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    Elections législatives en Espagne : les socialistes en tête, devant les conservateurs et l'extrême droite, selon un sondage de sortie des urnes

    Six mois après les élections législatives d'avril qu'il avait remportées sans la majorité absolue, le Premier ministre socialiste, Pedro Sanchez, demande aux électeurs de lui donner un mandat clair pour mettre un terme à l'instabilité politique.

    Le chef du Parti populaire espagnol Pablo Casado dans un bureau de vote à Madrid en Espagne, lors des élections législatives du 10 novembre 2019.Le chef du Parti populaire espagnol Pablo Casado dans un bureau de vote à Madrid en Espagne, lors des élections législatives du 10 novembre 2019. (GABRIEL BOUYS / AFP)

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    Benoît JourdainPierre GodonFrance Télévisions

    Mis à jour le 10/11/2019 | 20:45
    publié le 10/11/2019 | 09:23

    Ce qu'il faut savoir

    Les Espagnols de retour aux urnes, une nouvelle fois. Les bureaux de vote ont ouvert à 9 heures, dimanche 10 novembre en Espagne, pour les quatrièmes élections législatives en quatre ans. Le scrutin se tient dans un contexte tendu, marqué par la crise en Catalogne et la montée de l'extrême droite. Au total, 37 millions d'électeurs ont été appelés à voter.

      Le Parti Socialiste en tête. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) emmené par le président du gouvernement sortant, Pedro Sanchez, arrive en tête des votes, selon un sondage de l'institut GAD3, publié à la clôture des bureaux de vote. Le Parti populaire (PP) est quant à lui arrivé en deuxième position, devant Vox, le parti d'extrême droite. Cette formation ultranationaliste et anti-immigration est entrée en force au Parlement en avril avec 24 députés (sur 350).

      Un Parlement fragmenté. Le Parlement espagnol est très fragmenté depuis 2015 et l'émergence de Ciudadanos et de la gauche radicale de Podemos, qui ont mis fin au bipartisme traditionnel entre le Parti populaire (PP) et le Parti socialiste (PSOE). En ajoutant à cela la montée en puissance de Vox et la présence du CUP, le parti indépendantiste catalan d'extrême gauche, la majorité absolue risque d'être difficile à atteindre pour le bloc de droite comme pour celui de gauche.

    mathieugallard

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    Photo fournie par le palais de la Moncloa le 21 octobre 2019 montrant le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez en visite au commissariat central de Barcelone
     
    Photo fournie par le palais de la Moncloa le 21 octobre 2019 montrant le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez en visite au commissariat central de Barcelone
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    © AFP, Fernando.Calvo, LA MONCLOA

    AFP, publié le lundi 21 octobre 2019 à 14h39

    Le chef du gouvernement espagnol et celui de l'opposition sont allés lundi en Catalogne pour rendre hommage aux forces de l'ordre après une semaine de violentes manifestations pro-indépendance qui ont changé la donne de la campagne électorale.

    Les derniers sondages, publiés lundi et réalisés après ces affrontements qui ont secoué la Catalogne, sont défavorables au Premier ministre socialiste sortant Pedro Sanchez. Il avait convoqué les élections législatives du 10 novembre pour consolider sa majorité mais perdrait au contraire quelques sièges. 

    C'est sa première visite en Catalogne depuis le début des troubles déclenchés par la condamnation le 14 octobre à de lourdes peines de prison de neuf dirigeants indépendantistes. La sentence a plongé Barcelone et d'autres villes de la région dans le chaos, avec près de 600 blessés, dont deux dans un état grave, lors d'affrontements nocturnes de lundi à vendredi.

    - Montée de l'extrême droite - 

    Lors d'un bref aller et retour le chef du gouvernement s'est d'abord rendu au commissariat central de police avant d'aller rendre visite aux policiers blessés dans les heurts. 

    "Il est évident que les radicaux et les violents ont décidé de faire de Barcelone le théâtre d'opérations pour projeter leur contestation à l'étranger et à l'ensemble des Espagnols", a-t-il déclaré à l'adresse des forces de l'ordre. 

