ce qu’on appelle ici l’effet cafetière : « Sous la forme naturelle, l’arsenic est concentré dans des gros blocs de pierres, donc son impact sur l’environnement est faible », explique François Espuche, le président de l’association de défense de l’environnement Gratte-Papiers. « Mais en le concassant et en le réduisant en poussières, les surfaces qui sont en contact avec l’eau sont démultipliées. » De ruisseaux en rivières, l’arsenic se diffuse dans toute la vallée. Jusqu’à atteindre des niveaux extrêmement dangereux. Une menace qui n’est pas toujours visible.

    Parfois, la pollution saute aux yeux, quand l’eau d’un ruisseau prend une couleur étrange, comme en janvier 2013. « Sur 300 à 500 mètres, l’eau était orange », se rappelle François Espuche.


     

    En amont se situe le site de stockage de Montredon : 600 000 tonnes de déchets, dont 90 000 d’arsenic. Les associations convoquent la presse, interpellent la gendarmerie qui appelle l’Onema, l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques. Des prélèvements sont effectués. Dans la presse locale, le Préfet de l’Aude, Eric Freysselinard, ancien directeur de cabinet du ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy, s’empresse d’apaiser les inquiétudes : « Il s’agit d’une oxydation naturelle qui n’a rien à voir avec Salsigne. »

    Ses preuves ? Les résultats d’analyses demandées au BRGM, ancien exploitant de la mine, chargé par l’Etat de « réhabiliter » la mine : 30 à 45 microgrammes par litre d’eau. C’est supérieur au seuil de potabilité fixé à 10 microgrammes. Mais il n’y a pas de quoi s’affoler. Sauf que dans les semaines qui suivent, deux analyses vont être révélées. L’une, réalisée par le journal Le Midi libre, indique 1526 microgrammes d’arsenic par litre d’eau. L’autre embarrasse l’Onema : elle indique 4469 microgrammes ! Soit 450 fois la norme de potabilité fixée par l’OMS ! « On est face à des concentrations très toxiques », note alors le toxicochimiste André Picot, au Canard Enchainé. Le Préfet de l’Aude est muté à la direction des stages de l’ENA, à Strasbourg.

    Des cancers beaucoup plus nombreux

    Pourquoi a-t-il tenté de dissimuler cette pollution manifeste ? Pour couvrir l’État, chargé de la réhabilitation du site ? Pour éviter d’avoir à payer les quelques milliers d’euros nécessaires à la dilution de cette pollution ? « L’État n’a étudié aucune solution, raconte Guy Augé, président de l’Association des riverains de Salsigne. Les populations sont livrées à elles-mêmes : c’est à elles de proposer des solutions. »

    La pollution de la région de Salsigne n’est pourtant pas nouvelle. Chaque année, depuis 1997, le préfet de l’Aude reconduit le même arrêté :


     

    Ne pas consommer ces légumes, ni utiliser les eaux pluviales ou celles des rivières pour arroser son jardin. Ne pas se baigner dans la rivière et faire attention à la poussière, surtout pour les enfants. Autant de recommandations que connaissent les habitants de la région. « Les gens savent ce qu’il faut faire », raconte Guy Augé. L’eau du robinet, elle, est potable : elle vient des hauteurs de la Montagne noire, à 7km de Salsigne, dans une zone qui n’est pas touchée par la pollution. Un réseau construit en 1930 qui a fait de Salsigne la première commune de la région à être équipée en eau courante.

    Malgré les mesures mises en place, la population locale est la première intoxiquée par cet environnement pollué. En janvier 2006, c’est La dépêche, un des trois journaux locaux, qui révèle tout haut ce qui se tait depuis des années.


     

    Les chiffres sont éloquents : les scientifiques constatent plus de 11% de mortalité par cancer, tout type de cancer confondu. Et pour certains cancers, par exemple des poumons ou de l’estomac, cette prévalence est multipliée par deux ou trois. L’arsenic, le cadmium, le chrome et le nickel sont pointés du doigt. Au total, plus de 10 000 personnes seraient concernées. En premier lieu : les anciens mineurs et leur famille.

