• Covid-19 : L'AP-HP se dote de 60 imprimantes 3D pour pallier la pénurie de matériel médical

     
     
    L'AP-HP s'équipe de 60 imprimantes 3D pour un montant de deux millions d'euros. Depuis le vendredi 3 avril, les machines produisent des pièces de rechange pour les respirateurs artificiels, des masques de réanimation et des montants de lunettes de protection. 
    Publié le 06 avril 2020 à 14H19

    Covid-19 : L'AP-HP se dote de 60 imprimantes 3D pour pallier la pénurie de matériel médicalCovid-19 : L'AP-HP se dote de 60 imprimantes 3D pour pallier la pénurie de matériel médical© Stratasys

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    Selon une information du Figaro, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) s'équipe de 60 imprimantes 3D pour pallier la pénurie de matériel médical de protection. "C'est l'université de Paris qui est à l'initiative de ce projet en partenariat avec l'AP-HP et avec le soutien du groupe Kering", explique Gérard Friedlander, doyen de la faculté de médecine de l'université Paris-Descartes. Ces machines sont installées dans la salle capitulaire de l'Abbaye de Port-Royal de 150 m², adossée à l'hôpital Cochin (14ème arrondissement de Paris).
     

    Ces appareils, qui fonctionnent depuis le 3 avril, vont produire des pièces de rechange pour les respirateurs artificiels, des masques de réanimation et des montants de lunettes de protection. Les premiers prototypes de pièces ont déjà été livrés aux hôpitaux de la Pitié-Salpêtrière et Henri-Mondor. Le projet a déjà engagé deux milliards d'euros, le détail du financement n'étant pas précisé. 

     

    Un site pour centraliser la demande

    Les imprimantes ont été achetées par l'AP-HP au fabricant américain Stratasys et installées par l'entreprise française CADvision. Cinq ingénieurs de la start-up parisienne Bone 3D ont été réquisitionnés pour superviser l'aspect technique du projet. Ils devront notamment travailler sur les maquettes CAO, c'est-à-dire les plans à partir desquels les objets en plastique sont imprimés.

    "L'imprimante 3D utilise un filament de plastique ABS, chauffé à 300 degrés, déposé ensuite par une buse en fines couches jusqu'à constituer un objet solide et surtout reproductible", a expliqué Selim Amani de l'entreprise CADvision au Parisien. Après validation par les médecins hospitaliers, les pièces seront imprimées en série à un rythme de 300 objets par jour à 3 000 par semaine pour les pièces les plus faciles, et ce pour une durée d'au moins quatre mois.

    Lancée en parallèle, le site 3DCOVID.org centralise les demandes médicales et tient à jour la liste de matériel disponible pour les soignants des 39 hôpitaux de l'AP-HP. "C'est un des projets qui va permettre de franchir la crise", affirme le docteur Roman Hossein Khonsari à l'hôpital Necker et l'un des participants au programme.

    L'impression 3D, une réponse à la crise sanitaire ?
    Le recours à l'impression 3D explose depuis le début de la crise sanitaire. Face au manque d'équipements de protection, cette technique a beaucoup d'avantages. Elle est rapide, les pièces sont facilement reproductibles et leur fabrication ne nécessite que très peu d'interventions humaines. La start-up italienne Isinnova est par exemple venue en aide à l'hôpital de Chiari, dans le Nord de l'Italie. Elle a réussi à imprimer plus d'une centaine des valves respiratoires pour respirateurs artificiels en moins de 24 heures.

    Face à cet engouement, l'association européenne pour les industries de la machine-outil (Cecimo) a lancé un appel fin mars 2020 pour demander à l'Union européenne de réviser ses normes très strictes en matière d'impression 3D médicale. A défaut, elle estime que les "Etats membres devraient déroger temporairement à certaines des exigences de la directive sur les dispositifs médicaux pour les biens stratégiques pendant la période de crise".

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  • Coronavirus : "Je leur dois la vie", dit Boris Johnson à propos du personnel soignant

    • Le chef du gouvernement, qui est âgé de 55 ans, s'est levé pour le première fois vendredi et fait de courtes promenades. Le chef du gouvernement, qui est âgé de 55 ans, s'est levé pour le première fois vendredi et fait de courtes promenades.   MAXPPP / WILL OLIVER
      Publié le 12/04/2020 à 11:28 / Modifié le 12/04/2020 à 11:30 S'abonner

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est exprimé pour la première fois depuis sa sortie des soins intensifs jeudi 9 avril. Ses proches se sont inquiétés pendant des jours pour l’homme politique qui a échappé de peu à la mort, disent-ils.