    "C'est vrai que la crise ne s'arrête pas mais nous devons tenir bon, eux aussi vont probablement vouloir persévérer pour en faire une crise chronique, mais nous sommes beaucoup plus tenaces, plus têtus."

    Le chef de l'opposition Pablo Casado, dirigeant du conservateur Parti populaire (PP) avait un programme similaire pour la journée. Il exige de M. Sanchez "d'intensifier les opérations policières de la région". 

    A trois semaines des élections, Pedro Sanchez perd pied dans les sondages. Toujours ambigu sur la Catalogne, le parti de gauche radicale Podemos, avec lequel il avait échoué à trouver un accord de gouvernement après le scrutin d'avril, perd encore plus de voix. Ses chances de former une majorité à gauche semblent donc s'évanouir.

    Pablo Casado, son principal adversaire qui ne cesse de l'accuser d'être trop faible face aux indépendantistes, se remet en revanche de sa déroute d'avril et remonterait de 66 à plus de 100 sièges. 

    Le parti d'extrême droite Vox, qui avait conquis 24 sièges en avril, gagnerait jusqu'à 12 sièges selon le sondage du journal conservateur El Mundo et deviendrait la troisième force du Parlement.

    - 'Mensonges' -

    Pedro Sanchez n'a pas rencontré le président séparatiste catalan Quim Torra, avec qui il ne communique que par lettres ouvertes interposées. Le Premier ministre refuse de parler au dirigeant catalan tant qu'il n'aura pas condamné "de manière ferme" les violences, estimant trop ambigües ses déclarations des derniers jours. 

    M. Torra, de son côté, exige qu'aucune condition ne soit posée à d'éventuelles négociations, c'est-à-dire que la question d'un référendum d'autodétermination puisse y être abordée, ce qu'exclut le gouvernement central.

    Preuve du climat exécrable entre Madrid et Barcelone, la numéro 2 du gouvernement espagnol Carmen Calvo a déclaré au quotidien britannique The Guardian que M. Torra devait "arrêter de raconter des mensonges impossibles, comme de dire (...) qu'au printemps la Catalogne se sera séparée de l'Espagne".

    La violence est retombée pendant le week-end mais quelque 500 manifestants ont attendu en vain lundi Pedro Sanchez devant les bureaux du représentant du gouvernement à Barcelone. Ils répondaient à l'appel du "Tsunami démocratique", une organisation opaque qui avait organisé le blocus de l'aéroport de Barcelone lundi dernier. 

    Les séparatistes radicaux des Comités de défense de la République (CDR) ont appelé à une nouvelle manifestation en soirée, avec des ballons remplis de peinture.

    Montse Serra, une traductrice de 53 ans, tenait un panneau proclamant en anglais "Spain sit and talk" (Espagne assieds-toi à la table de discussion").

    "Si l'Etat ne veut pas dialoguer, il faut l'y forcer", a-t-elle déclaré, tout en reconnaissant que "jusqu'à présent ça n'a pas servi à grand chose".

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    A-t-on encore le temps et les moyens pour mener à bien la transition énergétique ? Pour sauver la planète, doit-on se résoudre à accepter des ajustements radicaux de notre consommation énergétique ?

    Pour en parler, nous recevons Jean-Marc Jancovici, ingénieur et consultant sur les questions d'énergie et de climat, enseignant à Mines ParisTech et président du think tank The Shift Project.

    "Tout ce que nous avons aujourd'hui dans le monde moderne, notre pouvoir d'achat et les retraites, c'est l'énergie qui l'a permis. Donc discuter de l'énergie, c'est discuter de tout ce qui nous entoure aujourd'hui. L'essentiel de ce qui permet ça dans le monde, ce n'est pas du tout le nucléaire, ce sont les combustibles fossiles, c'est à dire le pétrole, le charbon ou le gaz. Il se trouve qu'en France, deux tiers de nos émissions de CO2, c'est à dire ce qui provoque le changement climatique, viennent du pétrole, un quart vient du gaz, 5% vient du charbon, et 0% du nucléaire. Le nucléaire a des inconvénients. Mais ne parler que du nucléaire est quelque chose qui finit par devenir un peu contre-productif." Jean-Marc Jancovici

    Sur les engagements de François Hollande puis d'Emmanuel Macron d'abaisser la part du nucléaire :

    En ce qui concerne la décision d'Emmanuel Macron, personnellement, je ne comprends toujours pas. Je ne comprenais pas la décision de Hollande, je ne pense pas que baisser le nucléaire à 50% soit une bonne idée. Je pense que c'est dilapider des moyens dans un truc qui n'a aucun intérêt. Jean-Marc Jancovici

    "La bonne question c'est pourquoi est-ce que la filière française a perdu de la compétence ? Parce que ça fait 20 ans qu'elle n'a rien construit, mais aussi parce que ça fait 15 ans qu'elle est otage de manœuvres politiciennes à courte vue." Jean-Marc Jancovici

    Jean-Marc Jancovici estime que les risques liés au nucléaire sont trop mis en avant dans le débat : 

    "Le risque zéro n'existe pas. Par contre, ce qui est dommage aujourd'hui, c'est que dans le public il y a une compréhension du risque nucléaire qui est totalement erronée. Je vais vous donner un premier exemple de faillite médiatique : 80% des Français pensent que le nucléaire contribue au changement climatique. Il peut avoir tous les défauts de la Terre, mais pas celui-là. Les déchets nucléaires font plus peur à la population que, tenez-vous bien, les accidents de la route ou que les accidents domestiques. Les accidents domestiques, c'est 20 000 morts par an. Les déchets nucléaires, c'est zéro. Ça fait plus peur que l'obésité chez les jeunes, ça fait quasiment aussi peur que le tabagisme." Jean-Marc Jancovici

    Sur les conséquences du réchauffement climatique et l'exploitation du gaz de schiste : 

    "Il faut comprendre que le changement climatique a le potentiel de tuer des milliards de gens, de déclencher la guerre partout sur terre. Le GIEC dit qu'à partir de trois degrés de hausse de la température moyenne, il y aura de l'insécurité alimentaire généralisée sur Terre et l'insécurité alimentaire déclenche une insécurité politique partout. Tout ce qui contribue à la hausse des émissions de CO2 a le potentiel de contribuer à rendre la vie des gens particulièrement infernale. Le fait de consommer plus de charbon contribue à l'évidence à ce potentiel. Par contre, le fait de remplacer du charbon par du gaz, à consommation constante, ça fait baisser les émissions de CO2. Donc, le grand paradoxe de ce qui est en train de se passer aux Etats-Unis en ce moment, c'est que le forage de gaz de roche mère que tout le monde considère être une catastrophe environnementale, sur le strict plan du CO2, c'est plutôt une bonne affaire." Jean-Marc Jancovici

    Pour lutte contre le réchauffement climatique, il est nécessaire diminuer notre consommation d'énergie :

    "Globalement, il faut baisser de 4% par an nos émissions de CO2. Alors là-dedans, ni les énergies renouvelables, ni le nucléaire ne permettront de compenser cette baisse pour conserver le confort moderne. Il faut bien comprendre que de lutter contre le changement climatique, c'est de se mettre au régime. [...] Le non-dit politique majeur aujourd'hui, c'est que cela n'est pas compatible avec la croissance économique. Ce n'est même pas compatible avec le maintien de la production économique actuelle.  Donc, cela veut dire perte de pouvoir d'achat, pour être très clair, pour tout le monde, pas juste pour les riches."  Jean-Marc Jancovici

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  • Et les victimes que veulent-elles? Leur vie a été saccagée,leur foi abîmée,leur corps sali...Quel est le prix du repentir?C'est un vrai débat qui s'ouvre...

    Pédophilie dans l’Eglise : les évêques votent le principe d’une « somme forfaitaire » pour les victimes

    Cette somme est destinée à la « reconnaissance de la souffrance ». Son montant n’a pas encore été fixé.

     

    Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 10h46, mis à jour à 11h02

     

     

    C’est un geste qui se veut fort à l’égard des victimes des prêtres pédophiles. Les évêques de France ont voté, samedi 9 novembre, en faveur d’une « somme forfaitaire » destinée à la « reconnaissance de la souffrance » des victimes des prêtres pédocriminels lorsqu’elles étaient mineures, a annoncé Eric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France (CEF).

