• Incendie de Notre-Dame : 175 enfants dépistés pour le plomb

    Incendie de Notre-Dame : 175 enfants dépistés pour le plomb

    Deux d’entre eux ont des taux supérieurs au seuil de déclaration obligatoire, et seize sont situés dans l’intervalle de vigilance.

    Le Monde avec AFP et Reuters Publié hier à 22h02, mis à jour à 13h36

      Temps de Lecture 3 min.

    Quelque 400 tonnes de plomb ont fondu lors de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame, à Paris, le 15 avril.Quelque 400 tonnes de plomb ont fondu lors de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame, à Paris, le 15 avril. STÉPHANE DE SAKUTIN / AFP

    Cent soixante-quinze enfants ont été soumis à des tests (plombémies), après l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris – survenu le 15 avril –, pour mesurer le taux de plomb présent dans leur sang, a fait savoir, dans la soirée du mardi 6 août, l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France dans un communiqué.

    « Trois mois et demi après le sinistre, ce sont donc au total 175 plombémies qui ont été prescrites : [pour] deux d’entre elles, [les données relevées] sont supérieures au seuil de déclaration obligatoire de 50 microgrammes [par litre de sang, µg/l], seize sont situées dans l’intervalle de vigilance et 146 sont en dessous du seuil de vigilance », peut-on lire dans le document.

    Lire aussi Incendie de Notre-Dame : un seuil de concentration du plomb dangereux pour la population ?

    Nécessité d’un suivi régulier

    L’un des deux enfants chez lesquels le dépistage a permis de déceler un taux de plomb supérieur au seuil de déclaration obligatoire avait été identifié dès le mois de juin, mais les analyses effectuées à son domicile avaient montré « des causes multiples d’exposition au plomb, dont certaines sans lien avec l’incendie de Notre-Dame », avait précisé l’ARS dans un précédent rapport.

    Le deuxième cas de dépassement, nouvellement identifié, concerne une plombémie « légèrement supérieure au seuil de déclaration obligatoire » et qui « ne nécessite pas de thérapeutique particulière, mais impliquera un suivi régulier », note l’agence dans son communiqué, en précisant que l’école dans laquelle il était accueilli avait été fermée. La jeune sœur de cet enfant, dans le même groupe scolaire, présentait quant à elle un taux inférieur au seuil de vigilance, est-il également expliqué.

    Les différents enfants dont la plombémie se situe dans l’intervalle de vigilance ou dépasse le seuil de déclaration obligatoire font l’objet d’un suivi individuel spécifique par le Centre antipoison et de toxicovigilance, en complément de celui assuré par leur médecin traitant.

    Ecoles fermées et gel tensioactif

    Le 25 juillet, deux écoles proches de Notre-Dame, qui accueillaient des enfants en centre de loisirs pour l’été, ont été fermées « par mesure de précaution » par la Mairie de Paris.

    Situées rue Saint-Benoît (6e arrondissement), elles présentaient des taux en plomb supérieurs à 5 000 microgrammes par mètre carré (µg/m2) relevés dans les cours extérieures, avait expliqué la Mairie de Paris à l’Agence France-Presse. Ce groupe scolaire ne rouvrira pas tant que le taux ne redescendra pas à 1 000 µg/m2, avait déclaré le 26 juillet Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris.

    Le ministère de la culture a aussi annoncé mardi l’application d’une couche de gel et une méthode d’ultra-haute pression avec ajout d’un tensioactif. Ces deux méthodes, qui prendront au moins une semaine, doivent permettre d’enlever les particules de plomb qui ont pénétré dans les sols. « [Elles] ne devraient pas commencer avant le début de la semaine prochaine », a-t-on indiqué au ministère.

    Lire aussi Deux écoles proches de Notre-Dame et polluées au plomb fermées depuis le 25 juillet

    400 tonnes de plomb fondu

    Quelque 400 tonnes de plomb ont fondu lors de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame, le 15 avril. Une partie s’est dispersée dans le centre de Paris, exposant travailleurs et riverains à des poussières toxiques. L’association Robin des bois a déposé une plainte contre X pour « mise en danger d’autrui ».

    L’exposition au plomb peut notamment augmenter le risque d’hypertension artérielle et de lésions rénales chez l’adulte ; elle est susceptible d’entraîner des fausses couches chez les femmes enceintes. Elle est particulièrement nocive pour les enfants, chez lesquels elle peut affecter le système nerveux central, avec des effets neurologiques et comportementaux irréversibles et dont la gravité s’accroît avec le niveau d’exposition.

    Lire aussi Pollution au plomb à Notre-Dame de Paris : de nouvelles mesures avant la reprise du chantier

    « Inutile et dangereux : le confinement de Notre-Dame est une idée absurde"Le conducteur était parfaitement conscient" que sa manœuvre "attentait à la vie" du maire de Signes »
    Partager via Gmail

    Tags Tags : , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :