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    Les députés du Parlement britannique étaient réunis ce samedi 19 octobre pour une session extraordinaire de vote sur le Brexit.

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    Les députés du Parlement britannique étaient réunis ce samedi 19 octobre pour une session extraordinaire de vote sur le Brexit. - JESSICA TAYLOR / UK PARLIAMENT / AFP

    Le vote sur le Brexit reporté par un amendement surprise au Parlement britannique

    Réunis ce samedi 19 octobre en session extraordinaire pour voter le nouvel accord du Brexit, les députés britanniques ont finalement voté l'amendement Letwin… qui retarde ce vote et permet au Premier ministre Boris Johnson de demander un nouveau report du Brexit, ce qu'il a immédiatement exclu.

    Nouveau coup de théâtre dans la saga du Brexit. Les députés britanniques s'étaient réunis en session extraordinaire - "Super Saturday " - ce samedi 19 octobre à Westminster pour valider ou rejeter la nouvelle mouture de l'accord de divorce obtenue jeudi entre Londres et Bruxelles. A deux semaines de la date du Brexit, fixée au 31 octobre 2019, ce vote devait, en cas de validation, sceller le sort du Royaume-Uni. Mais au terme d'un débat de plus de cinq heures, les élus du Parlement se sont prononcés en faveur d'un amendement surprise. Ce texte, proposé par le député Oliver Letwin et approuvé à 322 voix contre 306, retarde le vote sur le Brexit et enjoint le Premier ministre de demander un nouveau report de celui-ci, ce que Boris Johnson a immédiatement rejeté.

    Concrètement, cela signifie que Westminster a fait ce samedi le choix du non-choix. L'amendement adopté reporte en effet toute décision sur l'accord du Brexit tant que les lois nécessaires à son application n'ont pas été étudiées et votées par le Parlement, processus qui doit débuter la semaine prochaine. Le premier de ces votes se tiendra probablement mardi, selon la presse britannique.

    Boris Johnson campe sur un Brexit le 31 octobre

    Droit dans ses bottes malgré cette déconvenue sur son accord, le Premier ministre, Boris Johnson, tout en regrettant devant la Chambre des Communes que "la possibilité d'avoir un vote significatif [ait] été laissée de côté", a néanmoins aussitôt assuré qu'il n'était "ni découragé, ni effrayé" par ce vote et a martelé : "Je ne négocierai pas de report avec l'Union européenne". Relevant que l'amendement ne l'y forçait pas, il maintient donc son accord ainsi que la date prévue de sortie de l'Union européenne du 31 octobre.

    Le but de l'amendement n'était, de fait, pas de bloquer purement et simplement le compromis trouvé entre Londres et Bruxelles mais d'obtenir une "police d'assurance" pour le Royaume-Uni. La grande crainte des députés britanniques ayant voté en sa faveur était en effet que, même si l'accord sur le Brexit était approuvé ce samedi, ses lois d'application ne puissent pas être votées avant le 31 octobre, entraînant une sortie "dure" de l'Union européenne par accident.

    Son but n'est donc pas d'obliger in fine Johnson à demander un nouveau délai à Bruxelles, mais d'assurer la quiétude des débats sur les lois d'applications de l'accord. Après le vote, Oliver Letwin - ex-conservateur exclu à cause de sa position sur le Brexit et désormais classé parmi les députés "rebelles" - a d'ailleurs expliqué, rapporte le Guardian, qu'il voterait le texte avec l'intention que Londres quitte l'UE à la date prévue, mais "en sachant que si le projet de loi n’est pas adopté à temps, le Royaume-Uni ne s'effondrera pas".


     

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    Nouveau coup de théâtre dans la saga du Brexit. Les députés britanniques s'étaient réunis en session extraordinaire - "Super Saturday " - ce samedi 19 octobre à Westminster pour valider ou rejeter la nouvelle mouture de l'accord de divorce obtenue jeudi entre Londres et Bruxelles. A deux semaines de la date du Brexit, fixée au 31 octobre 2019, ce vote devait, en cas de validation, sceller le sort du Royaume-Uni. Mais au terme d'un débat de plus de cinq heures, les élus du Parlement se sont prononcés en faveur d'un amendement surprise. Ce texte, proposé par le député Oliver Letwin et approuvé à 322 voix contre 306, retarde le vote sur le Brexit et enjoint le Premier ministre de demander un nouveau report de celui-ci, ce que Boris Johnson a immédiatement rejeté.