    Réunis à Lourdes, les évêques ont assuré ainsi reconnaître l’« agression subie », mais aussi le « silence, la négligence, l’indifférence, l’absence de réaction, de mauvaises décisions ou de dysfonctionnements au sein de l’Eglise ». Le montant de cette somme forfaitaire n’a pas encore été fixé.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Violences sexuelles : des pistes pour mieux protéger les mineurs

    Deux jours avant ce vote, la commission sur la pédocriminalité dans l’Eglise a rendu compte de ses travaux, jeudi, devant les évêques à Lourdes. « La majorité des abus [sexuels] se sont produits dans les années 1950, 1960, 1970, beaucoup plus que dans les décennies ultérieures », a déclaré Jean-Marc Sauvé, à la tête de cette commission, à l’issue de l’exposé des cinq premiers mois de travaux.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Eric de Moulins-Beaufort face aux défis de l’Eglise

    Sa commission, la Ciase (commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise), à laquelle les quelque 120 évêques français ont donné leur accord l’an dernier, rassemble une vingtaine de membres chargés de faire la lumière sur les crimes commis par des clercs ou des religieux depuis les années 1950. Elle doit rendre des préconisations début 2021.

    Ses travaux ont commencé début juin par un appel à témoignages auprès de victimes, lesquelles, quand elles acceptent, sont longuement auditionnées. En cinq mois, « 2 800 signalements » ont été réalisés, par des appels téléphoniques, des e-mails et des courriers ; 800 personnes ont répondu à un questionnaire détaillé et une vingtaine de victimes ont été entendues, a-t-il déclaré.

    Lire aussi Pédocriminalité dans l’Eglise : le président de la commission Sauvé dit avoir découvert « beaucoup de vies abîmées »

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  • Chute du Mur de Berlin: Angela Merkel rappelle à l’Europe qu’«il faut combattre la haine, le racisme et l’antisémitisme»

     

    Chute du Mur de Berlin: Angela Merkel rappelle à l’Europe qu’«il faut combattre la haine, le racisme et l’antisémitisme»
    EPA

     

    La chancelière allemande Angela Merkel a exhorté l’Europe à défendre ses valeurs fondamentales comme « la démocratie et la liberté » face aux contestations grandissantes, samedi à l’occasion du 30e anniversaire de la chute du Mur de Berlin qui avait mis fin au Rideau de fer sur le Vieux continent.

     

     

     

     

    Partout, la tentation du nationalisme est perceptible dans les opinions....( la suite de l'article est réservée aux abonnés)

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  • INTERNATIONAL

    08/11/2019 14:49 CET | Actualisé il y a 9 heures

    En Australie ravagée par les feux, le ciel est devenu orange

    Des feux de brousse sévissent dans la partie est de l'Australie à cause de la sécheresse. Les pompiers peinent à contenir les flammes et le ciel est devenu orange.

     

    INTERNATIONAL - Une centaine de feux de brousse, particulièrement intenses et précoces cette année, faisaient rage ce vendredi 8 novembre dans l’est de l’Australie, et les pompiers débordés reconnaissaient avoir beaucoup de mal à maîtriser les plus dangereux d’entre eux.

    Au moins deux personnes sont mortes, trente autres -en majorité des pompiers- ont été blessées et plus de 150 maisons ont été détruites dans ces feux, qui continuaient de faire rage samedi. Plusieurs personnes sont également portées disparues.

    “Nous n’avons jamais eu autant d’incendies en même temps et avec un tel niveau d’urgence”, a déclaré Shane Fitzsimmons, responsable des services d’incendie pour la zone rurale de Nouvelle-Galles du Sud à la chaîne de télévision publique ABC. “Nous sommes en terrain inconnu”, a-t-il ajouté, reconnaissant qu’ils avaient beaucoup de mal pour lutter contre tant de feux à la fois.

    Sur la centaine d’incendies en cours dans les zones rurales des États de Nouvelles-Galles du Sud et du Queensland, 17 sont considérés comme dangereux et n’étaient toujours pas maîtrisés vendredi soir.  De tels feux se produisent chaque année sur l’immense île-continent lors du printemps et de l’été australs.

