• Précommande de plus de 300 millions de doses d'un éventuel vaccin contre le coronavirus : "Des résultats à l'automne", promet le président d'AstraZeneca France

    "Le vaccin sera distribué à prix coûtant", assure Olivier Nataf qui pense pourvoir "développer jusqu'à 2 milliards de doses dans le monde entier".

    L\'usine pharmaceutique AstraZeneca à Dunkerque (Nord), le 17 janvier 2020. L'usine pharmaceutique AstraZeneca à Dunkerque (Nord), le 17 janvier 2020.  (EMMANUEL BOUIN / RADIOFRANCE)

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    franceinfoRadio France

    Mis à jour le 14/06/2020 | 13:34
    publié le 14/06/2020 | 13:34

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    Coronavirus : ce que l'on sait de la précommande de vaccins signée entre le laboratoire AstraZeneca et quatre pays de l'UE, dont la France

     

    "Les études que nous menons nous permettrons d'avoir des résultats à l'automne", a indiqué sur franceinfo dimanche 14 juin Olivier Nataf, président d'AstraZeneca France, alors qu'un accord a été conclu entre le groupe pharmaceutique et la France, les Pays-Bas, l'Allemagne et l'Italie pour garantir la fourniture de plus de 300 millions de doses d'un éventuel vaccin contre le coronavirus. "Cet accord permet de fournir jusqu'à 400 millions de doses de ce vaccin avec un début de livraison de fourniture de vaccin qui serait potentiellement pour la fin de l'année sur une partie des doses", a-t-il indiqué.

    franceinfo : Ce vaccin sera-t-il prêt d'ici la fin de l'année ?

    Olivier Nataf : Les études que nous menons en ce moment nous permettrons d'avoir des résultats à l'automne et si ces résultats d'efficacité sont positifs, nous pourrons fournir des dizaines de millions de doses aux gouvernements européens. Nous menons tout en parallèle : la recherche et le développement, mais aussi la production et l'activation des chaînes d'approvisionnement. Si l'efficacité n'est pas prouvée, il pourrait y avoir différentes issues : ou on peut continuer, avoir un délai et avoir d'autres résultats, ou on passe à autre chose. Il n'est pas possible de mettre tous nos œufs dans le même panier et de n'avoir qu'un candidat vaccin, c'est pour ça que les gouvernements européens vont chercher d'autres accords, mais il semble que le nôtre soit l'un des plus avancés.

    Quelle est votre méthode de développement ?

    C'est un vaccin que l'on appelle sur la base d'un vecteur viral. Vous prenez un virus qui est inactivé, on change son code génétique pour insérer le code génétique qui va permettre de produire la protéine du coronavirus. En produisant cette protéine, le patient va pouvoir développer une réponse immunitaire contre la protéine caractéristique du coronavirus. Le vaccin sera distribué à prix coûtant.

    L'engagement d'AstraZeneca, durant cette période de pandémie, c'est de ne pas faire de profits sur ce vaccin et de le fournir à prix coûtant. Olivier Nataf, président d'AstraZeneca Franceà franceinfo

    On a une optique et un objectif d'accès au plus grand nombre, au plus bas prix. La dose de vaccin n'est vraiment pas très chère, environ 2 euros par dose. Les investissements qui sont nécessaires sont pour la production de plusieurs milliards de doses. L'ensemble de l'approvisionnement que nous avons consenti avec les différents partenaires aux États-Unis, au Royaume-Uni ou encore en Inde, va nous permettre de développer jusqu'à 2 milliards de doses dans le monde entier.

    Quels sont les termes de cet accord conclu avec l'Allemagne, la France, l'Italie et les Pays-Bas ?

    Il faut vraiment reconnaître l'effort qui a été fait par les quatre gouvernements, la France en particulier pour sécuriser un accès, donc un candidat vaccin qui doit encore faire ses preuves d'efficacité. C'est une première assurance pour les citoyens de l'Europe. L'impact de cette crise sur l'emploi, sur la dette est énorme, donc il faut absolument que les gens puissent ne plus vivre dans la peur et avoir accès à des vaccins le plus vite possible. Cet accord permet de fournir jusqu'à 400 millions de doses de ce vaccin avec un début de livraison de fourniture de vaccin qui serait potentiellement pour la fin de l'année sur une partie des doses. Il y a plusieurs chaînes d'approvisionnement qui sont mises en place pour fournir les États-Unis, l'Europe et le reste du monde. Au niveau de l'Europe, nous sommes en train de mettre en place une chaîne d'approvisionnement paneuropéenne, peut-être en France.