    Concrètement, cela signifie que Westminster a fait ce samedi le choix du non-choix. L'amendement adopté reporte en effet toute décision sur l'accord du Brexit tant que les lois nécessaires à son application n'ont pas été étudiées et votées par le Parlement, processus qui doit débuter la semaine prochaine. Le premier de ces votes se tiendra probablement mardi, selon la presse britannique.

    Boris Johnson campe sur un Brexit le 31 octobre

    Droit dans ses bottes malgré cette déconvenue sur son accord, le Premier ministre, Boris Johnson, tout en regrettant devant la Chambre des Communes que "la possibilité d'avoir un vote significatif [ait] été laissée de côté", a néanmoins aussitôt assuré qu'il n'était "ni découragé, ni effrayé" par ce vote et a martelé : "Je ne négocierai pas de report avec l'Union européenne". Relevant que l'amendement ne l'y forçait pas, il maintient donc son accord ainsi que la date prévue de sortie de l'Union européenne du 31 octobre.

    Le but de l'amendement n'était, de fait, pas de bloquer purement et simplement le compromis trouvé entre Londres et Bruxelles mais d'obtenir une "police d'assurance" pour le Royaume-Uni. La grande crainte des députés britanniques ayant voté en sa faveur était en effet que, même si l'accord sur le Brexit était approuvé ce samedi, ses lois d'application ne puissent pas être votées avant le 31 octobre, entraînant une sortie "dure" de l'Union européenne par accident.

    Son but n'est donc pas d'obliger in fine Johnson à demander un nouveau délai à Bruxelles, mais d'assurer la quiétude des débats sur les lois d'applications de l'accord. Après le vote, Oliver Letwin - ex-conservateur exclu à cause de sa position sur le Brexit et désormais classé parmi les députés "rebelles" - a d'ailleurs expliqué, rapporte le Guardian, qu'il voterait le texte avec l'intention que Londres quitte l'UE à la date prévue, mais "en sachant que si le projet de loi n’est pas adopté à temps, le Royaume-Uni ne s'effondrera pas".

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    17/10/2019 à 19h46
    Le vice-président américain Mike Pence et le président turc Erdogan le 17 octobre dernier à Ankara.
     
    Le vice-président américain Mike Pence et le président turc Erdogan le 17 octobre dernier à Ankara. - TURKISH PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP
     

     

     
     

    La Turquie va mettre fin à son offensive en Syrie pendant 5 jours après un retrait des forces kurdes, a fait savoir le vice-président américain ce jeudi.

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    Offensive turque en Syrie : Erdogan exclut un cessez-le-feu, refuse des négociations

     

     

    Le président turc Recep Tayyip Erdogan a sommé mercredi les forces kurdes de déposer les armes et se retirer du nord de la Syrie, rejetant l'appel au cessez-le-feu de Donald Trump qui a dépêché en Turquie son vice-président pour arracher un accord.
     
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  • Attaque turque contre les Kurdes en Syrie : "Ne faites pas l’idiot", l’incroyable lettre de Trump à Erdogan

     

    Publié le 17/10/2019 à 6h33 par SudOuest.fr avec AFP.

     

    Attaque turque contre les Kurdes en Syrie : "Ne faites pas l’idiot", l’incroyable lettre de Trump à Erdogan"Je ne veux pas être responsable de la destruction de l'économie turque - ce que je ferais (si nécessaire)", a écrit Donald Trump.
    NICHOLAS KAMM / AFP

     

    Donald Trump a défendu mercredi le retrait des troupes américaines de Syrie, minimisant la menace qui pèse sur les forces kurdes et faisant l’éloge d’une incroyable lettre adressée à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

    "Ne jouez pas au dur ! Ne faites pas l’idiot !" : ce langage fort peu diplomatique est celui employé dans une lettre adressée par le président américain Donald Trump à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. "Trouvons un bon accord", suggère Donald Trump dans cette missive de quatre paragraphes dévoilée mercredi mais datée du 9 octobre, dont l’authenticité a été confirmée. Elle a donc été adressée au président turc le jour où il a lancé ses troupes à l’assaut des Kurdes dans le Nord de la Syrie.

