• POLITIQUE

    23/09/2019 15:14 CEST

       L'ambassade de Pologne répond aux propos de Macron

       sur le climat

        Lors d'un échange avec la presse, le chef de l'Etat avait invité les lycéens engagés dans la cause climatique à 

        "manifester en Pologne".

     

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  • INTERNATIONAL

    22/09/2019 17:56 CEST

    Ces cinq dernières années ont été les plus chaudes enregistrées sur Terre

    Et ce n'est qu'une des mauvaises nouvelles du rapport publié par l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

    Jonathan Alcorn / ReutersLes été caniculaires, et les catastrophes qu'ils provoquent, ne sont qu'une illustration de l'accélération du changement climatique.

    CLIMAT - “Le changement climatique s’accélère”. Les cinq années allant de 2015 à 2019 devraient constituer la période la plus chaude jamais enregistrée, après un été 2019 caniculaire, a rapporté dimanche l’ONU, à la veille d’un sommet climat en présence d’une soixantaine de dirigeants mondiaux à New York.

    La température moyenne pour la période 2015-2019 devrait être plus élevée de 1,1°C par rapport à la période 1850-1900, indique ce rapport publié par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et qui fournit l’état des lieux le plus actuel sur le climat de la Terre.

    Les dernières données confirment la tendance des quatre années précédentes, qui étaient déjà les plus chaudes jamais enregistrées, c’est-à-dire depuis 1850. On savait aussi que juillet 2019, marqué par plusieurs canicules notamment en Europe, avait battu le record absolu de température.

    Nouveau pic de CO2 dans l’atmosphère

    Charbon, pétrole et gaz ont poursuivi leur croissance en 2018. Les émissions de gaz à effet de serre ont encore augmenté, et pour 2019, elles seront “au moins aussi élevées” qu’en 2018, prévoient les scientifiques qui ont planché sur ce rapport pour l’ONU.

    La concentration de CO2 dans l’atmosphère devrait atteindre un nouveau pic à la fin de l’année 2019, selon des données préliminaires, soit 410 parties par million.

    Dans l’état actuel des engagements des pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, la planète sera plus chaude de 2,9 à 3,4°C d’ici 2100.

    Il en ressort que les efforts anti-carbone des pays doivent être multipliés par cinq pour contenir le réchauffement à +1,5°C, comme le prévoit l’accord de Paris de 2015. Ou au minimum par trois pour s’en tenir à +2°C, la limite maximale stipulée par le texte.

    Le scénario du pire: +7°C

    En réalité, le réchauffement réel pourrait être encore plus grand, selon des modélisations climatiques plus récentes, comme celle d’une équipe française qui prévoit +7°C dans un scénario du pire.

    “Le fossé n’a jamais été aussi grand” entre ce que le monde veut accomplir et la réalité des plans climatiques des pays, prévient le rapport.

    C’est ce fossé que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, veut commencer à combler en accueillant une soixantaine de dirigeants lundi, à la veille de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, trois jours après les manifestations monstres de jeunes dans le monde.

    Beaucoup de leaders devraient promettre d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, selon lui.

    La liste de mauvaises nouvelles sur l’état de la planète est longue et minutieusement détaillée par le rapport de l’OMM. Ainsi, la montée du niveau des océans s’accélère. Dans la dernière décennie, le rythme est passé à 4 millimètres par an, au lieu de trois par an, à cause de la fonte accélérée des calottes glaciaires aux pôles Nord et Sud, confirmée par de multiples études et observations satellitaires.

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  • Emploi à domicile : coup de rabot en vue sur les avantages des personnes âgées

    Le gouvernement veut mettre fin à l'exonération totale de cotisations sociales sur l'emploi à domicile lorsque le bénéficiaire est âgé de plus de 70 ans. Cette aide serait désormais réservée aux seniors en perte d'autonomie.

     

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    Le gouvernement veut supprimer l'exonération totale de charges patronales pour l'emploi à domicile chez les seniors de plus de 70 ans en bonne santé.

    Michel GAILLARD/REA

    Publié à 06h20
    Mis à jour à 07h54

    Selon nos informations, dans le cadre du prochain projet de loi de finances, le gouvernement compte raboter une niche sociale profitant aux personnes âgées qui emploient un aide à domicile pour faire la cuisine, le ménage, les courses, le jardinage, ou tout simplement pour leur tenir compagnie. Montant des économies projetées : 310 millions d'euros en 2020, puis 360 millions les années suivantes.

