La réforme de l'assurance chômage entre en vigueur ce 1er novembre. Les conditions d'accès pour ouvrir des droits à une indemnisation vont nettement se durcir. Régine, secrétaire lyonnaise de 51 ans, s'en inquiète.
La réforme de l'assurance chômage entre en vigueur le 1er novembre. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)
franceinfoSarah LemoineRadio France
Mis à jour le 01/11/2019 | 12:46 publié le 01/11/2019 | 12:46
Régine est catastrophée. Et très en colère. Fin septembre, elle a reçu un courrier de Pôle Emploi l'informant que les règles d'assurance chômage allaient changer et qu'elle était concernée. En ligne de mire : le rechargement des droits. Un dispositif qui, jusqu'ici, permettait aux chômeurs en fin de droit de prolonger leur indemnisation dès lors qu'ils travaillaient un mois. Á partir de maintenant, il faudra retravailler six mois pour recharger. Et ça, pour Régine, c'est mission impossible : "On ne trouve pas des contrats de six mois. On trouve que des contrats de trois ou quatre mois. Les chômeurs, ce ne sont pas tous des nigauds. Moi, j'ai bac +2, 20 ans d'expérience en secrétariat et je ne trouve rien".
Il va y avoir davantage de pauvreté et de précarité, ça va flamberRégineà franceinfo
Pour Régine, ce durcissement des règles d'assurance chômage est extrêmement injuste. D'autant qu'à 50 ans passés, elle dit souffrir de discrimination. "J'ai 51 ans. Et les quinquagénaires, on n'en veut pas. On est des pestiférés de la société. Je veux m'en sortir et je me retrouve face à un mur", déplore-t-elle. "Cette nouvelle réforme, ça fait mal à tout le monde. Il va y avoir davantage de pauvreté et de précarité, ça va flamber", ajoute-t-elle. Le 21 décembre prochain, Régine aura épuisé ses droits à l'assurance chômage. Si elle ne trouve pas, d'ici là, un contrat de travail d'au moins six mois, elle ne pourra pas prolonger son indemnisation. Elle basculera alors dans les minima sociaux, dit-elle. Le RSA. Ou l'ASS, l'Allocation de solidarité spécifique.
Le 1er avril prochain, d'autres mesures entreront en vigueur. La formule de calcul de l'allocation chômage sera modifiée. Certains chômeurs subiront une baisse de 20% en moyenne de leur indemnisation mensuelle. Dans certains cas, la baisse atteindra 50%.
Régine, secrétaire lyonnais de 51 ans, s'inquiète de la nouvelle réforme de l'assurance chômage:
Destitution de Trump : visualisez la chronologie et les personnages-clés pour comprendre l’affaire
La Chambre des représentants a approuvé la mise en accusation de Donald Trump, ouvrant la phase de l’enquête publique. Pour quel motif ? Que s’est-il passé depuis ?
Par Jérémie BaruchPublié le 26 octobre 2019 à 11h00 - Mis à jour le 31 octobre 2019 à 17h37
Il y a un peu plus d’un mois, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a annoncé, lors d’une courte allocution télévisée à Washington, le démarrage d’une – très rare – procédure de destitution. Dans son viseur, le président des Etats-Unis, Donald Trump, qui aurait profité d’un entretien téléphonique avec Volodymyr Zelensky, son homologue ukrainien, pour lui demander d’ouvrir des enquêtes sur le fils de l’ancien vice-président Joe Biden, son rival pour la présidentielle de 2020. En contrepartie, les Etats-Unis auraient débloqué une substantielle aide financière et militaire à Kiev.
Cette « affaire ukrainienne » est partie du signalement d’un agent de la CIA, initialement bloqué par le département américain de la justice, à la suite de la conversation entre MM. Trump et Zelensky. Le lanceur d’alerte s’inquiétait que « le président des Etats-Unis utilise sa fonction pour solliciter l’interférence d’un pays étranger dans l’élection de 2020 ». Pour les détracteurs de M. Trump, ces actes représenteraient un clair abus de la fonction présidentielle à des fins politiques personnelles ; mais les partisans du président contestent les faits, assimilant cette procédure d’impeachment à une nouvelle« chasse aux sorcières ».
Les témoignages et révélations de la presse ajoutent quasi quotidiennement des détails à cette affaire, dans laquelle sont impliqués de nombreux diplomates ou avocats. De la décision d’allouer des fonds à l’Ukraine, en septembre 2018, jusqu’aux derniers témoignages de certains des protagonistes, Le Monde rappelle la chronologie des faits qui ont mené à une enquête pour destitution de Donald Trump.
Les acteurs de ce scandale ukrainien sont classés en trois catégories. En rouge, Donald Trump et les proches du président ; en bleu, les démocrates et les personnes à l'origine de l'enquête ; enfin, en jaune, les autres protagonistes (les Ukrainiens, les ambassadeurs de métier, etc.)
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Giuliani estime, sur Fox News, que Biden a poussé, en 2016, au limogeage du procureur Viktor Chokin, qui enquêtait sur Burisma, la société qui emploie le fils du vice-président, Hunter Biden, depuis 2014. A l’époque, Bidenassurait que c’était parce que le procureur en question était corrompu.
Joe Biden se lance dans la course à la primaire démocrate pour l’élection présidentielle de 2020. Il figure parmi les favoris à l’investiture.
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Entre mi-juin et le 18 juillet
Trump ordonne à son chef de cabinet, Mick Mulvaney, de suspendre les aides financières des Etats-Unis à l’Ukraine en matière de sécurité, pour un montant de 391 millions de dollars.
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Trump téléphone à Zelensky pour le féliciter de sa nouvelle majorité parlementaire. Lors de la conversation, Trump souhaite que son homologue entre en relation avec Giuliani et Barr. Il lui demande ensuite l’ouverture d’une enquête concernant Biden et son fils. Le président ukrainien répond qu’il y travaillera. Le communiqué de presse ukrainien qui suit cet appel souligne la volonté de Kiev de s’attaquer aux dossiers de corruption qui ont écorné l’image de l’Ukraine aux Etats-Unis.
Le contenu de l’entretien est placé dans un système électronique spécifique, réservé aux informations confidentielles relatives à la sécurité nationale. Il s’avère que ce n’est pas une première pour l’administration Trump, qui aurait conservé dans un tel système les conversations du président avec la famille royale saoudienne ou le président russe, Vladimir Poutine.
Un membre des services de renseignements américains alerte Michael Atkinson, l’inspecteur général de la communauté du renseignement, sur la teneur des propos échangés entre Trump et Zelensky. Le lanceur d’alerte estime que Trump « utilise son mandat présidentiel pour solliciter l’ingérence d’un pays étranger dans les élections américaines de 2020. Cette ingérence comprend, entre autres, de faire pression sur un pays étranger pour enquêter sur un des principaux rivaux politiques du président ». La plainte met en lumière le rôle central de Giuliani.
Sondland décide d’appeler Trump pour s’assurer des intentions présidentielles concernant le blocage de l’aide financière ukrainienne. Selon Sondland, le président aurait répondu qu’il n’y avait « aucune contrepartie » exigée au déblocage de l’aide.
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La Maison Blanche débloque en fin de journée les 391 millions de dollars de fonds alloués à l’Ukraine.
Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre, annonce l’ouverture d’une enquête pour destituer Donald Trump. Dans une allocution télévisée, elle estime que les tentatives du président pour faire ouvrir une enquête contre Biden en Ukraine « ont sévèrement violé la Constitution » . La procédure d’impeachment n’a été lancée que trois fois contre un président américain, sans jamais aboutir à une destitution.
Trump rencontre Zelensky pour la première fois, à New York, en marge de l’assemblée générale de l’ONU. Pour tenter de couper court à la polémique grandissante, la Maison Blanche a rendu public, plus tôt dans la journée, une retranscription de la conversation téléphonique du 25 juillet entre les deux présidents. Le président américain assure qu’il n’a pas exercé de pression sur Zelensky pour enquêter sur Biden, tandis que le président ukrainien affirme ne pas vouloir être impliqué dans les élections démocratiques américaines.
Volker témoigne devant trois commissions de la Chambre des représentants et affirme s’être « inquiété des commentaires défavorables à l’Ukraine, alimentés par les affirmations d’un procureur général sur le départ qui seraient arrivées jusqu’aux oreilles de Donald Trump ». Assurant n’avoir pris part « à aucune démarche poussant l’Ukraine à enquêter » sur Joe Biden, il dévoile de nombreux SMS échangés avec d’autres hauts responsables du secrétariat d’Etat.
Les avocats du lanceur d’alerte annoncent qu’ils représentent un second lanceur d’alerte, qui aurait eu connaissance directe de certains événements-clés de l’affaire qui secoue Washington. Il se serait aussi entretenu avec Atkinson.