    "Vous ne souhaitez pas être responsable du massacre de milliers de personnes, et je ne veux pas être responsable de la destruction de l’économie turque – ce que je ferais (si nécessaire)", écrit le président américain. "L’Histoire vous jugera d’un œil favorable si vous agissez de façon juste et humaine. Elle vous considérera à jamais comme le diable si les choses se passent mal", met en garde Donald Trump sans autre précision. "Ne jouez pas au dur ! Ne faites pas l’idiot !", conclut-il. "Je vous téléphonerai plus tard".

    Sud Ouest
    Crédit photo : BAKR ALKASEM / AFP

    Le PKK, une "menace terroriste" pire que Daesh 

    Mercredi, quelques heures avant le départ du vice-président Mike Pence pour Ankara, où il espère convaincre les Turcs de mettre fin à leur invasion dans le nord de la Syrie visant les Kurdes, le président a pris ses distances avec le conflit en cours. "Si la Turquie pénètre en Syrie, c’est une affaire entre la Turquie et la Syrie, ce n’est pas une affaire entre la Turquie et les États-Unis comme beaucoup de gens stupides voudraient vous le faire croire", a-t-il lancé.

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    À ceux soulignant que les États-Unis ont une responsabilité particulière envers les Kurdes, qui se sont battus à leur côté contre les djihadistes de Daesh, le locataire de la Maison Blanche rétorque qu’il ne faut pas trop s’inquiéter, et ne pas les idéaliser. "Ce ne sont pas des anges, ce ne sont pas des anges", a-t-il lancé. "Les Kurdes savent se battre", a-t-il ajouté, affirmant même qu’ils étaient "plus en sécurité aujourd’hui". Puis, dans une sortie surprenante, qui sera douce aux oreilles de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, il a affirmé que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène une sanglante guérilla contre la Turquie depuis plusieurs décennies, était "probablement" une plus grande "menace terroriste" que Daesh.

    Revendiquant haut et fort son choix de retrait des troupes, Donald Trump a estimé cependant qu’il n’avait en rien donné à Erdogan son accord pour son offensive militaire dans le nord de la Syrie contre une milice kurde, qui se considère comme la branche syrienne du PKK. "Je ne lui ai pas donné de feu vert. Quand vous dites ça, c’est très trompeur", affirme-t-il.

     
     
     

     

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  • Metz : “Nous sommes vraiment dans un état de lâcheté terrible en abandonnant les Kurdes” dénonce le Dr Raphaël Pitti

    A plusieurs reprises, Raphaël Pitti a réalisé des missions humanitaires en Syrie. / © Raphaël PittiA plusieurs reprises, Raphaël Pitti a réalisé des missions humanitaires en Syrie. / © Raphaël Pitti

    Raphaël Pitti a réalisé plusieurs missions humanitaires en Syrie. C’est un lieu qu’il connaît bien et ses relations sur place lui permettent de se tenir informé de l'offensive turque contre les Kurdes dans le Nord de la Syrie. Une offensive qu’il condamne ce dimanche 13 octobre.

    Par Jean-Christophe Panek Publié le 13/10/2019 à 16:36 Mis à jour le 14/10/2019 à 15:22

    Alors que le conflit s'amplifie entre forces Turques et Kurdes, nous avons demandé au Professeur Raphaël Pitti, ancien médecin militaire urgentiste à Metz qui connait bien cette zone de conflit de réagir à la situation.

    J’imagine que vous vous tenez informé de la situation sur place. Quelles sont les dernières nouvelles en votre possession?

    - Le bilan de ces cinq jours d’invasion de l’armée tuque en Syrie est terrible : 100 combattants des Forces démocratiques syriennes tués, 200 civils tués et blessés, 1000 djihadistes évadés de prisons et 130 000 civils déplacés. Actuellement, on me fait part d’affrontements intenses à Tall Abyad et Ra’s al-‘Ayn. Je suis en contact par WhatsApp. Les gens avec qui j’échange sur place sont extrêmement inquiets. Les civils paient un très lourd tribut à cette offensive turque. Hier par exemple, j’ai reçu des photos qui montraient tout un troupeau de moutons attaqué. Le gardien a été tué et le propriétaire blessé. On m’a également fait part des événements concernant une leader politique, très respectée de la cause kurde. Elle a été arrêtée près de Tall Abyad en Syrie alors qu’elle circulait en voiture. Elle a été fusillée sur place. C’est constamment que je reçois des informations de cette nature…
     
    Des voix s’élèvent néanmoins un peu partout contre cette offensive turque mais pas de voix assez forte pour condamner selon vous?