    De l’arsenic au gaz de combat

    120 ans d’exploitation minière. Sous-terre et à ciel ouvert. Des milliers de tonnes de roches déplacées, concassées, traitées avec des produits chimiques, afin d’y extraire les précieux minerais. La principale mine d’or française fut aussi le premier producteur mondial d’arsenic, utilisé pour la fabrication du verre, mais aussi pour les gaz de combat, expérimentés sur divers champs de bataille de la planète.


     

    « J’aurais préféré ne pas toucher à cet argent là », dit aujourd’hui Robert Montané, un ancien mineur et délégué du personnel. « Quand j’ai été embauché, en 1975, on avait beaucoup d’avantages, raconte-t-il. Le boulot était varié. Entre ouvriers, il y avait beaucoup de solidarité, notamment face aux risques du métier. »

    Cette ambiance et cette solidarité, on la retrouve dans les témoignages recueillis par Claude Gironis. Son père était mineur, sa mère secrétaire de l’entreprise. Il a rassemblé dans un livre les histoires et les photos des habitants d’un lieu-dit, celui de la Combe du Saut. 150 personnes vivaient ici, à côté de l’usine où les minerais étaient transformés. Au fil des images récoltées par cet ancien policier, on découvre la vie qui animait le lieu aujourd’hui désert. Les kermesses, les fêtes, les carnavals. Une certaine mixité sociale avec les populations immigrées, d’Afrique du nord, d’Espagne, d’Italie, de Pologne. Les sourires des femmes. Et les mineurs qui posent fièrement. « Tout ce petit monde était heureux malgré la dureté de la tâche », explique aujourd’hui Claude Gironis.


     

    Les habitants ont un travail. Ils sont bien payés. Avant, ils cultivaient la terre. Avec l’industrie minière, ils voient leur pouvoir d’achat augmenter. A la Combe du Saut, ils ont des WC et de l’électricité. De quoi presque oublier les fumées des deux imposantes cheminées, leur odeur, et les pellicules de poussières blanches qui se déposent régulièrement sur les habitations. Au quotidien, à la mine et dans l’usine, les ouvriers inhalent les produits chimiques. En lavant leurs vêtements, leurs femmes sont aussi en première ligne. Les enfants jouent dans les montagnes d’arsenic, comme si c’était du sable. Très tôt, les risques sont connus, d’abord des autorités. En 1932, la préfecture de l’Aude et le Ministre du commerce et de l’industrie écrivaient déjà : « Salsigne représente 800 ouvriers, soit environ 3000 personnes. Si l’usine cause des dégâts, elle n’est pas sans influer sur la prospérité de la région pour le plus grand bien du commerce local. »

    Le travail ou la vie ?

    L’emploi, la prospérité économique, plutôt que l’environnement et la santé des habitants. Cette priorité sera mise en avant tout au long du 20ème siècle à Salsigne. A la fin des années 1970, les maladies professionnelles des mineurs de la région, principalement des « cancers bronchiques primitifs », sont reconnues sous l’impulsion du toxicologue Henri Pézerat (qui s’occupera également du scandale de l’amiante). Mais alors que les mineurs meurent, le silence est de mise, chez les employés, les syndicats, les entreprises. Il faut conserver l’emploi. Coûte que coûte.

    Extrait d’un documentaire Les Vaches bleues (1991), de Catherine Pozzo Di Borgo , sur l’épidémie de cancers des poumons :

    A contre-courant, un ouvrier ose briser la loi du silence. C’est en 1995, alors que les réserves du sous-sol s’amenuisent et que les syndicats se battent pour maintenir à tout prix l’emploi. L’entreprise vient d’éclater en plusieurs sociétés (dont une filiale d’un groupe minier australien) qui tentent de récupérer quelques kilos d’or et de minerais dans les déchets miniers, grâce à de nouveaux procédés. « On essayait de toucher les 20 millions de francs qu’on nous avait promis pour développer la dépollution de Salsigne », se souvient aujourd’hui Max Brail, dans la salle du conseil municipal de Lastours, un village de 165 âmes dont il est le maire depuis plus de vingt ans sous l’étiquette PS puis Divers gauche.


