• Syrie : la Russie annonce la fin du retrait des forces kurdes

    Syrie : la Russie annonce la fin du retrait des forces kurdes

    Dans le nord du pays, après les affrontements entre forces syriennes et turques, une milice kurde s'est retirée de ses positions à la frontière turco-syrienne.

    Source AFP
    Modifié le 29/10/2019 à 19:38 - Publié le 29/10/2019 à 14:13 | Le Point.fr
    La Turquie avait lance son offensive le 9 octobre dernier

    La Turquie avait lancé son offensive le 9 octobre dernier

    ©Emin Sansar / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency

       

      La nouvelle vient de Moscou à destination d'Ankara : une milice kurde, que le régime turc qualifiait de « terroriste », s'est « totalement » retirée de ses positions à la frontière turque nord-est de la Syrie. Selon les déclarations de Recep Tayyip Erdogan à la télévision, « la Russie a transmis à nos autorités compétentes l'information selon laquelle les groupes terroristes se sont totalement retirés » des zones frontalières de la Turquie.

       

      Aux termes d'un accord conclu la semaine dernière entre le président turc et son homologue russe Vladimir Poutine, la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) avait jusqu'à mardi 15 heures GMT pour se retirer de ses positions frontalières de la Turquie. La Turquie entend mettre en place une « zone de sécurité » d'une trentaine de kilomètres de profondeur le long de sa frontière pour séparer celle-ci des YPG, qu'elle qualifie de « terroristes », mais qui sont alliées aux pays occidentaux dans la lutte contre le groupe État islamique (EI).

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      Avant Recep Tayyip Erdogan, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou avait affirmé mardi que le retrait des combattants kurdes était terminé. « Le retrait des unités armées du territoire sur lequel un corridor de sécurité doit être créé a été terminé plus tôt que prévu », a déclaré Sergueï Choïgou, cité par les agences de presse russes. Mais dans la foulée, un porte-parole de Recep Tayyip Erdogan, Fahrettin Altun, avait indiqué sur Twitter qu'Ankara vérifierait la réalité de ce retrait « par le biais de patrouilles conjointes » russo-turques.

      Une « zone de sécurité » voulue par Ankara

      Après l'expiration du délai figurant dans l'accord entre les présidents russe et turc, des patrouilles communes turques et russes doivent être déployées dans une zone « de 10 km de profondeur » depuis la frontière. Aucune date précise n'a été donnée à ce stade, mais les médias turcs ont rapporté que des patrouilles pourraient être menées dès mercredi. La Turquie avait lancé une offensive le 9 octobre contre les positions des YPG situées à l'est de l'Euphrate en Syrie, s'attirant les critiques de nombreux pays qui redoutent un affaiblissement de la lutte contre les djihadistes de l'EI.

       

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      Ankara a interrompu son opération à la faveur de deux accords négociés séparément avec les États-Unis et la Russie et qui prévoient le retrait des YPG de la zone où Ankara veut créer sa « zone de sécurité ». « Nous ne sommes pas là-bas pour rester. Nous n'avons qu'un seul objectif, nous sommes là-bas pour nettoyer (la zone) des organisations terroristes », a déclaré Recep Tayyip Erdogan mardi. Le président turc a plusieurs fois affirmé que l'opération turque reprendrait si les YPG ne se retiraient pas des zones concernées par les accords conclus avec Washington et Moscou.

       

      Des combats entre forces syriennes et turques

      Un peu plus tôt dans la journée, mardi, de « violents combats » ont opposé les forces armées du régime de Damas à celles d'Ankara, mardi, dans le nord de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Une première depuis le lancement, le 9 octobre dernier, de l'offensive turque dans la zone frontalière avec la Syrie. L'ONG rapportait également que six soldats du régime syrien ont été tués au cours de ces affrontements.

       

      Des tirs d'artillerie des forces d'Ankara ont visé les troupes du régime syrien, et des « combats à la mitrailleuse » se déroulaient dans la matinée aux abords du village d'Al-Assadiya, près de la frontière syro-turque, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Il s'agit des « premiers combats » entre les deux camps depuis le lancement de l'offensive d'Ankara pour chasser de la zone les forces kurdes, d'après l'OSDH.

      Un avantage pour Bachar el-Assad ?

      Cette offensive a contraint les forces kurdes à amorcer un rapprochement avec le régime de Bachar el-Assad, lui-même soutenu sur le terrain par la Russie. Les derniers développements ont largement profité au dirigeant syrien, qui a pu déployer des troupes dans des parties du Nord qui lui échappaient depuis des années. Celles-ci se retrouvent désormais à proximité de soldats turcs. Ces dernières semaines, des affrontements sporadiques avaient déjà opposé les forces du régime aux supplétifs syriens participant à l'offensive d'Ankara.

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