• DIRECT.

    Coronavirus : le Premier ministre dévoile la deuxième étape du déconfinement

    Edouard Philippe sera entouré par plusieurs ministres à Matignon pour la présentation très attendue de nouveaux assouplissements des contraintes sanitaires.

    Le Premier ministre Edouard Philippe, le 22 mai 2020 à Matignon.Le Premier ministre Edouard Philippe, le 22 mai 2020 à Matignon. (BENOIT TESSIER / AFP)
    avatar
    franceinfoFrance Télévisions

    Mis à jour le 28/05/2020 | 12:02
    publié le 28/05/2020 | 06:37

    Ce qu'il faut savoir

    Ouverture des restaurants ? Régions qui passent au vert ? Sous forte pression pour desserrer l'étau, Edouard Philippe et son gouvernement présentent l'acte 2 du déconfinement, jeudi 28 mai, aux alentours de 17 heures, avec des assouplissements attendus à partir du 2 juin au vu d'une situation sanitaire encourageante en France. Ailleurs dans le monde, où 350 000 morts ont été recensés au total selon l'AFP, le terrible bilan du coronavirus franchit seuil après seuil. Suivez les dernières informations dans notre direct.

      Derniers arbitrages jeudi matin. Les nouvelles contraintes sanitaires seront tranchées en Conseil de défense, après un premier déverrouillage le 11 mai, avec en ligne de mire la relance de l'activité économique. Le tout sera présenté par Edouard Philippe et plusieurs ministres. Les parents et adolescents attendent de savoir si les collégiens de quatrième et troisième, voire les lycéens seront autorisés à retourner en cours et comment l'oral du bac de français sera organisé. 

      Quatre régions métropolitaines en rouge. L'Ile-de-France, les Hauts-de-France, le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que le département-région de Mayotte, sont colorés en rouge et leurs présidents font pression pour en sortir. Concernant les déplacements, le secrétaire d'Etat au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, a indiqué que le cercle fixé pour l'heure à 100 km à vol d'oiseau "pourra augmenter de façon concentrique".

      L'application StopCovid approuvée par le Parlement. Après l'Assemblée, le Sénat a donné son aval, mercredi soir, à l'application pour smartphone StopCovid, censée contribuer à la lutte contre l'épidémie. Mais elle est toujours jugée liberticide par ses détracteurs, avec un clivage entre députés et sénateurs de droite et quelques voix dissonantes chez LREM. Le gouvernement a l'intention de lancer dans les jours qui viennent cet outil de traçage numérique, afin d'accompagner la deuxième phase du déconfinement.

      Plus de 100 000 morts aux Etats-Unis. Ce seuil a été franchi mardi, selon le comptage de l'université Johns Hopkins. Celle-ci recense dans le pays près de 1,7 million de cas du Covid-19. La mortalité a surtout frappé l'Etat de New York, le deuxième le plus peuplé du pays, avec un tiers des décès du pays.

      Au Brésil, l'urgence reste la même. Le pays a dépassé mercredi, pour la cinquième fois, 1 000 morts en une journée. "Nous sommes particulièrement inquiets parce que le nombre de nouveaux cas recensés la semaine dernière au Brésil est le plus élevé sur sept jours depuis le début de la pandémie", disait la veille la directrice de l'Organisation panaméricaine de la santé. Le total a plus que doublé en moins de deux semaines.

    Partager via Gmail

    1 commentaire
  • La République en marche perd la majorité absolue à l'Assemblée nationale après la création d'un neuvième groupe politique

    Une vingtaine de députés LREM avaient indiqué dimanche qu'ils quittaient le groupe du parti présidentiel. Celui-ci peut toutefois compter sur les élus du MoDem et de Agir pour obtenir la majorité au Palais Bourbon.