    - Oui, tout à fait. On est tous choqué… Il faut que ces bombardements cessent ! Il y a manifestement une entente entre Poutine, Trump et Erdogan au dépend des Kurdes qui se sont battus à notre place contre Daesh. J’ai été à Kobané au mémorial de tous ces jeunes qui sont morts en combattant contre Daesh. C’est très impressionnant, c’est très émouvant de voir ces murs couverts de visages. Ils ont donné leur vie ! Je me suis également rendu au cimetière de Dêrik… Il y a des tombes qui s’alignent comme à Verdun. C’est d’une tristesse épouvantable de voir les jeunes enterrer leurs camarades. A Raka, j’ai vu ces jeunes qui partaient au combat sans gilets par balles… Ils se jetaient contre Daesh avec une véritable force et une volonté de les battre. Je trouve que nous sommes vraiment dans un état de lâcheté terrible en abandonnant les Kurdes. Tout particulièrement les américains, c’est honteux ! Les américains qui étaient à priori les fers de lance de la liberté et de la démocratie… Là, ils nous donnent une leçon qui n’est pas sans nous faire peur pour nous-mêmes! Demain, si l’Europe est attaquée, devons-nous encore croire à Trump et aux Américains pour nous défendre. C’est un vrai problème dans le monde d’aujourd’hui.

    Et la France? Que peut-elle faire?

    - La France essaye de faire entendre sa voix. L’Allemagne a arrêté la vente d’armes à la Turquie, la France a emboîté le pas. La France ne peut rien seule, nous ne représentons pas une force suffisante. C’est l’Europe et le monde occidental, tous ceux qui sont épris de liberté et d’honneur qui doivent se mobiliser pour cesser cette attaque contre les Kurdes. Il faut mettre en place des sanctions économiques très rapidement comme le transfert d’argent des Turques expatriés et cesser les ventes d’armes. Il faudra aussi augmenter les sanctions économiques vis-à-vis de la Turquie en fonction de l’évolution du conflit.

    Et au quotidien, vous appelez aussi à une mobilisation?

    - Il est important de dire que nous sommes avec eux! Il ne faut pas que les Kurdes se sentent abandonné. J’ai été six fois dans le Kurdistan Syrien, j’ai pu me déplacer et rencontrer beaucoup de chrétiens. Il y a une vraie volonté chez les Kurdes de vivre ensemble et dans la paix… C’est un exemple. Ils se sont battus pour préserver les Yézidis de Daesh… N’oublions pas que les chrétiens sont eux aussi menacés! Aujourd’hui, avec cette offensive d'Erdogan, tout est fait pour que les populations, les ethnies et les communautés se déchirent et continuent de se déchirer.
     

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    Donald Trump et Volodymyr Zelensky, mercredi à New York. Photo Saul Loeb. AFP

    Dans un document explosif rendu public jeudi, un agent des services de renseignement accuse la Maison Blanche d’avoir couvert un appel entre les présidents ukrainien et américain, dans lequel ce dernier sollicitait une ingérence étrangère pour les élections 2020.

    L’affaire ukrainienne a changé de dimension, jeudi, avec la publication du rapport du lanceur d’alerte au cœur de l’enquête en vue d’une destitution de Donald Trump lancée mardi par la Chambre des représentants. Un document de neuf pages d’une grande clarté, dont seules certaines annexes sont caviardées, qui implique le président américain mais également son avocat personnel Rudy Giuliani, décrit comme son principal émissaire dans cette affaire. «Dans le cadre de mes fonctions officielles, j’ai été informé par plusieurs responsables du gouvernement américain que le président des Etats-Unis utilisait les capacités de sa fonction pour solliciter l’ingérence d’un pays étranger dans l’élection de 2020 aux Etats-Unis», écrit le lanceur d’alerte dans ce document daté du 12 août. Sa publication intervient au lendemain de celle du mémo d’une conversation téléphonique entre Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le 25 juillet, au cours de laquelle le locataire de la Maison Blanche a demandé à son interlocuteur d’enquêter sur son rival démocrate potentiel pour 2020, l’ancien vice-président Joe Biden.

