On l’a constaté un peu partout dans le monde: quand les touristes ne sont pas là, la nature reprend ses droits. En Australie, des plongeurs mettent ce temps à profit pour tenter de sauver la Grande Barrière de corail.
L’Australie a encore dégradé les perspectives pour la Grande Barrière de corail, les considérant désormais comme «très mauvaises» en raison de l’impact de plus en plus grave du réchauffement climatique sur cet écosystème unique. Dans son rapport quinquennal, l’Autorité du parc marin de la Grande Barrière de corail cite l’élévation de la température de l’océan comme la plus grave menace pour ce site classé au Patrimoine mondial. «Les impacts graves des températures record à la surface de l’eau font que l’état de l’habitat du récif est passé de mauvais à très mauvais», précise l’Autorité, qui est une agence gouvernementale.
Alors que les touristes ont déserté la zone, une entreprise de tourisme de plongée s’occupe en tentant de régénérer la Grande Barrière. Son CEO, Scott Garden, a annoncé que la société d’écotourisme avait fait don d’un catamaran multicoque perfectionné, le Passions III. Elle met également à disposition du Coral Nurture Program du carburant et des bénévoles. Ceux-ci vont planter des coraux sur la Grande Barrière au large de la côte australienne, pour tenter de contribuer à sa régénération.
Une menace qui dure depuis plusieurs années
Les températures exceptionnellement élevées enregistrées en 2015-16 ont entraîné un épisode de blanchissement sans précédent des coraux de la Grande Barrière. Ils en sont désormais plus vulnérables aux maladies. Le blanchissement est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration des coraux. Il est provoqué par la hausse de la température de l’eau, qui entraîne l’expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments.