• Hydroxychloroquine : la contre-offensive médiatique de Didier Raoult

    Hydroxychloroquine : la contre-offensive médiatique de Didier Raoult

    Son nom est partout, mais sa présence se faisait jusqu’ici plutôt rare dans les médias. Jusqu’à ce jeudi, où l’infectiologue marseillais se livre dans plusieurs médias alors que son traitement ne fait toujours pas l’unanimité, bien au contraire.

     L’infectiologue marseillais, controversé depuis son étude sur un dérivé de la chloroquine qu’il utilise dans le traitement du Covid-19, fait l’objet d’une interview et d’un documentaire, diffusés ce jeudi. L’infectiologue marseillais, controversé depuis son étude sur un dérivé de la chloroquine qu’il utilise dans le traitement du Covid-19, fait l’objet d’une interview et d’un documentaire, diffusés ce jeudi.  AFP/GERARD JULIEN
     

    Le 30 avril 2020 à 12h22, modifié le 30 avril 2020 à 12h42

    En ce moment, l'un va rarement sans l'autre. Pas de mention de l'épidémie dans l'Hexagone sans glisser le nom de Didier Raoult. Ce professeur marseillais, qui a fait grand bruit avec ses études sur l'hydroxychloroquine, fait également souvent la Une avec ses déclarations choc sur les tests, l'impossibilité d'une seconde vague ou encore le probable ralentissement du virus avec les beaux jours.

    L'infectiologue aux près de 450 000 abonnés sur Twitter, plutôt récalcitrant quant aux demandes d'interview, préférait jusque-là s'adresser directement au grand public depuis sa chaîne YouTube.

    Mais cette semaine, il a décidé de se prêter au jeu médiatique. Alors que les autorités sanitaires canadiennes et américaines viennent tour à tour de mettre en garde contre l'utilisation sans contrôle de la chloroquine et de l'hydroxychloroquine, Raoult répond dans Paris Match et sur BFMTV à ses détracteurs, tout en continuant à asséner ses petites phrases assassines.

    Point sur l'épidémie, risque-t-on vraiment une deuxième vague ? Le bulletin d'information scientifique de la semaine est en ligne.https://www.youtube.com/watch?v=FcvDi6tjldk   

    Ce jeudi, il apparaît ainsi dans les pages de l'hebdomadaire, pour une interview au titre évocateur : « Je suis un renégat ». Une apparition « exclusive », selon le magazine, qui ne l'est plus tant, puisque le sexagénaire fait aussi l'objet d'un documentaire diffusé dans la soirée sur BFMTV, « L'intrigant professeur Raoult », auquel s'ajoutera un entretien d'une heure, enregistré depuis l'institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses, qu'il dirige à Marseille. Une contre-offensive médiatique, qui ne manquera pas d'alimenter de nouveau les polémiques.

    « Le consensus, c'est Pétain »

    Dans Paris Match, le ton du professeur Raoult, qui est l'un des rares spécialistes mondiaux des virus et des infections, est sans nul doute volontairement provocateur. Se dépeignant tour à tour comme « franc », « stoïcien » et avide de « contradictions » et « d'ennuis » pour se « fortifier », il qualifie la recherche d'un vaccin contre « cette maladie qui n'est pas immunisante » - des recherches sont encore en cours sur ce point — de « défi idiot », désigne ses détracteurs comme des « enfants », « ayant un niveau de connaissance trop bas » et s'en prend frontalement au Conseil scientifique, donc il a claqué la porte fin mars.

    « On ne peut pas décider de cette manière. Ces personnes ne savaient pas de quoi elles parlaient ! », assène encore Didier Raoult, ajoutant une réflexion qui, depuis mercredi soir, n'a de cesse d'agiter les réseaux sociaux. « On ne peut pas mener une guerre avec des gens consensuels. Le consensus, c'est Pétain. Insupportable. »

    Coronavirus : Didier Raoult sur BFM TV ce soir à 21h

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