    A ce jour, l’identité du lanceur d’alerte, un officier de la CIA selon le New York Times, demeure inconnue. Il a envoyé son signalement à l’inspecteur général des services de renseignement, Michael Atkinson, qui l’a jugé «urgent» et «crédible» et l’a transmis, comme le prévoit la loi, au directeur national du renseignement, Joseph Maguire. Le signalement revient en détail sur la conversation téléphonique du 25 juillet : «Après un échange initial de civilités, le Président a utilisé le reste de l’appel pour mettre en avant ses intérêts personnels, écrit-il. Il a notamment cherché à faire pression sur le président ukrainien pour qu’il l’aide dans la campagne pour sa réélection en 2020.»

    Le document insiste également sur les tentatives de la Maison Blanche de cacher le contenu de la conversation. Sont aussi mentionnés les nombreux contacts entre des diplomates américains, Rudy Giuliani et le gouvernement ukrainien. Enfin, le document évoque le «changement soudain de politique vis-à-vis de l’aide américaine à l’Ukraine», que les démocrates accusent Trump d’avoir utilisée comme levier de chantage sur Zelensky. Quelques jours avant la fameuse conversation, le président américain avait en effet ordonné le gel de 391 millions de dollars (355 millions d’euros) d’aide militaire à Kiev. Trump, assure le lanceur d’alerte, aurait en outre demandé à son vice-président, Mike Pence, de ne pas se rendre à l’investiture de Zelensky. Il estime que l’ensemble de ces actions pourraient constituer «un abus ou une violation de la loi» par l’exécutif, poser des «risques à la sécurité nationale des Etats-Unis, et saper les efforts du gouvernement américain pour prévenir et contrer les ingérences étrangères dans les élections américaines».

    «Signal d’alerte majeur»

    Selon cet officier du renseignement, environ une douzaine de personnes ont écouté la conversation entre les deux présidents, et la teneur des propos du dirigeant américain aurait aussitôt suscité de vives inquiétudes au sein de l’équipe Trump. «Dans les jours suivants, j’ai appris par de nombreux officiels que des hauts responsables de la Maison Blanche étaient intervenus pour verrouiller toutes les archives liées à l’appel téléphonique», écrit-il. Il précise que les «avocats de la Maison Blanche» ont ordonné que ces archives soient retirées du système informatique habituel et transférées dans un système électronique ultrasécurisé, réservé aux informations ultraconfidentielles liées notamment aux dossiers de sécurité nationale.

    Selon l’auteur du document, ces mesures prouvent que l’entourage du Président a rapidement compris «la gravité de ce qui s’était passé lors de cette conversation téléphonique». Si cette version est exacte, elle prouve que l’affaire dépasse Donald Trump et que son entourage s’est rendu complice d’un effort concerté, au sein de l’exécutif, pour camoufler une conversation compromettante politiquement. Surtout, cela contredirait totalement l’argumentaire du chef d’Etat américain, qui n’a cessé de répéter ces derniers jours que son échange avec Zelensky avait été «parfaitement normal» et «anodin». Pour la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, la Maison Blanche a bien cherché à «étouffer l’affaire». L’administration, elle, a dénoncé jeudi «l’hystérie et les interprétations erronées colportées» par l’opposition.

    A la lecture du document du 12 août, un homme en particulier - outre Trump - semble au cœur de la tourmente : Rudy Giuliani, décrit comme «la figure centrale» des pressions supposément exercées sur le pouvoir ukrainien. L’ancien maire de New York est mentionné à une trentaine de reprises, notamment pour ses nombreux contacts avec des responsables ukrainiens. Début août, Giuliani aurait rencontré à Madrid un conseiller du président ukrainien. Une rencontre décrite par des officiels américains comme une «prolongation directe» de la conversation téléphonique entre Trump et Zelensky, survenue une semaine plus tôt.

    Depuis l’élection de Zelensky en avril, l’avocat personnel de Trump a rencontré ou s’est entretenu avec plusieurs figures du pays, dont le procureur général, un diplomate et le patron des services de renseignement. «A partir de mi-mai, plusieurs officiels américains m’ont confié qu’ils étaient inquiets de ce qu’ils percevaient comme un contournement, par Giuliani, du processus de décision en matière de sécurité nationale, via ses échanges avec des responsables ukrainiens et sa façon de relayer des messages entre Kiev et le Président», écrit le lanceur d’alerte. Pour Michael Carpenter, ancien diplomate et membre du Conseil de sécurité nationale sous Barack Obama, la «rencontre privée» entre l’avocat du Président et le chef des renseignements ukrainiens est un «signal d’alerte majeur». «Cela ressemble fortement à une tentative de manipuler un service de renseignement étranger», a-t-il tweeté. 

    «De bonne foi»

    La publication jeudi du signalement est intervenue quelques minutes avant le début de l’audition, devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants, du patron du renseignement, Joseph Maguire. Avec ces questions : cet ancien commando marine, qui a rappelé ses trente-six ans de service «sous huit présidents», a-t-il manqué à ses devoirs en ne transmettant pas, sous sept jours comme le prévoit la loi, le rapport du lanceur d’alerte aux commissions du Congrès en charge du renseignement ? Et quel rôle ont joué la Maison Blanche et le ministère de la Justice dans cette décision ? «J’ai retardé [la transmission du document] parce qu’il ne correspondait pas à la définition d’un "problème urgent"», a justifié ce vice-amiral à la retraite, assurant n’avoir reçu aucune consigne de la Maison Blanche. Il a également démenti, comme certains médias l’avaient affirmé, avoir menacé Trump de démissionner, sur fond de tensions avec le Président. Expliquant que son rôle n’était pas d’enquêter sur la véracité du signalement, il a toutefois concédé que «cette affaire [était] unique et sans précédent» : «Quand j’ai vu ce signalement, j’ai immédiatement su que l’affaire était sérieuse», a-t-il déclaré. Ajoutant qu’il considérait que le lanceur d’alerte et l’inspecteur du renseignement réceptionnaire du signalement avaient «fait ce qu’il fallait, en conformité avec la loi à chaque étape, et agissaient de bonne foi», dépourvus de motivations politiques.

    Il s’est en revanche refusé à commenter ses éventuelles conversations avec Trump. Pour la présidente de la Chambre des représentants, qui a déclenché l’enquête pour destitution contre Trump, Maguire «a enfreint la loi. Les règles sont claires : il devait transmettre ce signalement à la commission du renseignement». Les démocrates de la Chambre veulent désormais auditionner le lanceur d’alerte, dont même le patron du renseignement a dit ignorer l’identité. Pressé par les élus démocrates, il a promis de l’autoriser à témoigner «entièrement et librement».

    Isabelle Hanne correspondante à New York , Frédéric Autran
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    Affaire avec l'Ukraine : Donald Trump a bien demandé à son homologue d'enquêter sur Joe BidenLIEN VIDEO

    La présidence Donald Trump

    ETATS UNIS - Selon un document déclassifié publié ce mercredi sur le site de la Maison Blanche, Donald Trump a bien demandé au président ukrainien d'enquêter sur Joe Biden, son principal rival dans le camp démocrate.

    C'est un argument de poids pour ceux qui plaident pour une destitution de Donald Trump. La Maison Blanche a mis en ligne ce mercredi la retranscription de l'échange téléphonique entre le président américain et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. Daté du 25 juillet 2019, le document confirme que Donald Trump a sollicité le président Zelensky pour enquêter sur Joe Biden, son rival démocrate pressenti pour représenter le parti à la prochaine élection présidentielle.

    "On parle beaucoup du fils de Biden, du fait que Biden a arrêté la procédure, et beaucoup de gens veulent savoir, ce serait donc formidable si vous pouviez faire quelque chose avec le procureur général", a déclaré le président américain selon ce résumé, visible de tous. Un résumé présenté par l'équipe de Donald Trump comme étant un "mémo" de la conversation à partir des "notes et souvenirs" des personnes présentes, et "non d'une retranscription verbatim de la discussion". "Biden s'est vanté d'avoir arrêté l'accusation, alors si vous pouviez vous renseigner (...) Tout ça me semble horrible", a-t-il ajouté.