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  • Coronavirus : les autorités s'inquiètent

    d'un foyer de contamination entre la région

    PACA et l'Occitanie

    • Santé Publique France s'inquiète d'un foyer de contamination qui s'étend sur trois départements : le Gard, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. Santé Publique France s'inquiète d'un foyer de contamination qui s'étend sur trois départements : le Gard, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. AFP
    Publié le 12/06/2020 à 12:58, mis à jour à 13:13

    l'essentiel Santé Publique France a publié un point épidémiologique dédié au Covid-19, sur l'ensemble de la région Occitanie. Si l'organisme explique que le territoire est sujet à une "circulation virale faible", celui-ci s'inquiète d'un foyer de contamination interrégional qui se trouve dans le Gard, craignant une "nouvelle vague épidémique". 

    Une faible circulation du Covid-19 en région Occitanie mais des regroupements de cas particulièrement actifs : le dernier point épidémiologique relatif à l'épidémie de coronavirus, publié par Santé Publique France invite à la prudence et à une surveillance virologique accrue. 

    Dans un communiqué diffusé ce vendredi, Santé Publique France indique que "malgré la faible circulation virale, des clusters (des regroupements de cas de suspicions, avéres ou non, de Covid-19, ndlr) sont actifs dans la région". L'organisme explique que 14 foyers de transmission ont été signalés entre le 15 mai et le 10 juin en Occitanie. "Neuf d'entre eux ont été clôturés et cinq sont en cours d’investigation ou maîtrisés".

    Un foyer interrégional actif

    Selon Santé Publique France, qui s'appuie sur des données fournies par l'Agence Régionale de Santé d'Occitanie, la majorité de ces foyers de contamination et de transmission se trouvent dans des Ehpad ou des établissements de soins de la région. 

    Pour autant, la circulation du virus se veut aussi intense sur des territoires où "le maintien des mesures de distanciation physiques est difficile" et où "la circulation virale est favorisée par les déplacements de personnes." Santé Publique France a ainsi identifié un cluster interrégional PACA - Occitanie particulièrement actif qui concerne avant tout une population dite de  travailleurs agricoles, résidant dans trois départements : le Gard, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. 

     

    "Les ouvriers résident en habitat collectif sur les exploitations agricoles ou en habitation privée en ville, décrit l'étude. [...] Ce cluster survenant au sein d’une population de taille plus importante que celle d’un établissement d’hébergement et insérée dans la communauté est surveillé avec une attention particulière."

    À tel point que ce foyer de contamination gonfle les chiffres. Santé Publique France s'est ainsi penché sur le nombre de patients positifs pour le SARS-CoV-2 rapporté à la population, ce que l'organisme appelle "le taux d’incidence". Dans le Gard, on observe 7,2 cas pour 100 000 habitants, une moyenne établie entre le 31 mai et le 6 juin dernier. Il s'agit du taux le plus important de la région (qui affiche un taux d’incidence de 1,5 pour 100 000 habitants sur la même période).

    En ce qui concerne les Ehpad, en région Occitanie, parmi les 8 foyers observés en Ehpad au 9 juin, 6 ont depuis été clôturés. L'un d'être eux fait toujours l'objet d'investigations dans le Gard et un second est annoncé "maîtrisé" dans le Gers.

    Rompre la chaîne de transmission

    Selon Santé Publique France, "un cluster est défini par la survenue d’au moins 3 cas confirmés ou probables, dans une période de 7 jours, et qui appartiennent à une même communauté ou ont participé à un même rassemblement de personnes, qu’ils se connaissent ou non". Il est important d'établir une surveillance accrue de ces foyers et pour cause : "leur prise en charge rapide permet de rompre le plus tôt possible les chaînes de transmission entre les individus et éviter ainsi le démarrage d’une nouvelle vague épidémique", poursuit l'organisme. 

    Selon le dernier bilan diffusé mardi 9 juin par l'Agence Régionale de Santé d'Occitanie, 503 personnes sont décédées des suites du Covid-19 dans la région, et 167 personnes font l'objet d'une hospitalisation liée au virus sur le territoire.