    Les députés réunis à l\'Assemblée nationale, à Paris, le 12 mai 2020.Les députés réunis à l'Assemblée nationale, à Paris, le 12 mai 2020. (GONZALO FUENTES / POOL / AFP)

    avatar
    franceinfoFrance Télévisions

    Mis à jour le 19/05/2020 | 08:37
    publié le 19/05/2020 | 07:32

    La scission est actée. Un neuvième groupe politique composé de 17 députés macronistes et d'anciens "marcheurs" a été "déposé officiellement" à l'Assemblée nationale, mardi 19 mai, ont annoncé des membres fondateurs à l'AFP. La République en marche (LREM) perd ainsi la majorité absolue.

    Baptisé "Ecologie démocratie solidarité", ce nouveau groupe est "indépendant", "ni dans la majorité, ni dans l'opposition", écrivent dans leur déclaration politique les élus. Figurent notamment dans ce groupe Matthieu Orphelin (proche de Nicolas Hulot) ou encore Cédric Villani ou Aurélien Taché. Ce dernier avait indiqué, dimanche, qu'il quittait le parti présidentiel.

    Avec ce neuvième groupe (un record), le groupe La République en marche perd sept de ses membres ou apparentés et compte donc 288 élus, juste sous le seuil de la majorité absolue (289 sièges) qu'il détenait jusqu'alors à lui seul. Un symbole fort, même si le camp présidentiel peut s'appuyer sur les 46 MoDem et la dizaine d'élus Agir.

    Partager via Gmail

    2 commentaires
  • On va "rénover l'hôpital"public :on se fout se nous, on s''est trouvé incapable d'accueillir les patients et de rémunérer correctement les professionnels de santé.... "on va rénover"

    Coronavirus : la France pourra recourir au plan de relance européen pour "rénover" l'hôpital public, annonce Bruno Le Maire

    Le couple franco-allemand a proposé lundi un plan de relance de 500 milliards d'euros afin d'aider l'Union européenne à surmonter la crise historique engendrée par la pandémie de coronavirus.Ce direct est terminé.

    Mis à jour le 19/05/2020 | 00:04
    publié le 18/05/2020 | 06:34


    Le couple franco-allemand a proposé lundi 18 mai un plan de relance de 500 milliards d'euros afin d'aider l'Union européenne à surmonter la crise historique engendrée par la pandémie de coronavirus, via un mécanisme inédit de mutualisation de la dette européenne. Ce plan de relance pourra servir à "rénover" l'hôpital public, a assuré le ministre de l'Economie, Bruno le Maire, peu après l'annonce de ce plan.

      Retour à la messe. Le Conseil d'Etat a ordonné au gouvernement, lundi 18 mai, de lever l'interdiction générale et absolue de réunion dans les lieux de culte et d'édicter à sa place des mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires et appropriées en ce début de déconfinement. 

      La Direction générale de la santé publie son bilan quotidien. Ces dernières 24 heures, 131 personnes sont mortes du Covid-19 en France et 1 998 personnes demeurent en réanimation, a annoncé le gouvernement. Selon la Direction générale de la santé, 28 239 personnes sont mortes du Covid-19 depuis le 1er mars en France.

      La décrue se poursuit en Italie. Le bilan quotidien des victimes du Covid-19 en Italie est passé, lundi 18 mai, pour la première fois depuis deux mois, sous la barre des 100 morts, a-t-on appris de source officielle. Ces dernières 24 heures, 99 patients sont décédés dans la péninsule, selon la Protection civile italienne. Au total, le Covid-19 a fait officiellement 32 007 morts en Italie, pour près de 226 000 cas confirmés.

      Pékin met 2 milliards sur la table. Le président chinois Xi Jinping a promis lundi de partager un éventuel vaccin avec le reste du monde et de consacrer sur deux ans 2 milliards de dollars à la lutte mondiale contre le Covid-19, apparu dans son pays à la fin de l'an dernier. Dans un message vidéo transmis à Genève lors de la 73e Assemblée mondiale de la santé, l'homme fort de Pékin s'est par ailleurs dit favorable à une "évaluation complète" de la réponse mondiale au nouveau coronavirus, une fois que l'épidémie aura été enrayée.

