La FNSEA, syndicat agricole majoritaire, mise en cause par le site d'information Mediapart pour sa gestion d'un fonds destiné à un observatoire de l'emploi agricole, a estimé vendredi être la victime d'une "vendetta".
Mediapart, deux jours après avoir publié les salaires de certains dirigeants du syndicat dans un premier volet de son enquête, a publié vendredi un article dans lequel il affirme que la FNSEA emploie ce fonds GPE (Gestion prévisionnelle de l'emploi) pour payer une partie de ses frais de fonctionnement et renflouer ses caisses.
Le syndicat agricole majoritaire dément ces affirmations dans un communiqué. "La vendetta contre la FNSEA continue", accuse-t-il, affirmant que "la gestion de ces fonds est irréprochable et fait l'objet de procédures strictes".
Selon le site d'information en ligne, le produit des cotisations, "prélevées comme toutes les cotisations sociales du monde agricole par la MSA" (sécurité sociale agricole), passe par deux associations "dites paritaires", l'AFNCA (Association nationale pour le financement de la négociation collective en agriculture) et Provea (association Prospective, recherches, orientations et valorisation de la gestion prévisionnelle de l'emploi en agriculture), deux organismes domiciliés au "siège de la FNSEA".
La FNSEA rétorque qu'"aucune dépense ne peut être engagée si l'action financée n'entre pas dans le champ de l'accord paritaire, pas plus pour financer " des campagnes électorales aux chambres d'agriculture " que pour " renflouer les caisses d'associations à l'agonie " comme l'insinue l'article".
"Nous réfutons ainsi toutes les allégations tendancieuses de cet article et réaffirmons le respect total de nos pratiques en matière de gestion des fonds destinés à mener une politique ambitieuse de gestion prévisionnelle de l'emploi en agriculture", indique le syndicat.