    C'est une mesure qui risque de provoquer l'émoi dans les familles, qui se sont déjà mobilisées contre la sous-indexation des pensions et l'augmentation de la CSG des retraités. Elle pourrait aussi braquer les acteurs de l'aide à domicile, qui attendent avec impatience de nouveaux financements pour les seniors dépendants, mais certainement pas des réductions de coûts pour le grand âge. « Donner plus d'argent à des retraités qui paient l'impôt sur la fortune pour payer leur jardinier qu'à une mère célibataire pour payer la nounou, c'est totalement injuste et c'est le système actuel », justifie une source proche du dossier.

    Aujourd'hui, les plus de 70 ans bénéficient automatiquement d'une exonération totale de cotisations patronales pour leur employé à domicile, à l'exception des cotisations accident du travail-maladie professionnelle, jusqu'à 650 euros de rémunération mensuelle. Ce dispositif devrait coûter 1,8 milliard d'euros en 2019. La mesure consisterait à réserver cet avantage aux seniors en perte d'autonomie, c'est-à-dire reconnus en situation de dépendance ou handicapés.

    Des dispositifs alternatifs

    Au gouvernement, on justifie cette coupe budgétaire par la nécessité de mieux cibler les exonérations. Et on met en avant la diversité des dispositifs d'aide alternatifs ou complémentaires qui se sont mis en place depuis la création de cette mesure en faveur des plus de 70 ans en 1987 : l'allocation personnalisée pour l'autonomie (APA), qui cible les personnes âgées dépendantes ; le crédit d'impôt de 50 % sur les sommes investies dans l'emploi à domicile (qui n'est en rien modifié) ; une exonération sociale de deux euros par heure travaillée, pour tous les particuliers employeurs. Il n'est pas non plus prévu de conserver l'exonération totale pour les plus de 70 ans en bonne santé mais ayant de faibles revenus.

    Le nombre de personnes âgées qui perdront cet avantage n'est pas connu. L'administration ignore cette donnée, lorsqu'elles passent par un prestataire qui recrute à leur place l'employé à domicile. Dans ce cas, à la place de l'exonération totale de cotisation patronale, l'entreprise bénéficie d'allégements généraux renforcés.

    Les économies réalisées sur les seniors bien portants devraient se traduire par un recours accru aux autres dispositifs : plus de réduction de charges de 2 euros par heure, plus de crédits d'impôts, et plus d'allégements généraux en cas de recours à un prestataire.

    Cet enchevêtrement de dispositifs variés va se traduire par des transferts financiers entre la Sécurité sociale et l'Etat, et en particulier vers le ministère du Travail, qui compense aujourd'hui le coût budgétaire de l'exonération totale à la Sécurité sociale. Cette dernière perdrait 230 millions d'euros en 2022, tandis que l'Etat économiserait 590 millions.

    Alain Ruello et Solveig Godeluck

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  • Mediator : « Ce poison a permis à Servier de gagner 1 milliard d'euros »

    VIDÉO. INTERVIEW. Alors que débute lundi le procès pénal du médicament qui aurait tué environ 2 000 personnes, Irène Frachon revient sur ce scandale sanitaire.

    Propos recueillis par
    Modifié le 22/09/2019 à 13:51 - Publié le 22/09/2019 à 07:00 | Le Point.fr

     

    VIDEO

     

    C'est un procès hors norme qui débute, lundi 23 septembre, à Paris : celui des laboratoires pharmaceutiques, Servier en tête, et des professionnels de santé qui ont permis la commercialisation d'un produit suspecté de provoquer de très graves maladies cardiaques et pulmonaires. Compte tenu du nombre de victimes et de la complexité de l'affaire, six mois de débats sont prévus. À la veille de la première audience, Irène Frachon, pneumologue au centre hospitalier de Brest qui a lancé l'alerte sur le Mediator, livre au Point ses quatre vérités.

    Le Point : Le benfluorex, plus connu sous le nom de Mediator, est à l'origine d'un immense scandale sanitaire. Combien de personnes ont été victimes de ce produit toxique ?

     

    Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, a alerté les autorités de la dangerosité du Mediator dès 2007.  

    © FRED TANNEAU / AFP
    Irène Frachon : Lorsque survient une catastrophe d'ampleur, ce chiffre est toujours difficile à calculer. Pour comprendre la difficulté que nous avons à cerner le nombre de victimes, essayons de nous figurer le problème suivant. Imaginons un bateau qui prend la mer avec 500 passagers. Cette embarcation coule. Un navire de secours récupère 100 survivants. Dans les jours qui suivent, 15 corps sont repêchés. Combien pensez-vous que nous ayons de victimes ?

    400 ? Si aucun autre passager n'a été repêché, par ailleurs…

    C'est ça. Nous avons 400 morts ou disparus. Cette statistique, c'est la mortalité attribuable au naufrage. Les 15 morts récupérés dans l'eau ou sur les côtes, c'est la mortalité directement imputable au cas par cas à la catastrophe.

    Si nous reprenons ces deux catégories, quelles sont les statistiques ?

    Entre 1976 et en 2009, près de 5 millions de personnes se sont vu prescrire du Mediator. En croisant plusieurs bases de données de l'Assurance maladie, on a pu calculer la surmortalité induite par les pathologies provoquées par cette molécule et estimer le nombre total de décès dus au Mediator, pendant toute la durée de commercialisation et au-delà, à environ 2 000 morts.

     

    Pourquoi cette mortalité ?

    Parce que ce prétendu médicament est, en réalité, un poison. Si l'on résume à grands traits, ce produit se dégrade en une molécule toxique : la norfenfluramine. Cette molécule, de la famille des amphétamines, provoque des problèmes de santé gravissimes : des valvulopathies cardiaques et de l'hypertension artérielle pulmonaire.

    Lire aussi Mediator : 114,7 millions d'euros ont déjà été versés aux victimes

     

    Ce n'était pas un traitement efficace contre le diabète : c'était juste un coupe-faim.

    Au début des années 1990, la toxicité d'autres médicaments du laboratoire Servier (l'Isoméride et le Pondéral) avait été établie, ce qui avait d'ailleurs conduit au retrait de ces produits. Comment le Mediator, dont le principe actif est de même nature, a-t-il pu rester en vente ?

    C'est ce qu'établira le procès qui commence.

    Vous avez joué un rôle majeur dans la révélation des dangers du Mediator. Comment avez-vous découvert l'ampleur du problème ?

    J'ai plongé dans cette affaire à partir de 2007. Cette année-là, en prenant en charge une femme en surpoids souffrant d'une maladie rare, j'ai réalisé que son médecin lui avait prescrit du Mediator pour traiter son diabète. Cela m'a intriguée. Plus tôt dans ma carrière, j'avais vu des patientes atteintes de la même pathologie après avoir recouru à un coupe-faim de chez Servier. J'ai enquêté et j'ai découvert que le Mediator était une forme de « repackaging » de ce produit connu sous le nom d'Isoméride.

    Lire aussi Mediator : l'étrange choix de l'Académie de médecine

    Ce n'était donc même pas un médicament contre le diabète ?

    Il y avait un double mensonge. Ce n'était pas un traitement efficace contre le diabète : c'était juste un coupe-faim. Et, par ailleurs, on avait dissimulé la dangerosité de cette molécule qui n'est, encore une fois, rien d'autre qu'une amphétamine trafiquée.

    Comment se fait-il que l'Agence du médicament n'ait rien vu ?

    Le moins que l'on puisse dire, c'est que ses experts ont été mauvais. Certains le reconnaissent aujourd'hui.

    Certains ont-ils choisi de fermer les yeux ?

    Plusieurs experts de cet établissement public devront répondre à la justice de potentielles prises illégales d'intérêts. « Prise illégale d'intérêts », c'est le parfum de la corruption !

    C'est-à-dire ?

    Certains experts auprès de l'agence étaient, dans le même temps, consultants, parfois occultes, de Servier.

    Le laboratoire Servier a gagné autour d'un milliard d'euros avec le Mediator.

    Les agences étrangères, elles, n'ont pas attendu 2009 pour réagir…

    Oui. Les Belges n'ont jamais donné l'autorisation de mise sur le marché au Mediator. En Suisse, les autorités ont demandé à trois reprises au laboratoire Servier en quoi la molécule du Mediator différait de ses coupe-faim toxiques. Faute de réponse, elles s'apprêtaient à sévir lorsque la direction du laboratoire a décidé de retirer de la vente ce produit. Officiellement parce qu'il ne s'en vendait pas assez en Suisse. Ce qui a empêché un signalement de pharmacovigilance.

    Et en Espagne ?

    Dès 2003, un cas de valvulopathie grave survenu dans ce pays a fait l'objet d'une publication scientifique. Là encore, Servier a décidé de lui-même de retirer du marché le Mediator avant tout signalement aux autorités européennes. Il convient d'ailleurs de préciser que cela ne pourrait plus se reproduire aujourd'hui. Dès qu'un produit est retiré de la vente, même à l'initiative du labo, c'est désormais considéré comme un signal d'alerte en matière de pharmacovigilance.

     

    Le procès du laboratoire pharmaceutique Servier va durer plus de six mois. 

    © Jean Francois Frey / MAXPPP / PHOTOPQR/L'ALSACE
    Combien d'argent le laboratoire Servier a-t-il gagné avec le Mediator ?

    Les estimations tournent autour d'un milliard d'euros.

    Avez-vous le sentiment de ne pas avoir été entendue assez tôt ?

    Ma hiérarchie directe a été formidable. Le directeur du CHU m'a soutenue dès le début. Au-dessus, c'est une autre histoire.

    Avez-vous eu des pressions de la part de Servier ?

    Mon livre a été censuré sur un référé de Servier. Nous avons gagné en appel, ensuite, c'étaient des droits de réponse longs comme le bras à chaque interview… Mais ils n'ont plus osé m'attaquer frontalement !

    Quelle leçon tirez-vous de cette affaire ?

    J'ai porté l'alerte sur le Mediator. Au tribunal, désormais, de juger cette affaire. Je suis citée comme témoin au procès par le parquet et par Servier et, à ce titre, m'abstiendrai de m'exprimer publiquement pendant toute la durée du procès.

     

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  • Santé

    Dr Irène Frachon : en 2016, « Servier est le principal mécène de l’Académie de médecine » !

    Salim Laïbi Salim Laïbi, 3 ans de cela 2 min de lecture 62 Petite interview très courte mais très édifiante du Docteur Irène Frachon invitée de BFMTV et RMC chez Bourdin

     

     

    Ce dernier va d’ailleurs s’illustrer par l’imbécillité de ses questions. Pourtant, le Docteur Frachon va faire des révélations explosives, assurant notamment que le premier mécène de l’Académie de médecine en 2016, n’est autre que le laboratoire criminel et délinquant, Servier. Malgré le scandale du Mediator et ses milliers de morts et de malades lourdement handicapés, les médecins de cette académie n’ont pas estimé nécessaire ni judicieux de se séparer de ce laboratoire visiblement trop généreux. C’est d’autant plus navrant et ridicule qu’il s’agit de médecins gagnant très correctement leur vie et n’ayant pas besoin de ce genre de mécénat. Elle annonce également la réunion des cardiologues de France à Chantilly financée également par Servier ! Là encore, on imagine que les cardiologues n’ont pas estimé nécessaire de se séparer de ce laboratoire plus que sulfureux après 40 ans de scandales entre l’Isoméride et le Mediator. Le Dr Frachon a également parlé de la problématique essentielle de l’expertise médicale, là encore chapeautée par l’industrie pharmacochimique, puisque la presque totalité si ce n’est la totalité des experts français sont liés à Big Pharma. Au lieu de poser des questions plus précises afin d’en savoir plus sur les rapports incestueux entre l’industrie pharmacochimique et les autorités médicales, Jean-Jacques Bourdin va poser au docteur Frachon une dernière question stupide : « Pourquoi vous battez-vous ? » ! Peut-être parce qu’elle est médecin et qu’il est question de la santé des malades… serait-on enclins à lui répondre. On dit ça, on dit rien ! Invitée de BFMTV et RMC le vendredi 11 mars 2016, Irène Frachon a pointé les conflits d’intérêts entre les lobbies de l’industrie pharmaceutique, le monde médical et les experts. La lanceuse d’alerte du scandale Mediator a affirmé que le laboratoire Servier était « le principal mécène de l’Académie de médecine ». Pour elle, ce « laboratoire délinquant », fait parti du « complexe médico-industriel », qu’elle dénonce. « Il y a un énorme problème de petit entre-soi d’experts », a-t-elle fustigé. La pneumologue a indiqué que les experts qui ne travaillaient pas pour l’industrie pharmaceutique étaient souvent considérés comme des experts de seconde zone. Pour faire bouger les lignes, il faudrait, selon elle, la création d’un « corps d’experts compétents et indépendants ». « On ne peut pas avoir seulement des représentants de l’industrie comme expert c’est absurde ! », s’est-elle insurgée.

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    Eppe-Sauvage : face au Premier ministre, 140 tracteurs pour dénoncer l’«agri-bashing»

     
     

     

     

    Bien sûr, ils auraient bien aimé rencontrer le Premier ministre, Édouard Philippe. Mais c’est un important dispositif de sécurité qui a retenu les agriculteurs, peu avant le barrage, en direction du ValJoly. Qu’à cela ne tienne. Une délégation ira à la rencontre des maires ruraux qui organisent, à la station touristique d’Eppe-Sauvage, leur congrès annuel. « Tous ces tracteurs viennent de l’Avesnois, du Cambrésis, du Valenciennois, de la métropole lilloise, des Flandres, explique Damien Carlier, le vice-président de l’Union agricole d’Avesnes-sur-Helpe. Il y en a même qui sont partis d’Hazebrouck, ce vendredi à 2 heures du matin ».

     

     

    L’objectif de cette concentration était d’alerter l’opinion publique sur « l’agri-bashing » (NDLR : le dénigrement de l’agriculture) ambiant. Notamment sur la problématique des pesticides. «  Nous la vivons très mal cette situation d’être montrés du doigt, poursuit le représentant local du syndicat FDSEA59. D’autant plus qu’il n’y a aucune concertation avec certains élus qui rejettent notre charte de voisinage tout en prenant des arrêtés anti-pesticides illégaux et arbitraires. Alors que nous sommes, pour la plupart, en grande difficulté ».

     

     

    Quant à la distance réclamée pour les épandages, M. Carlier ne veut pas en entendre parler : « Des maires interdisent de pulvériser des produits phytosanitaires à 100 m des habitations et des lieux publics. C’est inconcevable. Et le Gouvernement veut proposer 5 à 10 m. Si tel était le cas, ce serait, dans le département du Nord, 6 000 hectares non cultivables, soit l’équivalent de cent exploitations ».

    Que faire alors ? « Nous avons des propositions de protection, répond l’agriculteur. La plantation de haies, l’utilisation de buses anti-dérives, etc. Il faut qu’on nous écoute ».

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  • "On est sur une utilisation d'un mauvais canal" : des adultes en reconversion se sont inscrits sur Parcoursup, une plateforme destinée... aux bacheliers

    Le ministère de l'Enseignement supérieur a été surpris cette année par le nombre de postulants adultes qui souhaitent se reconvertir alors que Parcoursup a été conçu pour les jeunes qui démarrent leurs études.

    Le logo de Parcoursup en janvier 2019. Le logo de Parcoursup en janvier 2019.  (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

    avatar
    Édité par Thomas Pontillon Franceinfo, Alexis Morel  Radio France

    Mis à jour le 20/09/2019 | 14:51
    publié le 20/09/2019 | 06:24

    En attendant le bilan de la deuxième année de Parcoursup qui sera dévoilé vendredi 20 septembre, le ministère de l'Enseignement supérieur est surpris par le nombre de candidat "en reprise d'étude". Au total, 110 000 se sont inscrits. Il s'agit notamment d'adultes en reconversion.  

    Des candidatures sur "le mauvais canal" 

    Au ministère, "on admet avoir été les premiers surpris" par ces nombreux candidats en "reprise d'études" pour qui la plateforme n'a pas du tout été pensée. Normalement, un salarié qui se reconvertit se tourne vers les services "formation continue" des universités. Surtout, il n'est pas soumis aux mêmes règles qu'un bachelier. Son parcours est un peu plus complexe.

    Cependant, depuis un an, la médiatisation de Parcoursup et la communication sur la simplicité d'un outil accessible en ligne a fini par attirer, un peu à tort, des adultes en reconversion. C'est notamment le cas pour le secteur sanitaire et social car les écoles d'infirmières ont intégré Parcoursup cette année. Franck Giuliani, le président du réseau de la formation continue universitaire prend l'exemple "d'un aide soignant qui veut devenir infirmier et qui, habituellement, se serait rendu dans une école pour déposer un dossier de candidature alors que là, il a utilisé le levier Parcoursup". On est sur une utilisation d'un mauvais canal". 