      Reprise des cours pour 150 000 collégiens. Des élèves de sixième et cinquième font leur retour en classe dans quelque 4 000 établissements de départements classés en zone verte. Rien ne changera en revanche pour les collégiens des quatre régions en zone rouge, qui devront attendre la fin du mois pour savoir s'ils reprendront les cours.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Chronique

    On a trouvé un vaccin économique pour le monde d'après

    Et si l'on transformait les milliards d'aides que l'Etat verse ou versera aux entreprises et aux ménages, non plus comme des crédits ou comme des subventions, mais comme des actifs ? Ce serait la solution aux problèmes principaux que l'époque traverse : la dette, le capitalisme non inclusif, le climat et l'impuissance de l'Europe, explique Eric Le Boucher.

      0603240585411_web_tete.jpg0603240585411_web_tete.jpg

      L'Etat pourrait aider massivement les ménages à isoler leur maison, en en devenant propriétaire à due proportion et en récupérant sa mise lors de la revente (Pierre BESSARD/REA)

      Publié le 14 mai 2020 à 11h46

      La crise du coronavirus s'est lourdement ajoutée aux maux dont souffre le monde en ce début de siècle, mais elle offre, opportunément, paradoxalement, on serait tenté d'écrire miraculeusement, une solution assez générale. L'idée est de considérer les milliards d'aides que l'Etat verse ou versera aux entreprises et aux ménages, non plus comme des crédits ou comme des subventions, mais comme des actifs. Cette proposition est dans l'air du temps, par exemple sous la plume de Merryn Somerset Webb dans le « Financial Times » (1er mai) et elle s'applique déjà quand les États prennent des parts dans les entreprises dites « stratégiques » pour les sauver. Mais il faut envisager cette transformation en grand,dans la création de fonds souverains nationaux ou européens. (suite abonnés)

      Éditos & Analyse

       

        Partager via Gmail

        votre commentaire
      • Agir pour les consommateurs

        Soutien public aux entreprises (aides d'État)

        Les États membres soutiennent parfois des entreprises ou des secteurs locaux à l'aide de fonds publics. Cette aide donne aux bénéficiaires un avantage déloyal sur les mêmes secteurs dans d'autres pays de l'UE. Autrement dit, elle nuit à la concurrence et fausse les échanges commerciaux.

        La Commission a pour rôle d'empêcher ces situations, en n'autorisant les aides d'État que si elles servent réellement l'intérêt public, c'est-à-dire lorsqu'elles bénéficient à la société ou à l'économie dans son ensemble.

        Pour en savoir plus sur le rôle de la Commission dans l'application de la réglementation européenne sur les aides d'État, voir l'article 108 du Traité sur le fonctionnement de l'UE.

         

        Autoriser ou interdire les aides publiques

        Tout d'abord, la Commission doit répondre aux questions suivantes:

        • Les autorités publiques ont-elles aidé des entreprises? (Par exemple sous la forme de subventions, d'allégements fiscaux, de bonifications d'intérêts, de garanties, de prises de participation dans des sociétés, de fourniture de biens et de services à des conditions préférentielles, etc.)
        • Ce soutien risque-t-il de nuire aux échanges commerciaux entre les pays de l'UE? (Une aide de moins de 200 000 euros sur une période de trois ans est réputée sans effet sur le commerce dans l'UE.)
        • Le soutien est-il sélectif: confère-t-il un avantage à des entreprises ou des secteurs spécifiques, ou à des entreprises établies dans une région en particulier? Par exemple, les mesures fiscales générales et la législation sur l'emploi ne sont pas considérées comme sélectives, puisqu'elles s'appliquent à tout le monde.
        • La concurrence a-t-elle été faussée ou risque-t-elle de l'être à l'avenir?

        Si la réponse est positive, la Commission doit annuler le soutien — sauf s'il s'avère compatible avec le marché commun.

        Exemples

        Autorisé (dans l'intérêt de l'UE): soutien public visant à aider ou à promouvoir les régions désavantagées, les petites et moyennes entreprises, la recherche et le développement, la protection environnementale, la formation, l'emploi et la culture.

        Interdit: aides générales à l'investissement en faveur de grandes entreprises, sauf si elles sont implantées dans des régions désavantagées bien définies, soutien aux exportations et aide au financement des coûts de fonctionnement des entreprises.

