Samedi 9 juillet 2016, le torero espagnol Victor Barrio est mort lors de la féria de Teruel, à la suite d'un violent coup de corne. Il s'agit du premier décès de torero depuis trente ans en Espagne.
Source : @Abaca
Les infirmiers de l'arène, située dans le centre-est de l'Espagne, ont constaté la mort de Victor Barrio samedi soir, à 20h25. Le torero, âgé de 29 ans, n'a pas résisté au coup de corne reçu dans le côté droit du thorax.
Sur les images, retransmises en direct à la télévision on voit Lorenzo, un taureau de plus 500 kilos, déjà blessé par plusieurs banderilles (ces piques qui visent à faire perdre le plus de sang possible à l'animal), déséquilibrer le torero avant de l'encorner sous l'aisselle, le secouant au sol.
L'animal est rapidement éloigné par les coéquipiers de Victor Barrio, alors que ce dernier gît toujours à terre, les yeux ouverts.
Source : @Abaca
Premier décès en 30 ans en Espagne
Selon les médias espagnols, le dernier décès d'un torero dans un arène remonte à 1985, année où José Cubero, jeune matador de 21 ans, avait reçu un coup de corne fatal au coeur.
Le débat sur la corrida relancé
L'ensemble des festivités qui devaient avoir lieu à la suite de cette dernière journée de corridas a été annulé.
Selon les chiffres officiels, l'Espagne a organisé 1868 spectacles taurins en 2014 qui ont attiré six millions de spectateurs. Chaque année, la tauromachie rapporterait 3,5 milliards d'euros, selon l'Association nationale des organisateurs de spectacles taurins (Anoet).
Source : @Abaca
Mais cette tradition ne fait heureusement pas l'unanimité en Espagne. La Catalogne a ainsi interdit les corridas en 2012, et plusieurs villes ont suspendu les férias.
Pacma, le parti de défense des animaux espagnol, qui milite notamment pour l'interdiction totale des spectacles taurins, a obtenu un score important aux dernières élections législatives, dans un contexte où les opposants à la corrida sont de plus en plus nombreux.
Si personne ne devrait se réjouir de cette nouvelle tragique, espérons qu'elle poussera tout le monde à reconnaître qu'il est temps d'en finir avec cette barbarie, qui, rappelons-le, coûte aussi la vie à près de 250 000 taureaux chaque année dans le monde.