     

    Pour relancer l’activité, l’entreprise SEPS, où Max Brail est employé, ne se contente pas de traiter les déchets de la mine. Elle incinère aussi des décodeurs Canal+ et des piles au lithium de l’armée, acheminés jusqu’à Salsigne. Des déchets pour lesquels le four dont Max Brail et ses collègues ont la charge n’est pas adapté. « La fumée était nauséabonde, le système d’extraction de l’arsenic ne fonctionnait plus, raconte-t-il. J’ai moi-même été intoxiqué et je me suis retrouvé à l’hôpital. Nos propres vies étaient en danger, tout comme l’environnement immédiat. » Le 30 mai 1995, interrogé par la presse locale, Max Brail dénonce la pollution pour l’environnement et les dangers pour les travailleurs. A son arrivée à l’usine, le lendemain, il est licencié pour faute grave.

    « J’étais à la fois salarié de l’usine et maire de la commune de Lastours. Est-ce qu’en tant que salarié je devais me taire pour assurer le casse-croûte ? Et en tant que maire, quelle serait ma responsabilité si je me taisais ? Je savais que j’allais possiblement mettre en danger l’emploi de mes collègues. Mais l’être humain a de temps en temps du mal à anticiper sur ce que sera demain. […] J’avais deux solutions. Soit j’allais jusqu’au bout de mon engagement, en me préparant psychologiquement à affronter des tas de choses : se retrouver sur le banc des accusés... mais le temps me donnerait raison. Soit on se tire une balle dans la tête. [...]A l’époque, c’était très compliqué de dénoncer ces conditions de travail. Car on nous présentait cela comme un dossier d’avenir. Le seul avenir que j’ai vu, moi, c’était de nous tuer au travail. »

    Max Brail perd son travail, une partie de ses amis, sa réputation. Il est accusé par trois syndicalistes de la CGT d’avoir enfoui, sans autorisation, des déchets de la mine. Il sera finalement blanchi. « Aujourd’hui, certains me disent : tu nous as sauvé la vie, raconte-t-il. J’ai beaucoup souffert mais je n’ai pas de remords.  » Certains de ses collègues sont décédés. « On a pris des doses de choses qu’on ne connait pas. » Max Brail, lui, a la paroi nasale perforée par les sulfures et l’arsenic, comme beaucoup d’anciens ouvriers. « J’ai aimé ce métier : c’était l’homme face à la matière. Il y avait une grande fierté de faire fonctionner le four sans l’arrêter. »


     

    L’État au secours des entreprises privées

    L’activité de la mine décroît. Suite aux révélations sur la pollution qu’elle engendre, la SEPS est liquidée judiciairement en 1996. Les groupes miniers australiens qui possèdent la société Mines d’or de Salsigne (MOS) abandonnent le terrain en 2004. C’est la fin de l’aventure minière. Les déchets, eux, sont toujours présents : près de dix millions de tonnes de roches polluées par l’arsenic, le plomb ou des produits sulfurés sont entreposés à divers endroits. Ils sont recouverts de pierres et de terre avant d’être revégétalisés. Parfois, une géomembrane a été installée en dessous, afin d’empêcher la pollution des eaux souterraines.


    ADEME Réhabilitation mine d'or de Salsigne par serimagefilms

    Pendant plus d’un siècle, les entreprises privées se sont succédé pour exploiter les richesses du sous-sol de Salsigne. Mais c’est l’État français, qui assure et finance le chantier de la mise en sécurité du site, d’abord avec l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), puis avec le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), dont la filiale Coframines était le principal actionnaire de la mine en 1980. Coût total déjà engagé dans ces travaux de réparation : 125 millions d’euros. Une somme à laquelle ne contribuent pas les entreprises privées qui ont pourtant exploité le site. « Les fonctionnaires de la DRIRE (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement, dont les missions ont été reprises en 2010 par la DREAL et la DIRECCTE) ont surtout protégé les industriels », dénonce Guy Augé, de l’Association des riverains de Salsigne.

