• En Iran, les conservateurs donnés en tête des législatives

    En Iran, les conservateurs donnés en tête des législatives

    Les élections qui se sont tenues vendredi 21 février devraient renforcer le camp conservateur. C’est que les premiers résultats d’un dépouillement toujours en cours confirment

    Les Iraniens étaient appelés à élire leurs députés vendredi 21 février 2020.
    Les Iraniens étaient appelés à élire leurs députés vendredi 21 février 2020.
    © Ebrahim Noroozi/AP/SIPA

    Le scrutin est clos depuis minuit, vendredi 21 février. Les Iraniens étaient appelés à élire leurs députés. En Iran, le pouvoir est de plus en plus contesté. La participation à ces élections législatives s’est donc avérée faible : seuls 40% des électeurs s’étaient déplacés à 18 heures. Les bureaux de vote devaient initialement fermer à cette heure-ci, mais l’horaire a été reporté par le régime pour permettre à davantage de bulletins d’être glissés dans les urnes.

    L’agence de presse iranienne Fars, proche des Gardiens de la révolution, a confirmé samedi après-midi une tendance en faveur des conservateurs. Le dépouillement est toujours en cours à 16 heures (heure française). Des résultats définitifs sont attendus dimanche. Un responsable du ministère de l’Intérieur a malgré cela indiqué que 55 sièges revenaient d’ores et déjà à des listes liées au camp conservateur. Un décompte établi par l’agence Reuters montre que les radicaux ont obtenu 178 des 290 sièges de députés qui étaient remis en jeu vendredi, contre 43 pour les indépendants et 17 pour les modérés.

    Résignation. L’Iran est dans une posture complexe sur le plan intérieur comme extérieur. Les tensions avec les Etats-Unis sont plus vives que jamais. L’accord sur le nucléaire iranien a volé en éclat lorsque Donald Trump a décidé de s’en retirer, avant de rétablir les sanctions économiques à l’encontre de la République islamique. Depuis, l’assassinat du général Qassem Soleimani par les forces américaines a renforcé ce climat délétère. Les Gardiens de la révolution ont ensuite reconnu, quelques jours après la mort de leur leader, avoir abattu « par erreur » un avion de ligne d’Ukrainian Airlines. En plus de provoquer un tollé sur le plan international, ce tragique événement a suscité l’indignation des Iraniens.

    La population, encore loin de se soulever massivement, fait tout de même entendre avec de plus en plus de vigueur ses attentes en matière d’emploi et de renouvellement de la classe politique. Visiblement, le régime est resté sourd à leurs revendications. Quelques jours avant le scrutin, près de 50% des candidatures du camp réformateur et modéré ont été invalidées, laissant un boulevard aux conservateurs. Rien d’étonnant à ce que les Iraniens aient choisi de bouder les urnes.

    (Avec Reuters)

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