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Reuters / Tom Brenner
Sondland témoigne à son tour devant les commissions de la Chambre des représentants. Son témoignage jette une lumière crue sur le choix de Donald Trump de déposséder les diplomates américains chargés de l’Ukraine d’une partie de leurs prérogatives, au profit de son avocat personnel, Rudy Giuliani. « Nous avons été déçus par l’ordre du président d’impliquer M. Giuliani », explique-t-il dans un propos liminaire.. Il aurait en revanche souligné qu’il n’y avait pas de contreparties aux aides financières pour l’Ukraine.
Le témoignage d'un colonnel du Conseil de sécurité nationale, Alexander Vindman, est venu fragiliser la défense de Donald Trump. Auditionné par les enquêteurs, M. Vindman a indiqué que la transcription de l'appel entre M. Trump et M. Zelensky publié par la Maison blanche n'est pas complet, et ommet deux parties de la conversation, toutes deux liées à l'un des adversaires politiques du président américain. Le colonel Vindman, qui a assisté à la conversation, s'est dit troublé par le fait d’« exiger qu’un gouvernement [étranger] enquête sur un citoyen américain » et a fait part de ses objections à l'un de ses supérieurs.
La Chambre des représentants a approuvé une résolution fixant le cadre de l'enquête publique dans la procédure de mise en accusation (Impeachment) de Donald Trump, par un vote serré (232 pour, 196 contre) où aucun Républicains n'a voté pour (mais où deux Démocrates ont voté contre). La résolution explicite notamment les droits des avocats du président, ainsi que la façon dont les preuves devront être rapportées. La phase publique de l'enquête va donc pouvoir débuter, notamment par des auditions publiques.
Le Fonds monétaire international est de plus en plus inquiet des effets délétères de la guerre commerciale lancée par les États-Unis. L’économie mondiale ne devrait pas croître de plus de 3 % cette année.
Le 15 octobre, alors qu’il accueillait à la Maison-Blanche les Blues de Saint-Louis, après leur victoire en championnat de hockey sur glace, le président américain Donald Trump a tenu à s’attribuer lui aussi une réussite : l’accord de principe conclu la semaine précédente avec la Chine. Pour résumer, Washington n’imposera pas de nouveaux droits de douane sur les importations chinoises, à condition que Pékin s’engage à acheter pour plusieurs milliards de dollars de produits agricoles étasuniens.
Combien exactement ? “Une très grosse somme”, a insisté Donald Trump. “J’ai dit : ‘On n’a qu’à demander 70.’ Mes gars ont dit : ‘OK, 20, c’est bien.’ J’ai rétorqué : ‘Non, 50, et c’est tout.’”
L’incertitude favorise l’attentisme
Cette somme minutieusement calculée se concrétisera-t-elle ? La Chine n’a pas l’intention de payer plus que de raison, ni de se détourner d’autres fournisseurs moins hostiles. Elle souhaite par ailleurs que les États-Unis non seulement n’instaurent pas de nouveaux droits de douane, mais commencent aussi à supprimer ceux qui sont en vigueur. Autant dire qu’il n’est pas garanti que l’accord en question soit rédigé (...) autre partie réservée aux abonnés
La Chambre des représentants, à majorité démocrate, a adopté cette résolution par 232 voix favorables contre 196 voix, les élus se conformant largement aux consignes de leur parti.
La Chambre des représentants, aux États-Unis. (Illustration)Crédit : SAUL LOEB / AFP
publié le 31/10/2019 à 16:42mis à jour le 31/10/2019 à 17:19
Coup dur pour le camp républicain. La procédure de destitution menaçant Donald Trump est montée en puissance, jeudi 31 octobre, après un vote crucial au Congrès, qui ouvre une nouvelle étape publique dans l'enquête sur l'affaire ukrainienne.
"La plus grande chasse aux sorcières de l'Histoire américaine", a dénoncé le président républicain sur Twitter juste après le vote. "C'est notre démocratie qui est en jeu", a affirmé dans l'hémicycle la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.
Plus de vingt ans après le dernier vote ayant ouvert une telle procédure contre Bill Clinton, la Chambre, à majorité démocrate, a adopté une résolution donnant un cadre formel aux investigations par 232 voix favorables contre 196 voix. Les élus se sont donc très largement conformés aux consignes de leurs partis.
"C'est inique, anticonstitutionnel et fondamentalement anti-américain"
"Aujourd'hui, la Chambre avance encore en établissant les procédures pour des auditions publiques", afin que les Américains "puissent se faire leur propre idée sur les faits", a ajouté Mme Pelosi sur un ton solennel. "C'est inique, anticonstitutionnel et fondamentalement anti-américain", a réagi la Maison-Blanche. Les élus républicains ont dénoncé une "mascarade" visant à piétiner le résultat de l'élection de 2016.
