Dans un entretien accordé aux titres du presse du groupe Ebra, Florence Parly a fait le bilan des contaminations dans les forces armées du fait de l'épidémie de coronavirus. Il y a 200 militaires de plus contaminés par rapport au dernier bilan donné par le ministère fin mars faisait état de 400 contaminations dans les rangs des armées.
"Nous avons 600 militaires atteints du Covid-19. Cela correspond à un ordre de grandeur, car il est évolutif. Nous suivons cela de très près et adaptons nos dispositifs en conséquence", mais "notre posture opérationnelle n’est pas impactée", a souligné Florence Parly, tout en rappelant qu'"un agent civil rattaché au Service d'infrastructure de la défense est décédé il y a quelques jours du Covid-19".
Au Sahel, où 4 premiers cas de coronavirus ont été déclarés cette semaine parmi les militaires de l'opération antijihadiste Barkhane, "nous notons que les premiers cas de Covid-19 commencent à se multiplier dans cette zone. La pandémie étant mondiale, ce n'est pas une surprise", souligne la ministre.
Mais "nos forces restent concentrées sur leurs missions de combat anti jihadistes", et Barkhane, qui mobilise 5.100 militaires français au Sahel, "remporte des succès", assure-t-elle.
Évoquant les multiples contributions des armées à la lutte contre l'épidémie qui a déjà fait 6500 morts en France, Florence Parly souligne notamment qu'"à ce stade, que cela soit en France, vers l'Allemagne, le Luxembourg ou encore la Suisse, les armées ont transféré 64 patients depuis le Grand Est", dont les hôpitaux sont saturés, vers des régions moins touchées.
"Les menaces n’ont ni disparu, ni faibli, et cette crise sanitaire révèle des fragilités auxquelles nous n’avions pas prêté une attention suffisante", juge la ministre, mais "il est trop tôt pour savoir comment cette crise peut modifier notre stratégie".