    Les places des bacheliers préservées

    Le ministère de l'Enseignement supérieur assure que ces candidats adultes n'ont pas pris de places aux bacheliers, dont 2 600 étaient encore sans affectation la semaine dernière. Les dossiers de ces candidats en reconversion ont été écartés pour une bonne partie d’entre eux par les universités sur la plateforme. Pour les années à venir, le gouvernement réfléchit à la création d'un parcours spécifique sur internet pour ces adultes en reconversion.

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  • Des essais cliniques illégaux dans une abbaye de la Vienne

    Explication

    Un essai clinique conduit de manière illégale auprès de 350 personnes, et qui se serait déroulé notamment à l’abbaye de Sainte-Croix, proche de Poitiers, a été interdit jeudi 19 septembre par l’Agence nationale de sécurité du médicament. L’essai aurait été mené par le « Fonds Josefa ». Pierre Bienvault et Clémence Houdaille, le 20/09/2019 à 07:46 Modifié le 20/09/2019 à 12:40 Des essais cliniques illégaux dans une abbaye de la Vienne Des prises de sang auraient été réalisées sur les participants au lendemain de la pose du patch, notamment à l’abbaye Sainte-Croix, près de Poitiers (Vienne).

    Quels sont les faits ?

    L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié jeudi 19 septembre une interdiction immédiate d’un « essai clinique conduit illégalement par le “Fonds Josefa” chez des patients atteints des maladies de Parkinson, d’Alzheimer et d’autres pathologies neurologiques ». Selon ses informations recueillies, au moins 350 personnes auraient été recrutées par le « Fonds Josefa », présidé par Jean-Bernard Fourtillan, professeur honoraire de chimie thérapeutique à la faculté de médecine de Poitiers.

     Selon l’ANSM, les personnes ayant participé à cette expérimentation, conduite sans l’autorisation de l’agence, se voyaient remettre des patchs cutanés contenant de supposés dérivés de la mélatonine. Le 6-méthoxy-harmalan et la valentonine, la « véritable hormone du sommeil », sont supposés « protéger notre organisme et assurer la régulation des vies psychique et végétative » selon le professeur Fourtillan, qui dit l’avoir découverte en 1996. Mais, s’il a déposé des brevets sur la valentonine, celle-ci n’a fait l’objet d’aucune publication scientifique répertoriée sur le site de référence Pubmed, où le dernier article du professeur Fourtillan, consacré plus classiquement à la mélatonine, remonte à 2002. Des prises de sang auraient été réalisées sur les participants au lendemain de la pose du patch, notamment à l’abbaye Sainte-Croix, près de Poitiers (Vienne). L’ANSM a invité les participants à cet essai clinique non autorisé à consulter rapidement leur médecin traitant « pour réaliser un bilan de santé et s’assurer que leur pathologie est traitée de façon adéquate » et a saisi la justice. « On est face à des pratiques proches du charlatanisme », estime Bernard Celli, directeur de l’inspection à l’ANSM, « Je suis effondrée, horrifiée. Il y aura des sanctions et des poursuites », a réagi, jeudi 19 septembre sur France Inter, la ministre de la santé Agnès Buzyn, dénonçant « une faute lourde ». Joint par la Croix, le professeur Henri Joyeux, vice-président du Fonds Josefa, réfute : « Nous n’avons pas procédé à un essai clinique », assure-t-il, tout en refusant de dire si des patients ont ou non pris ce traitement expérimental. Quant au professeur Fourtillan, il n’a pas pu être joint. « Nous l’avions convoqué en juin mais il n’est pas présenté. Ensuite, il nous a envoyé un courrier pour s’excuser et nous dire qu’il était parfaitement au courant de la législation sur le médicament et qu’en aucune façon, il n’envisageait de faire un essai non autorisé », précise Bernard Celli ►

    Qui a alerté l’Agence du médicament ?

    En avril, l’association France Parkinson a interpellé l’ANSM en lui faisant part de ses interrogations. « J’ai été alerté par une collègue neurologue dont l’un des patients souhaitait participer à cet essai », explique le professeur Phillipe Damier, neurologue au CHU de Nantes et président du conseil scientifique de France Parkinson. Ce patient lui avait montré le formulaire d’inclusion dans lequel il était indiqué que les personnes volontaires pour l’essai ne devaient rien dire à leur neurologue et devaient arrêter leur traitement en cours. » En 2016, ce médecin avait déjà publié une mise au point sur le site de France Parkinson à propos de textes des professeurs Joyeux et Fourtillan qui circulait sur les réseaux sociaux. Le professeur Damier y dénonçait clairement la « manipulation » à laquelle se livrait le duo en faisant miroiter aux patients l’arrivée des traitements potentiellement très prometteurs. « Ils donnaient certains éléments scientifiquement exacts mais, par une sorte de syllogisme, ils arrivaient à des conclusions thérapeutiques erronées », indique-t-il aujourd’hui.

    Que risquent les patients ?

    Pour l’instant, on ne sait pas avec une absolue certitude combien de personnes ont reçu le traitement expérimental. À ce stade, il est difficile d’évaluer les risques de ces patchs. « A priori, cela ne semble pas bien dangereux », estime le professeur Damier, qui s’inquiète davantage d’éventuels arrêts de traitements. « Cela peut en effet être dangereux de stopper brutalement les médicaments chez les patients à un stade avancé qui reçoivent de fortes doses. Ils peuvent très vite présenter un blocage au niveau physique et des bouffées d’angoisse. Dans quelques cas très rares, un arrêt brutal peut provoquer un coma », souligne le professeur Philippe Rémy, neurologue à l’hôpital Henri Mondor, à Créteil. Mais à ce stade, on ne sait pas si des patients participant à l’essai ont réellement arrêté leurs médicaments.

    Qu’est-ce que le Fonds Josefa ?

    Fonds « de dotation à but non lucratif », auquel « ont été cédés (…) les droits de propriété intellectuelle des brevets de médicaments » basés sur les molécules testées lors de l’essai illégal, selon son site Internet.

    le Fonds Josefa a été créé par le professeur Fourtillan et le professeur Henri Joyeux, ancien cancérologue, qui fut radié de l’ordre régional des médecins pour ses positions controversées sur la vaccination avant d’être réintégré se déclarer en faillite pour sortir de la crise. Le nom du fonds fait référence à sœur Josefa Menendez, une mystique espagnole, religieuse dans la congrégation des Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus, décédée au couvent des Feuillants, à Poitiers, en 1923. Sur le site Internet du fonds, le professeur Fourtillan explique sa dévotion pour cette mystique, qu’il a découverte en 2013 grâce à une amie religieuse du Sacré-Cœur, après une profonde dépression. Une religieuse du Sacré-Cœur de Jésus est d’ailleurs membre, au titre de conseillère spirituelle, du conseil d’administration du fonds qui compte aussi des médecins et un avocat. Trois autres religieuses de la même congrégation sont membres du comité consultatif du Fonds, dont sont aussi membres plusieurs médecins.

    Qu’est-ce que l’Abbaye Sainte-Croix ?

    Plus ancienne communauté monastique féminine de France, fondée vers 552 à Poitiers par sainte Radegonde, reine des Francs, et transférée en 1965 à Saint-Benoît, à sept kilomètres de la préfecture de la Vienne, l’abbaye Sainte-Croix abrite aujourd’hui neuf moniales bénédictines. À lire aussi Essais cliniques dans une abbaye : « L’Église a toujours été très réservée sur sœur Josefa » Essais cliniques dans une abbaye : « L’Église a toujours été très réservée sur sœur Josefa » Interrogée par La Croix, l’abbesse, sœur Mireille, dit « tomber des nues » devant l’information sur les essais cliniques illégaux qui auraient été menés dans son monastère. « Nous avons une hôtellerie où nous accueillons toute l’année des personnes, en groupe ou en individuel », explique-t-elle. Interrogée sur les liens de l’abbaye avec le professeur Fourtillan, elle explique le connaître « comme tout le monde à Poitiers ». « Pour moi, il n’y a pas eu d’essai clinique à l’abbaye Sainte-Croix », affirme-t-elle. 

    À découvrir Essais cliniques dans une abbaye : « L’Église a toujours été très réservée sur sœur Josefa » L’archevêque de Poitiers (Vienne), Mgr Pascal Wintzer réagit à la découverte, jeudi 19 septembre, d’essais cliniques... lire la suite

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