    Mais cette année, ils ont été extrêmement nombreux et précoces. Les premiers incendies se sont déclarés en septembre, du nord de l’État de Nouvelle-Galles-du-Sud (sud-est) jusqu’aux zones tropicales du Queensland (nord-est). Si ce début de saison est dramatique, les scientifiques s’inquiètent pour les prochains mois.  Le changement climatique et des cycles météorologiques défavorables ont généré une sécheresse exceptionnelle, un faible taux d’humidité et de forts vents qui contribuent à générer des feux de brousse.

    Les différents foyers d’incendie s’étendent sur une bande d’environ un millier de kilomètres le long du littoral pacifique et les pompiers sont à la peine, en dépit de l’appui aérien de 70 appareils.  

    “Journée difficile et dangereuse”

     “C’est une journée difficile et dangereuse. Malheureusement, de nombreuses personnes ont appelé à l’aide, mais face à l’ampleur et à la vitesse des incendies, nous n’avons pas pu atteindre tout le monde, même par route ou par hélicoptère”, ont déclaré les pompiers de Nouvelle-Galles-du-Sud.

    Les autorités de cet État ont indiqué que les feux ont franchi les zones de confinement et une partie de l’autoroute du Pacifique qui relie Sydney et Brisbane a été fermée. Le long de la Sunshine Coast dans le Queensland, la police a ordonné l’évacuation totale de Tewantin, une banlieue d’environ 4.500 habitants, avant de revenir sur sa décision. 

    Dans certaines régions, les résidents se sont retrouvés coincés et ont reçu pour instruction de “chercher un abri, car il est trop tard pour partir”. Des radios locales ont interrompu leurs programmes afin de donner des instructions sur la manière de survivre à un incendie dans le cas où des personnes se retrouveraient coincées dans leur maison ou leur véhicule.

    Le long de la côte située au nord et au sud de Sydney, des habitants ont posté des vidéos et des photos sur les réseaux sociaux montrant un ciel de fumée de couleur orange, et des eucalyptus faisant la hauteur de plusieurs étages engloutis par les flammes. Cette région est l’habitat naturel des koalas, qui se nourrissent de feuilles d’eucalyptus, et des centaines d’entre eux pourraient avoir péri dans les incendies, estiment les autorités.  

    Les vents forts et les températures élevées que connaît actuellement l’est de l’Australie devraient se calmer au cours du week-end et offrir ainsi un répit sur le front des incendies. Le pays a annoncé cette semaine la mise en place d’un programme d’aides financières pour lutter contre les conséquences de la sécheresse. La sécheresse est une caractéristique de l’Australie, mais les scientifiques estiment que les climats extrêmes sont exacerbés par le changement climatique.

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  • En Tunisie, la colère monte des champs asséchés de Sidi Bouzid

     

    5 novembre 2019 / Matthias Raynal (Reporterre)

     

    Le mouvement de contestation à l’origine de la chute de Ben Ali est né dans la région agricole de Sidi Bouzid, dans le centre de la Tunisie. Les paysans y souffrent depuis 20 ans d’un modèle de production intensif tourné vers l’exportation.

    • Rahal (gouvernorat de Sidi Bouzid, Tunisie), reportage

    Il n’a plus que ses yeux pour pleurer, mais les larmes ne coulent pas. Ses joues restent sèches comme cette terre qui se craquèle sous ses pas. Rafik est agriculteur à Rahal, un village d’une poignée d’âmes dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Depuis un an, comme ses voisins, il subit la sécheresse. De loin, sa parcelle a des airs d’oasis. Sur un fond jaune de montagnes arides se déploient les feuillages verts des oliviers et des amandiers. Trois hectares au total, près de 200 arbres, dont un examen attentif révèle la catastrophe qu’ils subissent. Sur les branches, les fruits sont atrophiés. À cause du manque d’eau, ils ne grossissent pas.

    Feuillage réduit au minimum, dans les champs de Rahal de nombreux arbres risquent de mourir à cause du manque d’eau.