        Les aides versées aux entreprises ne sont pas considérées comme des aides d'État si elles ne dépassent pas 200 000 euros sur une période de trois ans, ce volume n'étant pas suffisant pour nuire aux échanges commerciaux entre les pays de l'UE. Cette règle permet à la Commission de centrer ses efforts sur les cas les plus importants.

         

        Surveiller les aides publiques

        Les gouvernements des États membres doivent informer au préalable la Commission européenne de leur intention d'octroyer des aides financières.

        Sur toutes les aides qui lui sont notifiées, la Commission en approuve environ 85 %, à l'issue d'un simple examen préliminaire.

        Lorsqu'une enquête officielle est requise, dans les cas litigieux, une annonce est publiée dans le Journal officiel de l'Union européenne et dans le registre des aides d'État de la Commission, accessible en ligne. Les parties intéressées peuvent faire des commentaires, et la Commission examine tous les aspects de l'affaire avant de rendre une décision finale.

        La Commission enquête également sur les aides dont on ne l'a pas officiellement notifiée («aides illégales»), mais dont elle a été informée par les médias, ou par des plaintes d'entreprises ou de particuliers, ou encore parce qu'elle a elle-même conduit des recherches. Si elle parvient à la conclusion que ce soutien est incompatible avec la législation de l'UE et une concurrence loyale, la Commission ordonne aux autorités d'y mettre fin et de recouvrer toute aide déjà versée.

         

        Statistiques

        Le «tableau de bord des aides d'État» mis en place par la Commission fournit des statistiques sur le montant et le type d'aides d'État octroyées par chaque État membre.

        Il montre que l'essentiel des aides autrefois accordées à des entreprises ou secteurs spécifiques est maintenant redirigé vers des activités servant l'intérêt commun de l'UE. Cette évolution devrait contribuer à renforcer la compétitivité de l'économie européenne sur le marché mondial.

         

        Crise financière: action de la Commission

        La Commission s'efforce de garantir que les mesures adoptées par les États membres en réponse à la crise ne nuisent pas à la concurrence et qu'elles tiennent compte du contexte européen.

        Les règles européennes régissant les aides publiques visent à empêcher les gouvernements des États membres de se livrer à une surenchère de subventions pour aider leurs entreprises, au détriment des entreprises en bonne santé.

        Règles temporaires pour les aides accordées aux banques

        La Commission reconnaît que les États membres peuvent être contraints d'agir pour résoudre les problèmes apparus dans le secteur financier. Elle a donc adopté des règles temporaires spéciales relatives au soutien accordé aux banques.

        Ces règles stipulent que les banques ne peuvent accepter une aide de l'État que si elles-mêmes prennent des mesures pour remédier à leurs problèmes.

        Règles temporaires pour les aides accordées aux autres entreprises

        Afin de donner aux États membres une plus grande marge de manœuvre face au resserrement du crédit, la Commission a adopté des règles temporaires, valables jusqu'à fin 2010, permettant notamment d'octroyer:

        • des aides financières limitées à 500 000 euros par entreprise;
        • des garanties d'État pour les prêts assortis d'une réduction de prime;
        • des prêts bonifiés (en particulier pour les produits écologiques).

        Voir aussi la législation européenne sur les aides d'État

        En savoir plus sur les règles de l'UE en matière d'aides d'État

        Partager via Gmail

        votre commentaire
      • Frédéric Dempuré Le 15/05 à 10:00
         
         
         
        Partager par mail Imprimer
         

        Mis en place dès le mois de mars et reconduit au mois d’avril 2020 pour aider les petites entreprises affectées par la crise du Covid-19, le fonds de solidarité vient d’être prorogé pour le mois de mai. Présentation des conditions pour en bénéficier.

        Quel est ce fonds de solidarité ?

        Le fonds de solidarité a été créé pour aider les petites entreprises durement affectées par la crise du coronavirus. Ce fonds est financé par l’État, les régions et les collectivités d’outre-mer.

        Qui peut en bénéficier pour le mois de mai ?