Le 24 septembre, Nancy Pelosi avait décidé d'engager son parti sur la voie périlleuse de l'"impeachment" - mise en accusation du président - après des révélations sur un appel téléphonique entre Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky au cœur de l'été. Lors de cet échange, le président républicain avait demandé à son interlocuteur de "se pencher" sur son rival démocrate Joe Biden et les affaires de son fils Hunter en Ukraine.
Les démocrates l'accusent d'avoir abusé de son pouvoir à des fins personnelles, Joe Biden étant bien placé pour l'affronter lors de la présidentielle de 2020. Affirmant être visé par un "coup d'État", l'homme d'affaires martèle que cet appel était "irréprochable".
Auditions à huis clos
Les démocrates ont déjà entendu une douzaine de diplomates et conseillers de la Maison-Blanche à huis clos. Selon les éléments qui ont fuité, des ambassadeurs et des hauts responsables ont livré des témoignages parfois accablants pour la Maison-Blanche. Ils ont notamment révélé les efforts déployés pendant des mois par des proches du président, dont son avocat personnel Rudy Giuliani, en marge des canaux de la diplomatie officielle, pour convaincre Kiev de fournir des informations embarrassantes sur Joe Biden.
Un conseiller à la Maison-Blanche spécialiste de la Russie, Tim Morrison, était à son tour entendu jeudi. Il aurait été témoin des pressions exercées par Donald Trump sur Kiev, en mettant une importante aide militaire américaine dans la balance, selon d'autres personnes auditionnées. M. Morrison a démissionné à la veille de cette audition. Il travaillait avec l'ex-conseiller à la sécurité nationale John Bolton, qui a été appelé à témoigner à son tour le 7 novembre, mais pourrait refuser de le faire.
Le président et son entourage ont vivement critiqué le secret de ces auditions. Ils leur ont aussi reproché de violer les droits de Donald Trump à se défendre et d'avancer sans avoir jamais procédé à un vote. La résolution approuvée jeudi vise à les priver de cette ligne de défense. Outre l'organisation d'auditions publiques, elle autorise désormais les républicains à convoquer leurs propres témoins, lors de la phase d'enquête supervisée par la commission du Renseignement.
"Arnaque"
Le texte prévoit ensuite le transfert des preuves à la commission judiciaire qui sera chargée de rédiger les articles de mise en accusation du président. À ce stade, "la participation du président et de ses avocats sera autorisée". La défense de Donald Trump pourra ainsi demander de nouveaux témoignages et des documents, procéder à des contre-interrogatoires et soumettre des objections. Mais, si le président refuse de coopérer aux requêtes du Congrès, ses demandes pourront être refusées.
Pour cette raison, la Maison-Blanche crie à "l'arnaque". "Les règles sont justes", a rétorqué Nancy Pelosi jeudi. La Constitution américaine ne donne que les grandes lignes pour destituer un président: à la Chambre des représentants revient le soin de le mettre en accusation, au Sénat de le juger. Compte-tenu de la majorité républicaine à cette chambre haute qui aura le mot final, une destitution paraît peu probable.
Sur un autre front, un juge fédéral de Washington examinera jeudi après-midi la requête d'un témoin convoqué à la Chambre, qui se dit tiraillé entre le Congrès et la Maison-Blanche. Celle-ci a en effet ordonné aux membres de l'administration de ne pas coopérer à l'enquête. La décision de la justice sera lourde de conséquences pour la suite de l'enquête.
Par Cyrille DUCHESNE, météorologue Publié le 29/10/19, mis à jour le 01/11/19 à 18h24
Les conditions météo se dégradent fortement. Au milieu d'un vaste système dépressionnaire qui concerne tout l'ouest de l'Europe, plusieurs dépressions secondaires se creusent et concernent la France avec un coup de vent au nord samedi et une tempête nommée "Amélie" dimanche dans le sud de la France.
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En cette fin de semaine, un vaste système dépressionnaire à plusieurs coeurs s'installe sur les îles britanniques. Dans ce contexte, la France est balayée par plusieurs perturbations actives et subit plusieurs coups de vent.
- Risque de tempête : au passage des dépressions du proche atlantique en direction des îles britanniques, et générant un flux océanique très dynamique, le vent d'ouest à sud-ouest souffle de plus en plus fort sur les côtes de la Manche et de l'Atlantique. Rappelons que les mois d'octobre et de novembre ne sont pas statistiquement les plus tempétueux de l'année et que les tempêtes sont plutôt rares.