    Dans un document « strictement confidentiel » signé en 2001 entre le préfet de l’Aude et la société MOS, on apprend que l’État français assumera en grande partie la dépollution du site exploité par l’entreprise australienne. Pourtant, l’entreprise avait l’obligation de provisionner les coûts de dépollution du site. Mieux, l’État l’assistera financièrement pour les cotisations et les retraites de ses employés.


    Pourquoi l’État a-t-il favorisé l’entreprise australienne exploitante de la mine de Salsigne ? En 2001, l’industriel australien menace alors de mettre la clé sous la porte. « Le souci majeur de l’État était de maintenir l’emploi jusqu’au dernier moment », déclare l’inspecteur général des mines, François Barthélémy, alors en charge du dossier au ministère, au magazine Envoyé spécial, en 2013. En un siècle, les priorités n’ont pas changé : comme en 1932, l’emploi plutôt que l’environnement et la santé des habitants.

    « Après l’inauguration, on a laissé tous ces dispositifs tomber en ruine. »

    Aujourd’hui, la nature reprend peu à peu ses droits après plus d’un siècle de bouleversements. Difficile de savoir si les collines qui nous entourent sont naturelles ou artificielles. La végétation repart. Pourtant, à quelques mètres sous terre, les produits chimiques n’ont pas disparu. Les pancartes indiquant que le site est dangereux ou privé sont très discrètes. Les eaux s’écoulent dans des rigoles, qui doivent être contrôlées par le BRGM. Mais le cabanon qui sert à la réalisation des mesures a été pillé. Le système électronique chargé de mesurer les taux de produits chimiques dans l’eau n’est plus fonctionnel. « Après l’inauguration, on a laissé tous ces dispositifs tomber en ruine », dénonce un observateur de l’histoire de Salsigne.


     

    Avec un budget restreint, l’État doit arbitrer entre plusieurs priorités. Doit-il continuer à dépenser des sommes astronomiques dans la dépollution de Salsigne ? Ou les employer ailleurs ? Le BRGM, en charge de la dépollution du site, n’a pas souhaité répondre à nos questions ni nous faire visiter l’usine de traitement des déchets de la Combe du Saut. Les aménagements réalisés par l’État sont-ils suffisants pour assurer la sécurité des riverains ? Les terrains artificiels résisteront-ils à de fortes pluies, comme celles que le Sud-est de la France subit désormais régulièrement ? En 2009, d’importantes précipitations ont déjà provoqué l’affaissement d’une digue d’un bassin de décantation rempli de déchets ultimes.

    Ce qui est certain, c’est que la pollution est loin de disparaître. « Chaque année, sept tonnes d’arsenic sont rejetées dans l’Orbiel, un affluent de l’Aude, qui se jette ensuite dans la Méditerranée », alerte François Espuche. Selon des estimations du BRGM et des universitaires, suite à un siècle d’exploitation intense, la région en a pour au moins 10 000 ans de pollution !

    Autre défi posé par la mise en sécurité : la mémoire des lieux. « Dans 100 ans, certains viendront faire du moto-cross ou du quad sur les collines. Ils ne sauront pas qu’ils remuent les poussières », prévient l’ancien mineur Robert Montané. Les touristes qui se promènent ignorent souvent que le chemin qu’ils empruntent les mène à un ancien site où des déchets toxiques sont entreposés. Et rares sont les panneaux qui les préviennent des dangers qu’ils encourent.
     

    Vers la réouverture d’une ancienne mine ?

    La plaie de la région de Salsigne est donc loin d’être refermée. « J’en ai assez de porter le drapeau », a déclaré l’ancien mineur Robert Montané, en 2013, lors d’un colloque organisé autour de la mine. « Le drapeau, il le porte lors des enterrements de ses anciens camarades touchés par le cancer », explique un participant. Puisque les cancers peuvent subvenir de nombreuses années après l’exposition aux produits chimiques, ces victimes risquent d’être encore nombreuses. Pourtant, l’exploitation minière pourrait reprendre...