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  • Chloroquine : des dizaines de scientifiques remettent en cause l'étude du « Lancet »

    28 165 vues
    29 mai 2020

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    Le monde scientifique semble divisé comme rarement dans son histoire autour de l'hydroxychloroquine. Pas tant au sujet de l'efficacité du traitement contre le coronavirus que dans la manière dont les études sont menées. Dans une lettre ouverte publiée jeudi soir, des dizaines de scientifiques expriment leurs « inquiétudes » sur les méthodes de la vaste étude parue dans le « Lancet », ayant conduit à la suspension d'essais cliniques sur l’hydroxychloroquine. Parue le 22 mai, l'étude se fonde sur les données de quelque 96 000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux, et compare l'état de ceux qui ont reçu le traitement à celui des patients qui ne l'ont pas eu. Elle conclut que la controversée hydroxychloroquine ne semble pas être bénéfique aux malades du Covid-19 et pourrait même être néfaste. https://www.lepoint.fr/sante/chloroqu...
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  •  

    Coronavirus. Où sont situés les 109 clusters recensés

    en France ?

    Entre le 9 et le 27 mai, 109 foyers de contamination (ou clusters) de Covid-19 ont été comptabilisés en France, hors Ehpad et milieu familial restreint. Quatorze sont situés en Normandie (3), Bretagne (4) ou Pays-de-la-Loire (7). La hausse de la capacité de diagnostique explique en partie cette forte augmentation des clusters.

     
    Le développement des dépistages permet de détecter plus rapidement les foyers de transmission du Covid-19 (ici un test PCR réalisé à Frontignan dans l’Hérault, effectué à l’aide d’un écouvillon, en avril dernier sur une personne âgée). | AFP  

     

     

     
     

    Un cluster est défini lors de la survenue d’au moins trois cas confirmés ou probables de Covid-19, dans une période de sept jours et qui appartiennent à une même communauté ou ont participé à un même rassemblement de personnes, qu’ils se connaissent ou non. Au total, 109 foyers de transmission ont été comptabilisés entre le 9 et le 27 mai, comme l’indique Santé publique France, dans son dernier bulletin épidémiologique, publié vendredi 29 mai. 104 en France métropolitaine, et 5 dans les départements et régions d’Outre-mer.

    Des foyers en augmentation car mieux détectés

    Depuis le déconfinement du 11 mai, les foyers de transmission sont sous la surveillance des Agences régionales de santé (ARS). Le but est de contrôler ces foyers par le traçage et le dépistage des personnes contacts. Davantage détectés et investigués, ces foyers sont en augmentation : on en a comptabilisé 3 la semaine du 27 avril, 10 la semaine du 4 mai, 31 la semaine du 11 mai et 45 la semaine du 18 mai. Attention, ces chiffres ne prennent pas en compte les foyers découverts en Ehpad ou milieu familial restreint.

    14 clusters dans l’Ouest

    Parmi les 109 clusters comptabilisés au 27 mai, une partie est située dans l’ouest de la France, comme le montre la carte. Les régions Bretagne, Pays-de-la- Loire, Normandie en comptabilisent au total 14. En Bretagne, on a comptabilisé deux foyers en Côtes-d’Armor, un en Morbihan et un en Ille-et-Vilaine. En Normandie, un dans l’Orne, un dans l’Eure et un en Seine-Maritime. En Pays-de-la-Loire, trois en Loire-Atlantique, deux en Maine-et-Loire, un en Sarthe, un en Vendée. ll y en a aussi cinq en Deux-Sèvres et deux dans la Vienne.

    La carte des 109 clusters de Covid-19 à la date du 29 mai 2020. | SANTÉ PUBLIQUE FRANCE

    Trois-quart des clusters ont une « criticité » modérée à élevée

    22 % des foyers de transmission détectés l’ont été dans des établissements de santé, 20 % dans des entreprises publiques ou privées, 19 % dans des établissements d’hébergement social et d’insertion, 10 % dans des établissements médico-sociaux pour personnes handicapées, 6 % dans des milieux familiaux élargis (plusieurs foyers familiaux). 64 % des clusters comptent plus de 5 cas.

    75 % des clusters ont été évalués de « criticité » modérée (37 %) à élevée (38 %). 80 % de ces clusters sont toujours en cours d’investigation. 14 % sont maîtrisés, c’est-à-dire, notamment, qu’il n’y a pas eu de nouveaux cas sept jours après le dernier cas, et 7 % sont clôturés (pas de nouveaux cas, 14 jours après la date de début des signes du dernier cas).