    Rafik travaille tout seul sur son lopin de terre. « Tout le problème vient de l’eau. Quand il n’y en a pas, les plantes meurent. Ça nous coûte très cher parce que, pour obtenir un arbre, c’est beaucoup d’efforts. » Des années de travail réduites à néant en quelques mois seulement. Cette visite dans le champ de Rafik à laquelle se joignent les voisins se transforme rapidement en réunion improvisée. Tous dénoncent l’inaction de l’État, les factures qui s’accumulent et les insuffisances de la société publique d’électricité, la Steg. Les éclats de voix sont couverts par le ronron d’une pompe qui tire l’eau d’une citerne et la déverse dans un bassin. Mais, soudain, elle s’arrête. « Il est dix-huit heures, l’électricité est coupée ! » C’est comme ça tous les jours, assurent les paysans désabusés. Le bassin attendra demain pour se remplir de nouveau.

    « Il n’y a plus de matière organique, ce sont des squelettes de sol » 

    Ici, on pratique l’agriculture d’irrigation. Forages, pompes à moteur diesel, goutte à goutte, Sidi Bouzid déploie les grands moyens. La région concentre plus de 50.000 hectares de terres irriguées, 11 % du total national. Elle est à l’origine de 25 % de la production agricole du pays, en grande majorité destinée à l’exportation. Mais tout cela a un coût. Pour que Sidi Bouzid soit le jardin de la Tunisie, il faut produire en intensif.

    Dans ce système, les plus riches ont accès aux meilleures variétés d’arbres, tels les oliviers espagnols, qui ont de meilleurs rendements. Les autres doivent se contenter des espèces locales et ne gagnent pas assez pour prétendre à un crédit — et sans crédit, il est impossible de développer son activité.

    Midani Dahoui est tout l’inverse des petits paysans de Rahal. Il fait partie des 3 % d’exploitants les mieux dotés de Tunisie, selon la dernière étude sur les structures agricoles qui date de 2004. Quand plus de la moitié des agriculteurs ont moins de cinq hectares, Midani Dahoui en a dix fois plus. Des champs bien irrigués, proches d’un oued [une rivière], qui échappent aux effets dévastateurs de la sécheresse. Entre les oliviers aux fruits charnus, Midani Dahoui se paie même le luxe de faire pousser quelques oignons. Ici et là, il y a aussi des poivrons et des concombres.

    Des tuyaux qui servent au goutte-à-goutte au premier plan du champ verdoyant des oliviers venus d’Espagne de Midani Dahoui.

    Ce type d’agriculture a des conséquences très fortes sur l’environnement. Dans cette région aride, il faut creuser toujours plus profondément pour trouver de l’eau. « Dans les années 1960, il y avait de l’eau à 16, 17 mètres, maintenant il faut descendre à 40 mètres. » La ressource s’épuise. Le sol se dérobe sous les pieds des paysans. La surexploitation favorise l’érosion par le vent et les pluies, la salinisation progresse. À certains endroits, « il n’y a plus de matière organique, ce sont des squelettes de sol », décrit Karim Daoud, le président du Synagri, le syndicat national des agriculteurs de Tunisie. Le processus est à l’œuvre aussi dans le nord de la Tunisie agricole, mais les dégâts sont bien plus importants dans le centre du pays, « conduisant parfois à des situations irréversibles », note un rapport réalisé conjointement par le ministère tunisien de l’Agriculture et les Nations unies.

    « Nous sommes de plus en plus écrasés. La vie est devenue très chère. Nous sommes misérables » 

    À Rahal, les paysans ont été parmi les premiers à se soulever contre la dictature du président Ben Ali en 2010. À l’époque, Rafik avait manifesté. « On a tout fait. On a brûlé des pneus, on a coupé des routes… » Aujourd’hui, il en vient à regretter l’ancien régime. « Nous sommes de plus en plus écrasés. La vie est devenue très chère. Nous sommes misérables. » Les habitants ont l’impression d’avoir régressé depuis la révolution. La crise économique s’est installée. L’inflation avoisine les 7 % par an. Conséquence pour les paysans : les coûts de production ont explosé ces dernières années.