    A quelques minutes en voiture de Salsigne, le barrage du Linnon permet de retenir les eaux qui s’écoulent de la montagne. Officiellement, ce réservoir sert à combattre les incendies de forêt. Officieusement, il permettrait de retenir la pollution. De temps en temps, des pêcheurs viennent ici. « Les truites sont lâchées le vendredi. Le mercredi suivant, celles qui ne sont pas pêchées sont mortes, elles flottent sur le dos », raconte un habitué du lieu. En cette fin octobre, le réservoir est au plus bas. Sur les parois, une importante couche blanche : de l’arsenic. Quelques mètres plus haut, on aperçoit entre les arbres l’ancienne mine de la Loubatière.


    C’est ici qu’aimeraient s’implanter deux entrepreneurs, Olivier Bernard et Sébastien d’Arrigo, associés dans l’entreprise Or&Vintage, spécialisée dans le négoce de métaux précieux. Environ 30 tonnes d’or et des terres rares seraient enfouies ici. La durée d’exploitation est estimée à 30 ans. Avec un prix de vente d’environ 30 000 euros le kilo d’or, les industriels espèrent bien convaincre plusieurs investisseurs de les rejoindre dans l’aventure, notamment de la City, à Londres. Mais cette fois, bien entendu, le procédé serait éco-responsable. La « chloruration » remplacerait la « cyanuration ». Les industriels évoquent même un dérivé de l’amidon de maïs, ayant les mêmes fonctions que le cyanure, mais sans ses inconvénients. « Il est possible aujourd’hui d’avoir une activité industrielle sans impacter l’écologie, sans omettre nos obligations citoyennes », ont déclaré les deux associés au journal La Dépêche, en avril dernier.

    En ces temps de chômage durable, l’argument de l’emploi ne manquera pas d’être mis en avant dans une région sinistrée économiquement. L’extraordinaire demande mondiale en minerais et la volonté affichée par les autorités françaises, notamment l’ancien ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, de redévelopper le secteur minier, pourraient relancer la fièvre de l’or dans les sous-sols de la Montagne noire. Comme un éternel recommencement de l’histoire qui semble se moquer des leçons du passé.

    Simon Gouin

    Version dynamique grand format.

    Photo de une : La mine d’or de Salsigne en 2004 (source : Le Journal du CNRS)
    Photos : Simon Gouin, François Espuche, Claude Gironis

    Montage de la version dynamique : Side-ways


     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Pollution à l'arsenic dans l'Aude : c'est "un Tchernobyl chimique", dénonce un ancien chercheur du CNRS

    "Les pouvoirs publics se taisent", selon Frédéric Ogé, alors que 38 enfants vivant dans la vallée de l'Orbiel (Aude) ont un taux d'arsenic supérieur à la moyenne.

    Le site de l\'ancienne mine d\'or de Salsigne (Aude), fermé en 2004, le 4 mars 2019.Le site de l'ancienne mine d'or de Salsigne (Aude), fermé en 2004, le 4 mars 2019. (ERIC CABANIS / AFP)

    avatar
    franceinfoRadio France

    Mis à jour le 14/08/2019 | 08:50
    publié le 14/08/2019 | 08:50

     

    La pollution à l'arsenic qui touche 38 enfants dans l'Aude est un véritable "Tchernobyl chimique", a dénoncé sur franceinfo mercredi 14 août Frédéric Ogé, ancien chercheur du CNRS et spécialiste des sols pollués. Mardi, l'agence régionale de santé d'Occitanie a annoncé que ces 38 enfants présentaient des taux d'arsenic dans les urines supérieurs à la dose maximale autorisée. Au total, une centaine d'enfants ont été suivis régulièrement.

    Les inondations qui ont touché le département en octobre 2018 ont pu provoquer des coulées d'arsenic, ce qui pourrait expliquer cette contamination. "Les pouvoirs publics se taisent", a dénoncé Frédéric Ogé.

    franceinfo : Peut-on parler d'une catastrophe annoncée ?

    Frédéric Ogé : Absolument. Nous avons des textes signés par des préfets après leur départ, depuis les années 1970 et même bien avant, qui expliquent que le passif environnemental est terrible. Déjà, le problème de la santé publique se posait. Après les terribles crues d'octobre 2018, nous avions averti qu'on allait avoir un problème. Tout le monde avait été averti, notamment par l'Association toxicologie chimie (ATC), qu'il fallait s'équiper de tenues de protection, porter des masques et des gants. Rien n'a été fait, on n'a pas informé la population et maintenant la catastrophe est là.