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    Le virus au carré

    Les virus ne sont pas vraiment vivants, ils s'épanouissent en trouvant un hôte.Tuer un virus, c’est le rendre incapable d’infecter des cellules.

    Comment pourrait mourir le coronavirus ?Comment pourrait mourir le coronavirus ? © Getty / Radoslav Zilinsky

    Nous en parlons avec le Pr Anne Goffard, médecin, virologue au CHU de Lille et enseignante à la faculté de Pharmacie de Lille.

    Comment meurent les virus ?

    Les virus ne sont pas vraiment vivants donc ils ne meurent pas non plus, même si de nombreux mécanismes peuvent les dégrader et les empêcher d’être infectieux. Pour persister, les virus ont besoin d’

    co-infections

    et les reprogrammer pour qu’elles produisent des copies. Tuer un virus, c’est le rendre incapable d’infecter des cellules, par exemple en utilisant un produit désinfectant.

    A quoi les virus sont-ils sensibles ?

    Le Sars-CoV-2 est entouré d’une enveloppe de lipides, des molécules de graisse. Quand cette enveloppe est détruite, le virus ne peut plus pénétrer dans les cellules. Elle est sensible aux changements de température, d’humidité et aussi d’acidité. En laboratoire, on peut montrer qu’il perd tout pouvoir infectieux à partir de 60°C, ou si on augmente ou abaisse son pH.

    C’est à cause de cette enveloppe de lipides qui est relativement fragile que les détergents et le savon sont très efficaces avec le Sars-CoV-2. Ce n’est pas le cas pour tous les virus: par exemple, celui de la gastro-entérite n’a pas d’enveloppe lipidique et il peut persister beaucoup plus longtemps dans l’environnement ; il faut de l’eau de javel pour le désactiver. Mais pour le Sars-CoV-2, nul besoin d’utiliser de la javel, un détergent suffit.

    Le virus du Covid-19 est-il sensible au rayonnement ultra-violet ?

    Oui, et en particulier, nous avons montré au laboratoire qu’ils sont détruits par les UV-C en deux minutes, mais à proximité d’une source intense. Mais il y a une grande différence entre une enceinte de laboratoire et la vie à l’extérieur!

    En Chine, des sociétés ont conçu des cabines à UV pour désinfecter les bus…

    C’est sûrement une approche plus efficace que d’asperger de l’eau de javel partout, et notamment dans les rues ! Nous sommes en train de regarder si on ne pourrait pas utiliser des rayonnements ultraviolets pour désinfecter les blouses à l’hôpital. Ces rayonnements font partie des outils que de nombreuses personnes utilisent pour désinfecter leur matériel, comme les coiffeurs, les tatoueurs etc.

    Une étude allemande a montré la présence de matériel génétique du virus à un niveau relativement élevé dans l’organisme de patients autopsiés. Le virus survit-il après la mort d’un patient ?

    Le virus utilise la machinerie cellulaire pour se répliquer. Quand un patient décède, cette machinerie s’arrête, et le virus ne peut plus se dupliquer. Il est logique de trouver du matériel génétique du virus dans des organes d’un patient décédé, mais les chercheurs n’ont pas cherché à établir s’il se trouvait encore dans un état infectieux. Je serais surprise que cela soit possible après autant de temps, puisque ces autopsies ont été réalisées cinq jours après le décès. Un virus est quelque chose de fragile !

    L’arrivée de l’été va-t-elle stopper l’épidémie de covid-19 ?

    Probablement pas, même si elle pourrait être freinée. 

    Avec la belle saison, nous sommes moins enfermés, confinés, et plus souvent dehors. On sort plus, on vit plus facilement les fenêtres ouvertes et on aère plus. Cela peut donc freiner la propagation du virus. Mais dans le cas du Sars-CoV-2, la majeure partie de la population est «naïve » vis à vis du virus. Une étude récente dans Science a montré que moins de 5% de la population française a probablement été exposée au virus. Sa circulation a été fortement ralentie par le confinement, puisqu’au 11 mai, un patient n’infectait plus, en moyenne que 0,6 ou 0,7 personnes. Mais il n’y a pas d’immunité collective.