    Boris Johnson, qui s'est exprimé pour la première fois depuis sa sortie des soins intensifs, a dit devoir la vie au personnel soignant. Atteint de la pneumopathie due au coronavirus, le Premier ministre britannique a été admis il y a une semaine à l'hôpital Saint-Thomas, dans le centre de Londres, puis transféré lundi soir en soins intensifs. Il en est sorti jeudi.

    Je ne les remercierai jamais assez

    "Je ne les remercierai jamais assez. Je leur dois la vie", a-t-il déclaré, évoquant le personnel de l'hôpital, qui se trouve sur le bord de la Tamise, face au Parlement. Ses propos ont été communiqués aux journalistes et confirmés ce dimanche par ses services.

    Le chef du gouvernement, qui est âgé de 55 ans, s'est levé pour le première fois vendredi et fait de courtes promenades, précisent-il. Sa convalescence ne fait que commencer, souligne Downing Street.

    Ghassan Basile @gnbasile
     

     

    Le Premier ministre britannique Johnson, contaminé par le , est sorti des soins intensifs et son gouvernement a prévenu qu'il fallait se préparer à une prolongation du confinement face à l'aggravation de la pandémie au Royaume-Uni.

    ➡️https://f24.my/6MuS.t 

    Il serait passé très près de la mort

     

    Du côté des proches, on a eu très peur pour Boris Johnson, qui serait passé très près de la mort selon eux, d’après Le Mail on Sunday. La publication rapporte que l’état de santé du futur papa était si grave que les ministres ont longuement prié pour lui. Ses proches lui auraient conseillé de se rendre plus tôt à l'hôpital, voyant que les symptômes persistaient.

     

    "Il était clair qu'il était dans un état terrible toute la semaine", a expliqué l'un d'eux, cité par le tabloïd anglais. Tous ses collaborateurs ont vécu une "attente terrible" en attendant les différentes nouvelles des médecins données deux fois par jour. "Chaque jour, nous attendions des nouvelles de l'hôpital, dans l'espoir d'avoir de bonnes nouvelles", confie un haut responsable. Tous avaient peur que la situation "empire".


     

     
    Vidéo intégrée
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  • Coronavirus : démarrage en France d'un essai clinique avec du plasma de patients guéris

    Coronavirus : démarrage en France d'un essai clinique avec du plasma de patients guéris
    (Photo d'illustration)

    Orange avec Media Services, publié le mardi 07 avril 2020 à 08h54

    Le plasma des patients guéris du Covid-19 contient des anticorps qui pourraient aider les patients en phase aiguë de la maladie à lutter contre le virus, espèrent l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), l'Etablissement français du sang (EFS) et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

    Il n'existe à l'heure actuelle aucun traitement contre le coronavirus, alors que l'épidémie est encore "en phase d'aggravation" en France, a martelé mardi matin le ministre de la Santé Olivier Véran sur BFMTV. Néanmoins, plusieurs traitements sont testés. Un essai clinique consistant à transfuser du plasma sanguin de personnes guéries du Covid-19 vers des "patients en phase aiguë de la maladie" est notamment lancé en France mardi 7 avril. 




    "Cet essai clinique consiste en la transfusion de plasma de patients guéris du Covid-19, contenant des anticorps dirigés contre le virus, et qui pourrait transférer cette immunité à un patient souffrant du Covid-19", selon un communiqué commun de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), l'Etablissement français du sang (EFS) et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) publié samedi. "Le plasma des personnes qui ont guéri du Covid-19 contient ces anticorps que leur organisme a développés. Ces anticorps pourraient aider les patients en phase aiguë de la maladie à lutter contre le virus", espèrent-ils.

    60 patients concernés

    Cet essai clinique, dénommé Coviplasm et mené par la professeure Karine Lacombe et le professeur Pierre Tiberghien, comptera 60 patients dans des hôpitaux parisiens, dont "la moitié bénéficiera de l'apport en plasma-convalescent". Si aucun effet indésirable n'est constaté après 24 heures, les équipes médicales procéderont à deux nouvelles transfusions. Les premiers résultats seront connus d'ici deux à trois semaines. L'ESF va ainsi prélever dès mardi 600 ml de plasma sur 200 patients guéris depuis au moins deux semaines et issus de l'Île-de-France, le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté.

    L'EFS va par ailleurs chercher la présence d'anticorps contre le coronavirus "dans un échantillon représentatif des donneurs de sang venant faire un don pendant une période précise", pour "obtenir une image de la propagation du virus en France".

    Le plasma de convalescents, partie liquide du sang qui concentre les anticorps après une maladie, s'est déjà avéré efficace, dans des études à petite échelle, contre d'autres maladies infectieuses comme Ebola ou le Sras.

    D'autres tests

    L'agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration, a donné son feu vert pour tester de tels traitements face au coronavirus. Des tests sont également menés en Chine.

    Beaucoup est également attendu de l'essai européen "Discovery" qui teste quatre traitements, dont l'hydroxycholoroquine, dont l'usage contre le coronavirus provoque de vifs débats. Il a débuté fin mars sur 3.200 malades hospitalisés aux Pays-Bas, en Espagne, en Allemagne, au Royaume-Uni ou en France. En France, 800 participants sont éligibles à l'essai uniquement les patients hospitalisés, dans les services de maladies infectieuses et de réanimation. 

    En France, un essai clinique basé sur une solution à base de sang du ver marin l'arénicole, aux propriétés oxygénantes, va également être lancé sur 10 patients prochainement.

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  • Covid-19:quelle température pour détruire le virus?

    Le virus aime le froid mais pas le chaud. Donc, pour laver son linge potentiellement contaminé par le virus, un lavage de 30 minutes à 60°C est conseillé.

    Machines à laver

    Des machines à laver hors-service dans le Queens, à New York, le 30 mars 2020.

     Crédit Johannes EISELE / AFP

    Faut-il prendre des précautions particulières pour laver son linge potentiellement contaminé par le virus? Le SARS-CoV-2 pouvant évidemment se déposer sur les vêtements par le biais de projections de gouttelettes, il est possible que les particules virales demeurent plusieurs heures sur les tissus. Dès lors comment s'en débarrasser ? Et surtout, traduction pratique au quotidien, à quelle température faut-il laver les vêtements potentiellement contaminés, à 30° ou 60° C ?

    Les plus exposés sont bien sur les soignants

    La survie dans l'environnement du perfide agent infectieux n'est pas encore parfaitement connue. Cette notion de persistance du virus sur les tissus est d'autant plus complexe à établir qu'elle est conditionnée par plusieurs paramètres : humidité, température, concentration virale et bien sûr le type de tissu concerné, défini lui-même par son architecture de fibres, tissées ou pas, synthétiques… Aucune étude ne s'est évidemment encore intéressée à différencier la présence du virus sur le nylon, le coton ou le cachemire, les urgences des connaissances à acquérir se situant bien ailleurs.

    La situation est aussi radicalement différente si vous êtes confiné à votre domicile et ne sortez que pour faire vos courses avec un minimum d'interactions sociales ou si vous êtes soignant, caissière, vigile, bref, présent toute une journée de travail dans des lieux clos où la circulation virale est là majeure, constante et répétée. Les plus exposés sont bien sur les soignants contraints, dès leur retour à leur domicile, à des séances d'habillage-deshabillage très strictes, et ce dès le franchissement de leur logement, les vêtements du jour devant être immédiatement lavés.

    Le virus aime le froid mais pas le chaud

    Ce que l'on sait aujourd'hui, c'est que le virus aime le froid, pas le chaud. Le SARS-CoV-2 n'est en effet pas du tout détruit pas les basses températures, et même les très basses. Donc, rien ne sert de se servir du congélateur pour, par exemple, y déposer ses vêtements, comme dans le cas des punaises de lit détruites par le froid. Par conséquent, pas de lavage à froid du linge. A l'inverse, face aux hautes températures, les seules données dont disposent les experts s'inspirent de celles des autres coronavirus humains comme le SARS-CoV et le MERS-CoV. 