    Cette ancienne mine est fermée depuis 15 ans. Pourquoi les sols n'ont-ils pas été dépollués ?

    Les sols n'ont pas été dépollués ou mis en sécurité véritable parce que c'est un problème de coûts et qu'on ne veut pas dépenser d'argent. On laisse donc ce passif environnemental qui n'impacte "que" 10 000 personnes. On préfère faire prendre des risques à 10 000 personnes plutôt que d'engager une véritable politique de mise en sécurité par rapport à ces 1,2 million de tonnes – a minima – de déchets extrêmement toxiques.

    On a là une des plus grandes décharges chimiques du monde et un "Tchernobyl chimique" : les pouvoirs publics se taisent et, comme pour Tchernobyl, disent que la pollution s'est arrêtée à tel pont, comme elle s'était arrêtée au pont de Strasbourg à l'époque. Cela pourrait pourtant être dans certains cas relativement rentable. C'est une question de volonté politique. Pourtant, même les pouvoirs publics disent dans une étude que, pendant 20 000 ans, nous aurons autour de six à huit tonnes d'arsenic qui vont lixivier chaque année. Et je ne parle pas de toutes les autres saletés qui sont là : PCB, sélénium, plomb, etc.

    Quelles sont les conséquences sur la santé de ces taux d'arsenic supérieurs à la dose maximale autorisée ?

    Le principe de dose maximale autorisée est de toute façon élaboré au doigt mouillé, puisque 95% de la population est en dessous du taux de 10. Pourtant, cela ne veut pas dire que quelqu'un ne va pas être touché alors qu'il est à 5, à cause de sa morphologie. Tout cela est donc très relatif. On a là des enfants, qui absorbent beaucoup plus, comme les femmes enceintes, qui vont ingérer ou assimiler de l'arsenic minéral. Il va rester "tapi" dans leur corps pendant deux à dix ans avant peut-être de déclencher un cancer, en conjonction avec par exemple l'usage de cigarettes ou d'autres produits.

    De plus, personne n'a travaillé sur l'effet cocktail : cobalt et arsenic, PCB et arsenic, sélénium et nitrate de plomb, cyanure et manganèse ou bismuth... Or, nous savons qu'il y a beaucoup de bismuth et qu'il attaque les neurones. Nous avons donc des personnes qui ont moins de 35 ans et ont déjà la maladie de Parkinson. On n'a pas ça dans toute la France.

    Est-il encore possible d'agir ou est-ce trop tard ?

    On peut bien sûr agir. Il faut évidemment informer la population. Il faut aussi au minimum inventorier les personnes touchées. Il y a trois groupes : les enfants, qui sont prioritaires avec les femmes enceintes, les habitants de la vallée à temps plein mais aussi – et il ne faut pas les oublier – les bénévoles, pompiers, hommes de la protection civile et gendarmes qui se sont dévoués pendant deux mois sans masque, souvent sans gants, sans tenue de protection et qui ont été exposés à l'ensemble de ces polluants. Ces polluants se sont promenés depuis la zone de Salsigne jusqu'à bien au-delà de Trèbes et se déplacent aussi dans les aquifères souterrains. Ils vont toucher l'environnement de l'aval dans cinq à vingt ans puisque la vitesse de déplacement est de trois mètres par jour.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Crise à Hongkong : Trump espère que la Chine agira avec « humanité »

    Le président américain a laissé entendre qu’il pourrait lier ses discussions commerciales avec Pékin à la résolution de la crise à Hongkong.

    Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 06h28, mis à jour à 07h03

      

      Lire aussi Chine : « Une intervention militaire ou policière à Hongkong semble très improbable » Les présidents américain et chinois, Donald Trump et Xi Jinping, en marge du sommet du G20 à Osaka, au Japon, le 29 juin.

    Les présidents américain et chinois, Donald Trump et Xi Jinping, en marge du sommet du G20 à Osaka, au Japon, le 29 juin. BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

     

     

    Jusque-là discret sur la crise qui secoue Hongkong depuis plus de deux mois, Donald Trump est sorti de sa réserve mercredi 14 août.