        Toutes les entreprises, quel que soit leur statut (société, travailleur indépendant, association, micro-entrepreneur), sont éligibles, à condition :
        - d’avoir un effectif inférieur ou égal à 10 salariés ;
        - d’avoir, sur le dernier exercice, réalisé un chiffre d’affaires inférieur à un million d’euros ;
        - d’avoir débuté son activité avant le 1er mars 2020 ;
        - de ne pas s’être trouvé en situation de liquidation judiciaire au 1er mars 2020.

         

        Précision : seules les associations assujetties aux impôts commerciaux ou employant au moins un salarié sont éligibles au fonds de solidarité.

        À noter : les entrepreneurs bénéficiant, au 1er mars 2020, d’un contrat de travail à temps complet, ou qui ont touché au mois de mai 2020 des indemnités journalières de Sécurité sociale ou une pension de retraite pour un montant supérieur à 1 500 € ne sont pas éligibles.

        Dans quel cas peut-on bénéficier de l’aide ?

        Peuvent prétendre à cette aide, les entreprises ayant :
        - soit stoppé leurs activités en raison d’une mesure d’interdiction d’accueil du public intervenue entre le 1er mars 2020 et le 31 mai 2020 ;
        - soit réalisé un chiffre d’affaires au mois de mai 2020 au moins 50 % inférieur à celui réalisé en mai 2019 ou, au choix de l’entreprise, au chiffre d’affaires mensuel moyen de l’année 2019 ;
        - et réalisé sur l’exercice précédent un bénéfice imposable, augmenté le cas échéant des sommes versées aux dirigeants associés, inférieur à 60 000 €.

        Précision : pour les entreprises en nom propre, ce montant de 60 000 € est doublé si le conjoint du chef d’entreprise exerce une activité régulière dans l’entreprise au titre de conjoint collaborateur. Pour les sociétés, la limite est portée à 60 000 € par associé et par conjoint collaborateur.

        À noter : si l’entreprise a été créée entre le 1er mai 2019 et le 31 janvier 2020, la comparaison, pour évaluer la perte de 50 %, se fera entre le chiffre d’affaires du mois de mai 2020 et le chiffre d’affaires mensuel moyen calculé sur les mois d’activité de l’entreprise entre sa date de création et le 29 février 2020.

        Quel est le montant de l’aide ?

        L’aide correspond à la perte déclarée de chiffre d’affaires pour le mois de mai 2020 dans la limite de 1 500 € (cette aide est défiscalisée).

        À noter : lorsque les entrepreneurs ont bénéficié d’une pension de retraite ou d’indemnités journalières de Sécurité sociale au mois de mai, le montant de l’aide est réduit du montant de ces pensions et indemnités.

        En outre, une aide complémentaire forfaitaire de 2 000 € à 5 000 € pourra être consentie aux entreprises d’au moins 1 salarié (en CDD ou CDI) ainsi qu’à celles ayant fait l’objet d’une interdiction d’accueil du public entre le 1er mars 2020 et le 11 mai 2020 et dont le chiffre d’affaires 2019 est au moins égal à 8 000 € :
        - si elles se trouvent dans l’impossibilité de régler leurs dettes exigibles à 30 jours (le solde entre leur actif disponible, d’une part, et leurs dettes exigibles à 30 jours et le montant de leurs charges fixes au titre de mars, d’avril et de mai, d’autre part, doit être négatif) ;
        - si elles se sont vues refuser un prêt de trésorerie (demandé après le 1er mars) « d’un montant raisonnable » par leur banque (ou la demande est restée sans réponse pendant plus de 10 jours).

        Quelles sont les démarches à effectuer ?

        Pour obtenir l’aide principale (les 1 500 € maximum) au titre du mois de mai, la demande doit être faite par le dirigeant, au plus tard le 30juin 2 020, sur son espace particulier du site www.impots.gouv.fr .