Plusieurs séquences très ventées se produisent samedi et dimanche :
Crédit : La Chaîne Météo
- Samedi, un premier coup de vent avec des pluies soutenues balaie la moitié nord du pays. Ce type de configuration provoque un coup de vent classique pour cette époque de l'année avec des rafales pouvant atteindre 100 à 110 km/h sur les côtes de la Manche et la pointe bretonne.
- Dimanche est la journée la plus à risque avec une très forte dépression qui plongera du golfe de Gascogne vers le golfe du Lion. Dans cette configuration, un épisode de vents violents, avec des rafales tempétueuses au sud-ouest de la France (dans une fourchette 110 - 130 km/h du littoral charentais à la côte basque et 90-100 km/h du Poitou au Limousin au bassin aquitain ainsi que sur l'ouest du Massif central) est prévu. Cette dépression, nommée Amélie est la 1ère tempête de cet automne.
Crédit : La Chaîne Météo
-Lundi pourrait être marqué par le passage d'une troisième dépression sur la France. Son intensité et sa trajectoire présentent cependant encore des doutes importants. Elles seront précisées dans nos prochains bulletins. Cette dépression marquerait en outre l'amorce d'un nouveau rafraîchissement.
A noter pendant cette période que les coefficients de marée seront très bas (de 67 s'abaissant à 40) et limiteront ainsi le risque de submersion marine.
Crédit : La Chaîne Météo
- les cumuls de pluie : ils s'annoncent importants du centre-ouest aux côtes de la Manche avec l'équivalent de 10 à 15 jours de pluie en 3 jours, soit de 40 à 60 mm venant s'ajouter à des cumuls déjà importants en ce mois d'octobre au nord-ouest de la France, en Limousin et en Bourgogne-Franche-Comté notamment. Les précipitations sont copieuses aussi sur les reliefs (des Vosges au Jura à l'ouest du Massif central et sur les Alpes) sur les versants exposés à ce flux océanique. Sur les autres régions les cumuls de pluie sont moins importants, mais l'ensemble du pays est touché à un moment ou à un autre du long week-end de Toussaint. Le sud-est de la France n'est pas épargné par le mauvais temps, avec un risque orageux notamment samedi et dimanche.
- les orages : avec des dépressions qui véhiculent de l'air très doux d'origine subtropical et de l'air beaucoup plus froid en altitude, les précipitations prendront parfois un caractère orageux. C'est surtout le cas samedi et dimanche sur le pourtour méditerranéen, notamment en région PACA.
Crédit : La Chaîne Météo
Une situation perturbée durable
La tendance pour la semaine prochaine est fiable et confirme la persistance du courant perturbé pour encore quelques jours. La journée de lundi pourrait être très perturbée avec le passage d'une nouvelle dépression sur la France. Dans ce contexte, le risque de coup de vent approchant localement le seuil de la tempête n'est pas exclu. Les pluies seront abondantes. Après un mois d'octobre déjà bien arrosé, elles seront de bonne augure et serviront à recharger les nappes phréatiques après une longue période estivale très sèche. En certaines régions déjà bien arrosées, ces pluies abondantes pendant trois jours pourraient même conduire à des débordements de cours d'eau, en particulier au nord-ouest de la France
Météo : quelles sont les caractéristiques d'un flux de sud-ouest perturbé ?
Crédit : La Chaîne Météo
Lorsque le flux général est orienté au sud-ouest, les dépressions remontent du centre de l'Atlantique vers les Iles Britanniques et la Scandinavie. La France subit alors un défilé de perturbations plus ou moins actives s'accompagnant de passages pluvieux et de courtes périodes d'accalmie, le tout dans une masse d'air relativement douce. Si les dépressions sont creuses et passent au plus près de la France, le vent souffle fort notamment sur nos côtes et sur les reliefs exposés. Lorsque le flux de sud-ouest fait remonter de l'air d'origine subtropical et que de l'air froid en altitude descend vers l'Europe de l'ouest, la masse d'air devient alors instable avec des précipitations qui peuvent prendre un caractère orageux.
