C'est une séquence qui a fait couler beaucoup d'encre: Donald Trump s'est rendu ce lundi, à pied, de la Maison-Blanche à l'église voisine Saint John, où il s'est fait photographier avec un bible à la main. Cet édifice emblématique de Washington avait été dégradé la veille en marge des manifestations contre les violences policières, qui se multiplient aux États-Unis depuis la mort de George Floyd le 25 mai, un Afro-Américain de 46 ans aux mains d'un policier blanc.
Un peu plus tôt dans la soirée, les abords de la résidence présidentielle, occupés par des manifestants pacifiques, avaient été dispersés à l'aide de gaz lacrymogènes afin de permettre l'opération de communication de Donald Trump.
Au lendemain de la sortie polémique, Mark Esper, secrétaire à la Défense de Donald Trump, semble prendre du champ et se désolidariser de la démarche du milliardaire. Il faisait partie des membres du cabinet qui ont accompagné le président américain à "l'église des présidents".
"Je ne savais pas où j'allais"
Dans une interview accordée à NBC, le responsable américain indique qu'il n'avait pas été mis au courant en amont du projet de photo décrié de Donald Trump.
"Je pensais partir pour deux choses: voir les dégâts et parler aux troupes", a indiqué Mark Esper.
Le secrétaire à la Défense assure ainsi qu'il pensait se rendre non loin de l'église, où des toilettes avaient été vandalisées:
"Je ne savais pas où j'allais", a assuré le ministre. "Je voulais voir l'étendue des dégâts", a-t-il appuyé.
Un porte-parole du Pentagone a appuyé les dires d'Esper, indiquant à NBC que ce dernier savait que l'église était l'un des lieux où des dégradations étaient visibles, mais qu'il ignorait que le chef d'État utiliserait ce moment à des fins politiques.