        Sur ce site, l’entreprise devra fournir :
        - ses identifiants (SIREN, SIRET) ;
        - un relevé d’identité bancaire ;
        - une estimation de la perte de chiffre d’affaires ;
        - le cas échéant, l’indication du montant des pensions de retraite ou des indemnités journalières de Sécurité sociale perçues ou à percevoir au titre du mois de mai 2020 ;
        - le montant de l’aide demandée et une déclaration sur l’honneur attestant qu’elle remplit bien les conditions d’octroi et l’absence de dettes fiscales et sociales impayées au 31 décembre 2019 à l’exception de celles bénéficiant d’un plan de règlement.

        Pour obtenir l’aide complémentaire de 2 000 € à 5 000 €, l’entreprise doit s’adresser, au plus tard le 15 juillet 2020, aux services de la région dans laquelle elle exerce son activité.

        Sa demande doit être accompagnée des justificatifs suivants :
        - une déclaration sur l’honneur qui atteste qu’elle remplit bien les conditions d’octroi de l’aide ainsi que l’absence de dette fiscale ou sociale impayée au 31 décembre 2019, à l’exception de celles bénéficiant d’un plan de règlement ;
        - un plan de trésorerie à 30 jours démontrant le risque de cessation des paiements ;
        - le montant du prêt refusé, le nom de la banque et les coordonnées de l’interlocuteur de la banque.

        Précision : une seule aide complémentaire peut être attribuée par entreprise.

        Décret n° 2020-371 du 30 mars 2020, version consolidée au 14 mai 2020

        Partager via Gmail

        votre commentaire
      • L'endettement des entreprises privées et le risque de crise systémique

         

         

        Lundi 04 Mai 2020

        Cette note a été réalisée en collaboration avec Esther Regnier, Université de Bretagne occidentale.

        Depuis la survenue de la crise sanitaire du Covid-19, il est vite apparu que cette pandémie mondiale laisserait dans son sillage une récession économique. Fort de ce constat inquiétant, un certain nombre de commentateurs n’ont pu s’empêcher de mettre en parallèle cette crise économique avec celle de 2008.  Ces deux crises, bien que différentes dans leur origine, se traduisent par des manifestations à l’échelle mondiale, endogènes au fonctionnement de notre modèle économique. La crise de 2008 émane de la dérégulation de la sphère bancaire et financière et se propage à la sphère réelle par une crise de demande au niveau mondial ; la crise du Covid-19, d’abord sanitaire, s’est rapidement transformée en crise économique du fait du confinement des consommateurs et des travailleurs et de l’interdépendance des chaînes de production induite par la mondialisation actuelle.

        Entre la crise de 2008 et aujourd’hui, nombre de spécialistes avaient pointé les risques de gonflement d’une bulle de l’endettement privé et en premier lieu de celui des entreprises. Cet emballement de l’endettement des entreprises privées a été largement encouragé par les politiques de sortie de crise menées par les gouvernements et les banques centrales à travers le monde.

        L’équilibre fragile de la stabilité économique et financière de nos économies mondialisées s’est trouvé bousculé par la crise du Covid-19 qui opère comme un accélérateur de contradictions. Dès lors, il convient de prendre en compte le risque d’une crise systémique liée à l’explosion de la bulle de l’endettement privé Et de ne pas attribuer à la crise sanitaire l’entière responsabilité de la fragilité du tissu entrepreneurial et financier de l’après crise.

        Par cette note, nous souhaitons mettre en avant l’endettement grandissant des entreprises privées, qui a démarré bien avant la crise du Covid-19. Nécessaire pour assurer l’investissement productif ou la trésorerie, la dette des entreprises revêt un caractère risqué lorsqu’elle n’est pas soutenue par la création de valeur permettant de la rembourser. En outre, nous pointons plusieurs facteurs qui ont contribué à augmenter les risques pris par les investisseurs et les entreprises en lien avec cet endettement. Avec la crise économique qui s’annonce, nous montrons enfin que cette bulle de l’endettement des entreprises pourrait exploser, entrainant dans son sillage l’ensemble du système économique et financier.

        Pour lire la note dans son intégralité, téléchargez le PDF ci-dessous.