Le tireur présumé voulait "venger la destruction de Notre-Dame" : ce qu'il faut retenir des derniers éléments de l'enquête sur l'attaque de la mosquée de Bayonne
Pour Donald Trump, "c'était comme regarder un film". Il est presque minuit dans la nuit de samedi à dimanche en Syrie lorsque huit hélicoptères d'attaque décollent de l'aéroport de Sarin, à Kobané. Les engins militaires se dirigent vers le nord-ouest du pays, dans la région d'Idleb, survolant brièvement la frontière turque. Ils arrivent à destination vers 1 heure du matin. Les hélicoptères tirent alors sur une maison isolée dans le village de Barisha. Au moins 13 personnes meurent cette nuit-là. Parmi elles : Abou Bakr Al-Baghdadi, l'autoproclamé calife de l'organisation terroriste Etat islamique (EI). Trois de ses enfants – utilisés comme boucliers humains – périssent avec lui. L'assaut a duré trois heures.
A des milliers de kilomètres de là, le président américain, Donald Trump, surveille l'opération depuis la "situation room" de la Maison Blanche. Cette salle, spécialement réservée à la diffusion en direct des opérations sensibles, lui permet de suivre minute par minute l'avancée du commando. Mais, en réalité, Al-Baghdadi est sous la surveillance des Américains depuis une quinzaine de jours.
Le commando, composé selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) de soldats américains soutenus par des membres des Forces démocratiques syriennes (FDS), arrive aux alentours de 1 heure du matin heure locale à Barisha, au nord de la Syrie près de la frontière turque. Sous le feu de tirs de barrage venus du sol, les soldats et les hélicoptères d'attaque ouvrent le feu. Selon le Guardian(en anglais), deux des femmes du chef de l'EI meurent avant d'avoir pu enclencher leurs ceintures explosives.
Pour éviter les pièges installés par les membres de l'EI, les troupes alliées pénètrent dans la maison en détruisant les murs. Les chiens sont lâchés. Al-Baghdadi est cerné. Selon le secrétaire à la Défense de Donald Trump, Mark Esper, cité par CNN, les soldats américains lui demandent de se rendre. Le terroriste refuse. Il tente alors de se réfugier dans le réseau de tunnels sous la bâtisse. Une éventualité anticipée lors de l'élaboration de l'attaque.
Une information obtenue "à l'ancienne"
Car l'opération a été préparée de longue date. Comme le raconte le Guardian, à l'heure de l'intelligence artificielle et de la surveillance satellitaire, c'est une information obtenue "à l'ancienne" qui a mis fin à la cavale du fugitif le plus recherché de la planète. Mi-septembre, un passeur syrien est identifié par les services de renseignement irakien. Il tente d'amener à Idleb les deux femmes des frères de Baghdadi, Ahmad et Jumah. L'homme est déjà connu pour s'être occupé de déplacer les enfants du chef de l'EI lorsqu'ils se trouvaient en Irak.
Le renseignement irakien les capture et parvient à les faire parler, lui, son épouse et l'un des neveux d'Al-Baghdadi. C'est là que les Irakiens obtiennent deux précieuses informations : la route qu'empruntent habituellement ces passeurs pour se rendre à Idleb et, surtout, la destination finale des passagers clandestins, membres de l'Etat islamique.
Rapidement, la CIA en est informée. Début octobre, les renseignements américains mettent en place le plan qui signera la chute de l'architecte des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Ce plan secret prend le nom d'opération "Kayla Mueller", a révélé dimanche Robert O'Brien, le conseiller américain à la sécurité nationale. Un hommage à la jeune Américaine capturée en 2013, séquestrée en Syrie et violée par Al-Baghdadi avant de mourir à Raqqa en 2015.
C'est donc avant tout la coopération internationale et particulièrement la collaboration entre différents services de renseignement qui a permis de localiser le terroriste. Mais ce n'est qu'"un peu plus tôt, la semaine dernière",détaille CNN, que le président américain est informé de la présence quasi-certaine d'Al-Baghdadi dans la maison repérée à Barisha.
Le président américain Donald Trump, le 26 octobre 2019, dans la salle de crise de la Maison Blanche à Washington (Etats-Unis), lors de l'opération militaire américaine ayant entraîné la mort d'Abou Bakr Al-Baghdadi. (MAISON BLANCHE / SHEALAH CRAIGHEAD / CONSOLIDATED NEWS PHOTOS / AFP)
La Russie et la Turquie, en pleine opération conjointe, ont été tenues au courant de l'intervention. Le président américain prendra même le soin de remercier les forces kurdes, malgré la situation tendue avec Erdogan et Poutine, qui tentent de les chasser de la région. "Vendredi, le président a choisi de suivre le plan [de la CIA] et nous a donné le feu vert pour agir", rapporte Mark Esper, le secrétaire à la Défense américain.