    « En Chine, des millions d’emplois disparaissent pour aller dans des pays qui ne sont pas sujets aux taxes douanières. Des milliers d’entreprises quittent le pays. Bien sûr que la Chine veut passer un accord [avec les États-Unis]. Qu’ils travaillent avec humanité avec Hongkong d’abord ! », a écrit le président américain sur son compte Twitter.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Les jeunes de Hongkong sont même prêts à mourir pour la cause »

    Peu après, dans un autre tweet à la tonalité différente, il a assuré que le président chinois, Xi Jinping, pourrait faire preuve de cette même humanité, suggérant au passage une « rencontre en personne ».

    « Je connais très bien le président chinois Xi. C’est un grand leader qui a tout le respect de son peuple. Il est également bon dans les affaires à la dure. Je n’ai aucun doute que si le président Xi veut résoudre rapidement et avec humanité le problème à Hongkong, il peut le faire », a-t-il écrit avant d’ajouter : « Rencontre en personne ? », semblant s’adresser directement au dirigeant chinois.

     

    Les Etats-Unis « très préoccupés »

    Aux Etats-Unis, les critiques se sont multipliées contre le président républicain pour son apparente bienveillance à l’égard de Pékin, avec qui Washington est impliqué dans d’importantes – et ardues – négociations commerciales.

    Plus tôt dans la journée, un porte-parole de la diplomatie américaine avait déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que les Etats-Unis étaient « très préoccupés » par « les mouvements paramilitaires chinois » à la frontière avec Hongkong. L’ex-colonie britannique traverse sa plus grave crise depuis sa rétrocession à Pékin en 1997.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Chine : « Une intervention militaire ou policière à Hongkong semble très improbable »

    Dans le dossier américano-chinois, Donald Trump veut forcer Pékin non seulement à réduire son excédent commercial avec les Etats-Unis mais aussi à mettre fin à des pratiques qu’il juge déloyales, comme le vol de propriété intellectuelle par exemple. Déjà 250 milliards de dollars de marchandises et matériaux chinois sont taxés par les Américains depuis un an.

    Lire aussi Trump ajourne certaines sanctions commerciales contre la Chine pour ne pas perturber « les fêtes de fin d’année »

     

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Tous les ans c'est la même chose dans tout le pourtour méditerranéen, des incendies détruisent massivement les forêts pourtant entretenues de nos localités...Le changement climatique? la sécheresse? ou tout bêtement la nuisance... Comme par hasard, ces feux prennent à la veille de l'ouverture de la chasse,rapport de cause à effet? bien sûr l’hypothèse d'un pyromane est la plus conciliante : un fou, on ne peut pas prévoir... Quand je vois les moyens mis en place, les canadairs( chapeau les pilotes) les pompiers et pompiers volontaires ( chapeau bas messieurs), je me dis que de vies peuvent être prises en plus de l'animal et du végétal, par l'imbécilité ou la malveillance d'une personne!

    Que risquent- ils?

     

    15 août 2019

    Peines encourues par les pyromanes

     

    12e législature

     

    Question écrite n° 13533 de M. Louis Souvet (Doubs - UMP)

     

    publiée dans le JO Sénat du 12/08/2004 - page 1823

     

    M. Louis Souvet attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur les peines encourues par les pyromanes. Vu les désastres écologiques, l'importance des secours mobilisés, la mise en jeu de la vie des sapeurs-pompiers, le coût élevé pour la collectivité nationale, il demande si les sanctions ne pourraient pas faire l'objet d'un réaménagement. Deux mois d'emprisonnement ferme (déduction faite du sursis) pourraient être remplacés avantageusement par des travaux d'intérêt général, de longue durée, strictement encadrés, en matière de reboisement, de débroussaillage, de mise en valeur du patrimoine forestier, atout majeur de la nation.