    Aussitôt l'échange relayé, Donald Trump a réagi via Twitter : "Les démocrates vont-ils s'excuser après avoir vu ce qui a été dit lors de l'appel avec le président ukrainien ? Ils devraient, il s'agissait d'un appel parfait - je les ai eu par surprise !"

    Après la publication du compte-rendu, le président américain Donald Trump a affirmé ne pas avoir exercé "la moindre pression" sur l'Ukraine. "Il n'y a pas eu la moindre pression", a déclaré le milliardaire, visiblement en colère, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. "C'est probablement la plus grande chasse aux sorcières de l'histoire américaine (...) C'est une honte", a-t-il ajouté.

    Selon le locataire de la Maison Blanche, les médias avaient présenté cet échange téléphonique comme "un échange sorti tout droit de l'enfer", or la transcription démontre, selon lui, qu'il s'agissait d'un "échange anodin".

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    Le président américain est soupçonné d'avoir fait pression sur l'Ukraine pour tenter de nuire à l'ancien vice-président démocrate Joe Biden qui pourrait être son adversaire à la présidentielle 2020. Le fils de ce dernier, Hunter, a travaillé pour un groupe gazier ukrainien à partir de 2014. "Je suis actuellement aux Nations unies où je représente notre pays, mais j'ai autorisé la publication demain (mercredi) de la transcription complète (…) de ma conversation téléphonique avec le président ukrainien", avait tweeté le président américain. "Vous verrez qu'il s'agissait d'un appel amical et en tous points convenable", avait-il poursuivi. 

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  • Un quart des demandeurs d'asile viennent de pays "sûrs", un taux stable

    Laurent Nuñez, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, a affirmé mercredi qu'"une grande partie" de la demande d'asile, qui a pratiquement doublé depuis 2014, provenait de personnes issues de "pays d'origine sûre". Mais depuis 2010, cette proportion est stable, autour de 25%.

    Invité de Franceinfo mercredi 18 septembre, M. Nuñez a expliqué ceci sur l'évolution à la hausse du nombre de demandeurs d'asile en France depuis 2014 :

    "En France, nous observons en 2018 une augmentation de la demande d'asile assez significative, +20%, et qui se poursuit en 2019 (...) et cette demande d'asile provient en grande partie, en grande partie, de personnes issues de pays d'origine sûre, c'est-à-dire de pays dont quand on instruit la demande de ces personnes, ils ne sont pas en besoinde protection"

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    L'Ofpra, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides, organisme public chargé de "statuer en toute indépendance sur les demandes d'asile et d'apatridie qui lui sont soumises", a établi une liste actualisée pour la dernière fois en 2015 sur laquelle figurent 16 pays dits "sûrs" au "regard des garanties de protection que les autorités de ces pays offrent contre les persécutions et les mauvais traitements ainsi que sur les sanctions qu'elles prévoient en cas de violation avérée des droits individuels".

    Ces pays sont les suivants : Albanie, Arménie, Bénin, Bosnie-Herzégovine, Cap-Vert, Géorgie, Ghana, Inde, Macédoine du Nord, Maurice, Moldavie, Mongolie, Monténégro, Sénégal, Serbie, Kosovo.

    Pour le gouvernement, une demande importante en provenance de pays "sûrs" n'est pas normale.

    Dans le viseur, notamment, la Géorgie et l'Albanie, qui ont fourni de gros contingents de demandeurs d'asile en 2017 et 2018. 

    En mai, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait estimé que les demandes nombreuses en provenance de Géorgie constituaient une "anomalie" qui non seulement "prive de forces vives" ce pays mais aussi "génère une incapacité de la France à accueillir correctement ceux qui doivent être protégés", alors que des campements se forment dans des villes françaises où Afghans ou Erythréens peinent à accéder au dispositif d'asile. M. Castaner a donc dévoilé des mesures concernant ce pays en mai mais aussi concernant l'Albanie en mars.

    Dans son rapport d'activité 2018, page 97, l'Ofpra indique ainsi qu'elle a accepté 8,4% des demandes d'asile en provenance de l'Albanie, et 4,6% en provenance de Géorgie. 

    Nous avons interrogé le cabinet de M. Nuñez pour savoir si celui-ci a voulu dire que c'est la demande d'asile globale qui provenait "en grande partie" de ces "pays sûrs" ou si c'est la seule augmentation de cette demande sur 2018 et 2019 qui provenait des "pays sûrs". Vendredi midi, le cabinet n'avait pas répondu à nos questions.

    Dans les deux cas, cette affirmation est à tempérer.

    Quelle est la situation de l'asile en France ?

    La demande d'asile ne cesse de baisser dans les pays de l'OCDE, y compris aux États-Unis, principale destination des demandeurs d'asile. Mais pas en Espagne ni en France, qui ont connu les plus fortes progressions en 2018, souligne l'OCDE dans un rapport tout récemment publié, et dont l'AFP a fait état.

    "En France, où l'on constate une augmentation de 20% de la demande d'asile pour la deuxième année consécutive, ce sont les Albanais et les Géorgiens qui tirent la demande, derrière les Afghans", détaille Jean-Christophe Dumont, chef de la division Migrations internationales.

    La France ne bénéficie donc pas de la baisse des arrivées en bateau par la Méditerranée centrale, qui se situe à un taux "historiquement bas", un canal par lequel passe l'immigration syrienne ou d'Afrique subsaharienne, rappelle-t-il.

    L'Hexagone présente également la "spécificité" d'attirer une immigration "secondaire", précise-t-il à l'AFP, évoquant notamment les personnes ayant déjà déposé une demande d'asile dans un autre pays européen: "La France est très exposée à cela".

    Les ressortissants de pays sûrs représentent-ils "une grande partie" des demandeurs d'asile, comme le dit M. Nuñez ?

    L'AFP a compilé les statistiques sur les demandes d'asile d'Eurostat depuis 2010, disponibles en open data.

    D'après ces statistiques, les ressortissants de pays dits "sûrs" n'ont jamais représenté plus de 28% des demandes d'asile depuis 2010. En 2017 et 2018, ils représentaient 25%, soit donc un quart des demandeurs d'asile, un chiffre relativement haut par rapport à la moyenne depuis 2010 mais pas exceptionnel.

    Si la hausse de demandeurs d'asile albanais et géorgiens en 2018 est notable par rapport à 2015 (de 3650 à 9665 pour l'Albanie, de 1325 à 7000 pour la Géorgie selon les chiffres d'Eurostat), elle n'est pas la seule : le nombre de demandeurs d'asile a triplé en provenance d'Afghanistan (2460 à 10340), de Guinée (2195 à 6935) ou de Côte d'Ivoire (1330 à 5440). Ceux du Mali et du Nigeria ont doublé.

    Entre 2010 et 2018, selon les chiffres d'Eurostat, seuls deux pays "sûrs" figurent dans les dix premières places des pays d'origine des demandeurs d'asile : l'Albanie, à la 1ère place, et le Kosovo, à la 4eme place.

    Sur les seules années 2015-2018, où le nombre de demandes d'asile a connu une hausse importante en France, l'Albanie est toujours 1ère, le Kosovo 9eme. Le reste des demandeurs d'asile proviennent de pays qui ne sont pas considérés comme "sûrs" et qui connaissent pour une grande partie d'entre eux des conflits armés : Afghanistan (2e), Soudan (3e), Syrie (4e), Haïti (5e), République démocratique du Congo (6e), Guinée (7e), Bangladesh (8e), Côte d'Ivoire (10e).

    Et en 2019 ?

    En juin, Le Figaro disait avoir eu accès aux "derniers chiffres de l'Ofpra" pour début 2019 qui notaient selon le quotidien une "forte augmentation de demandes provenant de Géorgiens et d’Albanais".

    "Les demandes des Guinéens ont, pour leur part, grimpé de plus de 33 %, celles des Maliens de 85 %, celles des Haïtiens de 69 %.  Parallèlement, celles des Afghans ont baissé de 9 %, passant de 3055 dossiers à 2778" écrivait aussi Le Figaro.

    "A ce jour, depuis le début de l'année 2019, 23% des demandes d'asile hors mineurs émanent de pays d'origine sûre. Le pourcentage est sûrement un peu plus élevé si on y inclut les mineurs", a indiqué l'Ofpra à l'AFP.

    L'organisme confirme donc que la tendance de ces dernières années s'est maintenue en 2019 avec une part autour d'un quart des demandes d'asile provenant de ressortissants de pays dits "sûrs".

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