"Sûr à 100 %, jackpot"
Quand le commando armé pénètre dans le bâtiment, Al-Baghdadi a pris la fuite par une trappe menant à un réseau souterrain. Il "atteint la fin du tunnel alors que les chiens le pourchassent", raconte Donald Trump dans son allocution télévisée de dimanche, sans la moindre économie de détails sordides. Acculé, Abou Bakr Al-Baghdadi "actionne sa veste explosive, se tuant avec les trois enfants". "Il est mort comme un chien, il est mort comme un lâche", insiste Donald Trump. Au moins neuf autres personnes ont péri dans l'assaut, dont une majorité de membres de la famille du chef de l'Etat islamique. Le propriétaire de la maison est également retrouvé mort. Onze jeunes enfants sont sortis vivants de l'assaut et pris en charge par les soldats.
Une photo aérienne prise par un drone de la zone près d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, où Abou Bakr Al-Baghdadi est mort dans la nuit du 26 au 27 octobre 2019. (AHMET WEYS / ANADOLU AGENCY)
A 3 h 30 du matin (heure locale), le calme est revenu dans le minuscule hameau de Barisha. Les soldats sur place procèdent immédiatement à des tests ADN, afin d'identifier le leader de l'EI. "Le commandant de la mission a appelé et a dit : 'Sûr à 100%, jackpot'", raconte Robert O'Brien, le conseiller à la sécurité nationale. "Aucun militaire [américain] n'a été perdu durant l'opération", précise Donald Trump. Deux soldats ont été légèrement blessés, ainsi qu'"un magnifique chien" des forces spéciales, qui a dû être rapatrié aux Etats-Unis, déplore le président américain.
L'opération américaine achevée, les huit hélicoptères décollent en direction d'Erbil, à 70 minutes de vol de là. Dans leurs soutes : les restes d'Al-Baghdadi. Selon l'OSDH, ils seront analysés sur la base irakienne d'Ayn Al-Assad. Pas de doute, assure Donald Trump, il s'agit bien du leader de l'Etat islamique. Lundi, un responsable du Pentagone révélait, sous couvert d'anonymat, que le corps d'Abou Bakr al-Baghdadi avait été inhumé en mer. Une décision similaire à celle qu'avait prise l'administration de Barack Obama à la mort de Ben Laden, l'ancien leader d'al-Qaïda.
Dans le nord du pays, après les affrontements entre forces syriennes et turques, une milice kurde s'est retirée de ses positions à la frontière turco-syrienne.
Source AFP
Modifié le 29/10/2019 à 19:38 - Publié le 29/10/2019 à 14:13 | Le Point.fr
La Turquie avait lancé son offensive le 9 octobre dernier
La nouvelle vient de Moscou à destination d'Ankara : une milice kurde, que le régime turc qualifiait de « terroriste », s'est « totalement » retirée de ses positions à la frontière turque nord-est de la Syrie. Selon les déclarations de Recep Tayyip Erdogan à la télévision, « la Russie a transmis à nos autorités compétentes l'information selon laquelle les groupes terroristes se sont totalement retirés » des zones frontalières de la Turquie.
Aux termes d'un accord conclu la semaine dernière entre le président turc et son homologue russe Vladimir Poutine, la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) avait jusqu'à mardi 15 heures GMT pour se retirer de ses positions frontalières de la Turquie. La Turquie entend mettre en place une « zone de sécurité » d'une trentaine de kilomètres de profondeur le long de sa frontière pour séparer celle-ci des YPG, qu'elle qualifie de « terroristes », mais qui sont alliées aux pays occidentaux dans la lutte contre le groupe État islamique (EI).
Avant Recep Tayyip Erdogan, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou avait affirmé mardi que le retrait des combattants kurdes était terminé. « Le retrait des unités armées du territoire sur lequel un corridor de sécurité doit être créé a été terminé plus tôt que prévu », a déclaré Sergueï Choïgou, cité par les agences de presse russes. Mais dans la foulée, un porte-parole de Recep Tayyip Erdogan, Fahrettin Altun, avait indiqué sur Twitter qu'Ankara vérifierait la réalité de ce retrait « par le biais de patrouilles conjointes » russo-turques.
Une « zone de sécurité » voulue par Ankara
Après l'expiration du délai figurant dans l'accord entre les présidents russe et turc, des patrouilles communes turques et russes doivent être déployées dans une zone « de 10 km de profondeur » depuis la frontière. Aucune date précise n'a été donnée à ce stade, mais les médias turcs ont rapporté que des patrouilles pourraient être menées dès mercredi. La Turquie avait lancé une offensive le 9 octobre contre les positions des YPG situées à l'est de l'Euphrate en Syrie, s'attirant les critiques de nombreux pays qui redoutent un affaiblissement de la lutte contre les djihadistes de l'EI.