     

    Réponse du Ministère de la justice

     

    publiée dans le JO Sénat du 21/04/2005 - page 1153

     

    Le garde des sceaux fait connaître à l'honorable parlementaire que la politique pénale conduite par le Gouvernement tend d'une part à assurer une répression ferme et efficace des actes commis par les auteurs d'incendies de forêts, tant volontaires qu'involontaires, et d'autre part à prévenir et à limiter les dommages causés par de tels incendies. Afin d'adapter les dispositions répressives à la gravité des incendies de forêts et au caractère dramatique de leurs conséquences, tant sur le plan humain que sur le plan écologique, la loi n 2004-204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité a sensiblement aggravé les peines qui leur sont applicables. Aux termes de ces nouvelles dispositions, les incendies volontaires de bois et forêts appartenant à autrui sont désormais réprimés, en fonction des dommages éventuellement causés aux personnes, d'une peine allant de quinze ans de réclusion criminelle et 150 000 euros d'amende à la réclusion criminelle à perpétuité et 200 000 euros d'amende. La loi a également accentué les peines prévues en matière d'incendies involontaires de bois et forêts appartenant à autrui, qui sont à présent sanctionnés, même en l'absence de circonstances de nature à exposer les personnes à un dommage corporel ou à créer un dommage irréversible à l'environnement, d'une peine allant de deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. Afin d'assurer la mise en œuvre effective des sanctions pénales édictées en cette matière, trois circulaires en date des 24 juillet 2003, 29 juillet 2003 et 3 mai 2004, relatives à la lutte contre les incendies de forêts, ont été adressées aux procureurs généraux près les cours d'appel et aux procureurs de la République près les tribunaux de grande instance, afin de renforcer la coopération entre les autorités administratives et judiciaires dans ce domaine, de faciliter les enquêtes par la mobilisation des services enquêteurs, et d'assurer la poursuite rapide, sous la plus haute qualification pénale, des auteurs de ces actes devant les juridictions répressives, en recourant chaque fois que cela est possible à la procédure de comparution immédiate. Dans les conditions prévues par la loi, il est bien évidemment loisible au tribunal, auquel revient de déterminer la peine en fonction des circonstances de l'infraction et de la personnalité de son auteur, de prononcer une peine de travail d'intérêt général. L'article 132-57 du code pénal permet par ailleurs, dans certaines circonstances, lorsque la peine d'emprisonnement ferme prononcée est de six mois au plus, de convertir cette peine en emprisonnement avec sursis assortie de l'obligation d'effectuer un travail d'intérêt général. Ce travail, qui s'exerce au profit d'une personne morale de droit public ou d'une association habilitée, peut notamment prendre la forme de travaux de reboisement, de débroussaillage ou de mise en valeur du patrimoine forestier. L'efficacité pédagogique attendue de la peine de travail d'intérêt général ne saurait toutefois conduire à mésestimer la gravité particulière des actes incendiaires, qu'ils soient volontaires ou non. A cet égard, la circulaire du 24 juillet 2003 enjoint aux magistrats du ministère public d'examiner avec le plus grand soin l'opportunité d'interjeter appel lorsque la décision rendue par le tribunal ne leur paraît pas prendre en compte la gravité des faits. Enfin, outre la nécessaire répression des actes commis par les auteurs d'incendies de forêts, la politique d'action publique conduite en cette matière tend à prévenir et à limiter le risque de déclenchement des incendies et les dommages qui peuvent en résulter. A cette fin, les circulaires sus-mentionnées, ainsi qu'une quatrième circulaire en date du 29 juillet 2003 relative à la prévention et à la défense des incendies de forêts, enjoignent aux magistrats du ministère public de faire procéder systématiquement à des contrôles préventifs dans les zones à risque et de veiller à la mise en oeuvre des réglementations propres à éviter les départs de feu ou l'extension des incendies, et notamment au respect des obligations de débroussaillement incombant aux propriétairesde terrains forestiers."

    Est-ce vraiment suffisant? on peut se reposer la question! Peut-être faudrait-il augmenter les amendes et les temps de prison pour ces délinquants ordinaires qui saccagent notre qotidien...Replanter c'est bien,mais la Nature prend son temps... En cette période critique pour l'humanité, il faut frapper fort et juste!

    En forêt, les causes d’incendie sont nombreuses. La malveillance est malheureusement la plus fréquente. © Prévention incendie

    Partager via Gmail

    votre commentaire