La lutte contre les insectes ravageurs des cultures humaines a toujours représenté un challenge important pour toute activité agricole, partout dans le monde. C’est pourquoi la production de pesticides, qui entraîne pourtant des risques graves pour notre santé, l’environnement et la biodiversité, a connu une ascension fulgurante. La lutte biologique, quant à elle, ne pollue pas le champ, ni le jardin ni l’eau. Elle ne représente aucune menace pour les humains, les plantes ou les animaux.
Lutte biologique : pour une réduction naturelle des insectes ravageurs
Par ailleurs, tandis que les pesticides chimiques tuent tous les insectes, ravageurs ou inoffensifs, la lutte biologique n’élimine ou ne repousse que les insectes ravageurs.
Une méthode efficace pour protéger les cultures
Pour citer un exemple connu : afin de lutter contre la Pyrale du maïs, une chenille qui réduit fortement la production, des lâchés inondatifs de Trichogrammes, un Hyménoptère, sont réalisés en plein champ (entre 300.000 et 600.000 individus relâchés par hectare). Ces micro-hyménoptères pondent alors dans le corps des ravageurs que sont les pyrales, leurs larves qui vont tuer leur hôte à la naissance.
Une méthode durable, efficace et respectueuse de l’environnement qui fonctionne également pour d’autres ravageurs de culture à tel point qu’on estime actuellement dans le monde à 32 millions d’hectares « traités » de cette manière chaque année.
Une méthode durable
D’autre part, il y a peu de chances que les insectes ravageurs développent une résistance à leurs prédateurs naturels dans le cadre de la lutte biologique.
De plus, la lutte biologique est potentiellement plus économique que l’emploi de pesticides chimiques sur le long terme puisque les agriculteurs n’ont pas besoin d’acheter de produits chimiques ou d’équipements coûteux. En pratiquant la lutte biologique, ils réduisent aussi leurs sorties usant les engins agricoles. S’ils aménagent leur exploitation de manière à garder ces auxiliaires de culture à demeure pour les années suivantes, ils peuvent même sécuriser leur activité bien plus qu’ils ne le pourraient de manière conventionnelle.
Une fois le système de lutte biologique mis en place, il fonctionne de façon autonome. Cependant, il faut un peu de patience pour voir les résultats, car l’équilibre naturel entre les insectes ravageurs et leurs prédateurs s’établit avec le temps.
Si le prédateur naturel de l’insecte ravageur vit tout près, la lutte biologique en sera simplifiée. S’il n’y a aucun milieu favorable à ces auxiliaires de culture, il faudra trouver un moyen de favoriser leur présence !
Quels sont les prédateurs naturels ?
Il existe trois genres de prédateurs naturels aux insectes ravageurs : les prédateurs d’insectes, les parasites et les maladies favorisant les micro organismes comme les virus et les champignons.
Qui sont les prédateurs (lutte par entomophage) ?
Les principaux prédateurs sont les insectes tels que les coccinelles, les mantes, les chrysopes ou encore les libellules.
Mais on comptabilise aussi bien des oiseaux qui jouent le même rôle ainsi que de petits mammifères tels que les musaraignes ! Chaque prédateur se nourrit de centaines, voire de milliers d’insectes au cours de sa vie et ne causent aucun dommage aux cultures.
Qui sont les parasites (lutte parasitoïde) ?
Concernant les parasites d’insectes, la plupart sont d’autres insectes qui pondent leurs oeufs à l’intérieur des oeufs ou du corps d’insectes vivants ou d’animaux appelés « hôtes ». Le parasite se nourrit de l’hôte durant sa croissance, puis le tue. Cette technique est plus lente mais efficace.
Qu’est-ce-que la lutte microbiologique ?
Enfin,certains virus et champignons sont vecteurs de maladies qui affectent les insectes et les éliminent. Comme la maladie se propage au sein des insectes, il est possible d’éliminer rapidement des populations entières.
Pour rappel : la majorité des espèces d’insectes nous sont bénéfiques en jouant bon nombre de rôles écologiques pour nos activités et font, quoi qu’il en soit, partis de la chaîne alimentaire et des écosystèmes. Moins de 1 % d’entre eux sont ravageurs.
Ils représentent la nourriture principale d’un grand nombre d’espèces d’oiseaux et de reptiles, et la pollinisation d’un nombre incroyable d’espèces de plantes dépend d’eux… Quand on vous dit que la nature est bien faite !