Ankara a interrompu son opération à la faveur de deux accords négociés séparément avec les États-Unis et la Russie et qui prévoient le retrait des YPG de la zone où Ankara veut créer sa « zone de sécurité ». « Nous ne sommes pas là-bas pour rester. Nous n'avons qu'un seul objectif, nous sommes là-bas pour nettoyer (la zone) des organisations terroristes », a déclaré Recep Tayyip Erdogan mardi. Le président turc a plusieurs fois affirmé que l'opération turque reprendrait si les YPG ne se retiraient pas des zones concernées par les accords conclus avec Washington et Moscou.
Des combats entre forces syriennes et turques
Un peu plus tôt dans la journée, mardi, de « violents combats » ont opposé les forces armées du régime de Damas à celles d'Ankara, mardi, dans le nord de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Une première depuis le lancement, le 9 octobre dernier, de l'offensive turque dans la zone frontalière avec la Syrie. L'ONG rapportait également que six soldats du régime syrien ont été tués au cours de ces affrontements.
Des tirs d'artillerie des forces d'Ankara ont visé les troupes du régime syrien, et des « combats à la mitrailleuse » se déroulaient dans la matinée aux abords du village d'Al-Assadiya, près de la frontière syro-turque, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Il s'agit des « premiers combats » entre les deux camps depuis le lancement de l'offensive d'Ankara pour chasser de la zone les forces kurdes, d'après l'OSDH.
Un avantage pour Bachar el-Assad ?
Cette offensive a contraint les forces kurdes à amorcer un rapprochement avec le régime de Bachar el-Assad, lui-même soutenu sur le terrain par la Russie. Les derniers développements ont largement profité au dirigeant syrien, qui a pu déployer des troupes dans des parties du Nord qui lui échappaient depuis des années. Celles-ci se retrouvent désormais à proximité de soldats turcs. Ces dernières semaines, des affrontements sporadiques avaient déjà opposé les forces du régime aux supplétifs syriens participant à l'offensive d'Ankara.
A Marseille, le 2 février.Photo Jean-Paul Pelissier. Reuters
La coalition de toutes les oppositions et de quelques députés LREM n'a pas abouti : les mesures d'urgence adoptées face au mouvement des gilets jaunes seront en partie financées par le budget de la Sécu, quitte à creuser le trou.
Les patrons de la majorité peuvent respirer : l’Assemblée nationale n’a pas assisté, dans la nuit de mardi à mercredi, à la naissance d’un groupe soudé de «marcheurs frondeurs». Plusieurs députés LREM avaient pourtant annoncé leur intention de s’opposer au gouvernement dans l’hémicycle pendant l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). En cause, le financement de plusieurs mesures dites «d’urgence» décidées au début de l’année pour apaiser la colère des gilets jaunes. Dérogeant à la loi Veil, qui date de 1994, l’exécutif a en effet décidé cette année de ne pas compenser dans le budget de la Sécu le coût de deux de ces mesures (avancer l’exonération de cotisations sociales sur les heures supplémentaires et rétablir un taux de CSG à 6,6% au lieu de 8,3% pour une partie des retraités).
«D’une certaine façon, vous faites payer aux gilets jaunes ce que vous leur avez donné il y a quelques mois», a fait valoir le député LR Philippe Gosselin dans l’hémicycle, repris en écho par le communiste Sébastien Jumel. «Vous faites peser sur le peuple le poids de vos propres turpitudes», a dénoncé ce dernier, s’adressant à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Pour la présidente du groupe PS, Valérie Rabault, le gouvernement fait peser «sur le mouvement des gilets jaunes, le futur déficit de la sécurité sociale».
En commission des affaires sociales, LR, PS, insoumis et PCF, aidés de plusieurs députés LREM, avaient réussi à rétablir la compensation financière. Dans les rangs de la majorité, certains promettaient mardi de voter à nouveau l’amendement en séance plénière mais il a été rejeté largement (93 voix contre 51, dont sept députés de la majorité). «C’était pourtant un amendement important, déplore la député LREM Delphine Bagarry. Cela aurait pu donner des marges budgétaires à la Sécurité sociale pour investir ailleurs, dans les hôpitaux par exemple.» Conclusion du ministre du Budget, Gérald Darmanin, après un débat tendu dans l’hémicycle : «Quand bien même nous aurions retiré cette compensation, il n’y aurait pas eu la [résorption] du trou de la Sécurité sociale.»