• Le groupe français Engie va réduire la voilure encore plus que prévu

    Le groupe français Engie va réduire la voilure encore plus que prévu

    Aurélie Barbaux

    Publié le 12/05/2020 À 16H44

     

    Pénalisé au premier trimestre par les températures trop clémentes et les premiers effets du confinement, l'énergéticien français Engie entend être plus sélectif dans ses activités. La stratégie de simplification annoncée devrait être amplifiée.

     

    Engie va réduire la voilure encore plus que prévu Engie va sortir de 25 pays et arrêter des activité de services non stratégiques. © abarbaux

     

     

     

    Si les résultats d’Engie ne sont pas bons au premier trimestre 2020, la crise sanitaire n’explique pas tout. Le confinement n’a eu qu’un impact à partir de mi-mars, et principalement sur les activités de services, obligeant l'énergéticien français à mettre 11 000 personnes, principalement les techniciens de terrain, au chômage partiel. L’effet Covid-19 sera plus sensible sur les comptes du deuxième trimestre.

     

     

     

    Les autres activités de production, transport, distribution et fourniture d’énergie n’ont que faiblement pâti de la crise, avec même une bonne progression dans le nucléaire belge et les renouvelables. Engie n’envisage d’ailleurs pas de chercher à faire jouer la clause de force majeure prévue dans son contrat avec EDF d’achat d’électricité nucléaire au tarif Arenh. Les activités solutions et vente et distribution d’énergie (gaz et électricité) ont en revanche été touchées par les températures clémentes de cet hiver. Résultat, à hauteur de 16,5 milliards d'euros au premier trimestre 2020, le chiffre d’affaires est inférieur de 3,7 % comparé à celui du premier trimestre 2019.

     

    Sortir de 25 pays

     

    Cette période atypique n’empêche pas la nouvelle direction collégiale d’entamer le ménage dans ses activités, réclamé par le conseil d’administration du groupe présidé par Jean-Pierre Clamadieu, qu’Isabelle Kocher n’avait pas fait. Et même d’aller plus loin qu’annoncé dans le plan stratégique 2019-2022. Ce n’est plus 20 mais 25 pays qu’Engie, dont le siège est basé à La Défense (Hauts-de-Seine), compte fermer d’ici à fin 2021 sur les 70 où le groupe était présent il y a encore un an. Et Engie a déjà cessé ses activités dans neuf pays en Asie (Vietnam, Cambodge, Laos, Taïwan) et en Europe (Ukraine, Suède et Pays baltes).

     

    Arrêter des services

     

    Le groupe veut aussi être plus sélectif dans ses activités "solutions" pour se concentrer sur celles à plus forte valeur ajoutée, à savoir l’efficacité énergétique, la rénovation de bâtiments (surtout publics) et la ville intelligente avec des réseaux de chaleur et de froid. Mais - et cela ne présage rien de bon sur le terrain de l’emploi - Claire Waysand, la directrice générale par intérim, ne veut rien dire des activités qui pourraient être arrêtées avant "discussion avec les partenaires sociaux", si ce n’est qu’elles pourront toucher "toutes les géographies".

     

    Réduire les investissements

     

    Enfin, Engie devrait réduire de 10 % ses investissements prévus en 2020. Un certain nombre d’investissements organiques seront reportés à 2021 "à la demande de nos clients", précise Judith Hartmann, directrice générale adjointe en charge des finances et membre de la direction collégiale. Quant aux acquisitions, "dans la crise, il est plus compliqué de faire des valorisations. Il est bien d’attendre quelques mois pour avoir plus de visibilité", prévient la directrice financière. Les investissements dans les énergies renouvelables, gaz verts compris, sont pour leur part maintenus.

     

     

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