• Le corbeau, bête noire des agriculteurs

    Et voilà les corvidés à nouveau sur le devant de la scène...Ils mangent trop,sont trop nombreux, font trop de petits, n'ont pas de prédateur! C'est du pain bénit pour les chasseurs qui ont l'autorisation de tuer, et conseillent le braconnage: la destruction des nids! En 2020 Marialis06

    Le corbeau, bête noire des agriculteurs

     Le corbeau, bête noire des agriculteurs
     
    Le 18 juin 2010 à 07h00

    Accroupi au milieu de son champ de pois, Grégoire Longuépée s'empare d'un plant. Dessus, les cosses sont vides. Partout autour, elles ont subi le même sort. « Ã?a fait 3 ha de plantations saccagées que je ne peux même pas ressemer, explique l'agriculteur de Blancfossé, dépité. En tout, il y en a pour au moins 3 000 â?¬ de pertes. »

    C'est la nouvelle bête noire des agriculteurs. Depuis quelques semaines, les corbeaux ont investi les champs de l'Oise. Pois protéagineux, maïs, escourgeon, tout y passe. Et cette année, c'est pire que d'habitude. « Il y a au moins 1500 ha de plantations endommagées. C'est simple, un agriculteur sur deux qui cultive du maïs a été obligé de ressemer », explique Luc Smessaert, président de la FDSEA du département. Une réunion devrait se tenir en préfecture dès cette semaine sur le sujet.

    Pourquoi une telle profusion de corbeaux? Les causes en sont multiples. Il y a d'abord, l'an dernier à la suite du Grenelle de l'environnement, l'interdiction d'un répulsif, l'Anthraquinon, qui permettait de tenir éloignés les oiseaux des plants de maïs. Autre facteur, le printemps tardif cette année, qui a fait coïncider la période des naissances avec celle de la levée du maïs. S'il avait poussé plus tôt, les tiges auraient été trop longues pour que les graines puissent être picorées. « Et puis, c'est un oiseau qui peut vivre jusqu'à trente ans et qui n'a aucun prédateur. Il se reproduit sans danger alors, forcément, il y en a toujours plus », confie un cultivateur de Fléchy excédé.

    Pour lutter contre ces nuisibles, les agriculteurs ont pourtant redoublé d'imagination, entre les épouvantails, les sacs en plastique et les détonateurs. Réglés par une minuterie, ces derniers simulent à intervalles réguliers des coups de fusil. « Mais c'est un animal très intelligent. Il comprend le subterfuge. Et puis, si vraiment ça le gêne, il va picorer un peu plus loin », soupire Grégoire . La seule solution pour les agriculteurs? La régulation. Cette année, six cents personnes ont obtenu de la Fédération des chasseurs de l'Oise (FDCO) l'autorisation de détruire les corbeaux. Mais la chasse n'était ouverte que jusqu'au 10 juin. Depuis, seules les personnes assermentées (agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, de la Fédération des chasseurs) peuvent tirer le corbeau. « Et puis, ce n'est pas évident. Il faut être sacrément adroit et on perd beaucoup de temps », tempère Jean-Marie Tallon, agriculteur et maire de Cormeilles. Une autre possibilité serait de multiplier les pièges à corbeaux, grandes cages dans lesquelles les nuisibles, une fois entrés, appâtés par un autre oiseau, se retrouvent coincés. Il y a aussi la méthode radicale. « Pour moi, la seule solution, c'est d'aller détruire les nids directement dans les arbres. Aujourd'hui, c'est interdit, mais c'est pourtant ce que faisaient les enfants, dans le temps. Et ça marchait », se souvient l'élu.

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