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Fabrication, port, lavage... le guide pratique du masque grand public
Fabrication, port, lavage... le guide pratique du masque grand public
Le déconfinement ne pourra avoir lieu sans le port massif de masques. Ceux-ci seront rendus obligatoires dans les transports ou les collèges et jugés "préférables" dans de nombreux autres cas... après avoir été déconseillés au début de la crise. Comment bien les ajuster ? Quelles précautions prendre ? Comment les laver ? Voici quelques réponses à vos questions.13:00 | mis à jour à 15:40 -Quels masques et quand ?
A partir de ce lundi 4 mai, les masques déjà vendus en pharmacie ou bureaux de tabac le seront aussi dans certaines enseignes de la grande distribution, et partout le 11. Ces "masques grand public" ou "masques barrières", sont principalement en tissu. Les masques de protection sanitaire (chirurgicaux ou FFP2), eux, sont toujours destinés en priorité au personnel soignant.
Quelle efficacité ?
Selon le guide de référence de l’association française de normalisation AFNOR, en "bec de canard" ou "à plis", les masques vendus doivent ainsi filtrer au moins 70 % des particules de 3 microns émises par le porteur, tout en permettant une "respirabilité" suffisante. Car inutile de rappeler que le virus s’attrape par les postillons qui s’échappent.
Attention aux masques que vous fabriquez chez vous
Les Français se sont aussi mis à la couture et fabriquent leurs propres masques pour affronter les prochains mois. Pour recevoir l’homologation délivrée par la Direction générale de l’Armement et l’Institut français du textile et de l’habillement, les masques doivent être soumis à un protocole de tests pour garantir leur niveau de protection.
Mais pour les défenseurs des masques, n’importe quel modèle est toujours mieux que rien. L’AFNOR appelle toutefois à être "vigilant" pour les masques avec des coutures "verticales, le long du nez, de la bouche et du menton", qui comportent un risque de fuite par cette couture.
L’association recommande aussi l’utilisation d’au moins deux ou trois couches d’un ou plusieurs tissus souples, d’éviter les tissus trop chauds ou irritants, et de ne pas ajouter de matériaux comme des sacs aspirateur ou des filtres à café.
Comment bien mettre son masque ?
Pour que le masque soit efficace, il faut qu’il soit bien mis. Il faut donc apprendre à l’utiliser de façon adéquate, pour ne pas risquer de se contaminer en touchant la face avant, potentiellement souillée par des postillons.
L’AFNOR conseille de porter le masque sur une peau nue, c’est-à-dire sans présence de cheveux ou de poils. Avant de le mettre, il faudra se laver les mains à l’eau et au savon ou au gel hydroalcoolique.
Placez le masque sur le visage (bouche et nez couverts), la barrette nasale (si elle existe) sur le nez. Ensuite, tenez le masque et passez les élastique derrière les oreilles. Abaissez ensuite le bas du masque sous le menton. L’AFNOR précise encore : "Pour vérifier l’étanchéité, couvrir le masque d’un film plastique et en inspirant, le masque doit se plaquer sur le visage".
Une fois que le masque est installé sur votre visage, ne le touchez plus ! Pour le retirer, lavage des mains aussi, avant et après. Il faut l’enlever par les attaches, surtout sans toucher l’avant potentiellement contaminé.
Combien de temps peut-on le garder ?
Même pour les masques en tissu, la durée maximale d’utilisation recommandée est de 4 heures. Pour une personne passant la journée dehors, l’AFNOR suggère donc de partir avec trois masques, un pour le matin, un pour l’après-midi et un de secours.
L’association note toutefois que le masque peut servir plusieurs fois avec une durée d’utilisation cumulée de 4 heures, s’il est retiré et remis en respectant les consignes, et stocké ou accroché avec le moins de contact possible pour éviter sa contamination.
Et pour les enfants ?
Il ne faut pas faire porter de masque aux moins de trois ans, en raison de risques d’étouffement. Le gouvernement l’interdit d’ailleurs à la maternelle.
Evidemment, pour les enfants plus grands comme les adultes, le masque ne dispense pas des gestes barrière et de la distanciation sociale.
Comment bien laver le masque ?
Quel que soit le modèle en tissu, l’Agence du médicament (ANSM) recommande un lavage en machine de minimum 30 minutes à 60°C, suivi d’un séchage en sèche-linge ou à l’air libre, puis d’un repassage à une température adaptée au tissu.
Les masques souillés (qui peuvent être stockés dans un contenant fermé pour éviter de les laver un à un) peuvent être lavés avec d’autres textiles comme les serviettes ou les draps qui supportent un cycle à 60°C.
Pour se débarrasser du virus, le micro-ondes ou le congélateur ne sont pas recommandés. Et faire bouillir le masque dans l’eau risque de le dégrader. Quant au sèche-cheveux, il peut seulement aider à finir le séchage, après lavage, en évitant une température trop élevée qui dégraderait le tissu, selon l’AFNOR.
Combien de temps va-t-il être efficace ?
Même lavable, le masque en tissu n’est pas utilisable indéfiniment. Les versions industrielles doivent pouvoir passer sans encombre 5 lavages, mais certains peuvent supporter 20 ou 30 lavages.
Les masques cousu main sont a priori moins résistants.
Dans tous les cas, au moindre signe d’usure, il faut le jeter. Préférablement en le plaçant dans un double emballage.
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Tags : France, déconfinement, pandémie, Fabrication, port, lavage, guide pratique du masque grand public, obligatoires, transports, collèges, rue, travail
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