        FICHIER(S) ATTACHÉ(S): 
        Partager via Gmail

        votre commentaire
      • Coronavirus : Derichebourg Aeronautics Services envisage de supprimer 700 emplois

         

         

         
         

        Le sous-traitant aéronautique, dont les techniciens travaillent sur les chaînes de montage d’Airbus et de Dassault, a indiqué aux représentants du personnel qu’il va devoir supprimer 700 des 1.700 salariés. La direction veut négocier un accord de performance collective pour alléger le plan social, une proposition qui divise les syndicats.

        La baisse d’activité d’Airbus et ses projets de restructuration conduisent ses sous-traitants à réduire la voilure. (Lydie LECARPENTIER/REA)

        Le sous-traitant d’Airbus Derichebourg Aeronautics Services à Blagnac (Haute-Garonne) a évoqué le 6 mai devant les délégués du personnel un futur plan de suppression de 700 emplois parmi ses 1.700 salariés en France (2.100 dans le monde), qui interviendra cet été ou en septembre. « La direction nous a alors proposé de négocier un accord de performance collective pour réduire le plan de sauvegarde de l’emploi », indique Jean-Marc Moreau, secrétaire du syndicat FO de l’entreprise.

        A lire aussi
        Next Generation – The six future stars to watch as the Bundesliga resumes

        Cette filiale du groupe Derichebourg (36.000 personnes) emploie 900 salariés dans l’agglomération toulousaine, les autres à Saint-Nazaire et Marseille notamment. Environ 90 % de l’effectif travaillent sur les chaînes d’avions et d’hélicoptères d’Airbus, les autres chez Dassault, etc. Ce sont des inspecteurs qualité et des techniciens de montage, de support logistique et technique, etc. Avec la crise sanitaire et économique, 43 % des salariés sont en activité (850 au chômage partiel) et la direction espère remonter à 55 % dans les prochains mois. Pas davantage toutefois car Airbus a diminué ses cadences d’un tiers et va internaliser des activités.

        Derichebourg Aeronautics Services a organisé un comité social et économique (CSE) le 11 mai pour ouvrir les négociations sur un accord de performance collective. Parmi les pistes de discussion, la direction a évoqué le 13e mois et la perte de l’indemnité de transport ou du panier repas. Seul le syndicat FO, majoritaire avec 55 % des voix, a accepté le principe d’un tel accord, tout en demandant une expertise avant d’en négocier le contenu. La CFE-CGC et l’Unsa Aérien se sont prononcés contre. « Le président Pascal Lannette a dit que dans tous les cas il y aura un plan de sauvegarde de l’emploi, nous refusons donc de perdre des acquis sociaux, affirme Philippe Faucard, délégué syndical Unsa Aérien. La direction nous propose de perdre 8 à 10 % de salaire pour montrer à Airbus qu’elle baisse ses coûts. C’est assez surprenant d’en arriver là au bout de deux mois alors que nous percevons les aides de l’Etat et que Derichebourg est un grand groupe coté en Bourse. »

        Pour FO, en revanche, un accord de performance collective doit permettre de sauver des emplois. « Nous n’avons encore rien signé, prévient Jean-Marc Moreau. Je ne suis pas pour la perte du 13e mois ni pour faire des salariés pauvres, sinon on ne signera pas. Mais refuser la discussion et partir directement sur un PSE, c’est perdre toute chance de sauver des emplois. Et après le PSE, il y a aussi le risque d’un dépôt de bilan… »

        Chaque jour, la rédaction des Echos répond à votre besoin d’une information fiable et vous aide à prendre les meilleures décisions.

        Conservez une vision globale de la situation, en France et dans le monde. Décryptez les conséquences de la crise sur l’économie, les entreprises et les marchés. Eclairez votre réflexion avec des points de vue, des idées et des contributions de tous horizons.

        Source: https://www.lesechos.fr/pme-regions/occitanie/coronavirus-derichebourg-aeronautics-services-envisage-de-supprimer-700-emplois-1202899

        Airbus, Restructuring, Guillaume Faury

        World news – FR – Coronavirus : Derichebourg Aeronautics Services envisage de supprimer 700 emplois

        Partager via Gmail

        votre commentaire


        Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
        Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique