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Un nageur nez à nez avec deux squales en Catalogne
Un nageur nez à nez avec deux squales en Catalogne,
un spécimen de 2 mètres vu dans le port de Sète :
pourquoi les requins se rapprochent de nos côtes?
- Un requin bleu de plus de 2 mètres a été vu dans le port de Sète.
Confinement, espace naturel libéré, mise bas : Nicolas Ziani, spécialiste ès requins, explique pourquoi trois requins ont été aperçus sur la côte méditerranéenne en l'espace de quelques jours.
Le 30 avril dernier, un requin bleu de près de 2 mètres a été vu dans le port de Sète (Hérault), au ras d'un ponton. Une vidéo de l'animal a été diffusée sur les réseaux sociaux.
Ce lundi, à Sant-Feliu-de-Guixols, en Catalogne, un nageur paralympique s'est retrouvé nez à nez avec deux spécimens à 100 mètres du rivage à peine. Alimentant la thèse d'une recrudescence de squales en Méditerranée. Et en particulier sur nos côtes.
Mais qu'est ce qui pousse donc les requins à s'aventurer si près des plages ?
Une cinquantaine d'espèces de requins en Méditerranée
Un, le confinement y est certainement pour quelque chose. En effet, l'homme a déserté les plages et libéré un espace dans lequel la nature reprend ses droits. Les exemples de par le monde, peu importe le terrain, en attestent. Il en est de même sous l'eau. "Mais si le confinement est propice à la libération d'espace pour les animaux, leur réapparition dépend surtout des espèces, explique NIcolas Ziani, Scientifique référent du Groupe Phocéen d'Etude des Requins. Pour les requins, les effets du confinement sont relatifs".
Selon notre spécialiste, les requins sont déjà présents en nombre en mer Méditerranée : "Une cinquantaine d'espèces au total". Et les voir près des rivages n'est pas rare. En particulier pour le requin bleu. "Une espèce qui vit au large mais qui vient mettre bas près des côtes"... au printemps. "Le requin aperçu à Sète, par exemple, est une femelle qui s'est rapprochée dans cette optique. En Catalogne, par contre, les images ne sont pas assez nettes pour affirmer qu'il s'agit de requins bleus. Néanmoins, il semble peu probable qu'il s'agisse de requins-pèlerins, qui mesurent 12 mètres. Quand bien même, ils se nourrissent de plancton".
"Certains poissons de roche sont beaucoup plus agressifs"
Et sont donc inoffensifs pour l'homme. Tout comme les requins bleus, d'ailleurs. "Des requins opportunistes" qui se nourrissent de "calmars, de sardines, d'anchois et de charognes". Capables de venir à bout de la carcasse d'un dauphin, mais qui n'attaquent pas l'homme. "Il y a deux ans à Marseille, un requin bleu a été vu en train de chasser en zone de baignade. Aucun homme n'a été attaqué." Attention, ne pas le provoquer quand même.
Mais selon NIcolas Ziani, il n'y a eu que "5 attaques de requins recensées en France depuis 1847 (source, International Shark Attack File)". Et les espèces de requins menaçants pour l'homme sont absentes ou presque en Méditerranée : "Le requin blanc est en danger d'extinction et n'a pas été aperçu en Méditerranée depuis un siècle, il y a eu des captures anecdotiques de requin-tigre en Espagne et le requin bouledogue en est carrément absent".
Le spécialiste affirme que certains poissons de roche sont beaucoup plus agressifs. Tels que le tassergal.
"J'ai récemment été contacté pour une attaque de requin. Mais j'ai démenti l'information. Vu la morsure, il s'agissait plutôt d'un poisson de roche".
Pas de risque, donc. En Méditerranée, nos requins ont beau être impressionnants, ils restent inoffensifs.
Si vous apercevez un requin, n'hésitez pas à contacter le Groupe Phocéen d'Etude des Requins - Etude des Requins et des Raies à Marseille.
Tél : 06 50 41 38 47
Site web : https://phoceashark.wixsite.com/groupephoceenrequins
Email : phoceashark@gmail.com
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Tags : nageur, nez à nez, avec deux squales, en Catalogne, spécimen de 2 mètres vu dans le port de Sète, les requins se rapprochent de nos côtes
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