    Les agriculteurs se souviennent avec nostalgie de services de l’État plus performants, des aides attribuées aux paysans pour l’achat des carburants, de la main-d’œuvre bon marché. « Je ne peux rien semer car ça coûte très cher et les revenus sont de moins en moins élevés », déplore Abderaouf, 50 ans. Et de citer l’exemple de l’engrais phare de la région : « Le prix de l’ammonite a doublé et il faut maintenant une autorisation pour l’utiliser. » Rafik est à bout de nerfs, il s’agite dès qu’il prend la parole : « On n’est plus agriculteurs, on ne peut plus nous appeler agriculteurs. »

    La petite paysannerie n’a cessé de s’appauvrir depuis les années 2000, explique la sociologue Alia Gana. Directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), elle s’est intéressée aux causes de la révolution tunisienne dans son berceau, à Sidi Bouzid. Elle a mis en évidence la montée des conflits et des tensions dans la région avant, pendant et après le soulèvement.

    Les oliviers de Midani Dahoui ne ressentent pas les effets de la sécheresse grâce à une bonne irrigation.

    Pour comprendre, il faut remonter le temps. Dans ces zones de steppes du centre de la Tunisie, l’administration coloniale avait favorisé le développement de l’agriculture d’irrigation pour accompagner « le processus de sédentarisation » des populations locales. Le phénomène s’est accéléré à l’indépendance, raconte Alia Gana.

    Sidi Bouzid a alors bénéficié d’investissements de la part de l’État dans le secteur agricole. Sous l’effet des plans d’ajustement structurel, il y a presque 40 ans, la Tunisie s’est convertie à l’agriculture intensive, tournée vers l’exportation. « Pendant toute une période, le système a bien fonctionné et a permis l’augmentation des revenus des agriculteurs. Le problème est que ce modèle est très rapidement entré en crise, au bout d’une vingtaine d’années, parce que les systèmes techniques ont eu pour effet une dégradation très rapide des sols et ont remis en cause la pérennité des systèmes de production en irrigué. »

    « La seule solution, c’est de monter sur le poteau et de mourir électrocuté » 

    Les paysans sont aujourd’hui pris au piège de ce modèle de production, qui favorise de « nouveaux acteurs économiques, entrepreneurs agricoles, banquiers, propriétaires de machines, commerçants et intermédiaires, usines de transformation », écrit Alia Gana dans l’article qu’elle signe pour l’ouvrage collectif Tunisie : Une démocratisation au-dessus de tout soupçon (CNRS éditions, 2019).

    À Sidi Bouzid, la pauvreté nourrit les frustrations. Les grands exploitants sont dans le viseur des petits agriculteurs. « Ils ont de meilleures conditions que nous. Ils sont favorisés par l’État », dit Rafik. Selon lui, ils recevraient plus d’électricité, ils auraient le droit de creuser deux puits sur leur parcelle et ils gagneraient très bien leur vie. Saïda Nciri, propriétaire de quelques hectares à Rahal, parle de l’un de ses riches voisins. « Chaque année, il vend plus de 100.000 dinars [31.700 euros] d’olives. Parfois 150.000 [47.600 euros], sans compter les amandes. »

    La colère prend régulièrement la forme de jacqueries. Au mois de juillet dernier, des agriculteurs de la région ont coupé une route pour réclamer de l’eau. Le discours désespéré de certains prépare les futurs mouvements de contestation. « La seule solution, c’est de monter sur le poteau et de mourir électrocuté », dit Rafik, qui n’arrive plus à subvenir aux besoins de ses trois enfants.

    Rafik, paysan de Rahal, propriétaire de trois hectares de terres.

    L’absence de vision tue à petit feu Sidi Bouzid. Pour le président du Synagri, « la Tunisie doit avoir une idée du futur de son agriculture et une véritable politique agricole ». Pour faire face à la raréfaction des ressources naturelles, il prône une agriculture raisonnée, mieux adaptée au terroir, moins consommatrice en eau, plus qualitative. « Pour produire un kilo de tomates, combien faut-il de litres d’eau », interroge Abdelhalim Hamdi. L’activiste et révolutionnaire de Sidi Bouzid répond lui-même à la question : « Nous ne vendons que les tomates, mais notre eau, on la donne pour rien. »

    À Rahal, même les plus anciens ont oublié comment les paysans travaillaient autrefois. Ils étaient bergers et pratiquaient le pastoralisme. Le mouton de Sidi Bouzid était alors réputé dans toute la Tunisie. Aujourd’hui, il a presque disparu.

     

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  • Un séisme à l'époque: inattendu,spectaculaire,populaire et fraternel... Une bulle d'optimisme pour l'avenir...vite démentie!

    J'ai toujours avec moi un morceau de ce mur pour me souvenir de la folie des hommes!

    Je le partage avec vous aujourd'hui... Les temps ont changés dit-on, mais il n'y a pas si longtemps le président des USA voulait édifier un mur entre son pays

    et le Mexique...On ne retient jamais les leçons....

    Mythique!

    Pink Floyd - Another Brick In The Wall

    ressenti allemand : Nena - 99 Luftballons

     

    Hast du etwas Zeit für mich
    Dann singe ich ein Lied für dich
    Von neun und neunzig Luftballons
    Auf ihrem Weg zum Horizont
    Denkst du vielleicht g'rad an mich
    Dann singe ich ein Lied für dich
    Von neun und neunzig Luftballons
    Und das sowas von sowas kommt

    Neun und neunzig Luftballons
    Auf ihrem Weg zum Horizont
    Hielt man für UFOs aus dem All
    Darum schickte ein General
    'ne Fliegerstaffel hinterher
    Alarm zu geben, wenn's so wär'
    Dabei war'n da am Horizont
    Nur neun und neunzig Luftballons

    Neun und neunzig Düsenflieger
    Jeder war ein grosser Krieger
    Hielten sich für Captain Kirk
    Das gab ein grosses Feuerwerk
    Die Nachbarn haben nichts gerafft
    Und fühlten sich gleich angemacht
    Dabei schoss man am Horizont
    Auf neun und neunzig Luftballons

    Neun und neunzig Kriegsminister
    Streichholz und Benzinkanister
    Hielten sich für schlaue Leute
    Witterten schon fette Beute
    Riefen: Krieg und wollten Macht
    Mann, wer hätte das gedacht
    Dass es einmal soweit kommt
    Wegen 99 Luftballons

    Neun und neunzig jahre Krieg
    Liessen keinen Platz für Sieger
    Kriegsminister gibt's nicht mehr
    Und auch keine Düsenflieger
    Heute zieh' ich meine Runden
    Seh' die Welt in Trümmern liegen
    Hab' 'nen Luftballon gefunden
    Denk' an dich und lass' ihn fliegen

    ______________________

    Traduction :

    As-tu un peu de temps pour moi
    Alors je vais chanter une chanson pour toi
    Sur 99 ballons
    En route vers l'horizon
    Tu es peut-être en train de penser à moi
    (Si) Je chante une chanson pour toi
    Sur 99 ballons
    Et que quelque chose vient de qque chose comme ça

    99 ballons
    En route vers l'horizon
    On les prenait pour des ovnis venus de l'espace
    C'est pourquoi un général a envoyé
    Une escadrille d'avions derrière eux
    Pour donner l'alarme s'il en était ainsi
    Et pourtant, il (n')y avait là à l'horizon
    (Rien) Que 99 ballons

    99 avions à réaction
    Chacun était un grand guerrier
    (Ils) Se prenaient pour le capitaine Kirk
    Cela a donné un grand feu d'artifice
    Les voisins n'ont rien pigé
    Et se sentaient tout de suite provoqués (dérangés)
    Et pourtant on a tiré à l'horizon
    Sur 99 ballons

    99 ministres de la guerre
    (L')allumette et (le) jerrican d'essence
    Se prenaient pour des gens rusés
    Ils flairaient déjà un gros (gras) butin
    Ils criaient: c'est la guerre et voulaient le pouvoir
    Ciel! Qui aurait pensé cela
    Qu'on en arrive là un jour
    A cause de 99 ballons

    99 années de guerre
    Ne laissèrent pas de place pour les vainqueurs
    Des ministres de la guerre, il n'y en a plus
    Ni non plus d'avions à réaction
    Aujourd'hui, je fais mes rondes
    Je vois le monde en ruines
    J'ai trouvé un ballon
    Je pense à toi et je le laisse s'envoler
    Paroles en attente d'une autorisation des ayants droit.
    Nous nous engageons à en retirer l'affichage en cas de demande de leur part.

     

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