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Montreurs d'ours et de loups - mettons un terme à l'exploitation des animaux dans les spectacles.
Montreurs d'ours et de loups - mettons un terme à l'exploitation des animaux dans les spectacles.
Auteur : Association AVES France
Destinataire(s) : Elisabeth Borne, Ministre de la Transition écologique et Solidaire
Monsieur le Ministre de la Transition écologique et solidaire,
La France de 2018 peut-elle encore cautionner l'exploitation d'animaux sauvages à des fins de divertissement ?
Chaque semaine pendant la saison des fêtes médiévales, puis pendant celle des marchés de Noël, des ours et des loups quittent leurs enclos et passent des centaines, voire des milliers de kilomètres sur les routes de France. Ces animaux, transformés en saltimbanques par des années de dressage, doivent répéter inlassablement les figures imposées par leurs dresseurs.
Parfois il s'agit simplement de simuler un câlin, d'autres fois on demande aux ours de grimper sur un ballon, de monter sur un toboggan, de prendre des postures de soumission ou de sauter d'un tabouret à un autre. Les loups, eux, doivent sauter dans des cerceaux, parfois enflammés, ou grimper sur des tabourets. Le but est toujours le même : donner au public l'illusion que l'animal s'amuse alors qu'il travaille, et même parfois qu'il souffre. Une fois la prestation réalisée, l'animal retourne dans une cage, un van ou à l'arrière d'une camionnette d'où il ne sortira qu'après des heures d'attente, pour une seconde représentation.
Pourquoi autorise-t-on leurs dresseurs à leur faire subir cette vie ?
N'ont-ils aucun droit parce qu'ils sont nés en captivité ?
Ce que nous décrivons, beaucoup d'autres associations le dénoncent pour les animaux de cirque. Pourtant, si AVES France s'est spécialisée dans la lutte contre les spectacles des montreurs d'ours, c'est parce que leurs conditions de détention et de vie sont parfois pires que celles autorisées pour les autres espèces.
Bon nombre de nos concitoyens pensent que les montreurs d'ours et de loups appartiennent à l'Histoire de notre pays et que, comme ailleurs, cette activité a disparu. Il n'en est rien. Les montreurs d'ours sont peu nombreux, mais très demandés et leurs animaux peuvent parcourir plus de 10.000 kilomètres par saison !
En début d’année, AVES France a lancé une vaste campagne de sensibilisation auprès des députés, dans le but d'obtenir la modification de l’Arrêté du 18 mars 2011 fixant les conditions de détention et d'utilisation des animaux vivants d'espèces non domestiques dans les établissements de spectacles itinérants.
L’annexe III de cet arrêté porte sur les « exigences minimales relatives à l’hébergement des espèces dans les installations utilisées pour la réalisation des spectacles itinérants ». On peut y lire, pour les ours bruns et les ours noirs, que les installations lors de la période itinérante doivent ménager un espace disponible d'au minimum 12 à 24 mètres carrés selon la taille de l’animal.
Or, cette disposition règlementaire est balayée par la phrase suivante, toujours en Annexe III de l’arrêté du 18 mars 2011 :
« Les dispositions précitées relatives aux caractéristiques des installations intérieures et extérieures ne s’appliquent pas aux établissements dont les périodes itinérantes n'excèdent pas quatre jours à compter du départ des animaux des installations fixes jusqu'à leur retour.»
Ce paragraphe permet aux montreurs d’ours — en France et en 2018 ! — de garder leurs animaux enfermés dans des vans, des fourgonnettes ou des remorques climatisées jusqu’à quatre jours, pour sillonner la France et proposer leurs spectacles. Ces animaux-artistes sont condamnés par une législation inadaptée et empêchant aussi bien les associations que les services de l’Etat d’agir.
Monsieur le Ministre de la Transition écologique et solidaire, plusieurs députés nous ont d'ores et déjà fait part de leur soutien sur le sujet, dont deux en déposant des questions écrites afin de vous demander si votre Ministère allait se saisir de ce dossier.
AVES France souhaite de tout coeur la fin de ces spectacles et le placement des animaux dans des refuges adaptés. Il n'est plus possible de laisser des dresseurs présenter leurs spectacles comme des "animations pédagogiques" alors que leur discours consiste principalement à justifier la captivité des animaux présentés (qui vivraient mieux en captivité que dans leur milieu naturel).
Une première mesure, prise en urgence, serait de modifier l'Arrêté du 18 mars 2011 fixant les conditions de détention et d'utilisation des animaux vivants d'espèces non domestiques dans les établissements de spectacles itinérants en imposant aux dresseurs et aux organisateurs de ces spectacles des installations lors de la période itinérante ménageant un espace disponible d'au minimum 24 mètres carrés et répondant au mieux aux besoins biologiques des animaux.
A terme, les membres de l'association AVES France ainsi que tous les signataires de cette pétition vous demandent de mettre un terme à ces spectacles d'un autre âge.« La taupe de la CIA qui en savait trop sur PoutineArabie saoudite: La production de pétrole chute après une attaque de drones »
Tags : france, protection, animaux sauvages, Montreurs d'ours et de loups, mettons un terme à l'exploitation, animaux, spectacles, divertissement, travaille, souffre
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