    Les seules données relatives à la survie du virus aux hautes températures sont celles de l'Anses, évoquées dans un avis rendu début mars face au risque de contamination alimentaire. Les modèles de destruction thermique ayant permis d'établir que le virus était inactivé par la cuisson à 63°C pendant 4 minutes, mieux vaut par conséquent choisir le lavage à 60° qu'à 30°. A noter qu'en cas d'infection Covid confirmée, à l'hôpital ou dans un logement, le Haut Conseil de Santé Publique recommande de transporter les draps et le linge dans la machine à laver sans dépose intermédiaire dans le logement, puis de le laver avec un détergent habituel et un cycle à 60° minimum pendant 30 minutes.

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  • 584 personnes décédées en Suisse

    L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) présente son bilan, arrêté à ce lundi 8h.

    La Suisse compte 21 652 cas testés positifs au coronavirus, soit 552 de plus que la veille.

    A l’heure actuelle, 584 personnes sont décédées en Suisse des suites du Covid-19.

    Parmi les 584 personnes décédées, 64% étaient des hommes et 36% des femmes. L’âge des personnes décédées allait de 32 à 101 ans, avec un âge médian de 83 ans (50% étaient plus jeunes et 50% plus âgés que cet âge).

    Sur les 566 personnes décédées pour lesquelles les données sont complètes, 97% souffraient d’au moins une maladie préexistante. Les trois maladies préexistantes les plus fréquemment mentionnées étaient l’hypertension artérielle (chez 66% des personnes décédées), les maladies cardiovasculaires (55%) et le diabète (28%).

    Rappelons que le nombre des décès, en particulier, fait l’objet de différences de calcul. Lire La confusion sur le nombre de morts

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  • En Indonésie, une police spéciale pour protéger les enterrements

    La ville de Jakarta a formé une unité de police dédiée aux enterrements de victimes du coronavirus, raconte l’AFP, après le blocage par des habitants d’inhumations ailleurs en Indonésie: dans plusieurs villes de Java ou de l’île de Célèbes, des foules en colère ont empêché l’arrivée d’ambulances qui transportaient des corps de victimes du Covid-19 vers les cimetières locaux.

    Officiellement le coronavirus a fait 209 morts et infecté près de 2.500 personnes, selon les statistiques du ministère indonésien de la Santé. Mais rien qu’à Jakarta, plus de 600 personnes ont été enterrées selon les normes réservées aux victimes du virus depuis début mars, montrant combien les chiffres sont probablement très sous-estimés dans un archipel de plus de 260 millions d’habitants qui n’a effectué que quelques milliers de tests.

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  • Le Japon s’apprête à décréter l’état d’urgence (qui n’est pas un confinement)

    Le gouvernement japonais se prépare à déclarer l’état d’urgence afin d’endiguer la propagation de la pandémie. Le premier ministre Shinzo Abe devait consulter lundi un comité d’experts conseillant son gouvernement pour gérer la crise sanitaire et de nombreux médias locaux spéculaient sur une déclaration de l’état d’urgence dès mardi.

    Bien que voisin de la Chine, foyer d’origine du Covid-19, le Japon est jusqu’à présent nettement moins touché par la pandémie que l’Europe ou les Etats-Unis, rappelle l’AFP. L’archipel totalisait dimanche quelque 3650 cas pour 73 décès, selon un dernier bilan officiel.

    Le nombre de cas a cependant sensiblement augmenté depuis deux semaines, notamment à Tokyo.

    L’état d’urgence devrait seulement viser certaines régions, et ne devrait pas entraîner des mesures de confinement aussi drastiques que celles actuellement en vigueur dans de nombreux autres pays, notamment en Europe.

    Concrètement, les gouverneurs des régions concernées pourront «demander» aux habitants de rester chez eux et appeler les commerces non essentiels à suspendre leurs activités. Les autorités pourront aussi réquisitionner des terrains ou des bâtiments existants à des fins médicales.

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  • 06/04/2020 à 13h02

     

    Boris Johnson
     
    Boris Johnson - TOLGA AKMEN / AFP
     
     

    Hospitalisé dimanche suite à une contamination au coronavirus, le Premier ministre britannique "reste aux commandes", assure son équipe. Certains commentateurs l'appellent toutefois à lever le pied.  

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