    Séance photo à Paris, avril 2020

    En Afrique, on craignait une véritable catastrophe sanitaire, et on a l’impression que l’épidémie ne progresse pas aussi vite qu’on le craignait. Est-ce à cause du climat ?

    On ne sait pas. Il y a probablement un facteur démographique, puisque la population du continent africain est plus jeune qu’en Europe ou en Amérique du Nord. Or, il semble que les enfants soient moins contaminants car ils sont moins symptomatiques. 

    Mais il peut aussi y avoir un biais, car on ne sait pas dans quelle mesure ils testent ou pas la population. Nous n’avons pas été capables, en Europe, de le faire correctement, alors on imagine mal que cela soit possible dans des pays où les infrastructures de santé sont moins développées comme dans les pays africains ou certains pays d’Asie, par exemple le Bangladesh. Le nombre de cas réels est probablement sous-estimé dans ces pays, mais comme il existe aussi de nombreuses co-morbidités dans la population, il faudra suivre l’évolution des formes graves. Car on peut craindre qu’avec la prévalence de pathologies tropicales comme le paludisme, les maladies diarrhéiques, l’impact du Covid-19 ne soit amplifié. 

    On a peu étudié la circulation des coronavirus comme celui baptisé OC43 (générateur de rhumes) en Afrique. Mais il y a des résultats depuis quelques années au Kenya qui montrent que ces coronavirus circulent d’une manière similaire à chez nous. Il faudra que les pays les mieux dotés et l’OMS aident les pays moins favorisés à développer leur capacité de dépistage, notamment en mettant au point des tests plus rapides et qui n’ont pas besoin de maintenir une chaîne du froid.

    Donc des conditions climatiques chaudes et/ou humides ne sont pas forcément critiques pour la circulation du virus, puisqu’il se propage aussi bien dans des pays tropicaux ou équatoriaux que dans des régions tempérées ?

    Il est très difficile de faire la part des choses entre les caractéristiques du virus et celles de la population hôte. Comme je le disais précédemment, nous sommes très naïfs vis-à-vis de ce virus, et très loin d’avoir atteint une immunité collective. On le sait pour certaines maladies virales, il faut parfois un taux d’immunité de 80% voire 90%, qu’on peut atteindre avec la vaccination quand elle existe, pour empêcher un virus de circuler. 

    Cette nouveauté du virus, cette naïveté de la population vis-à-vis de lui semble être un facteur plus important que le virus lui-même. Elle permet que celui-ci circule, même si les conditions climatiques sont moins favorable à sa propagation.

    Il ne faut donc pas compter sur l’été pour qu’il disparaisse en Europe ?

    Sa circulation va probablement baisser mais le plus important sera le maintien des gestes barrière. Je me prépare à un été masqué.

    Doit-on s’attendre à une résurgence en automne ?

    On ne connait pas bien ce virus, mais la totalité des virus respiratoires connus réapparaissent en septembre ou en octobre. 

    D’ailleurs, ces virus habituels, ceux qui donnent des rhumes par exemple, vont s’ajouter au Sars-CoV-2. Ils ne sont pas dangereux, mais la co-existence avec le Covid-19 va compliquer la détection de cette maladie, puisque certains symptômes sont similaires.

    Observe-t-on des co-infections au Sars-CoV-2 et à d’autres virus ?

    Cela a été très peu documenté. En février, quand l’épidémie a commencé en Europe, la grippe était encore en circulation et pourtant on a décrit peu de co-infections. Celle-ci ne rend pas les patients plus contaminants. Par contre, elle peut conduire à des formes plus sévères de maladie, notamment sur les personnes âgées et les personnes immunodéprimées. Il faudra suivre cela de près, car même un rhinovirus peut conduire des formes graves qui nécessitent une hospitalisation. Si le Covid-19 recircule plus largement, la conjonction des différents virus pourrait remettre sous tension le système de santé.

    Propos recueillis par Denis Delbecq, le 18 mai 2020.

    Pour en savoir plus

    Une étude dans Science, le 18 mai 2020, conclut que la chaleur et l’humidité de l’été ne seront pas en mesure de limiter de manière substantielle la propagation de la pandémie. (en anglais, accès libre)

    Un article de Sciences & Avenir sur ce sujet (19 mai 2020)

    • Des travaux dans Annals of Internal Medicine du 6 mai 2020 évoquent la persistance de matériel génétique du virus dans le corps des personnes décédées, sans avoir démontré son état infectieux (en anglais, accès libre)

    Un article de Sciences & Avenir sur ces travaux (17 mai 2020)

    •  Pourquoi les virus ont-ils des cycles saisonniers? Science Magazine (13 mars 2020, en anglais)

    Le virus et la météorologie estivale, Washington Post (16 mai 2020, en anglais)

    Réagissez, commentez et posez vos questions sur les réseaux sociaux, la page Facebook de l'émission, #LaTAC @LaTacfi sur Twitter, et @laterreaucarre sur Instagram et par téléphone au 01 45 24 7000.

     

     

     

    Les invités
    • Anne GoffardVirologue au CHRU de Lille et à l'Institut Pasteur de Lille
    L'équipe

     

  • AFP

    EN DIRECT - Coronavirus : 28.132 décès en France, le nombre de patients en réanimation encore en baisse

     

    International

    CORONAVIRUS - Alors que la France s'est engagée dans sa deuxième semaine de déconfinement, l'épidémie continue de perturber le fonctionnement d'une large partie du monde. Suivez les dernières informations.

    Live  

    BILAN

     

    La direction générale de la Santé a communiqué ce mercredi le bilan actualisé concernant l'épidémie de Covid-19 en France. Depuis le 1er mars, 28 132 décès liés au COVID-19 ont été enregistrés en France, dont 17 812 décès dans les hôpitaux et 10 320 décès dans les établissements sociaux et médicosociaux. Soit 110 nouveaux décès enregistrés en 24h.

     

    17 941 personnes sont actuellement hospitalisées pour une infection COVID-19 et 432 nouvelles admissions ont été enregistrées en 24 heures. 1 794 malades atteints d’une forme sévère de COVID-19 sont hospitalisés en réanimation, dont 43 nouveaux cas graves. "Le solde reste négatif en réanimation, avec 100 malades de COVID-19 en moins par rapport à hier" indique la DGS.

     

    LCI VOUS RÉPOND

     

    Protections disponibles dans les grandes surfaces, masques obligatoires dans les transports, retour à l'école, reprise du travail... Alors que le déconfinement démarre, les interrogations sont encore nombreuses.

     

    Toutes les réponses aux questions que vous vous posez sont dans notre chatbot.

    20:48

    ETAT D'ALERTE PROLONGÉ EN ESPAGNE

     

    Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a obtenu l'accord des députés pour la prolongation de l'état d'alerte. Cette mesure d'exception, qui expirait samedi, continue donc jusqu'au 6 juin inclus. Elle a permis à l'Espagne d'instaurer l'un des confinements les plus stricts au monde depuis le 14 mars.

     

    Pedro Sanchez voulait initialement prolonger l'état d'alerte pour un mois mais a dû revoir ses prétentions à la baisse. Depuis la semaine dernière, des manifestations de plusieurs centaines de personnes se multiplient dans les rues de Madrid et ont essaimé dans d'autres villes comme Saragosse, Séville ou Cordoue. Contre l’exécutif, les manifestants soutenus par la droite et l'extrême droite, accusent le gouvernement de limiter les libertés et d'avoir été incompétent dans sa gestion de la crise sanitaire.

    20:43

    MASQUE OBLIGATOIRE A STRASBOURG

     

    La ville de Strasbourg a décidé de rendre le port du masque "obligatoire" aux heures les plus fréquentées dans l'hypercentre de la ville. Une mesure prise en réponse "à une situation qui exige le respect des gestes barrières".

    L'arrêté municipal entrera en vigueur jeudi et sera valable jusqu'au 2 juin, pour l'instant. Il concerne principalement la "Grande Île", l'un des secteurs les plus touristiques de la métropole alsacienne.

    Les axes qui y mènent, dont le quai des Bateliers, sont aussi concernés. Le port d'un masque "couvrant la bouche et le nez" y sera donc "obligatoire de 10h à 20h" pour les adultes et les enfants à partir de 11 ans, précise la municipalité dans un communiqué. 

    20:33

    BILAN

     

    Plus de 325.000 personnes sont mortes du Covid-19 dans le monde, selon un recensement de l'AFP.

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  • AFP

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    17 941 personnes sont actuellement hospitalisées pour une infection COVID-19 et 432 nouvelles admissions ont été enregistrées en 24 heures. 1 794 malades atteints d’une forme sévère de COVID-19 sont hospitalisés en réanimation, dont 43 nouveaux cas graves. "Le solde reste négatif en réanimation, avec 100 malades de COVID-19 en moins par rapport à hier" indique la DGS.

     

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    ETAT D'ALERTE PROLONGÉ EN ESPAGNE

     

    Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a obtenu l'accord des députés pour la prolongation de l'état d'alerte. Cette mesure d'exception, qui expirait samedi, continue donc jusqu'au 6 juin inclus. Elle a permis à l'Espagne d'instaurer l'un des confinements les plus stricts au monde depuis le 14 mars.

     

    Pedro Sanchez voulait initialement prolonger l'état d'alerte pour un mois mais a dû revoir ses prétentions à la baisse. Depuis la semaine dernière, des manifestations de plusieurs centaines de personnes se multiplient dans les rues de Madrid et ont essaimé dans d'autres villes comme Saragosse, Séville ou Cordoue. Contre l’exécutif, les manifestants soutenus par la droite et l'extrême droite, accusent le gouvernement de limiter les libertés et d'avoir été incompétent dans sa gestion de la crise sanitaire.

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    La ville de Strasbourg a décidé de rendre le port du masque "obligatoire" aux heures les plus fréquentées dans l'hypercentre de la ville. Une mesure prise en réponse "à une situation qui exige le respect des gestes barrières".

    L'arrêté municipal entrera en vigueur jeudi et sera valable jusqu'au 2 juin, pour l'instant. Il concerne principalement la "Grande Île", l'un des secteurs les plus touristiques de la métropole alsacienne.

    Les axes qui y mènent, dont le quai des Bateliers, sont aussi concernés. Le port d'un masque "couvrant la bouche et le nez" y sera donc "obligatoire de 10h à 20h" pour les adultes et les enfants à partir de 11 ans, précise la municipalité dans un communiqué. 

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  • Covid-19 : un projet de vaccin semble déclencher une réponse immunitaire

    Par LEXPRESS.fr avec AFP ,

    Selon Moderna, la phase 3, dernière et plus importante pour valider l'efficacité du vaccin, devrait commencer en juillet.

    Selon Moderna, la phase 3, dernière et plus importante pour valider l'efficacité du vaccin, devrait commencer en juillet.

    afp.com/DOUGLAS MAGNO

    La première phase du test du laboratoire Moderna a révélé une réponse immunitaire chez huit personnes, mais les résultats complets de l'essai ne sont pas encore connus.

    Le laboratoire américain Moderna a annoncé ce lundi des "données intérimaires positives" de la phase initiale des essais cliniques de son projet de vaccin contre le nouveau coronavirus, sur un petit nombre de volontaires.  

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    Le vaccin, nommé mRNA-1273, a semblé susciter une réponse immunitaire chez huit personnes à qui il avait été administré, de la même ampleur que ce qu'on observe chez ceux qui ont été naturellement contaminés par le virus, selon un communiqué du laboratoire. Les résultats complets de l'essai de phase 1, la toute première dans le développement d'un vaccin et qui inclut 45 participants dans le cas présent, ne sont pas encore connus.  

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    La phase 2 du test bientôt lancée

    "Ces données intérimaires de phase 1, bien que préliminaires, démontrent que la vaccination avec mRNA-1273 déclenche une réponse immunitaire de même magnitude que celle causée par une infection naturelle", a déclaré Tal Zaks, directeur médical de Moderna.  

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    L'essai clinique est mené par les Instituts nationaux de santé (NIH), et le gouvernement américain a investi près d'un demi-milliard de dollars dans le projet de Moderna. Trois groupes de 15 patients ont reçu trois doses différentes du vaccin, en une ou deux fois.  

    La phase 2, sur un plus grand nombre de personnes, doit commencer prochainement, et selon Moderna, la phase 3, la dernière et plus importante pour valider l'efficacité du vaccin, devrait commencer en juillet. Des tests menés sur des souris ont séparément montré que le vaccin empêchait le virus de se répliquer dans leurs poumons, selon l'entreprise.  

    "L'équipe de Moderna continue à se concentrer sur le lancement de l'essai crucial de phase 3 en juillet le plus rapidement et sûrement possible", a déclaré le patron de Moderna, Stéphane Bancel. 

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